Ah le punk rock! Courant dont les membres sont régulièrement contestés et qui regorge d’anecdotes plus hallucinantes les unes que les autres. Pop & Shot vous propose donc de se faire un petit tour de 5 histoires qui ont marqué ses rédacteurs. Barrées, glauques, amusantes, tristes, en tout cas complètement rock’n’roll. Jugez par vous même…
Germs : un suicide qui tombe mal
Avant la tragique nuit qui mettra un terme à la carrière de Germs, il est important de présenter notre combo. En 1981, le groupe de punk rock originaire de Los Angeles, publie son album intitulé « GI »… par accident. En effet, la formation a déjà très mauvaise réputation, nombreux de ses concerts se sont soldés par des bastons dans le chaos le plus total. Nos compères se retrouvent donc interdits de clubs locaux. De là leur vient une idée: se rebaptiser temporairement GI. Pour ne pas perdre sa fan base, Germs décide de mettre les deux noms sur l’album. Manque de pot, ou de clairvoyance, ils oublient complètement de prévenir la maison de disque qui fera toute sa communication sur le nom de GI. Maintenant que la formation a été située, parlons de Darby Dash, le chanteur, qui signe des titres aux paroles sombres et aux mélodie enragées ( quelque chose entre les Stooges et Motörhead).
Ce dernier voulait entrer dans la légende du rock. Pour se faire, il décida de se suicider d’une overdose en compagnie de sa petite amie une nuit de 1981. Il faut croire que gloire bien mal acquise ne profite pas puisque cette même nuit, John Lennon se faisait tuer par Mark Champman, lui raflant toutes les unes. Il y a sûrement une espèce de morale cosmique à tirer de ce genre d’histoires…
Richey Edwards : Une sensibilité à fleur de peau
Originaire du Pays de Galles, le guitariste de Manic Street Preachers, Richey Edwards, était connu pour ses paroles politisées et intellectuelles, faisant de lui un des meilleurs songwritters de son époque. Pour l’anecdote dans l’anecdote, Edwards, diplômé en histoire politique, était dans un premier temps roadie et conducteur du groupe, avant de devenir son quatrième membre et sa voix face au public.
Punk ou pas punk ? Une question toujours d’actualité dans la musique, remettant régulièrement en doute l’authenticité et la démarche de ses groupes.
Le 5 mai 1991, le journaliste d’NME, Steve Lamacq, profita d’une interview avec Richey Edwards, pour remettre en doute la sincérité artistique de sa formation. Une question à laquelle le musicien répondit en se gravant sur l’avant bras, et le plus profondément possible, les mots « 4 REAL » à l’aide d’un cutter qu’il avait sur lui. Un démonstration qui lui valu 8 points de sutures et resta dans l’histoire comme un moment de pure punk.
Iggy Pop : Vous voulez du verre avec votre beurre de cacahuète ?
Iggy Pop, le parrain du punk, l’iguane, le charismatique leader de The Stooges, n’est plus à présenter. Bien que la plupart de ses fresques scéniques soient connues, il peut-être amusant d’en proposer un très bref tour, pour ceux qui seraient passés à côté. Le musicien, qui a l’habitude de se produire torse nu a toujours su créer la surprise en proposant des gigs rock’n’roll s’inspirant de Morrison. C’est ainsi qu’on le retrouve à s’enduire de beurre de cacahuète avant de se rouler dans du verre… Vous en voulez plus ? Iggy Pop s’est également produit sur scène entièrement nu, s’est lacéré devant son public, lui a vomi dessus et a même trouvé le temps de populariser le slam (qui consiste à se laisser porter par le public). Un palmarès.
Les Sex Pistols : le succès grâce à Queen, la descente aux enfers pour Bill Grundy
1er décembre 1976, les Sex Pistols sont encore inconnus du grand public. Leur succès s’arrête aux abords de Londres et à la scène locale. Ce jour là le super-méga-giga groupe Queen annule sa venue sur le plateau de l’émission « