Over the Moon by By Kymmo Liveshots. DR
Over the Moon by By Kymmo Liveshots. DR

Amoureux fous dans la vie, la présentatrice Marina Tomassi ( que l’on a découvert sur W9 et M6) et Alexandre Ragon (le rockeur de The Earl Grey) ont décidé de s’unis musicalement. De leur complicité né Over The Moon, un condensé de pop, électro à deux voix en français et en anglais. L’idée? Partager, dire stop à la morosité du quotidien et privilégier l’amour et le bonheur. Le rendu respire la bonne humeur et les riffs accrocheurs dignes des plus grands noms de la pop made in USA. En attendant un premier album en préparation, le couple a répondu aux questions de Pop & Shot. Rencontre.

Pour commencer, tout simplement, comment est né Over The Moon ?

Marina Tomassi: C’est né un peu avant le mois de mai (NDLR:2016), au début de notre relation. Je faisais de la musique de mon coté, il faisait de la musique de son coté… Il m’a fait écouter un morceau, que j’ai beaucoup aimé et ensuite on s’est donnés des idées sur ce morceau là.

Alexandre Ragon:En fait, j’ai fait ce morceau mais je sentais qu’il y avait quelque chose qui ne collait pas. Ça ne collait pas avec mon projet solo, ça ne collait pas avec The Earl Grey. Et puis Marina m’a dit qu’elle chantait…. J’ai trouvé ça cool. Et c’était parti.

M: Et c’était d’ailleurs le morceau « Party ». Du coup, on s’est dit : On est liés tout le temps, on est les meilleurs amis, les meilleurs collègues

A:Les meilleurs amoureux aussi !

M: C’est finalement logique de faire de la musique ensemble parce que c’est ce qu’on aime. Et qu’on s’aime.

 

Le coté couple justement…. Est ce que c’est un avantage, dans le sens ou vous vous complétez, vous comprenez, ça vous donne une fluidité, ou est ce que ça peut parfois donner un peu de tension ?

A: Non il n’y a pas de tension.

M: Bosser ensemble en couple, oui ça peut être compliqué, mais nous on est en osmose sur tout.

A: Bosser en couple, c’est un peu la continuité de notre vie où on est ensemble au quotidien.

M: Pour te donner une image, pour nous créer une chanson, c’est comme quand on doit parler du repas du midi. On fabrique le repas du midi comme on fabrique un concert.

« Notre thème de base, c’est d’envoyer des messages positifs »

Comment se passe la création d’un morceau ? Comment vous vous repartissez les rôles ?

M: Quand je vois Alex s’agiter, qu’il remue les bras comme ça, je sais qu’il a un morceau en tête. Il me montre et je lui dis ce que j’en pense… Nous, notre thème de base, c’est d’envoyer des messages positifs. Après, en fonction du morceau, on écrit des paroles en fonction du thème principal. C’est quelque chose de très spontané.

A: De spontané. De très positif. Je pense que les gens ont besoin, même nous, on a besoin de faire et d’entendre ces chansons là dans ce monde qui est chaotique, un peu fou… On a voulu souligner les choses belles avant tout.

M: Vu qu’on est d’accord sur le thème de base, la création d’un morceau est très… Fluide en fait.

A:On ne se pose pas trop de questions. Les thèmes sont juste positifs.

M: C’est Alex qui compose et on écrit ensemble. Par exemple, l’autre jour, je rentrais du travail et Alex avait composé un morceau, il me fait écouter et me demande ce que j’en pense. Je luis que j’adore et on s’est répartis les phrases qu’on allait chanter. C’est quelque chose de super spontané.

A: Desfois, c’est elle qui écrit.

M: Oui desfois, il a un titre mais il n’a pas les paroles.

A: Je préfère quand c’est comme ça d’ailleurs. De partir du morceau pour ensuite écrire. Quand c’est bien carré par rapport à la production, le flow vient plus facilement que quand on veut créer un morceau en collant à des paroles. Tu essaies de glisser absolument le mot que tu as écrit, même si ça colle pas…

M: Un peu comme dans Love Actually, ou ils cherchent à coller absolument un mot de 4 syllabes

« La plus importante que les gens ont à portée de main, c’est l’Amour »

Vous parliez de messages positifs tout à l’heure. C’est important d’en écouter. A quoi pensiez vous exactement ?

