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novembre 2020

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Eau Rouge
crédits : Ronny-Schönebaum

Avec un nom de groupe comme Eau Rouge, il est aisé de penser que le trio est l’une des nouvelles fiertés de la France. Point du tout, originaires d’Allemagne, les rockeurs se sont rencontrés dans un sous-sol de Stuttgart, c’est d’ailleurs là qu’on produit les meilleures rencontres underground. Si leur nom ne vous est pas encore familier, le groupe formé en 2014 n’en est pourtant pas à son coup d’essai. Après une signature chez Adp Records et Warner Chappel, ils s’ajoutent aux bandes-sons de publicités comme Citroën et Red Bull mais aussi à celle de la série Netflix « We are the wave ». Le fameux show inspiré du roman « La Vague » de Todd Strasser, lui même inspiré d’une expérience psychologique réalisée dans un lycée Californien baptisé « La troisième Vague » qui avait pour but de faire comprendre aux élèves comment le totalitarisme et le nazisme avaient pu être à ce point suivis pendant le seconde guerre mondiale en Allemagne. Les élèves avaient néanmoins trop pris goût au jeu de la dictature obligeant l’expérience à s’arrêter. Un sujet donc qu’il peut toujours être intéressant de (re)découvrir sous la forme de lectures et/ou d’une série à la bande originale qui claque.

Nouveau single, nouvel album

Eau Rouge c’est avant tout de l’indie rock rétro, en les écoutant difficile de ne pas penser à Phoenix pour ses riffs enlevés et sa bonne humeur distillée. La preuve en est encore donnée avec son tout nouveau single « I know that you know ». Nostalgique de l’électro rock des années 2010 ? Le voilà de retour dans une version remise au goût du jour. Tout comme avait su le faire Pony Pony Run Run ( ça vous manque autant qu’à moi cette époque musicale en évoquant ce nom ?), le groupe démarre son titre très fort, plongeant dans une atmosphère où qualité et danse riment à la perfection. La rythmique est puissante, le riff se répète pour mieux plonger l’auditeur dans son univers, le flow est naturel, construit, joyeux, propre. Les voix se font aiguës, celle de Jonas, épaulée par celle de Bo se répondent avec beauté. Le refrain est construit en spiral, invitant à se plonger dans les notes pour mieux s’y enivrer, on danse sans s’en rendre compte, parce que le morceau l’ordonne. Pourtant l’âme pop, l’âme rock de la bande ne se perdent pas face à l’attrait du dancefloor ( tu te souviens les clubs ? C’était bien pour nous comme pour leurs gérants qui souffrent actuellement affreusement). Pas de soucis, le club en attendant, tu peux le recréer à la maison avec la joyeuse bande d’Eau Rouge.  Les instruments sonnent juste, les voix sont maîtrisées, tous les ingrédients du succès sont là. Pour illustrer « I know that you know », la joyeuse troupe a choisi de créer un clip pop haut en couleurs qui mettra un peu de joie de vivre dans un quotidien qui commence sérieusement à manquer de luminosité. Cette pépite est extrait d’un nouvel opus à venir.

En effet, le groupe présentera son second album studio au printemps 2021, digne successeur de « Nocturnal Rapture » qui lui avait permis une belle tournée  avec notamment des passage au Lollapalooza (Berlin), au SXSW (USA) et à The Great Escape (UK). En espérant qu’il lui sera possible de distiller ce nouvel opus sur scène à sa sortie, Eau Rouge risque d’ici là de faire couler beaucoup d’encre. On sait que vous savez que vous allez adorer vous déhancher sur leurs guitares hypnotisantes.


Découvrez le clip d' »I know that you know »


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Prudence – offenses

Prudence vous la connaissez déjà, sûrement sans le savoir, puisqu’il s’agit du tout nouveau projet de l’époustouflante Olivia Merilahti connue pour être le voix de The Do. La tornade brune s’était fait la solide réputation, à raison, d’être une bête scénique hallucinante tandis que sa capacité à construire des morceaux sublimes n’avait jamais été remise en question. Aujourd’hui en solo, il y avait tout à parier que la même qualité soit au rendez-vous. Un pari gagné alors que la chanteuse dévoilait un premier extrait de son premier album « Be Water » disponible depuis le 4 novembre. Intitulé « Offenses », le morceau, en français et anglais dans le texte, profite de la voix atypique de son interprète mais s’aventure dans un renouveau face à ses premiers essais dans la musique. Le ton est grave, les accords envolés, le refrain accrocheur cristallisé par la voix  de son interprète. Grand public, le morceau a la force que l’on connaissait au duo. Ce nouveau projet qui se décline déjà en 5 titres s’offre des revirements musicaux façon grand huit où morceaux dansants (More Love notamment repris avec Kiddy Smile) donnent le change à des titres viscéraux à l’intensité et à la profondeur palpables. Avec Prudence, la musique est organique et se ré-invente. Une très belle façon de faire ses premiers pas seule. Découvrez notre critique de ce premier EP.

