Tag

Pigalle

Browsing

Après un MaMA éprouvant, ce sont les courageux Rosaway qui décident de ne pas casser le rythme des concerts. Rendez-vous donc à South Pigalle, et plus précisément au Bus Palladium pour découvrir la pop chantée en anglais de la formation. Le temps est frais ce samedi soir d’octobre, mais le quatuor a bien l’intention de réchauffer les coeurs ce soir.

 

AU bus, proximité rime avec qualité

 

Au bout de la rue, les couleurs scintillantes du Moulin Rouge peuvent s’apercevoir. Les trottoirs sont animés, des odeurs de nourriture viennent chatouiller les narines. Pizza, burger ou planche de charcuterie, chacun y trouve son compte. Certains courageux font même déjà queue la devant les clubs de la rue Pierre Fontaine. Contre un mur, non loin de l’angle de la rue, un néon rouge indique l’entrée du légendaire Bus Palladium. Pour rentrer, il faut montrer patte blanche, enfin plutôt son pass sanitaire. Une fois le hall traversé, le froid de dehors n’est plus qu’un lointain souvenir. Les murs de la salle rappellent à coup de pochettes d’albums qu’ici il n’y a que de la bonne musique. D’ailleurs d’autres pans du mur donnent des indices sur le groupe qui se produit ce soir : les tapisseries composées de roses remettent dans la tête que ce soir c’est Rosaway qui est maître de lieux.

Les meilleurs concerts n’ont pas lieu dans les plus grandes salles, loin de là. La taille parfaite du Bus Palladium permet une proximité déconcertante avec l’artiste. C’est sur les coups de 22h que les 4 membres de Rosaway font leur entrée sur scène. La belle Rachel, toute souriante est là pour montrer ce qu’elle a dans le ventre, tout en bonne humeur et énergie.  Son talent pour la flûte traversière est aussi brillant que son pantalon pailleté. Sa technique sur cet instrument, gagnée au conservatoire, est irréprochable. Sa voix est tout aussi juste. Lorsqu’on l’écoute chanter il est tout de suite évident de comprendre pourquoi elle a déjà chanté dans le choeurs d’Ed Sheeran ou encore Jain.

Du partage et de la justesse

 

Pendant plus de 50 minutes de set, les quatre musiciens transmettent au public leur énergie communicative. Ceux qui ont récemment sorti leur nouvel EP « Dreamer » savent ce qu’ils font et maîtrisent chaque partie de leurs morceaux. Cette justesse est d’autant plus remarquable sur le titre éponyme du groupe où batterie, guitare piano, voix et flûte traversière se mélangent de très belle manière. L’audience danse, chante, cette soirée a tout pour être une réussite. À la batterie, Stef sait ce qu’il fait. Ses quelques solos impressionnent et donnent envie d’en voir plus.

Le temps passe vite dans ce Bus Palladium chauffé à blanc. Il est déjà temps pour la formation de remercier son public, le staff et chaque musicien. Il est maintenant l’heure de trinquer à cette belle soirée qui touche à sa fin.

Les sonorités propres à Rosaway restent en tête, les mélodies à la flûte traversière ne sont pas prêtes de quitter les esprits de chaque membre du public. La semaine touche à sa fin mais l’histoire de Rosaway ne fait que commencer.


Structures mama festival 2021

MaMA festival 2021 : retrouvailles avec le monde de la musique, enfin. (Reportage)

Depuis deux ans Pigalle s’était endormie. Ces dernières semaines quelques vibration la faisaient timidement sortir…

Yoko?-Ho-no!-Bus-Palladium-2021

Sheitan & the Pussy magnets, Yoko ? OH NO ! et Grenade : le rock reprend ses droits au Bus Palladium !

