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Julia Escudero

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My Chemical Romance accor arena parisQui l’eut cru ? Alors que les courants pop punk et autres emos semblaient avoir perdu de leur superbe, se contentant de faire plaisir à des trentenaires nostalgiques du bon temps de Jackass et Daria, les voilà qui reviennent sur le devant de la scène. Et pas si discrètement d’ailleurs, Blink-182 est de retour dans les petits bacs du Citadium de Paris, The Offspring n’est plus un gros mot et l’emo personnifié par My Chemical Romance s’offre un bain de foule immense à l’Accor Arena de Paris en ce 1er juin 2022. Une surprise pour ceux qui auraient perdu le fil il y a quelques années. La nouvelle popularité de son chanteur, Gérard Way, créateur des bande-dessinés « Umbrella Acamedy » aurait-elle aidée ? Pas uniquement à en juger par un public beaucoup trop jeune pour avoir connu les débuts du groupe mais néanmoins hautement investi. Ce moment de nostalgie était-il à la hauteur de l’immense salle parisienne ?

Bercy, ton univers impitoyable

Depuis, que l’Accor Arena a changé de propriétaire, la salle a fait peau neuve. Les couloirs y sont impeccables, le staff joue la carte du standing, l’offre alimentaire est plurielle. Pas l’offre du bar pourtant, puisqu’il sera impossible d’y trouver une goutte de vin. Tant pis, le coca, c’est bien aussi. Et puis ça va avec la restauration, des burgers et des pop corns comme au cinéma. Dans ces murs, la notion de concert est bien plus proche  du spectacle que de celle qui touche à l’amour de la musique.  Il faut dire que lieu est rodé à l’américaine et l’entertainement. Et en Amérique, ils sont plus connus pour la bière que le vin n’est-ce pas ?  – mais on peut parfaitement passer une soirée sans vin il va s’en dire, personne n’en avait envie de toute façon. – Il faut ensuite pousser les immenses portes pour prendre place dans des gradins fortement remplis. Pour ceux qui sont en fosse, ce sera une autre histoire. Plus besoin de faire la queue des heures pour s’assurer d’avoir les premiers rangs. Il suffit de payer plus chère, une fosse or. Le charme des dix heures d’attente et du pipi derrière une voiture, c’est fini ! Et la fosse, ce soir, c’est The place to be. Elle est d’ailleurs pleine à craquer pour accueillir My Chemical Romance.

Welcome to the (throw)back parade

L’assistance est plurielle mais elle est dominée par une majorité d’adolescents et de très jeunes adultes. Comme les années 90 avant elles, les années 2000 sont aussi de retour. Elles arrivent, on vous dit, telle une Cassandre des temps modernes. Voilà donc que des mitaines rayées noires et blanches, des baggies et autre larmes dessinées sur les visages à l’eye-liner peuplent la salle. Que d’aventures. Côté scène, le groupe est venu équipé d’un décors qui change de ses premières dates parisiennes lors d’un certain Trabendo, lui aussi au mois de juin mais … 2005. Où est passé le temps ? Un verre de vin pour oublier serait le bienvenu, mais ce ne sera pas pour ce soir.

Le décors donc, est conçu autour d’une forme de ville suite à un apocalypse, avec reliefs, bouts d’immeubles et même quelques détritus en avant scène. Clin d’oeil à l’apocalypse de l’excellent « Umbrella Academy » ? – mais non c’est pour reprendre l’esthétique de « Dangers Days : the True Life of the fabulous kilijoys » dernier album paru en 2010 avant le split et les retrouvailles. Pour le reste, la sobriété est de rigueur. Point de gros effets, la formation mise sur son énergie et ses gros tubes pour séduire. Gérard Way est en grande forme. Adieu les problèmes d’addictions dont il a pu parler à la presse, comme le leader de Sum 41 avant, c’est une nouvelle jeunesse qui l’attend. La foule est en transe, compacte en fosse or, mais aussi en fosse prolétaire. Un rainbow flag est agité et une pancarte, remerciant le groupe d’avoir sauvé la vie de celui qui la tient est brandie. On ne pourra pas enlever à l’ère emo d’avoir su parler à une jeunesse d’intégration, de bienveillance et de santé mentale. Une excellente chose qui fait toujours échos aujourd’hui. Côté gradins, tout le monde est debout dès les premières notes. Le groupe commence fort avec « The Fondation of Decay ».