Süeur – Bad

Süeur a la rage. Le  groupe qui rend rock le rap (à moins que ce ne soit l’inverse ?) est en bad. « La fureur me rend taré » scande la formation de Théo Cholbi qui n’hésite pas à remettre quelques seconde du discours d’Emmanuel Macron sur la difficulté de la jeunesse face aux mesures prises pour lutter contre le CoronaVirus dans ses premières notes. Une détresse qui peine à être entendue à l’échelle nationale qui préfère encore accabler une jeunesse qui subit le virus voyant son présent (et ses meilleur années) tout comme son possible avenir sacrifié. Accablée, délaissée, maltraitée, elle peine à être visible. Süeur tient à mettre des mots dans la bouche de ceux qui ne peuvent que lascivement attendre d’avoir le droit de (re)vivre à défaut de survivre. Avec justesse, la troupe tord les boyaux rappelant que la rage qui se dégage de cette période flirte dangereusement avec la dépression. Pour habiller ce titre actuel, le groupe dévoile quelques images de lives à public restreint, rase son chanteur comme Britney Spears, dévoile son intimité, se fait la voix à coup de refrain rentre-dedans d’une génération perdue. Ecologie, virus, perspectives d’avenir, voilà un cri du coeur coup de poing nécessaire pour laisser sortir les maux violents qui l’habite. Toute guerre sacrifie sa jeunesse, la génération « Fight Club » est terminée, la nôtre n’est plus uniquement spirituelle.

Magenta – boum bap

Magenta vous les avez connus sous le nom de Fauve. Ce n’est un secret pour personne. Pourtant si le collectif a choisi de se reconstruire sous un nouveau nom, c’est aussi et avant tout pour entièrement se redéfinir. A coup de sa force lyrique, tournant la page sur sa jeunesse désabusée, le collectif traite d’une détresse de trentenaires bien encrés dans leur âge. Si le rap phrasé est toujours de la partie, le tempo lui change radicalement se faisant suave, dansant, électro comme ça avait été le cas sur le morceau Assez. Un parti pris que l’on reconnait d’ailleurs dès l’introduction du titre. De Fauve le collectif garde le franc-parlé mais aussi le visage dans l’ombre profitant d’un anonymat pour universaliser son message. C’est d’ailleurs à visages cachés que le groupe dévoile ce clip à la dominante rouge et noir qui suit une histoire d’amour entre collègues. Fauve a été la voix d’une génération, cette dernière a grandit et c’est aujourd’hui vers Magenta qu’elle peut se tourner.

Pépite – Mirage

Dire que l’année manque de douces rêveries et de moments de légèreté reviendrait, nous sommes d’accord, à se jeter à pleine puissance sur des portes grandes ouvertes. De fait, dire que nous avons besoin de réconfort, d’horizon, de douceur parait tellement tomber sous le sens qu’il est presque risible de l’écrire. Ce qui l’est moins en revanche, c’est de vous indiquer où trouver en quelques 5 minutes 29 ce réconfort fleur bleu tant désiré. Il se situe comme bien souvent d’ailleurs, au coeur du nouveau titre de Pépite « Mirage ».  Apparemment décidés à faire coller ses sorties aux mois de confinements sans fin, le groupe dévoile ainsi le successeur de « Désert » lui-même sorti en avril. Avec ses accents à la Michel Berger,  sa poésie à la Christophe, le groupe navigue sur des riffs solaires, évoque le mouvement et la nature en quelques accords, s’envole dans ses refrains. Pépite c’est le soleil, c’est le voyage, à porter d’oreilles en attendant de pouvoir les emporter avec nous dans de futurs périples à travers le Monde dès qu’il recommencera à tourner.

JakE Bugg- All I NEED

Et d’un nouveau single pour l’excellent Jake Bugg à qui l’on devait l’iconique et profondément rock « Lightning Bolt » publié en 2012. Le britannique de 26 ans, qui compte déjà 4 albums à son actif n’hésite pas à constamment se renouveler et se re-créer.  En mai 2020, le petit génie présentait « Saviours of the City »,  une ballade rock très joliment écrite en amont de la sortie de son nouvel opus prévu pour 2021. Celui-ci devait d’ailleurs s’accompagner d’une tournée mondiale, mais reste à découvrir si 2021 autorisera les concerts – Allo les pogos, les mouvements de foule, la bière dans des eco cups vous nous manquez, c’est d’ailleurs tout ce dont j’ai besoin. Pour Jake Bugg, le besoin a en croire son nouveau titre « All I need » se situe au coeur de combats et de passion. Pour sa mise en forme, le musicien choisi de jouer sur une rythmique forte et répétitive, un refrain calibré et un rock accessible et joyeux. Une dose de bonne humeur face à la morosité ambiante.