Le mois de septembre 2021 est un mois bien particulier. Il est synonyme de retour…

RoSaWay dévoile le clip live session de « Good for You », un vent frais et mouvementé

Pour bien débuter ce mois de février dont on espère qu’il sera aussi satisfaisant que…

mama 2019

On l’attendait, le voici enfin! Comme chaque année, le mois d’octobre rime avec le MaMA Festival. L’évènement parisien fait ainsi et depuis maintenant 10 ans, vibrer toutes les salles du quartier de Pigalle aux grès de découvertes, de valeurs montantes et même d’artistes confirmés.

Outre les nombreux concerts, ce festival pour le moins indispensable est l’un des plus beaux rassemblements professionnels de la musique en France. Entre les lives, rencontres, échanges, ateliers et conférences s’adressent à ses participants.

Du 16 au 18 octobre 2019 se sont donc 130 concerts auxquels seront conviés les festivaliers. L’occasion de déambuler dans ce magnifique espace urbain, d’être séduit au grès de performances et rencontres artistiques, de pouvoir jouer les avant-gardistes, d’écouter des auteurs pointus de la scène actuelle et ce tous genres confondus.

Côté convention 150 conférences sont prévues, elles traiterons entre autre d’intelligence artificielle, de low tech, de la place des femmes dans la musique, de transition écologique mais aussi de la place des artistes dans la société.

 

MaMA 2019: demandez le programme!

 

Mercredi 16 octobre:

 

5Y, Aedan, Antoine Pesle, Anwar, Beras’s towers, Béesau, Blick bassy, Calling Marian, Carinz Bonnefoy Duo, Di#se, Eli rose, Elisa jo, Faada Freddy, Ha The Unclear, Hervé, Imany, Indian Queens, It it Anita, Joanna, Joseph Chedid, La Jungle, Liv del Estal, Lord Esperanza, Morgane Imbeaud, Nebraska, NSDOS, Oh mu, Paper Plane, Pierre Kwenders x Petit Piment, Praa, Rara akuma, Sally, Silly boy blue, Someine, Sooma, Tessa B, Tessa Dixson, The Pier, WILDES, Yaya Minté, YellowStraps…

 

Jeudi 17 octobre:

Awir Leon, Aziz Sahmaoui & university of Gwana, Black sea dahu, Bobby Oroza, Bon Entendeur, Bruno Belissimo, Clara Peya & Vic moliner, CORPS, Dewaere, Enchantée Julia, Feadz, Glauque, Gunwood,  Imako, Irma, Jaïa Rose, Kub Live, La Caution, Le SuperHomard, Le Gordon Live, Lola Marsh, Madison Mcferrin, Mauvaise Oeil, Pongo, Quentin Sauvé, Ramo, Sônge, The Supermen lovers live, Tsew The Kid, Venga Venga, XIXA, Yseult, Yugen Blakrok, Yuma Guma Live…

 

Vendredi 18 octobre:

Aamourocean, ABD, Ada Lea, Alice et Moi, ascendant vierge, ATOEM, Bandit Bandit, Barry Moore, Best Youth, Big Zuu, Dampa, Danyl ( Hashley Sen), DNGLS, ebony Frainteso, Everyone you know, Fatal Walima, Hyacinthe, Julien Granel, June Coco, Kandia Nakano, La Chica, Lala &ce, Laze Viking, Lean Chihiro, Louis Aguilar, Lyre le temps, Maud Geffray, Mélodie Lauret, Moesha & », Molécule, Mottron, Nyoko Bokbaë, Paul seul, Paus, Pedro Mafama, Poté, Rakia, Sein, Sentimental Rave, Süeür, (thisis) Redeye, Tiny ruins, Von Bikräv…

Bonus: La liste des immanquables de la rédac’

Le mercredi il faut absolument voir hervé, valeur montante sûre aux accents à la Eddy de Pretto, un concert sincère et dansant vous y attend. Si ce n’est encore fait, on ne peut que vous conseiller d’aller voir la jolie Silly Boy Blue, sa pop enivrante et sa voix cristalline. Antoine Pesley devrait également convaincre avec ses riffs pointus et les amateurs de bon gros rock pogoteront sans problèmes devant IT IT Anita.

