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Julia Escudero

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Cats on Trees - Trianon - 2022
Cats on Trees au Trianon – Crédit photo : Louis Comar

En ville, le monde, parfois, tourne bien trop vite. Les gens passent, les modes avec, les actualités s’enchaînent et il devient alors impossible de se rappeler de respirer. Il faut faire un effort de concentration alors, pour (re)vivre. Avec la fin de nombre de restrictions liées au Covid 19, vivre à nouveau est pourtant devenu une priorité. Un seul objectif : rattraper les mois, attraper les moments, les vivre à saturer, à s’oublier. Alors, il faudra compter sur l’art pour appuyer sur le bouton pause et enfin se délecter de l’instant présent, sans en perdre une seule seconde. Inspirer, expirer et écouter. Vivre oui, mais dans le creux même d’un moment hors temps. Si rien ne laissait supposer que le concert de Cats on Trees signerait cette parenthèse si particulière, il était pourtant de ceux dont on se délecte, en cherchant à le garder le plus longtemps possible au creux de son coeur.

Triton et Trianon

C’est au Trianon de Paris que la magie opère. Un brin de printemps promet de s’installer en extérieur. Dans la salle, cette touche de chaleur se dégage du public. C’est pour défendre son nouveau jet « Alie » paru fin janvier 2022 que le groupe de Nina Goern et Yohan Hennequin a fait le déplacement ce 17 mars. Rien ne laisse dans un premier temps présager de la beauté de l’instant que le public va être invité à vivre. La salle  n’est pas complète mais nous sommes suffisamment à respirer en ses lieux pour la faire battre comme un coeur partagé. Le premier titre ne tire pas son épingle du jeu, trop chanson peut-être pour hypnotiser. Mais les débuts peuvent mentir. Comme en amour, il s’agit d’abord d’apprendre à se connaître, à s’appréhender pour tomber sous le charme. Et comme en amour, c’est à nos âmes que souhaite parler la formation. Pour s’en faire le plus beau reflet, le combo a installé deux immenses surfaces, sortes de miroirs opaques aux reliures dorées. Devant eux, le duo vedette, derrière, des musiciens ballerines, qui ensorcellent. Deux titres et puis, le silence fut. L’instant devient un coup de coeur qui fait rêver, la pop se fait onirique et délicate. On inspire. La salle se fait écrin. Comme par magie, des méduses blanches s’invitent à l’instant, elles virevoltent dans les airs de haut en bas. Les esprits s’apaisent, le temps peut s’arrêter. Maîtresse de cérémonie, Nina Goern aime à communiquer avec son public. Voix apaisante, elle devient un repère, phare dans une nuit opaque et divine. Elle dépeint ses morceaux, qu’elle porte avec douceur au piano. Très vite « Jimmy » est jouée, single emblématique, bouffée d’air printanière en intérieur, les notes s’enchaînent et les paroles sont scandées par une foule maintenant conquise. Un faux départ s’invite avec légèreté à ce moment suspendu. « Non ce sera celui d’après » s’amuse la chanteuse. Celui-là même sera « Sirens call », l’un des morceaux majeurs de Cats on Trees. Un titre à l’image du concert tant il appelle à se laisser porter dans les vagues. Et qu’importe finalement si l’on doit s’échouer sur les rochers, perdre quelques gramme de raisons. Le monde dehors après tout va si vite, n’est-il pas plus fou que le bateau tanguant du sol du Trianon et ses yeux tous rivés sur la scène ? Les capitaines de la soirée ne laisseront personne se noyer, pris pourtant dans un tourbillon bienveillant. La pop est belle, en live, elle a la pureté des écumes.