Wax Tailor- Misery (Feat Rosemary Standley)

Changement d’ambiance avec le sublime nouveau clip de Wax Tailor qui n’hésite pas à dénoncer une société déshumanisée à coup d’ambiance post-apocalyptique peuplée de visages couverts par des smileys. Les paroles de ce « Misery » feat Rosemary Standley (l’incroyable voix de Moriarty) sont scandées tels les slogans d’une manifestation. Pauvreté, désespoir, quartiers difficiles, société morose, tout y passe alors que le clip dépeint une société dystopique où surveillance et autoritarisme sont de mise. Les émoticones sur les visages des habitants de cet état où le droit est bafoué sont la représentation d’une prédominance des réseaux sociaux où l’humain et ses nuances sont gommés. Entièrement réalisé en motion design par Berkay Turk, cette vidéo glaçante agit comme le miroir obscure de notre réalité et s’avère aujourd’hui essentiel. Cette atmosphère pesante se dégage également de ce titre à la construction parfaite où hip hop et électro se côtoient. Un titre poignant, une réussite absolue, à écouter en boucle.

Apre -I Know I’ll find it

Duo anglais formé en 2018, APRE connait bien les codes de la pop alternative. Le groupe sortait début novembre son album « All in my head ». Un premier projet long format pour les compères qui s’étaient fait repérés dès leurs débuts avec le titre « All Yours » dévoilé sur leur premier EP. La capacité tubesque de nos voisins britannique est connue et APRE n’échappe pas à la règle avec ce « I know I’ll find it » bordé de riffs bien écrit, porté par un refrain puissant et fédérateur. Le duo pourrait bien être composé des dignes rejetons des frères Gallagher d’Oasis. Tout comme ces icônes absolus, APRE sait écrire des morceaux construits qui entrent facilement en tête tout en exacerbant les émotions. Ce tourbillon pop s’invite comme un hymne à vivre, avancer, garder l’espoir. Et l’espoir n’est-il pas aujourd’hui difficile à concevoir ?  Il existe dans les paroles répétées d’un bon morceau pop, alors que les mots appuyés s’enchaînent et donnent corps à un message universel. God save la pop britannique!


Prudence Be Water

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extrait du clip chance de magenta et vendredi sur mer

Qu’est-ce que l’essentiel ? Magenta répond à nos questions

Alors que la France sortait doucement de deux longs mois de confinement, nous avons posé…

Pépite: Voyage, voyage à la Cigale de Paris

Nous sommes le 9 octobre 2018, du moins c’est ce qu’indique le calendrier. Pourtant lorsque…

La musique francophone a créativement parlant de très beaux jours devant elle. Les nouveaux arrivés de cette scène regorgent de talent, de créativité, osent, proposent et ce en empruntant à toutes les palettes comme tous les registres. Aujourd’hui, cette scène, ce futur, est fragilisée par une crise sans fin qui voudrait relayer au rang de non essentiels ces artistes magnifiques. L’art est pourtant notre salut, notre liberté, notre convivialité, notre âme et prend la température d’une instant pour lui offrir l’éternité. C’est cette diversité, ce message qu’il nous défendre. Pour protéger ce système faites des découvertes, partagez les, achetez de la musique, achetez des albums physiques, achetez chez vos disquaires, parlez de vos coups de coeur. Les six artistes ci-dessous sont bien la preuve qu’il faut se battre pour la musique. Faites du bien à vos oreilles.

Feathership : folk made in montreal

Nos amis canadiens savent écrire de la folk. Du type mélodique, envoûtante et qui prend au tripes. Ce ne sont pas les incroyables Half Moon Run ou Franklin Electrics qui nous feront mentir. La capacité à partager émotions et grands espaces nord américains peuplent leurs titres. Et si ces deux incroyables groupes commençaient à vous manquer, bonne nouvelle voilà que débarque Feathership, le projet du montréalais Jean-Philippe Sauvé. Plus pop que ses prédécesseurs, il partage néanmoins la même force nostalgique et poétique qu’eux. Pour preuve le premier extrait de son nouvel EP  : »The West Side » dont le clip aux couleurs poudrées a été réalisé par les soins de son frère Jean-François Sauvé. Avec son titre éponyme cet EP 4 morceaux vous propose une promenade en mer,  aujourd’hui voilà qui parait primordial. En anglais dans le texte et à travers la précision de ses notes, le musicien vous invite à sauter entre les vagues et vivre avec joie le mouvement de l’eau (« Saviour »), vous perdre dans l’immensité de l’océan (« The West Side »), s’offrir un bain de minuit tumultueux (« High Moon ») et à prendre le large sans retour (« Sun friend »).  Le globe-trotteur et surfeur rappelle que l’intensité des éléments est le meilleur écho à nos ressentis. La mer et l’art ne forment plus qu’un alors que les émotions à fleur de peau viennent elles surfer à la surface. A découvrir d’urgence.

