Author

Julia Escudero

Browsing

De la douceur mais aussi une force folle. Celle que l’on retrouve dans les compositions d’Aurora. Avec une voix à vous donner des frissons, la talentueuse Nina Johansson a déjà tout d’une grande!

Originaire de Suède, la jeune femme donne au rock et à la pop toutes ses lettres de noblesse. La preuve en un single « One Step Too Low » qui parle de son agression avec force et pudeur.

Quand on la rencontre, la belle Nina respire la joie de vivre et la sincérité. C’est dans un bar parisien, en pleine chaleur, que la chanteuse a donné rendez-vous à Pop & Shot. Habillée à la mode du moment mais tout en sobriété, la souriante et bavarde Nina maîtrise le français à la perfection. Nina, elle parle beaucoup, raconte plein de choses, aime à rencontrer les gens. Pourtant d’une nature assez réservée, à peine l’enregistreur mis en marche elle s’arrête comme pour peser ses mots face à l’objet. La pause n’est que de quelques minutes, la voilà qui reprend avec simplicité. Sa vie s’inscrit au fur et à mesure alors qu’il est facile d’imaginer l’univers qui l’a vu grandir et l’a poussée vers la musique.

« J’ai été très inspirée par mon frère qui jouait de la guitare, de la basse. Du coup je voulais me mesurer à lui. Ma mère a acheté un vieux piano. Chaque année ma mère me menace « Nina je vais le jeter » et je lui demande toujours de le garder. Parce que je l’ai eu quand j’étais petite et c’est là que j’ai commencé à composer de façon basique mais avec un sens de la mélodie. »

Ses premiers titres elle les compose pour le spectacle de fin d’année. Elle emménage en France à 18 ans et laisse sa passion pour la musique de côté. Elle touche à tout avant de se demander ce qu’elle sait vraiment faire. La réponse est évidente. La musique c’est ce qu’elle sait faire.

C’est aux Ailes de Montmartre à Paris qu’elle se fait découvrir grâce à un ami. « J’ai un ami qui joue de la guitare et qui peut enregistrer chez lui. C’est lui qui organise une fois par an un tremplin dans un théâtre à Montmartre. Ce fameux tremplin. Il m’a permis d’enregistrer mes titres gratuitement. En retour il m’a demandé de participer au tremplin. J’y suis allée à reculons parce que j’ai un gros problème de trac. Et c’est dans le jury que j’ai rencontré mon manager actuel. Un long moment après, il m’a appelée pour me proposer quelque chose. On a tout de suite trouvé une forme de complicité et c’est grâce à lui que j’ai réussi à me lancer dans un projet bien à moi avec des musiciens qui ne jouaient que pour moi. C’était dingue! »

Avant ça, elle ne jouait que dans des groupes, prête à prendre n’importe quel projet pour « au moins jouer de la musique. »

Elle compose son premier EP sur lequel elle empile des chansons déjà composées nées d’un « flow » qui lui vient naturellement. Ses influences ? Elles viennent encore une fois de son frère. De lui elle tient sa passion pour les Cure, Radiohead, Portishead et même Tina Turner. A 10 ans un live de cette dernière bouleverse Nina.

« One Step too Low » un titre clé

Le premier single que la chanteuse publie c’est « One Step too Low », son histoire, son exutoire : « Cette chanson je l’ai écrit à propos d’un événement marquant: une agression sexuelle que j’ai vécu à Paris. Sur le coup j’étais contente de m’en être sortie sans trop de dégâts et puis avec le temps je me suis rendue compte que j’étais bien plus profondément marquée par cet événement. »

C’est d’abord un texte sombre et une mélodie joyeuse que la chanteuse écrit. Pourtant en le retravaillant, les arrangements changent : « Et là ça a pris tout son sens. Et puis je pense que c’est important d’écrire sur ce sujet puisque c’est quelque chose qui arrive souvent. Des choses graves comme des moins graves et il faut en parler. »

Le clip quant à lui suggère la situation sans aller dans le trash : «  C’est difficile de transmettre en images ce qu’on ressent. » Si dans la vie, la belle est quelqu’un de joyeux, cet événement laisse une marque de mélancolie que l’on retrouve dans sa musique. Elle confesse : « Avant je ne pensais pas que méritais de percer, je pensais que ce n’était pas pour moi. Mais maintenant j’ai la tête haute. Je suis fière de ce que j’ai fait. Même si travaille encore sur le sujet. »