Danser et s’écouter

Les compères ont prévu une surprise et invitent Erza Muqoli, participante de La France a un incroyable talent, à se joindre au voyage le temps d’un titre.  Les voix cristallines se font échos l’une de l’autre. Il est fréquent en concerts, quand on en fait souvent, de regarder sa montre, attendant la fin du live pour se laisser à nouveau subjuguer par le monde.  Cette fois-ci le temps passe bien trop vite. Le chant des sirène, c’est certain, qui fait perdre pieds. Pourrait-on rester ici et laisser le reste de l’univers se presser ? Après tout, ici, tous flottent.  On expire. « Keep on Dancing » est joué par les toulousains.  Sa pop a une saveur aussi festive que mélancolique. On danse sur la pointe des pieds. En haut, au balcon, une bande de copines s’est levée devant ses sièges. Cinquantenaires aux visages découverts, elles ont le même sourire qu’à 20 ans, le même empressement à partager, leur joie discrète ondule et se répercute aux quatre coins de la salle. Comme dans toute vague, il arrive de s’envoler lorsqu’elle est haute. Pour autant, son creux se vit avec le même plaisir, un apaisement entre deux respirations iodées. Ici, la musique se fait quasiment a cappella. Dans la salle, le silence se fait, aussi fragile que la flamme d’une bougie. Il n’est de moment de beauté qui ne saurait durer éternellement. L’éternité, argueraient certains, serait synonyme d’enfer. Et l’escapade maritime au coeur de Paris, ses rues pavées, ses immeubles et ses vestiges historiques, doit ici prendre fin. Il faut retrouver la nuit agitée, éclairée de mille lumières et percée par les rires des piétons. Non sans se sentir, au moins un temps, soulagés, d’avoir pensé à respirer.


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No Money Kids – Crédit photo : Louis Comar

Le jeudi 3 mars 2022, le Trianon faisait la part belle à l’électro-blues français en accueillant en son enceinte le duo No Money Kids. Pour se faire la célèbre salle s’était parée de ses plus atouts offrant en plus la possibilité au staff comme aux spectateurs d’assister au spectacle démasqués et en plus sans jauge. Un plaisir, il va s’en dire, presque en forme de renaissance pour les férus de salles de spectacles qui avaient bien envie de partager des sourires entre deux gorgées de bière. Ce début d’année 2022 s’offrait en outre un retour à la vie hors pandémie en accélérée. Un peu à la façon dont le temps peut reprendre à toute allure lorsqu’il avait été arrêté dans « Big Fish » de Tim Burton, les concerts pleuvaient pour rattraper un retard conséquent et combler un véritable manque côté public. En ce sens, chaque live devait, il va de soit, avoir un goût de retrouvailles et le bon sens de refaire des concerts debout un moment où arts, joie et partage cohabitent. Et ça, ce soir là, No Money Kids l’avait bien compris.

Camp Claude : danser autour du feu de camp

A peine entrée sur scène et voilà que Camp Claude envoie directement ses riffs bien senties. « Merci d’être venus si tôt » balance-t-elle le sourire aux lèvres. La scène lui a manqué, à n’en pas douter, d’ailleurs elle n’oublie pas de le souligner, ajoutant au passage ne pas avoir joué depuis que le Covid a frappé le monde. Côté jeu de scène, la musicienne s’en donne à cœur joie entraînant un Trianon qui se rempli doucement mais sûrement dans un moment dansant et jovial. Il ne faut d’ailleurs pas attendre longtemps pour qu’elle distille les notes de son excellent single « Now that you’re gone » condensé pop  de bonne humeur en anglais dans le texte. Avec son esprit rebelle, elle dévoile des notes sous forme de bulles endiablées et allie la faculté à parler au grand public à une âme plus indie et sa précision créatrice. La salle se chauffe, les maîtres de la soirée ont pris un quart d’heure de retard, pourtant le temps est bon et ce début de soirée. Cette mise en bouche permet de profiter pleinement de l’une des dernières soirées d’hiver.