Shaken Soda : rock déjanté

Où est passée la fièvre rock ? Pouvait-on se demander ces dernières années. Le grain de folie avait-il disparu au profit de mélodies lissée toujours empruntes d’une forme de tiédeur électro où tout était un peu mais pas trop ? Si la tendance s’inversait enfin ces dernières années, voilà que le débat prend définitivement fin avec les  délicieusement déjantés Shaken Soda. Les fous furieux publiaient leur premier Ep éponyme le 16 octobre 2020. Au programme cinq titres jusqu’au-boutistes portés par des riffs entraînants où bonne humeur côtoie instrumentales énervés. Les trois musiciens toulousains osent mélanger brit pop et ses voix aériennes au rock mordant citant parmi ses références Foals comme les Beatles, Arctic Monkeys aux côtés de Bloc Party. Un savant bordel, très joliment mis en forme qui vous donnera autant envie de sauter partout (« That Kind of feel ») que de chiller en profitant d’un flow maîtrisé et d’une capacité remarquable à faire du refrain (« Forest »). Un final plein de vie sur le tubesque « Keep on Running » obligera vos pieds à danser tout seuls. Une grande gorgée de Shaken Soda c’est sans doute le meilleur des remèdes anti-dépression liée à l’actualité morose. La musique nous sauvera tous.

Lombre : rap mélancolique

Les mélodies urbaines ont gagné beaucoup de terrain en France ces dernières années. C’est d’ailleurs via le Hip hop que le vent de fraîcheur a soufflé le premier dans un univers musical qui ne demandait qu’à se renouveler. Fauve avait déjà amorcé une certaine tendance : utiliser le phrasé sur des riffs modernes électro, jouer sur la mélancolie, toucher au slam, créer des instrumentales douces, réinventer le genre. Depuis leur pot de départ au Bataclan, la relève n’avait pas été assurée, leur nouveau projet Magenta s’éloignant de cette impulsion pour proposer autre chose. Pourtant le collectif ne pouvait pas rester sans progéniture et aujourd’hui voilà que Lombre débarque enfin, prêt à reprendre ces codes précis et à pourtant oser proposer de la nouveauté en les utilisant. Le chanteur emprunte aussi à Georgio, Big Flo et Oli et même Gaël Faye pour créer un son hybride et des riffs à la précision d’une lame de rasoir. Les texte tombent à point nommé, eux aussi soufflés comme une confidence, tendus, sincères et désillusionnés. Lombre signe avec « La Lumière du noir » son nouvel EP une œuvre où mélancolie et espoir se côtoient, où les émotions prennent forme et où la société ne broie plus l’humain en tant que personne. Il devait figurer à l’affiche de MaMA Festival annulé à peine quelques jours avant son édition 2020. La preuve s’il en faut que le musicien devrait bientôt faire beaucoup parler de lui.

We Hate You Please Die : tourbillon rock(s)

Vous êtes passés à côté de We Hate You Please Die ? Il faut d’urgence rattraper cette grossière erreur. Si le post-punk a aujourd’hui la côte chez nos voisins britanniques  Idles, The Murder Capital et autres Fontaines D.C ne sauraient nous faire mentir, la sauce devait également s’inviter dans l’Hexagone. Grâce à la formation c’est aujourd’hui chose faite, à quelques nuances près.  Non content de redéfinir les codes du rock français le quatuor convie le lo fi, scream volontiers, s’aventure vers le chemin du psyché, brisant toutes les barrières et frontières sur son chemin. Un pari qui paye : sélectionnés aux Inouïs de Bourges 2019 la troupe originaire de Rouen recevait le prix Chorus en octobre 2020. Son grain de folie scénique et jusqu’au-boutiste ne pouvant que convaincre jusqu’au spectateur le plus réticent de l’audience, allumant une flamme intarissable chez  quiconque s’aventurait à l’un de ses shows. Avec un premier album publié en octobre 2018 « Kids are Lo-Fi », le groupe ne se contentait pas de faire de jolies promesses pour l’avenir, il invitait titre après titre à une révolution interne peuplée de spirales tantôt mélancoliques, tantôt puissantes et offrait un véritable bijou . L’album signe le casse du siècle en un seul essai. We Hate You Please Die a cette force rare qui convainc tout le monde, qui ne laisse personne indifférent sur le banc de touche et qui rappelle que le rock est avant tout une énergie communicative. Plus de 7 minutes de l’époustouflant « Figure it out » sonnent d’ailleurs comme une onde de liberté aspirant tout sur son passage avec une maîtrise quasi surnaturelle de chaque note.  La liberté, c’est bien ce dont on a besoin aujourd’hui et comme toujours, elle se trouve au cœur des meilleurs albums du moment.