M: ça va te paraître débile mais… La chose la plus belle et la plus importante que les gens ont à portée de main, c’est l’Amour. Aimer quelqu’un, que ce soit son amoureux, sa mère ou son ami(e), ce sont des belles choses. Quand on se rend compte qu’on aime profondément quelqu’un… Le bonheur que ça procure…

A: Je trouve que quand tu fais des choses tristes, que quand tu raconte des choses tristes, ça peut donner des choses magnifiques, mais unir c’est aimer, être joyeux. C’est unir pour de bonnes raisons. Tu peux être unis dans le malheur mais c’est généralement quelque chose d’éphémère…

 

Comme le 11 janvier, il y a deux ans…

M:Tu vois pour nous, des bons moments, ça peut être simplement de marcher dans la rue, de faire attention à l’endroit ou on est, de manger une bonne pizza… Tout ça ça peut être de bons moments, c’est juste qu’il faut savoir y faire attention.

 

Est ce que c’est aussi en opposition à ce qui se passe en ce moment, à l’actualité ?

A:Comme tout le monde, on a été heurtés. Quel que soit les communautés, les styles musicaux, les partis politiques, on a tous été marqués par les événements. Que ce soit Charlie Hebdo et même avant… C’est quelque chose, à la fois de révoltant, et forcément il en ressort des choses…

M: Je pense qu’il faut parler du bonheur qu’il faut avoir. Ce qu’on veut c’est combattre… Pas combattre parce que c’est pas beau comme mot, ce qu’on veut, c’est agir mais avec de l’amour. Envoyer de l’amour et si tout le monde se connecte avec de l’amour, cela ira mieux.

« Quel que soit les communautés, les styles musicaux, les partis politiques, on a tous été marqués par les événements. »

D’autant plus que la musique est un langage universel… On va parler de votre album. Vous êtes en train de l’enregistrer ?

A: De le composer en fait. On aimerait avoir douze chansons et pour en avoir douze, il faudrait avoir le double… On en est à 7-8 actuellement.

 

Comment vous ressentez l’album jusqu’à présent ? Comment il se présente ?

A: C’est hyper naturel. On se fixe pas de dates. Pour l’instant, on est en discussions au niveau signatures. Je suis super optimiste, que ce soit en terme de signatures ou pour l’album. On se met pas la pression. Que ce soit en terme de signatures ou même de nombre. On mise plus sur la qualité que la quantité.

M: Cet album qu’on est entrain de faire, il se fait naturellement. C’est vraiment spontané. C’est aussi grâce à Alex. Il sait composer des trucs super spontanément, ce que moi je ne sais pas faire.

over the moon

Justement, tu disais tout à l’heure que tu faisais de la musique avant… Que faisais tu exactement ?

M: En fait, j’ai commencé avant d’avoir mon fils, c’était il y a 8 ans. J’étais assez proche des gars de Pleymo, Kyo… Et puis j’ai eu mon enfant. Et j’ai laissé tomber car justement, je ne sais pas composer. Et justement je cherchais quelqu’un qui puisse me proposer des titres qui me ressemblaient, qui me convenaient. Et avec Alex, c’est une alchimie musicale. J’ai juste qu’à chanter ce qu’il écrit…

 

Et toi Alex ? Tu avais déjà d’autres projets ? Tu avais déjà une fanbase particulière, comment ça s’est passé par rapport à ça?

A: C’est une question que j’aime bien parce que c’est vrai que je me la suis posé. C’est une fanbase que j’ai grâce à The Earl Grey et mon projet solo. Elle vient du punk, elle vient du hardcore, de ce genre de scènes là… Et c’est vrai que de prime abord, c’est pas forcément facile de mêler ça avec un projet un peu pop, électro, français-anglais, un peu de tout… Mais c’est vrai que pour l’instant, il n’y a que des gens qui me suivent, qui ont des commentaires bienveillants, qui aiment, qui nous soutiennent… Bon après, je ne sais pas ce qui se dit derrière mon dos hein ( Rires). Mais c’est vrai que c’est très mignon. C’est vrai que ça fait chaud au cœur de voir tout ces gens qui sont heureux pour toi, et je le ressens depuis que je suis en couple avec Marina.