Le jeudi: Pour se dépayser, comptez sur Mauvais Oeil et leurs sonorités orientales remises au goût du jour. Amateurs de folk et de belles voix graves, on se donne rendez-vous au concert de Gunwood. Ne manquez surtout pas le duo israélien Lola Marsh et leurs tubes instantanés, leur mélodies puissantes et savamment écrites.

Le vendredi: Précipitez vous au concert de Süeür, les bruits de couloirs disent qu’il va vite devenir un incontournable de la scène hip hop made in France. Pour une dose de féminité et de modernité, pensez à passer voir Alice et Moi. Curieux passez jeter une oreille au live de Bandit Bandit et son rock hypnotisant. Enfin pour de la chanson française revisitée, il faudra compter sur Julien Granel.

 

 


« Tu vas au MaMA Festival, tu vas écouter de la musique de bobo » lâchait un ami alors qu’il était question de faire un saut au célèbre festival parisien pour l’équipe de Pop&Shot. Qu’est-ce que la musique de bobo? Je ne sais pas vraiment mais si le MaMA en est, alors la musique de bobo c’est la découverte et un éclectisme sans limites. Le festival qui prend d’assaut toutes les salles de Pigalle 3 jours durant est l’événement de l’année pour qui est friand de multiplier les coups de coeur.

 


Outre 40 concerts programmés par jour et ce, issus de toutes les formes et de tous les genres, le MaMA festival offre également aux professionnels de la musique de nombreuses conférences et rencontres. De quoi vivre donc des journées hyper remplies.

 

Le 18 octobre pour son jour 1, c’est une programmation spectaculaire qui attend les très nombreux festivaliers. Difficile même de faire un choix sans sacrifier de trop nombreuses pépites. Pourtant, ce choix il faut le faire et courir d’une salle à l’autre oblige à faire des concessions. Dehors, il fait incroyablement doux pour la saison. Les terrasses des bars alentours sont donc prises d’assaut par de nombreux détenteurs de pass pros pendus au cou mais aussi de mélomanes avertis. L’énergie est là et Montmartre, à deux pas, longtemps connu pour abriter tout le gratin artistique de la capitale retrouve ses lettres de noblesses. Nous voilà plongés dans l’univers de cet événement au court duquel la quête de découverte fait loi.
Les premières heures de la soirée sont occupées par des rencontres au Trianon et à l’Elysée Montmatre. On y discute musique autour d’un verre, d’un thé bio ou d’une huître ( oui une huître). Vient enfin l’heure tant attendu des concerts. A vos marques….

 

Trois coups de coeurs en cette première journée du MaMA festival:

 

« Il faut voir Eddy De Pretto en live, il est extraordinaire. » C’est ce qui se dit absolument partout. Le lauréat des Inouïs du Printemps de Bourges remporte une fière unanimité chez les festivaliers. Alors, sans trop réfléchir, hop hop on y va. Le Backstage du Sullivan fait patienter la foule en extérieur, la queue est longue, dense, prête à se précipiter à l’intérieur. L’occasion d’entendre encore du bien du musicien: « J’ai assisté à ses balances, lance le régisseur de la salle, c’est vraiment top! », nous voilà prévenus.
Et nous ne sommes pas les seuls a avoir été informés des qualités de l’artiste à en juger par la salle, pleine, très pleine, trop pleine qui attend les spectateurs. A l’intérieur, pas un millimètre d’espace, tout le monde est coude à coude tourné vers la scène. Topo la chaleur monte… beaucoup. Heureusement, le set est à la hauteur de sa réputation. Petit génie des mots plein de sensibilité, il entraîne la foule dans ses rêves ainsi qu’à Créteil, de là où il est originaire. Aidé d’un acolyte à la batterie, notre nouveau talent qui fait déjà le buzz profite d’un débit hallucinant. Pas timide, ce débutant habite pleinement la salle de ses textes. Dans l’assemblée ça murmure « C’est superbe non? » et aussi « Holala, il fait chaud » mais ça finalement c’est une autre histoire.