Teenagers et ceux à qui ça manque

Son rock ne fait pas dans la dentelle, grosses machines, batterie qui tabasse, rythmiques qui cognent et la voix bien connue qui n’a pas changé d’un poil de son leader. Le groupe occupe l’avant-scène, et Way se donne pleinement, bougeant d’un bout à l’autre de la salle. Certes, côté ingé son, les premiers temps sont brouillons, hachés mais le plaisir est là.  Les gros stitres se succèdent issus de la toute la discographie du groupe. « Give’em Hell, kid », « House of Wolves » et surtout l’un de leurs plus gros succès « Na Na Na (Na Na Na Na Na Na Na Na Na) » – heureusement qu’il n’y avait pas de vin, il aurait été difficile de bien compter tous les Na de ce titre. La température monte, et le chanteur est unanime « On vit toujours de beaux moment à Paris mais celui-ci les écrase tous ». Sympa pour ce souvenir d’été en 2005 dans la fosse pas coupée en deux Gérard !  Parce que tout le monde est prêt à chanter fort, le groupe lance « The Black Parade » l’hymne d’une époque.  Qui eut cru que My Chemical Romance rassemblerait les générations ? Alors certes, ce genre de shows joue sur des grosses ficelles qui sont tirées par tous les groupes d’une même époque, des façons de se tenir sur scène, d’aborder l’énergie, mais il est aisé de se laisser prendre au jeu. Le musicien communique volontiers avec la foule « Merci pour tout ce que vous avez fait » et annonce reprendre aussi son premier opus. « Teenagers » suit.  La salle allume les lumières de ses portables et  ne se brûle plus les doigts avec un briquet sur chaque moment émotion. Douce nostalgie de la petite odeur de ton doigt qui sent le poulet rôti. Les portables, ça sert aussi à filmer le concert ou à se filmer en concert.

Il est bientôt 22 heures…

Chacun est un peu acteur de son moment, jouant l’émotion sur les réseaux sociaux, des visages de proches absents ce soir là peuplent les smart phones et ces petits moments de communion semblent bien à propos.  Le leader raconte avoir beaucoup de morceaux sur les vampires -rappelons-nous s’il vous plait que nous parlons d’un  groupe qui a débuté dans une époque pré-Twilight, un peu d’indulgence-  et de lancer « Vampire Money ». Ce qui caractérise  le show c’est son audience réactive. Tout le monde joue le jeu. Perdu dans l’énergie, Ray Toro, s’offre un petit solo en avant-scène. « Helena », l’un des titres les plus connus résonne alors que le son est bien meilleur en cette fin de set et semble moins être passé au hachoir. Il n’est pas encore 22 heures et le concert touche presque à la fin, après tout il y a encore école le lendemain. « Cancer » est joué avant un mini rappelle pour mieux écouter le très attendu « I’m not okay ( I promise) » sur lequel tout le monde chante franchement. C’est sur « The kids from yesterday » dont le titre résonne franchement dans les coeurs d’une partie de l’audience confrontée à son passé que se conclut la performance. 2004, c’était hier non ?


Big Thief jeu concoursJeu concours ! Tente ta chance avec Popnshot  et remporte peut-être deux places pour assister avec la personne de ton choix au concert de Big Thief le 6 juin 2022 à la Cigale de Paris. Le sublime  groupe mené par Adrianne Lenker s’y produira deux soirs d’affilée pour défendre son nouvel album, notre coup de cœur, « Dragon New Warm Montain I Believe in You ».

Qui est Big Thief ?

Au cœur de l’année 2020, le groupe formé par Adrianne Lenker, Max Oleartchik, Buck Meek et James Krivchenia a décidé d’écrire et d’enregistrer un compte-rendu décousu de leur évolution en tant qu’individu·e·s, musicien·ne·s et famille artistique, au cours de 4 sessions d’enregistrement distinctes. Dans le nord de l’État de New York, à Topanga Canyon, dans les montagnes Rocheuses et à Tucson, en Arizona, Big Thief a passé 5 mois en création et en est sorti avec 45 chansons terminées, dont les 20 plus résonnantes forment ce corpus de titres qu’est DNWMIBIY.