Temps Calme : expérimentations psychées

Voix aériennes, notes envolées, Temps Calme pourrait naviguer dans les  eaux froide de la cold wave et s’inspirer de son retour en force pour se faire sa place. Ce serait mal connaître le trio lillois que de les limiter à ce simple constat. le groupe emprunte mais ne copie pas, adapte et surprend. La preuve en est d’ailleurs apportée d’entrée sur le premier album du groupe « Circuit » sorti le 6 novembre 2020.  « Aquafalling » qui ouvre le bal et ses percussions enivrantes appelle l’oreille immédiatement. Précis le titre crée de la beauté à travers ses rythmiques joliment mises en place et fait appel au monde aquatique avec finesse et raffinement. Suivez le chant des sirènes sur les notes graves  répétées en boucle qui sonnent comme un appel à faire le vide atours de soi de « Dancing owl ». Il faut dire que la troupe connait ses gammes faussant les pistes du rock psychédélique pour mieux se révéler jazz ( avec la maîtrise instrumental que ça implique) tout en distillant ses effervescences tantôt pop tantôt électro.  Après un EP sorti au printemps 2019, Temps Calme revient plus fort que jamais avec cette galette aussi puissante que des montagnes russes qui laisse aussi bien place à la technique qu’aux émotions, qui n’est jamais prévisible, ne se répète jamais et n’est jamais convenue. Certains titres frôlent l’expérimental d’autres sont accessibles à tous, malgré cette grande disparité, le tout s’additionne parfaitement avec une logique millimétrée. Si 2020 a été une année pour le moins atroce, le temps de 10 titres, Temps Calme propose de goûter à la perfection et de finir en apothéose instrumentale. Déjà culte.

Aliocha : douceur et arts

Aliocha aime les arts et les invite à se rencontrer sans concession. C’est bien ce que prouve son premier essaie en français « C’est tout, c’est rien », relecture de son morceau « Forget My Blues » qui figurait sur son album « Naked ». Au programme du clip de ce titre hors normes : un jeu de caméra et de regards de face librement inspiré des « screens tests » d’Andy Warhol avec pour cadre l’Opéra de Paris et la participation d’une ballerine classique qui offre au tout une nouvelle dimension de douceur. Le chanteur (qui est également comédien) excelle à la composition se servant de son timbre fluet aux aigus maîtrisés pour proposer des morceaux à fleur de peau. Si en France le franco-canadien peut sembler confidentiel, outre-Atlantique il jouit d’une certaine notoriété étant le protégé du programme Rising Stars du TIFF qui se vante de rassembler les futures stars du cinéma. Si petits et grands écrans lui sourient, sa capacité à émouvoir et toucher avec sa musique sont autant d’atouts. Laissez vous bercer par son univers calibré, franchement beau et où les arts ne forment qu’une grande et même famille.


tazieff

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chris garneau
Credit: Chris Garneau & Adam Liam Rose

Le chanteur américain Chris Garneau a profité de l’automne pour dévoiler deux nouveaux titres en amont d’un nouvel album prévu pour début 2021. Porté par ses compositions sublimes et sa voix envoûtante,  il dévoile des titres puissants et à fleur de peau. Pour PopNshot il revient sur ses compositions mais aussi son engagement auprès de la communauté Transexuelle, queer et afro-américaine. Il parle sans tabous de la crise de la Covid-19 aux Etats-Unis, des élections américaines, d’homophobie et transphobie de la part du gouvernement Trump,  dépeint une Amérique divisée qui ne laisse pas assez de place à l’art et livre un très beau message d’espoir. Interview essentielle.

  • En France, la crise de la Covid 19 a fait fermer la plupart des lieux de concerts et les clubs. Est-ce pareil aux USA?
Chris Garneau : Oui, ici aussi toutes les salles sont fermées. Il y a eu quelques exceptions cet été avec des concerts en extérieur et distances sociales. Mais oui tous les lieux de concerts en intérieur sont fermés, peut-être à l’exception de ceux situés dans certains états républicains où ils se foutent que les gens meurent.