Nina, Paris et la musique

Immigrée à Paris il y a 10 ans, c’est cette ville qui a permis à Nina de se révéler. Forcément, la plus belle ville du monde a marqué l’imaginaire de la chanteuse. La chanson qui lui évoque Paris n’est autre que « La chanson de Prévert » de Gainsbourg : « On l’avait chanté dans un tout petit bar à Montmartre avec mon petit ami. C’était une sorte de déclaration d’amour. Et ce bar représentait pour moi la vie parisienne. Çà s’appelait le Petit Café. Et Gainsbourg, c’était la révélation quand je suis arrivée à Paris puisqu’en Suède, il n’est pas connu. »

Pourtant le lieu qui l’inspire dans la capitale, c’est sa maison : « Je ne peux composer que chez moi. »

Loin de sa maison, c’est pourtant le moment où elle a joué en première partie de Morshiba à l’Elysée Montmartre qui reste indélébile dans son esprit, comme le beau souvenir musical qu’elle associe à cette ville : « C’était juste magique. »

On lui en souhaite bien d’autres en tête d’affiche cette fois. Et à en juger pour la talent de la jeune fille, nul doute que cela devrait arriver très vite.

Nommé comme artiste aux OUI FM Rock Awards, découvert par -M-, Matthieu Chedid aux côté de qui il a joué, Thomas Monica a tout de l’artiste pop français qu’il faut suivre de prêt. Le talentueux dandy a accepté de répondre aux questions de Pop & Shot et de nous parler de son nouvel EP, de ses projets, de sa collaboration avec -M- et de son ressenti en tant qu’artiste face aux enjeux d’internet et de la visibilité sur les ondes…

 

P&S: Comment décrirais-tu ton nouvel EP « Dela Mystique » à ceux qui ne te connaissent pas ?

T.M : Delta.mystique est mon deuxième ep après un premier ep fait rapidement. J’ai décidé de l’oublier. Ma musique, c’est énormément d’influences, mais je suis guitariste et chanteur avant tout. Je compose des titres plutôt mélancoliques, rock, électro, et le tout en français.

P&S: Pourquoi ce titre ?

La pochette à été réalisée en Normandie, Delta peut rappeler énormément de choses, un delta au sens hydraulique du terme, une embouchure d’influences dans un même endroit, l’origine du blues avec la région du Delta, et des considérations plus mathématique aussi, c’est très vaste.

Le mystique, c’est le coté intenable des choses que je voulais mettre en avant, par rapport à la pochette et ses deux personnages en bordure de mer .

P&S: Tu chantes en français, est-ce un choix réfléchi ou instinctif ?

Le chant en français, c’est une évidence, comme une expiration de ma vie avec sincérité. Chanter en anglais pour moi pose un voile entre le musicien et l’auditeur. C’est aussi ma langue maternelle, je rêve en français pas en anglais.

« Sur internet, tout le monde s’exprime librement, c’est le concept, mais parfois, c’est malsain. »

P&S:Tu vas justement tourner aux côtés de Radio Elvis qui comme Feu Chatterton ! redonne aujourd’hui une place centrale aux textes français. Que penses-tu de ce mouvement ? As-tu toi aussi cet amour des textes ?

Oui pour moi le texte en français, la littérature, raconter des choses personnelles dans une chanson, c’est limite une thérapie.Et le grand challenge de ses groupes est de mélanger rock et chanson française, pour beaucoup incompatible. Je n’ai pas envie de copier les Anglais, ni les Américains, mais de brouiller les pistes et les genres.
P&S:Tes influences sont pourtant anglo-saxonnes, tu cites notamment Jack White. Quelles sont-elles et comment fais-tu cohabiter les deux ?

Chanter en français ne veut pas uniquement dire variété, tu peux faire une chanson rock énergique, électro et poser des textes dessus, le rap en France à beaucoup plus d’audace que le rock qui lui n’hésite pas à jouer avec la langue française

P&S:Tu as été nommé aux OUI FM Rock awards. Aujourd’hui OUI FM est une des rares radios à proposer des découvertes et à diffuser des artistes alternatifs. En tant qu’artiste, ressens-tu ces difficultés et penses-tu qu’il Y ait un monopole de certains artistes sur les ondes ?