No Money Kids : le bayou en famille

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No Money Kids – Crédit photo : Louis Comar

La salle s’est remplie. Certes, le Trianon n’est pas complet mais le public qui s’est déplacé s’investit pleinement dans ce concert très attendu.  Au milieu de la foule, de jeunes enfants courent et s’amusent. Un videur en intercepte un, lui demande de se calmer, le bambin semble amusé. Les adultes eux, sirotent un verre, discutent tranquillement. Les petits pas des plus jeunes spectateurs font trembler le sol de la célèbre salle parisienne à l’aspect théâtral. Ce petit jeu pourrait prêter à sourire là où traditionnellement, le lieu tremble plus que la cale d’un bateau lorsque les pogos font rage. No Money Kids est venu équipé : un décors habillé de néons et palmiers habille la scène. Le tout donne une couleur estivale à l’évènement. Cette grande fête familiale, bonne enfant et sophistiquée promet le meilleur. C’est d’ailleurs un set mainstream que propose la fine équipe. Les morceaux défilent avec une certaine aisance, se suivent mais ne se ressemblent pas. Le lieu et l’atmosphère varient : le blues prend parfois le dessus, alors la Louisiane prend possession du Trianon, les marécages affichent une couleur opaque et l’intensité prend du terrain. D’autres fois, c’est l’électro qui domine les gammes. Souvent les mélodies des compères oscillent à la frontière du rock. On pense à U2 et leurs singles connus. La bande s’offre quelques solos de guitares en avant scène pour s’assortir aux rythmiques des machines. C’est une évidence, No Money Kids ne révolutionne pas le genre et compose dans des registres accessibles à tous. Ce set contemplatif se construit petit à petit. Pourtant la sauce prend bien. Relativement statique, le chanteur distille son énergie à travers ses notes et communique volontiers avec l’assistance. Il ne manque d’ailleurs pas d’expliquer ses titres, raconter leurs histoires, et s’ouvre en interprétant un morceau exutoire suite à une rupture. A mesure que les notes défilent, les paysages également, No Money Kids a à n’en pas douter une belle capacité à défendre son dernier opus « Factory » paru le même jour. Comme lors d’une chaude soirée d’été, la fête se poursuit et le moment prend le temps d’exister. Il continuera d’ailleurs jusqu’au rappel d’un public en demande de rester encore un peu à onduler au gré des vagues du parquet. Être garage et rauque peut mener à des compositions digne de bandes originales. Ce road trip sans bouger de Paris aura réussi à le prouver.On ne se lassera pas de le dire, qu’il est bon se retrouver.


 

 

La semaine la plus attendue de l’année pour les professionnels de la musique approche à grands pas. En effet, le Printemps de Bourges 2022 ouvrira les portes de sa 37ème édition du 19 au 24 avril. Après un festival 2020 annulé et une édition 2021 en format réduit, le cru 2022 promet d’être un moment de partage autour de la musique, riche en émotions, en découvertes et en retrouvailles avec le festival chouchou.

Si la programmation déjà annoncée promettait de très beaux moments scéniques de Last Train à Vianney en passant par OBOY, Fishbach, Brigitte Fontaine, Eddy de Pretto, Clara Luciani, Cats on Trees, IAM, Jacques ou encore Roméo Elvis, il manquait l’annonce des ÏNOUIS. En effet, chaque année, le festival sillonne la France pour découvrir les talents de demain. Des artistes pris à leurs premiers pas que le dispositif accompagnera pour mieux les présenter sur scène et révéler ceux qui feront la musique de demain.

Au mois d’octobre, ils étaient 3200 à tenter leur chance et s’illustrer dans tous les courants de la musique actuelle.  Parmi les 33 sélectionnes, crise sanitaire oblige, la plupart  en sont en plus aujourd’hui à leurs toutes premières scènes. Il profiteront ainsi tout particulièrement de l’accompagnement et du coaching offert par le festival.