Comment participer ?

Pour participer, rien de plus simple : commente cet article en nous indiquant pourquoi tu souhaites assister à ce concert. Maximise tes chances en jouant sur nos réseaux sociaux. Les gagnants seront tirés au sort et contactés par mail. Bonne chance !


Un printemps de Bourges sans pluie n’en serait pas un selon l’adage populaire. Cette édition 2022 pourrait pourtant bien faire mentir les on dit. Ce mercredi 20 avril 2022, le soleil est d’ailleurs toujours au beau fixe. En ce jour de débat d’entre deux tours, la ville, elle vibre au gré de la musique. Et ce dès 12 heures 30 dans la charmante salle du 22. Qu’importe donc ce que les politiciens pourront dire. C’est dans les salles obscures, sur les planches qu’ont lieu les meilleurs des argumentaires. C’est donc sous le jour de ce thème d’actualité que nous débattrons de cette deuxième journée de festival.

 

Le pouvoir d’achat

Problématique centrale, s’il en est, à Bourges, les possibilités d’achats sont néanmoins nombreuses.  Il suffit de flâner entre le Palais d’Auron et la scène du Berry pour s’en rendre compte.  Les stands s’étendent  jusque dans les hauteurs de la ville. Ils sont également nombreux autour de la cathédrale. Vêtements, friperies, bijoux artisanaux, porte-clés gravés et stands alimentaires en tous genres contemplent des artistes de rue. Ce sont eux l’âme originelle  de l’évènement qui mettait à ses débuts autant en avant jongleurs que chanteurs amateurs. Une idéologie qui perdure alors qu’un homme orchestre, qui joue des tambourins avec ses pieds tout en grattant ses cordes avec les doigts, officie devant la cathédrale.

International

S’il en est une qui met bien tout le monde d’accord c’est bien la performance de GLITCH. Trio à majorité féminine, le groupe créé la surprise dès ses premières notes. Le printemps a changé certaines de ses recettes : fini les tris par genres et catégories pour les Inouïs, place aux découvertes plurielles. Et en matière d’arguments, le groupe en a des beaux. Une première note capte l’attention de la salle incapable de répliquer. Fortement inspiré par la scène cold wave d’Outre Manche, la formation s’ose à brusquer entre riffs à la noirceur viscérale et parti pris pour une voix scandée. Brusque, jusqu’au boutiste aussi élégante que chaotique, la musique de GLITCH frappe fort.

environnement

La musique s’engage pour l’environnement c’est chose connue mais c’est aussi le cas sur le Printemps de Bourges. De nombreux stands issus du commerce responsable artisanal sont éparpillés dans le ville, le tri sélectif y est pratiqué et surtout l’initiative « Demain le Printemps ! », qui a à coeur de mettre en avant les actions de collectivités et de structures en faveur du développement durable, sur le territoire et au-delà.

Côté artistes, le duo Walter Astral excelle à mettre à l’honneur les merveilles de notre planète en composant son set autour des 4 éléments : l’eau, la terre, l’air et le feu. Inouïs qui se produit ce soir là au 22, le groupe poétique distille de l’électro envolée et particulièrement soignée et convoque la nature avec ses machines !

compétitivité

Les grands moyens sont donnés ce soir là au W, l’immense chapiteau dressé chaque année pour le printemps. Face à une foule qui s’est déplacée en masse, la chanson française a sorti ses plus belles couleurs pour revendiquer ses notes.

On milite en paillettes côté Juliette Armanet. La jolie brunette qui confie d’entrée « avoir peur » face à une aussi grande salle fait mouche grâce à son naturel touchant, sa sincérité troublante et sa grâce indéniable. Elle dévoile son répertoire à fleur de peau, se confie d’abord derrière son piano utilisant chaque touche comme un argument incontournable. Puis, la voilà qui invite l’audience à la suivre dans une danse endiablée. Il y a du France Gall, c’est évident chez la chanteuse. Ne lésinant devant aucun moyen pour faire briller la musique, elle arbore dans un premier temps une chemise à paillettes avant d’en changer pour un costume à faire pâlir Fillon, une combinaison qui brille entièrement de mille feux. Grâce à un jeu de lumières, elle devient elle même une boule de disco qui se réfléchit sur toute l’audience. On pourra dire ce qu’on voudra, mais avec plus de costumes pailletés, il n’y aurait plus de guerres.