Nous pouvons parler de monopole de certaines radios en effet, plus que d’artistes. Car la musique va très très vitre en 2017. Mais cela a toujours été ainsi et je pense sincèrement qu’il faut rester dans sa ligne artistique et ne pas essayer 0 tout prix de décrocher quelque chose qui ne nous ressemble pas. Cela peut coûter très cher et il est difficile ensuite de rétablir le tire. La langue française à cet avantage d’être compris immédiatement donc forcement, je peux partager des affiches avec des groupes très variés devant un public plutôt vaste et pour moi, c’est l’important.

 

P&S:Au milieu de tout ça, penses-tu qu’Internet ait changé les choses ? Quels sont les avantages et les inconvénients pour un jeune artiste face à ce média qui redonne au public le choix de ce qu’il écoute ?

Internet, c’est formidable, tout le monde fait de la musique, tout le monde est producteur, maison de disque, directeur artistique… Sur le long terme, il restera quand même les musiciens. Sur internet, tout le monde s’exprime librement, c’est le concept, mais parfois, c’est malsain. Prendre cela comme un outil, mais pas une fin en soi.

 

« Avec -M- , j’ai vu un grand monsieur travailler »

 

P&S:-M- t’a beaucoup soutenu. Peux-tu nous parler de votre collaboration ?

Oui, c’est une évidence, belle exposition médiatique, un titre sur son album live, des expériences scéniques incroyables, belle complicité, j’ai vu un grand monsieur travailler. Son frère Joseph que j’adore est aussi très talentueux et chez qui j’ai enregistré les claviers de mon ep. Des gens talentueux et vrais. Ce n’est pas toujours ainsi dans la musique. Le meilleur conseil donné, la modestie, le travail et le développement sur le long terme. 

P&S:Ton communiqué de presse te dépeint comme un guitariste dandy. Pour toi, qu’est-ce qu’être un dandy aujourd’hui ?

À vrai dire, c’est tiré d’un article de presse. Dandy pour moi, c’est une personne qui cultive un certain décalage par rapport à la norme, avec poésie et grincement, nous sommes dans un schéma pas très littéraire, je trouve actuellement, j’essaye de l’être au maximum, sans rentrer dans la niaiserie bien sûr. Mais s’émerveiller, c’est une belle chose.

P&S:Tu es soutenu par Fred Maggi, parle-nous de votre collaboration.

Fred Maggi c’est mon pianiste de studio et de scène, un super musicien qui a joué avec Jane Birkin,  j’ai une nouvelle équipe très inspirante. Jean-Cyril Masson est le bassiste d’Aldebert, Remi Ferbus qui est joue avec Holy two/Zaho, Christophe Gaiffe au son, qui travailles avec Aldebert, Brigitte… 

P&S:Tu as beaucoup de concerts de programmés, tu as déjà fait de grandes salles. Comment appréhendes-tu le live ?

Le live, c’est une mise à nue complète, j’adore, un lâché prise, une complicité avec les musiciens et le publique. Je suis très pointilleux en amont. C’est aussi sur scène que je peux m’exprimer pleinement comme guitariste et me laisser aller à des formats moins chanson, donc plus rock. La scène, c’est l’endroit où tout est possible.

P&S:Tu es sans aucun doute un artiste à suivre de près. Quelles sont tes prochaines actualités ?

Merci pour le compliment et merci pour cette interview. Je vais continuer à faire du live pour la promotion de l’Ep et enregistrer mon premier album ! Enfin ! En amont, je travaille et compose pour des artistes à côté pour ne pas m’enfermer dans une routine nombriliste. 

Retrouvez toutes les actualités du chanteur sur son site.

Revivez notre soirée des OUI FM ROCK Awards.

Loin d’être un inconnu du rock français, le quatuor Last Train sortait le 7 avril son premier album « Weathering ». Une pépite que vous devez écouter d’urgence si ce n’est déjà fait.

A cette occasion, la troupe de potes avait programmé une journée promo chez son label Universal. C’est sur un toit aménagé que les acolytes avaient donné rendez-vous à l’équipe de Pop & Shot.

Tous vêtus de noir, les musiciens avaient profité de ces interviews pour partager quelques bière et proposer de répondre aux questions dans une ambiance à la très cool.