Toute la semaine, les festivaliers pourront découvrir cette nouvelle scène, promesse d’un avenir musical riche, varié, talentueux et lumineux. Parmi eux, quelques coups de cœur de la rédac se sont déjà glissé :  Meule, Rallye, Zaho de Zagazan, Calamine, Walter Astral mais aussi Oete et ses immenses frissons scéniques. A écouter d’ici le mois d’avril pour mieux les retrouver durant le festival. A l’issue de l’évènement trois prix seront remis  par un jury présidé par Abd al Malik : le Prix du Printemps de Bourges Crédit Mutuel – iNOUïS 2022 et le Prix du Jury – iNOUïS 2022.

Avril n’a jamais paru si loin !

Découvrez la programmation complète des ÏNOUIS du Printemps de Bourgesinouis du pdb 2022


en attendant le printemps, DÉCOUVREZ NOS PHOTOS DES AUDITIONS Île-de-France

 


Alt-J the dream pochetteLe 11 février, Alt-j signe son retour sur album avec « The Dream »,  le digne successeur de « Relaxer » paru en 2017. Le trio mené par Joe Newman dévoile cette fois un opus fascinant aux nombreux rebondissements et aux changements de registres aussi travaillés que déconcertant. Ils en profitent pour narrer des crimes réels  et les récit d’Hollywood et du  Château Marmont. Une pépite à l’imagerie cinématographique à ne pas manquer. On vous raconte track by track.

Décryptage

C’est sur « Bane » que le groupe débute sa nouvelle galette, un son de boisson ingurgitée, comme un choc rock vient appeler l’oreille de l’auditeur. C’est pourtant un tout autre monde qui attend les fans d’Alt-J. Ce titre qui signifie fléau en français plonge immédiatement dans l’univers cinématographique d’Alt-J, derrière la guitare travaillées, les premières notes qui s’éternisent à l’infinie évoque la B.O revisitée d’un western moderne. Le combo n’a de cesse de parcourir les périples Hollywoodien. A contre pied de ce qui est demandé via Spotify et autre plateforme de streaming, Alt-J prend le temps. Son exposition est dense, lente, les notes aériennes de sa pop euphorisantes ne s’invitent que doucement. Ceux qui avaient excellé sur leur première galette pour finalement perdre en superbe plus tard donnent ici le ton : « The Dream » s’écoutera les yeux fermés mais les oreilles grandes ouvertes et promet un périple onirique sur fond de pellicule retransmises par le son.

Pour son voyage, Alt-J nous emporte très loin, le deuxième titre « U&Me » serait un classique Alt-J s’il n’empruntait pas aux sonorités world  pour se donner l’étoffe d’un charmeur de serpents. Nous voilà pris dans le cocon, le portrait se précise.

Road movie pop

Il est temps de reprendre les routes, c’est d’ailleurs la bande son idéale d’un road movie que propose ensuite Alt-J sur « Hard drive gold », les rythmiques changent régulièrement. Le titre coloré et joviale invite à danser avec une vibe délicieusement rétro 80’s. Pour le parfaire, le groupe prend le temps de faire des pauses, d’inviter des voix à déclamer quelques intonations, pour mieux repartir. On pense à une version pastel de « Footlose » alors que les voix enfantines s’invitent sur quelques chœurs rapides avec la précision d’un « The Wall ».

Alt-J sait ménager ses effets, après cette promenade endiablée, nous revoilà plongés dans une vague aérienne sur « Happier when you’re gone », une balade bien plus classique du combo. Le titre profite néanmoins de chœurs et de bruitages, les crépitements d’un feu notamment,  pour prendre en force et en puissance sur sa seconde partie. Cet instant gospel rappelle que la pop se sublime via ses multiples facettes.

Les changements de rythmes font partie de ce périple sauvage. Le coup d’envoi de « The Actor » est d’ailleurs lancé par un appel de cuivres. Cette même sonorité organique se retrouve surprenant là où les envolées lyriques pourraient toucher au classique. Le rock vient du blues et la pop peut bien y trouver un chemin. Si Joe, le chanteur avoue avoir à ses débuts trouver son inspiration en prenant des champignon hallucinogènes, cette fois-ci le mot « cocaïne » se fait entendre sur une base régulière comme un let motiv.