Vianney ne compte pas se laisser faire aussi facilement et contre argumente au W toujours. Le musicien se présente armé de sa traditionnelle guitare sèche et ses titres connus de tous. L’assistance de tout âge chante volontiers et profite  du gendre idéal qui s’avance en avant-scène, invite à chanter, bondit dans tous les sens. Vianney a une capacité de showman indéniable qui se prouve à chaque concert. « Pas là », « Dumbo » ou encore « Je m’en vais » sont très vite joués. Pas d’artifices, la recette prend avec naturel et sympathie, le moment est aussi familiale que plaisant alors que le chanteur communique volontiers avec l’audience. Et au costume à paillettes qu’avez vous à répondre Vianney ? Eh bien des  effets de pyrotechnies sur scène qui finissent par former des V, répond le meneur. Un point partout alors.

Jeunesse

Il faut aller à la Halle au Blé pour la trouver. La grande salle y accueille tous les rappeurs français les plus branchés du moment. Parmi eux, le set de JOK’AIR crée la folie. Pour s’assurer de bien chauffer la salle, le chanteur monte d’abord sur scène puis la quitte immédiatement « Je reviendrai quand vous serez chaud ». La foule l’acclame , téléphones sortis, stories prêtent à être filmées. Quand enfin il revient, la fête devient folle. Le musicien ne manque pas de faire la part belle aux nouvelles technologies dans son plaidoyer et la jeunesse vote volontiers pour lui.

La jeunesse elle, se découvre également sur scène avec les Inouïs et ses très belles pépites. Eloi milite pour plus de « Communication » dans ses titres hybrides et énergiques. Si vous aimez Bagarre, ses morceaux au croisement des genres entre électro, rap et rock, vous adorerez ceux d’Eloi, complètement barrés, énervés et construits, une performance qui fait mouche et claque fort. Une belle promesse pour un avenir où les compositions se renouvellent.

A la salle 22 EST, un autre Inouï  convainc par chaos. Les fous furieux de Meule dévoilent un set d’une puissance rare entre électro et rock. Deux batteries se regardent dans les yeux et produisent des ondes de choc musicales. Un véritable séisme aussi travaillé que précis qui chamboule et détruit tout sur son passage. Les codes des courants musicaux, sont pulvérisés pour mieux renaître, les ondes se répercutent et produisent la claque dont nous avions besoin. La jeunesse va reconstruire la scène française.

Question de gouvernance

La ministre de la culture Roselyne Bachelot a fait le déplacement comme chaque année pour défiler entre les stands du Printemps de Bourges, costume bleu sur le dos et masque sur le nez. Elle est suivie d’une foule de photographes et de son entourage. Pour dire quoi néanmoins ? La culture lui serait-elle finalement essentielle ? Le prochain débat scénique demain permettra d’en savoir plus.


orla gartland
crédit Em Marcovecchio

Le mercredi 6 avril 2022, la chanteuse, productrice et guitariste irlandaise Orla Gartland a illuminé Les Étoiles lors de la première date de sa tournée pour promouvoir son premier album Woman on the Internet. Tout en humour et en légèreté, elle a entrainé un public déjà conquis dans une valse folle pendant près d’1h15. 

Pour la première date de sa tournée pour promouvoir son premier album, Orla Gartland est passée par les Étoiles, petite salle de concert sympa située dans le 10ème arrondissement de Paris.

Orla Gartland, c’est avant tout une fougue, un humour, une sensibilité. Sa musique se fonde sur le prosaïsme de la vie, les émotions que l’on traverse tous que l’on ne nomme pas forcément. La peur du rejet dans Left Behind, la peur du passage à l’âge adulte dans You’re Not Special, Babe, l’anxiété et l’overthinking dans Why Am I Like This? Et a même dédié une chanson à sa psy avec Madison. 

Orla Gartland n’a pas de tabou, ne se prétend pas parfaite, se considère même comme un work in progress. Elle apporte des mots aux émotions de tous les jours avec des morceaux tantôt indie pop, tantôt rock. Et mercredi soir, elle a fait salle comble, ce qui n’avait pas été le cas lors de son premier passage aux Étoiles en novembre 2019.