 

  • Le gouvernement américain aide-t-il les artistes dans cette période de travail réduit ?
Chris Garneau : Depuis avril on peut toucher une toute petite somme de chômage. Les 12 premières semaines de pandémie, le gouvernement fédéral nous donnait une paye supplémentaire qui était une bonne aide, mais le sénat Républicain n’a pas réussi a maintenir ces frais, du coup la plupart d’entre nous ne touchons plus ces sommes. C’est évidement problématique. Heureusement, je touche des royalties, je ne sais pas ce que je ferai sinon en ayant ni assistance, ni travail. C’est un cauchemar pour des millions de personnes en ce moment.

 

  • Aux Etats-Unis, comment les artistes réagissent-ils à cette crise ? Une entre-aide s’est-elle développée ?
Chris Garneau : Ici, en cas de crise, les artistes sont les premier à s’engager et à chercher à récolter de l’argent pour aider tout le monde, ce sont eux qui réagissent le plus vite. On ne voit jamais un groupe d’employés de grandes entreprises se jeter sur les réseaux sociaux pour récolter de l’argent. Les artistes comprennent surement mieux la notion de crise en général, c’est cette même force qui nous pousse à travailler dans ce secteur et à aider même les inconnus.
La peur palpable que notre gouvernement ne devienne entièrement fachiste sont à mon sens de bons carburants artistiques et poétiques.
  • Est-ce que ces temps particuliers ont inspiré ta musique ou souhaites-tu au contraire y traiter d’autre chose ?
Chris Garneau : Je ne traite jamais dans l’immédiateté d’une situation. D’ailleurs je ne sais pas à quoi ressemblerait une chanson qui parlerait de pandémie ou de quarantaine mais je ne pense pas que ce serait très bon (rires). En revanche, les difficultés dans lesquelles nous plongent cette crise, ça c’est autre chose. Depuis le début de cette crise beaucoup de choses ont été révélées. La définition de ce qu’est un « travailleur essentiel » par exemple. La brutalité policière et cette guerre raciale qui a suivi sont à mon sens directement liés à ces révélations. La peur palpable que notre gouvernement ne devienne entièrement fachiste est à mon sens un bons carburant artistique et poétiques.
Cela dit j’ai sombré dans le tourbillon infernal dans lequel j’ai vécu il y a quelques années et c’est sur ce passé que j’ai eu envie de composer. Mon dernier album « Yours » et plus particulièrement  le dernier morceau de l’album « No Universe » parle de l’éradication de l’espèce humaine sur notre planète. Pourtant étrangement aujourd’hui j’écris sur l’amour. L’amour dans sa forme hétéronormée est à mes yeux une idée extrêmement sévère et ce que j’essaie de faire c’est de laisser couler. J’ai pour but de transformer la perte qu’elle soit liée à une rupture ou un décès ou tout autre chose, pour construire une forme de résilience qui me sera bénéfique. Sous toute souffrance il y a du bon. En tant que personne blanche libre j’ai de l’espace pour négocier et ajuster mes conditions de vie. Je le dis en toute humilité. Je trouve ma principale source d’espoir dans le fait d’être là pour les autres, que se soit un voisin ou un inconnu, et dans le fait de me dire qu’en retour il sera là pour moi. L’espoir est immédiat, pas l’idée abstraite que tout ira bien dans 10 ans. Pour avoir de l’espoir tu dois avoir conscience que tu devras faire des choses vraiment difficiles, aujourd’hui comme dans le futur, tout particulièrement maintenant. Et que ce sera toujours le cas.

  • Le clip de « Not the child » est inspiré par la distanciation sociale. Que peux-tu nous en dire ?
Chris Garneau :Cette vidéo a été conçue dans ce que j’appelle le plus exquis des cocons. J’ai la chance de vivre entre New-York et Upstate où nous avons pu passer une quarantaine sécurisée et paisible avant de pouvoir recommencer à travailler avec du monde. Jeremy Jacob qui a réalisé  le clip a tout crée de ses mains. Tout ce que l’on voit à la fin du clip a été  méticuleusement crée  pendant des semaines cet été dans son studio. Chaque plan que l’on y voit a été pensé et mis en place en amont. C’est également lui qui a édité la vidéo. Il a réellement donné vie à sa vision de la façon la plus belle et la plus déterminée possible.
Jack Ferver a chorégraphié la vidéo . Il a pris un grand soin à créer son mouvement : sa première mission est de s’assurer que tout soit confortable pour le corps avec lequel il va travailler. Il a donné forme à de jolis mouvements pour les bras et les mains et ainsi donner vie au travail de Jeremy. La vidéo progresse ainsi avec des secrets, des symboles et des mouvements du corps qui se connectent entre eux comme des codes jusqu’au plan suivant. Quant à la cinématographie de Daniel Rampulla, elle est vraiment riche et raffinée. Il a travaillé pendant des semaines pour obtenir la meilleure lumière possible aux différentes heures de la journée.