Pour preuve, la petite équipe joue avec un tricycle appartenant à Snoop Dogg entre deux interviews. Et vas-y que je te pousse, pédale, évite les murs…

Interview de Last Train chez Universal Music sur le Vélo de Snoop Dog
Photo by Kévin Gombert

Après un débat des plus importants quant au fait que Rogue aurait pu survivre dans « Harry Potter »,ou pas, il est temps de passer aux choses sérieuses et de parler de ce qui compte le plus : la musique. A commencer par la leur, « On est assez excités que l’album soit enfin sorti puisqu’on le prépare depuis longtemps. » confie Jean-Noël Scherrer le chanteur. Il poursuit : « Nous, on a pas l’impression que ça change, c’est juste que tout un coup, il est disponible auprès de tout le monde. Nous on le connaît depuis 6 mois et ça fait tout ce temps qu’il est prêt à être publié. » Le rendu impeccable de titres finement taillés de « Weathering » ne vient pas de nul part. En effet, l’album a pris 3 ans avant d’être conçu : « On ne s’est pas vraiment dit : ‘on va aller en studio composé un album’, on a fait plusieurs aller-retours entrecoupés par des tournées. » poursuit le leader, « Vu que ça a pris tout ce temps, on a aussi grandi avec l’album. » Le titre de l’album, lui, a été choisi puisqu’il est le dernier à y figurer. Une habitude de faire des titres éponymes qui a déjà été prise sur les deux premiers EP de la formation originaire de Mulhouse.

Ceux qui enchaînent les dates et ont ouvert pour Placebo au Printemps de Bourges se revendiquent d’influences très rock, rêvant  de jouer aux côtés de Queen of the Stone Age. Mais d’ailleurs, le rock on lui donne pleins de définitions. Quelle est celle de Last Train ? C’est encore Jean-Noël qui répond à cette question en demandant timidement au groupe s’il peut y répondre : «Parce que plus on avance, plus j’ai essayé de trouver une explication à ce qu’est le rock et pourquoi on dit de nous que nous somme ‘rock’ et cette définition se crée au fur et à mesure. Nous on fait du rock avec nos guitares, nos amplis, les gens le disent et il ont raison. Mais pour nous, avec le recul, c’est surtout un moyen d’expression. On ne s’est jamais dit ‘viens on va faire un groupe de rock’. J’ai l’impression que ce qu’on fait, ce qu’on a envie de donner, c’est pas du rock, c’est plus complexe que ça. Parce qu’aujourd’hui le rock se desserre un peu lui même à être très cliché. On aime pas forcément quand ça pogote au premier rang. On aime donner de l’énergie mais c’est pas pour ça que ça doit être beauf et utiliser ces clichés là. Ce qu’on veut c’est donner de l’émotion et faire de belles choses. Nos influences elles sont multiples : rock mais aussi pop, électro, hip hop classique… Il y a des groupes comme Queen of the stone age qui ont ce mode d’expression qu’est le rock et qui sont puissants alors qu’avant tout c’est de la belle musique et c’est ce qu’on veut.»

Premier album "Weathering " de Last Train, 7 avril 2017

Premiers albums marquants, initiation musicale et débats

Si ces influences sont multiples, un premier album mérite de passer en revue les premiers album importants pour les membres de la formation. Et quand il s’agit de citer ses aînés, Last Train s’en donne à cœur joie. Partant parfois dans des débats et des discussions enflammées, les copains qui se connaissent depuis toujours traitent d’artistes au sens large du terme. Ensemble à la Fnac, Julien Peultier le guitariste et Jean-Noël achètent leur tout premier album « Harvest Moon » de Neil Young. Pour autant, le groupe cite aussi Simple Plan dans ses premiers coups de cœur et plaisante : « J’ai aussi acheté Michael Young et Kamaro ! ». Et Julien d’ajouter « Avril Lavigne ‘Under My Skin’ aussi c’est l’album qui a bercé mon enfance ! », « C’est marrant, enchaîne Jean-Noël son complice, moi je l’ai acheté seulement le mois dernier. Un album hyper bien produit et sorti dans les années 60 avec Joni Mitchell à la prod (rires)».

