Le Download Festival c’est un comme un pèlerinage forcé pour les fans de métal, hardcore et autre rock-alternatif. Chaque année, au grand dam du Hellfest, le festival affiche le nom des plus grandes icônes du genre sur son line up. En 2018 Ozzy, Manson, les Guns, et Foo Fighters font office d’apôtres.
En cette journée du 16 juin 2018 c’est le patron Manson entouré de légendes comme The Offspring, NOFX, et Avatar qui dirigera la cérémonie.
Résumé du samedi 16 juin 2018
Pour chaque pèlerinage le chemin pour s’y rendre fait partie intégrante du processus. Le download ne déroge pas à la règle. Un fois sortie de gare de Brétigny deux alternatives: y aller à pied ou les navettes. Pour ceux qui s’y rendent à l’avenir prenez les navettes. Car une fois déposé il vous restera encore un bon quart d’heure de marche pour contourner la base militaire.
Une fois sur place il faut faire des choix. Nous pour commencer nous faisons un tour des stands pour arriver à une très bonne surprise, le stand de tacos. Enfin un repas bon, qui cale à un prix normal en festival. Une fois ravitaillés, place aux festivité et au déferlement de son.
Betraying The Martyrs : échauffement des tympans et des cervicales
Pour le moins que l’on puisse dire c’est que notre groupe de metalcore français ne font pas dans la discrétion. Un métal radical, au volume sonore plus élevé que la moyenne, les frenchies captent la foule. Solo, headbang synchronisés, morceaux parfaitement construits, tout est là pour faire plaisir au fans de gros son et de riffs de puissants. A la fin du set c’est la fin de l’échauffement de la foule. Le festival commence à battre son plein.
Nothing More : la bonne découverte
Entre temps, sur la scène Spitfire (base militaire oblige) les Nothing More attire particulièrement mon attention. Un rock hybride ou les morceaux oscillent entre métal et refrain quasi dubstep. C’est surement pour moi le découverte du jour.
Le show en lui même est prenant. L e grand moment du concert restera quand le chanteur, qui va beaucoup à la salle de sport et aime le montrer, martyrise une basse à coup de baguettes accompagné du bassiste pour jouer une mélodie. Un grand moment de rock.
Thrice : classique et efficace
Un groupe qui attire les foules alors que les Hollywood Undead occupe la grande scène. Groupe incontournable de la scène alternative, ils seront ravir les fans qui scandent les paroles à tue tête. La foule s’anime et un panda accompagné d’un homme coccinelle se démarque dans la foule.
Hollywod Undead : un medley de covers parfait
Les menbres de cet OVNI de Los Angeles ont pris la pas de jouer avec leurs masques. Leur rap rock est toujours aussi efficace. Mais ce qui définitivement marqué les esprit restera le medley de reprises. Un doux mélange de Metallica, Ramstein, Guns and Roses et Bon Jovi. La suite du set sera plus classique parsemé d’effets de pyrotechnie. En 15 ans les HD n’ont pas pris une ride.
Quand @hollywoodundead reprend @Metallica au @DownloadFestFR pic.twitter.com/lpRnj0ulh9
— Pop & Shot (@PopnShot) 16 juin 2018
NOFX : aux origines du Pop Punk
Avec les NOFX pas d’artifices. La joyeuse bande a un décor minimaliste. Une simple pancarte éponyme accrochée au dessus de la scène et un drapeau arc en ciel sur le côté.
Et effet le spectacle c’est eux. Les cinquantenaires ont toujours autant la pêche et sont toujours aussi barrés. Fat Mike fagoté d’une robe prend plaisir a jouer avec ses vieux potes. Il s’essaye au français en introduction pour le plus grand plaisir des spectateurs. les années aidant ils se connaissent par coeur, se suivent naturellement. Ils enchainent les blagues avec le publique. C’est un vrai plaisir de la voir sur la grande scène. Décidés de faire plaisir à ces fans francophones, les membres de NOFX reprennent « Au champs Elysée ». Ce qui déchainera bien entendu le public.
Sur les écrans on voit Dexter, le chanteur de The Offsrping sur le côté. Une bande pote qui fait une concert je vous dit!