 

  • « Not the child » parle de laisser partir l’enfant en soi pour devenir un adulte responsable. Dans le monde actuel, quels types de responsabilités penses-tu que l’on doive prendre ?
Chris Garneau : Je dirai que ce morceau au delà du fait de laisser l’enfance derrière soi parle surtout du fait qu’en tant qu’adulte temps que tu es libre et non opprimé, rien d’autre ne peut être fait pour toi. J’y traite du fait qu’en tant qu’adulte qui a subit des traumatismes dans son enfance, je n’ai plus besoin de vivre dans cette peur aujourd’hui. On ne doit pas simplement abandonner l’enfant que nous étions, on doit trouver l’enfant que nous n’avons pas pu être, se rappeler que nous n’avions pas la capacité de parler comme nous le souhaitions, que ce n’était pas de notre faute et enfin saisir tout l’avantage de vivre en tant qu’adultes libres.

 

  • Ton nouvel album « The Kind » sortira en janvier. Comment le décrirais-tu ?

Chris Garneau : C’est l’album le plus international que j’ai fait de ma vie. Il traite de  modes de comportements, de codes, d’homophobie internationale, de construction sociale, de relations intimes et secrètes, de noirceur, de guérison. A titre personnel , ces morceaux couvrent un moment particulier de ma vie durant lequel je me remettais d’années de traumatismes. Patrick Higgins l’a produit avec bienveillance et patience. La plupart de cet album est un mélange de piano/ voix souvent joués et enregistrés ensemble auxquels s’ajoutent la basse et la batterie. Le rendu est très cru mais a été enregistré en HIFI donc ce sera intime, viscéral et pourtant luxuriant et expansif.

  • Comment s’est déroulé l’enregistrement ?

Chris Garneau : J’ai commencé à travaillé avec son producteur à l’automne 2018. Il possède un studio à Hudson ( NY) où j’habite. Pendant deux ans, nous avons fait des allers-retours en studio avec des pauses pour laisser les mixes respirer et me permettre de composer d’autres titres.

Le studio est situé dans une église luthérienne du 19ème siècle. On a enregistré dans le hall principal. Patrick est capable de créer des cabines sonores qui vont à tous les morceaux. Donc qu’on enregistre du piano, du chant, un quatuor de cordes ou un orchestre symphonique il saura créer les conditions et capturer les sons dont il aura besoin.

Chaque titre a été entièrement écrit avant d’être enregistré. Comme sur mon premier album le piano et le chant ont été enregistrés ensemble. Il n’y a pas eu de modification des titres en dernière minute. Ce qui a permis à Patrick de se focaliser sur les détails et d’atteindre le potentiel de chaque morceau.

Durant les 6 premiers mois de 2020, 30 personnes trans se sont faites assassinées

  • Tu penses tourner pour cet album ?

Chris Garneau : Si les salles de concerts ouvrent je voudrai venir en France et en Suisse cet hiver. J’espère faire le reste de l’Europe au printemps / été 2021 et que je pourrai également tourner aux Etats-Unis courant 2021.


  • Les bénéfices de ton titre « Now On » ont été reversés à l’association Black Trans Advocacy Coalition. Pourquoi cette cause est-elle importante pour toi ?

Chris Garneau : Le taux de personnes noires transsexuelles assassinées aux Etats-Unis est vraiment alarmant. Les femmes transsexuelles de couleur sont tout particulièrement ciblées. Ces femmes ne sont pas protégées ici et souvent les policiers font l’impasse sur ce qui leur arrive. Il n’y a pas d’enquête, le pays fait majoritairement la sourde oreille à ces problèmes et  seuls semblent s’y intéresser la communauté Trans elle même et les organisations souvent crées par des membres de cette communauté. Durant les 6 premiers mois de 2020, 30 personnes trans se sont faites tuées et parmi elles 20 étaient des femmes noires. Aujourd’hui la 33ème personne trans a été tuée dans ce pays.

Pour amplifier le problème, l’administration encourage la haine envers la communauté LGBTQ+ et a enlevé des droits aux travailleurs trans (ce qui n’avait pas été le cas depuis la problématique de l’armée en 2017). D’un autre côté, nous avons eu une victoire cette année devant la cour suprême en juin  alors que les droits des personnes trans et gays au travail seront enfin  protégées fédèralement. Mais avant ça, il faut se dire qu’il était légal dans 26 états de renvoyer quelqu’un parce qu’il était membre de la communauté LGBTQ+.  C’est un droit humain basique qui a été acquis pour nous par une femme trans : Amy Stephens, qui est malheureusement décédées avant que ce jugement n’ait pu être prononcé. Les femmes trans se battent pour les droits queer depuis Stonewall. Ces droits civiques ont été accordés dans d’autres pays que les USA et je pense que les femmes trans créent la voie des droits de la communauté queer dans tout le monde occidental que l’on connait. C’est la raison pour laquelle il faut les soutenir et les protéger. Comment ces mêmes personnes qui se battent pour nos droits peuvent-elles être tuées à des taux si élevés ? C’est à nous aujourd’hui de soutenir les communautés trans mondiales et les femmes trans de couleur.