Clin d’œil au classique

alt-j deluxe edition« Get better » propose une pause le temps d’une ballade en quasi a capella. Les instruments y sont minimalistes. Là encore le titre ne cache pas son amoure pour le septième art. Seules quelques notes de guitare viennent sublimer la voix posée du frontman. A contre pied des tendances, Alt-J n’hésite pas à prendre 5 minutes et 51 secondes pour développer cette balade sur la pointe des pieds qui alterne entre la légèreté d’une ballerine et la douceur d’une histoire contée près d’un feu de camp.

C’est sur un coup de tonnerre que débute l’arrêt à « Chicago », le puissance de cette entrée en matière tranche indubitablement avec  avec la douceur de la voix qui se fait ici plus aiguë que jamais. Pourtant comme bien souvent sur « Dream » rien n’est ce qu’il y parait. D’ailleurs, le morceau prend le temps de marquer un silence, une évidence dans le classique mais une rareté dans la scène actuelle avant de changer radicalement de registre pour devenir carrément psychédélique. L’album construit en montagne russe n’a de cesse de surprendre, se réinventer, donner une piste pour mieux la brouiller quelques minutes plus tard. Si certains, peuvent parfois perdre la boule au milieu de changements de registres qui ne donnent plus sens à leur mélodies, c’est sans compter la prouesse d’Alt-J, qui sait donner une logique entière à ces identités multiples.

« Chicago » c’est bien mais « Philadelphia » est tout aussi agréable, nous nous y rendons donc avec un pas pressé et surtout une nouvelle insertion classique. Les envolées pop, secouée, presque rock sont alors confrontées à la présence d’une cantatrice qui scande quelques paroles de sa voix puissante. Queen avait défini l’opéra rock, Alt-J, des années plus tard, s’ose à l’opéra pop. Sur sa finalité, la pop reprend ses droits, et introduit des accords digne de The Verve. La barre touche maintenant le ciel.

Perdre la raison en terres américaines

On délaisse la voiture, pour mieux « Walk a mile » dans les chaussures des musiciens comme ils l’indiquent. Un chœur de barytons indique le chemin à suivre. A travers les notes, il est facile de se laisser aller à la contemplation du chemin. Comme toujours la formation crée des sonorités qui sonnent comme des images, le parcours est tracé, les odeurs sont présentes, la route est longue et introspective.

Alt-J est un delta, un triangle, c’est de là que vient son nom qui en avait, pour la petite histoire, par ailleurs changé deux fois auparavant. Voilà donc que le groupe s’offre un clin d’œil en intitulant son dixième titre « Delta ». Un hymne d’une seule minute, aux échos dignes d’une église, à la sobriété aussi maîtrisée que sublimée.

Après s’être retrouvés, quel plaisir de pouvoir perdre la tête. « Losing my mind » s’annonce être un détour embrumé de presque 5 minutes. La voix y est enregistrée sous plusieurs tonalités et la rythmique est mise en valeur à coup de répétitions. « I’m losing my mind » annoncent-ils avec la sérénité d’un secret partagé et le vague à l’âme propre aux opiacés.

Un dernier instant complice

C’est sur un éclat de rire que débute le dernier titre de l’album « Powders ». Comme une synthèse de l’album, le titre perd pied, s’ose aux envolées pop avec la grâce de ce qui pourrait être un bœuf improvisé. Et pourtant, il n’en est rien. Le combo nous invite une dernière fois dans un périple dans le sud américain entre notes et chuchotements d’équipe.

Ces dernières notes ne font que renforcer la force d’un opus qu’on voudrait ne jamais quitter. Il est aussi pluriel que maîtrisé, aussi posé qu’envolé. La route est belle en compagnie d’Alt-J. Reste à espérer que ceux qui ne sont pas réputés pour leurs lives, sachent cette fois sublimer cette galette quand il sera temps de prendre les routes pour la défendre.