(Vidéo à jouer en plein écran)
Ultra Vomit : humour à la française
Marier humour et heavy métal? impossible me direz-vous?
Pas avec les Ultra Vomit. Les nantais connu pour leurs morceaux parodiques, décalés, influencés par la pop culture adopte le même décalage en concert. Alternant les morceaux qui parlent de prof de math, dessins animés et autre morceaux de ce genre, Nicolas, le chanteur anime le concert avec une voix digne du DJ résident du camping des flots bleus.
Le nom du festival inspirera ce même chanteur qui demandera à la foule de lui répondre et de lever les poings au mot download, mais aussi upload (parce que ça a moins de débit que du download) et téléchargement.
On aperçoit sur le côté de la scène un membre de Tagada Jones. Qui s’en serait douté?
Arrivé au morceau Calojira, une interpretation de « face à la mer » de Calogero couplé à un morceau de Gojira sonnera la fin pour moi de ce concert. Sur le côté on entend plus Avatar qui joue sur la grande scène que Ultra Vomit et qui offriront un feu d’artifice en plein des plus surprenant.
The Offspring : l’âge de raison
Surement le groupe que j’attendais le plus de la journée. Déjà vu à Rock en Seine et au Soundwave 2013 (jeter un oeil à la programmation ici 🙂 ), The Offspring ne m’a jamais déçu.
En ce samedi je dois admettre que j’ai été un peu septique. Le show manquait d’énergie, n’était pas très juste, on entendait mal Dexter chanter. Des performances dont nous avait pas habituer ces légendes des années 90.
Malgré cela The Offspring rassemble de 5 à 65 ans. La foule est dense et fredonne tout les refrains de cet enchainement de tubes et d’hymnes connus. La ferveur du public rattrape le show un peu fatigué de nos idoles. Et en même après tant d’année de bon et loyaux services, à donner un maximum, on peut bien les soutenir quand ils en ont besoin.
On a même pu jouer à « où est charlie dans la foule » entre deux morceaux.
Au travers la multitude de track, The Offspring glisse une reprise des plus réussie de Whole Lotta Rosie de AC/DC.
Back to the 90’s avec @offspring au @DownloadFestFR pic.twitter.com/o6Hb1ATpHO
— Pop & Shot (@PopnShot) 16 juin 2018
Marilyn Manson : toujours le patron?
C’était la personne attendue de ce samedi. Une foule immense c’est rassemblé pour communier avec le boss.(comme vous pouvez en juger sur la photo ci-dessous)
Beaucoup essayent d’être au plus près pour le spectacle. Et à raison : certains (enfin plutôt certaines) auront la chance de monter sur scène avec lui le temps de quelques minutes. L’une d’entre elle aura le droit d’être tenu dans les bras par l’ex de Dita Von Teese et de recevoir un baiser sur la joue.
A chaque morceau sa veste ou son manteau. Ainsi Manson adopte son look (et cache les kilos en trop qu’il a pu prendre ces dernières années) à l’univers de la track jouée. il s’amuse beaucoup avec son micro en forme de poing américain mais aussi avec le pied de celui-ci our le relever avec le pied. Un geste que l’on verra tout au long du concert. Pour ma part je prend plus de plaisir à suivre le show à travers les écrans qu’en regardant directement vers la scène (pourtant pas si loins de ma place). Les effets de camera mettent en valeur le show et souligne l’esthétique que Marilyn Manson cherche à montrer. De la même manière que ses vestes, les fonds de scène changent à plusieurs reprises. Les musiciens quant à eux assurent et Manson garde son énergie pour les moments de scream qui restent encore puissant.
Cette découverte du Download est un vrai plaisir. En plus d’une programmation incroyable, d’une organisation carrée, ce qui fait la force de ce festival ce sont les festivaliers. Bikers, métalleux au cheveux long, punks, mais aussi des mascottes et des Pokemon profite du lieu en parfaite harmonie. Finalement c’est comme les gens du nord : il y a beaucoup de clichés sur eux mais finalement ce sont les gens les plus sympa et les pus accueillant.