« Les réseaux sociaux c’est du partage et c’est vrai que c’est en lien avec ce qu’on veut transmettre. L’amour. Le partage…. »

Justement, je voulais parler de votre travail sur les réseaux sociaux, que je trouve bien fait. Comment vous vous y prenez ?

M:C’est un vrai travail de fond…. Au sens où c’est comme dévoiler notre journal intime. On partage notre quotidien avec ceux qui nous suivent parce qu’on estime que …. C’est vrai que lui c’est un pro. Il est sur les réseaux sociaux. Il poste. Il est à fond.

A:C’est vrai que c’est un vrai boulot. Poster à la bonne heure… Ce serait mentir de dire que ça se fait comme ça. Par contre, c’est un vrai bonheur parce que les gens sont réactifs et j’ai l’impression que ça les implique dans le projet. Pour moi c’est important de montrer. Ça fait partie de la composition d’un album… J’aime aussi beaucoup le cinéma et j’aime montrer les images qu’on filme. Tout ça c’est en accord.

M: Les réseaux sociaux c’est du partage et c’est vrai que c’est en lien avec ce qu’on veut transmettre. L’amour. Le partage….

Photo Over The Moon 2016 crédits Julia Escudero

Alex, Tu parles de cinéma… le clip de « Party », comment ça s’est fait ? C’est toi qui a fait le scenario du clip ?

A: Oui j’ai tout fait dans le clip de « Party ». ça s’est fait aussi parce que on a eu l’idée parce qu’on était en vacances dans de jolis endroits et que ça me sautait aux yeux : on avait pas mal de matériel et que ça me donnait envie. Et du coup j’étais très content quand on a balancé le clip parce que les gens disaient « Wouah »

 

J’ai vu que vous faisiez beaucoup participer ton fils sur les réseaux sociaux….

M: C’est vrai qu’il est là tout le temps qu’il fait partie du projet en quelque sorte…. Quand on filme… Il connaît toutes les paroles, il connaît toutes les chansons….

A: Il est très actuel : même s’il a 6 ans, il va déjà sur Youtube sur l’I-Pad. Du coup ça sert à rien de le censurer, de lui dire qu’il a pas le droit, vu qu’à l’école, ils en parlent déjà entre eux…. Bien sur c’est contrôlé, c’est maîtrisé….

 

C’est votre première critique du coup ?

M: Complètement. On dit toujours que la vérité sort toujours de la bouche d’un enfant. Là tu peux être sur qu’il nous rate pas …. Il dit pas grand chose, il dit pas qu’il est fier de nous…. Mais il l’a déjà dit à ma mère alors je le sais….

 

On parlait de connexion…. Vos coups de cœurs musicaux communs ? Sur scène récemment….

M: Déjà on adore Bruno Mars !

A: On adore Bruno Mars.

M : Dès qu’on est en soirée, et même tout les deux, on s’ambiance et on tombe toujours d’accord : on met Bruno Mars… C’est le genre de questions ou on se dit toujours après qu’on a oublié quelqu’un genre…

A: Taylor Swift. Katie Perry. La pop en général.

M: Mais aussi les classiques. Parfois on se surprend à écouter du Blink. Du Limp Bizkit….

« Je suis même amoureuse de ses défauts. » Marina

Un morceau. De n’importe qui. N’importe quelle époque. Qui définirait ce que vous vivez là en ce moment ?

A: Je trouve que la reprise qu’on fait en concert…. « Just The Way You Are » de Bruno Mars nous définit bien.

M: Oui c’est vrai parce que Bruno Mars, dans cette chanson, décrit la femme qu’il aime et dit qu’elle est parfaite quoi qu’il arrive. Il aime tout d’elle. Et moi je me dis souvent, Alex, j’aime tout de lui.

A:Pareil.

M: Je suis même amoureuse de ses défauts. Parce que pour moi c’est des qualités. La personne peut être assise a coté de toi pendant des heures et sans se parler…. C’est une osmose en fait. C’est ce qu’il dit dans cette chanson et c’est vrai que ça nous représente bien.

 

                                                                                                                                                                              Propos recueillis par Julia Escudero, Mise en page rédaction Alexandre Bertrand

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