Eddy de Pretto Mama festival 2017 Eddy de Pretto Mama festival 2017

 

Cette histoire là pousse néanmoins la foule à sortir massivement prendre l’air à la fin de la performance. Direction la Boule Noire pour y voir l’Inspector Cluzo. Ne parlons pas de découverte pour un groupe qui a 10 ans d’existence et a, selon ses dires, tourné dans 45 pays. Là encore, la salle parisienne est pleine, mais pas à ras bord. Tant mieux, les riffs rock’n’roll de cette formation géniale donne envie de se défouler. « Ça fait plaisir d’être là, lance le chanteur barbu, mais la sono c’est de la merde. C’est pas de la faute des techniciens, ils sont adorables mais franchement ça n’envoie pas assez pour faire du rock. On se croirait à Rock en Seine! » Le ton est donné, la guitare balance, le batteur se déchaîne et c’est vraiment bon. On en profite pour « emmerder » avec le chanteur les gros groupes anglais comme Royal Blood et pour écouter cet avis «  On mange du foie gras. Si vous voulez être écolo faut quitter la grande ville sinon ça ne veut rien dire. Nous on cultive nos patates! » Sans concession donc comme du vrai rock. Du vrai rock avec un vrai final à base de batterie renversée et de musicos qui continue à taper dessus. De la vraie musique de bobo comme je vous le disais au début donc.

Inspector Cluzo mama festival 2017

Inspector Cluzo mama festival 2017

C’est au théâtre du lycée J. Decour qu’il faut maintenant se rendre. Comme ce doit être cool d’ailleurs que son lycée se transforme en salle de concert, le temps d’un festival… Là Cabadzi devenu pour l’occasion Cabadzi X Blier monte sur scène pour ce qui sera certainement la plus grosse claque de la soirée. Le duo est venu équipé d’un décor, des rideaux qui se déplacent fait de petits fils pour jouer sur leur transparence. Dessus, sont projetées des scènes sous forme de dessins-animés graphiques proche de la bande dessiné. Les scènes et les paroles sont crues, la composition musicale est extra-ordinaire. On pense à Fauve parfois sur certains couplets mais à un Fauve acide qui aurait bouffé du Virginie Despentes. Et puis pas tant que ça, Cabadzi qui existait bien avant les début de la carrière éphémère de Fauve a sa propre pâte et cet univers hypnotisant, bouleversant. « Vous voulez chanter? lance le chanteur à la foule avant de murmurer « Elle est fatiguée, elle a trop baisé. » L’audience reprend doucement en chœur comme si elle murmurait quelques incantations sacrées au court d’une grande messe. Cette initiative artistique, ce sublime mélange de la création musicale et du cinéma de Bertrand Blier vaut absolument toutes les éloges. A vivre sans réfléchir si l’occasion vous en est donnée.

Cabadzi X Blier Mama festival 2017 Cabadzi X Blier Mama festival 2017 Cabadzi X Blier Mama festival 2017
Le seul regret qu’on puisse avoir au MaMA c’est de savoir d’avance qu’on ne pourra pas tout voir. C’est le cas pour Adam Naas au Carmen, complet de chez complet et rendant impossible l’entrée à un bon paquet de spectateurs. Spectateurs qui n’hésitent d’ailleurs pas à doubler la file d’attente pour maximiser leurs chances de rentrer et minimiser leurs chances d’être polis. Qu’à cela ne tienne, on (re)verra Adam Naas, découvert au festival des Inrocks, au Chorus des Hauts-de-Seine. Quant au MaMA, demain est un nouveau jour riche en découvertes…

Bonus, quand deux photos coïncident parfaitement:

Inspector Cluzo mama festival 2017

 

DR Photos: Kévin Gombert