Public captif pour une étoile qui brille

Orla Gartland
crédit Em Marcovecchio

À 20h06, la première partie arrive sur scène. Anna Majidson, accompagnée de son ordinateur, et de temps à autre, d’une bassiste, offre une musique aux tonalités électro-pop française et R’n’B américaine. Le public est hyper en forme et hurle en soutien.  « Vous êtes très chaud, ce soir! » lance-t-elle. Certes.

À 21h, alors qu’Edge of Seventeen de Stevie Nicks retentit dans la salle, la lumière s’éteint brutalement, le silence se fait à peine quelques secondes… et Orla monte sur scène, accompagnée de la batteuse Sara Leigh Shaw (ou Sara Stix) qui a joué notamment avec Garbage, Charli XCX ou Hans Zimmer et du bassiste Pete Daynes, également bassiste pour Dodie Clark. Le public les accueille dans une euphorie totale.

Les premières notes de Pretending, une chanson sur le sentiment de se sentir en décalage dans un groupe, résonnent et le public devient intenable, chantant à tue-tête les paroles avec elle. Il ne cessera de chanter jusqu’à la fin du concert. Chose qui aurait pu entraver la voix d’Orla si les balances des sons n’avaient pas été aussi bien gérées…!

L’ambiance dans la salle est folle, « unificatrice » dans un sens. Chacun trouve chanson à son mal, à sa joie, dans une atmosphère festive et électrique. Tout le monde chante, hurle, saute, danse ou pour les plus timides secouent la tête avec modération. Car à seulement 26 ans, Orla Gartland a réussi l’exploit d’attirer et de séduire un public extrêmement enthousiaste et hétérogène, avec des jeunes, des moins jeunes, des hommes, des femmes, entre les deux, aucun des deux.

À la fin de oh GOD, chanson sur sa bisexualité et cette catholic guilt qui la ronge, elle déclare, hilare : « I really enjoy getting angry with you, Paris! » avant de s’énerver de plus belle et d’entamer la chanson aux tonalités un peu plus rock Codependency. 

Confidences et medley

orla gartland
crédit Em Marcovecchio

La voix d’Orla est claire, souple, sans aspérité et pure. Elle peut tout à la fois pousser des gueulantes comme sur Figure It Out, que s’apaiser, s’adoucir sur des chansons plus calmes comme Why Am I Like This? Car ses paroles d’introspection sont présentées sous un jour, musicalement parlant, festif, fier et dans la bonne humeur pour la plupart.

Et petite surprise du set… au beau milieu de la dernière chanson avant le rappel, Flatline, elle nous invite à chanter avec elle, on avait pas attendu sa permission pour le faire, et elle entame une chanson qui… hmm… semble familière… Mais oui! Running Up That Hill de Kate Bush! Le public a à peine le temps de se remettre de sa surprise qu’elle est déjà passée à Hit Me With Your Best Shot de Pat Benatar ! Ah ! S’ensuit You Can Go Your Own Way de Fleetwood Mac et pour finir I Wanna Dance With Somebody de Whitney Houston… avant de reprendre Flatline. Petit medley des familles qui met tout le monde d’accord et comble un public qui l’était déjà.

Le rappel vivra, la musique indépendante vaincra

Le trio quitte la scène sous les clameurs du public. Mais pas d’inquiétude car ils reviennent bien vite avec un final explosif!

Lors de la première chanson du rappel, Left Behind, Orla est seule sur scène au piano et remercie le public d’être venu et d’avoir rempli la salle pour cette tournée qui a failli ne jamais avoir lieu. Notamment à cause du Brexit, et parce qu’Orla est une musicienne indépendante – qui produit ses titres sous son propre label New Friends. 

Bref, nous on est bien contents qu’elle ait eu lieu cette tournée parce que la dernière chanson Zombie! Est probablement, de toute sa discographie, sa chanson la plus vive, la plus speed et qui invite pour une dernière fois mémorable, le public à bouger dans tous les sens et à laisser tous ses maux ressortir. La prouesse de ce concert aura été d’exorciser nos émotions négatives, passagères à travers l’un des médiums les plus fédérateurs qui soit, la musique. Le public en ressortira comblé et des étoiles plein les yeux et, plus particulièrement plein le cœur.

 

Ecrit par Pénélope Bonneau Rouis