Quand il s’agit de parler d’un premier album qui leur aurait vraiment parlé, les jeunes hommes citent ( sans surprise) BB Brunes et leur fameux « Blonde comme moi » mettant d’accord par la même occasion Antoine Baschung (batterie) et Timothée Gérard (basse) : « C’était un bon album de rock plein d’innocence. » Il faut dire que lorsqu’on les voit sur scène, les compères n’ont rien à envier à leurs aînés. Quelque chose, la jeunesse? Le look ? L’énergie peut-être y fait indéniablement penser. A cela près que Last Train sonne plus rock, moins pop, bien plus fort. Et ça se sent dans les référence que défend Tim, citant avec passion Led Zeppelin. La musique ça se mature, comme le bon vin, ça vient avec le temps, c’est pour ça que Jean-Noël raconte avoir trouvé le « Délire psyché de Pink Floyd stupide au début. Et puis, j’ai écouté ‘Darkside of the Moon‘ et j’ai compris. C’est ‘Us and Them’ en particulier qui m’a conquis alors qu’elle n’est même si ouf cette chanson. » A cette évocation le groupe dont la complicité n’est plus à prouver, ils se font des câlins généraux sur scène à la fin de chaque live après tout, se met à chanter « Us, us, us, us… Them, them, them » et d’ajouter « C’est tout Pink Floyd ça! ».

On peut plaisanter sur Pink Floyd mais même chez ses artistes chouchous, Last Train n’aime pas tout. Quand on parle d’un premier album détesté, les compères clashent « In Through The Out Door » de Led Zeppelin. « Il y avait des synthés qui m’ont bien gonflé » explique Antoine avec l’approbation de Jean-Noël qui poursuit « Il est bien chiant celui là. » Et celui qu’ils offriraient en début de relation amoureuse ? « J’ai pas envie de parler d’amour. » lâche un Julien attristé. Pour les autres, clope au bec : « offrir un album c’est un peu offrir une partie de soit » du coup « un album avec que des chansons de Jeff Bucley à la guitare serait parfait. Ou un Bon Iver à fond. » Même s’il faut faire attention pour Tim à ne pas passer pour un dépressif parce qu’offrir un album qui dise, larmes dans la voix « Viens on va s’amuser ensemble parce que je t’aime putain ! Je vais aller me jeter sous un pont» ne serait pas une excellente idée. Si Last Train tombe souvent d’accord en matière de musique, certains albums font quand même débat. Tim n’adhère pas aux groupes « teens comme vos Sum 41 and co. » C’est Jean-Noël qui reprend « En même temps, on est tout le temps ensemble et des débats il y en a. Antoine et moi on aime les choses plus énervés de Sum 41 au vrai punk enragé et ça ne parle pas à tout le monde. » Et les Pixies aussi qui sont « nuls à chier » d’avis général sauf d’un Julien esseulé tout comme Bon Jovi ou les Smiths. Antoine poursuit « On aimerait bien aimer alors si vous avez le truc pour nous expliquer ce qui est bien là-dedans faudra nous le donner. »

Si on ne pourra jamais mettre tout le monde d’accord, l’excellent « Weathering » devrait pourtant créer une certaine cohésion chez un public amateur de rock. Alors foncez chez le disquaire vous procurer votre exemplaire histoire de retrouver cette fougue folle des 20 ans qui permet d’adorer comme de détester la musique. Et Dieu qu’il est bon parfois, d’être aussi extrême.

Last Train Golden Songs

 

 

Lundi 10 avril 2017, France 2 lançait sa nouvelle série en grande pompe: « Zone Blanche ».

C’est à cette occasion que l’équipe de Pop & Shot a rencontré les deux réalisateurs de ce show novateur aux nombreux mystères: Thierry Poiraud et Julien Despaux. Accompagnés du compositeur Thomas Couzinier, qui avant de faire profiter de ses talents à la série avait déjà travaillé aux côté de Michel Gondry et Sofia Coppola, ils reviennent sur l’élaboration de cette création originale made in France.

Ensemble, les compères nous font entrer dans les coulisses de ce pari pour le petit écran qui promet de faire beaucoup parler de lui. Entre anecdotes de tournage, relations avec France 2, références assumées et décryptage d’une bande son, vous saurez tout sur « Zone Blanche ».

Le Résumé de la série:

Villefranche est une petite ville isolée au coeur d’une forêt gigantesque, un labyrinthe vert de milliers d’hectares rendant toute télécommunication hasardeuse. Cet endroit pas tout à fait comme les autres a ses zones non cartographiées, ses crimes, ses disparitions et autres mystères à élucider, ainsi qu’un taux d’homicides six fois supérieur à la moyenne nationale… Mais à part ça, tout va bien. Pour veiller sur elle, la ville peut compter sur son « shérif », le major Laurène Weiss, une fille du pays forte en gueule et étrangement connectée à la nature.

Au fur et à mesure de ses enquêtes, Laurène Weiss s’enfonce toujours plus loin parmi les arbres pour percer leurs secrets, notamment et en premier lieu celui de son propre enlèvement vingt ans plus tôt.