La vie Trans est sacrée. Les femmes Trans sont des femmes. Les hommes Trans sont des hommes. La vie non-binaire existe et est sacrée.

  • Un millier d’auteurs.trices de livres anglo-saxons et leur entourages  se sont unis pour signer une tribune en soutien officiel à la communauté trans ( parmi eux on retrouve Stephen King, Margarette Atwood, Roxane Gay…). Qu’en penses-tu et imagines-tu une initiative similaire dans la musique ?

Chris Garneau : Je pense que c’était absolument nécessaire et que ça aurait dû arriver bien avant. C’était un moment crucial pour que les auteurs.trices se levent face aux mots violents utilisés par JK Rowling  qui sont diffusés à une large audience et dans le monde littéraire. Elle a prouvé être une voix dangereuse qui cherche à diviser et qui s’oppose aux droits des personnes  Trans. Il était nécessaire que les auteurs.trices s’insurgent contre ses actes vicieux. La vie Trans est sacrée. Les femmes Trans sont des femmes. Les hommes Trans sont des hommes. La vie non-binaire existe et est sacrée.

Quatre nouvelles années d’administration Trump détruirait tout chance de vivre de métiers artistiques.

  • Alors que les élections américaines battent leur plein, comment la victoire de Biden ou de Trump impactera-t-elle vos vies? La culture est-elle un sujet politique majeur chez vous ?
Chris Garneau : Ce dont nous avons besoin aujourd’hui c’est d’une possibilité de respirer et c’est ce que l’élection de Biden donnerait à notre démocratie.  La culture n’est pas respectée aux USA et ce n’est pas un sujet politique. Le gouvernement Trump a supprimé les fonds du National Endowment of the Arts dès son arrivée au pouvoir alors qu’il était déjà particulièrement bas. Nous avons quelques programmes qui permettent de donner de l’argent public aux arts mais ils sont presque invisibles.  Quatre nouvelles années d’administration Trump détruirait tout chance de vivre de métiers artistiques. L’élection de Biden pourrait, nous l’espérons, donner une nouvelle dynamique dans le futur. Nous avons vu de l’espoir dans le choix de sa vice-présidente : Kamala Harris qui serait la première femme à ce poste de l’histoire, qui plus est la première femme de couleur à ce poste de l’histoire. C’est un bon début. Harris pourrait travailler à la Maison Blanche et travailler avec AOC de New York. Nous devons d’abord gagner cette élection. Les temps ont été très difficiles aux USA, nous n’avons rien vu de pareil dans une vie entière. Je ne pense pas que nous reverrons cela de si tôt, nous en sommes à un point de non retour.
  • En tant que chanteur américain qui a vécu en France, quel est ton point de vue sur la gestion de la crise de la Covid 19 en France ?
Chris Garneau : J’aimerai en savoir plus sur ce qui se passe pour vous. Je suis en contact avec des amis, mon agent et mon publiciste en France, mais j’ai l’impression que tout le monde attend de voir ce que les prochains mois réservent. Tout le monde traverse une remontée des cas Covid. La France avait bien réussi à ralentir l’épidémie en mars, avril et mai. Mais à force les gens semblent en avoir marre de faire si attention et veulent retourner à une vie sociale normale. Jusqu’à l’imprudence. Je sais que l’Allemagne s’en sort bien. On devrait suivre son modèle. Si les salles sont ouvertes et que c’est sécurisé je viendrai jouer en France en 2021. Mais je ne le ferai pas si ça risque la vie des gens. J’espère que les plus grandes précautions sont mises en place dans les salles ouvertes. Pour moi si les restaurants peuvent ouvrir en intérieur, les salles devraient pouvoir faire pareil avec un processus strict. Apparemment il faudrait ouvrir à jauge excrément réduite , porter un masque tout le temps, mettre du gel hydroalcoolique, ne pas consommer de boisson ni de nourriture, maintenir la distance appropriée entre les convives ( c’est ce qui se fait en France depuis la réouverture des salles de spectacles qui appliquent à la lettre toutes les consigne NDLR), ce serait pour moi la meilleure façon de reprendre…

 


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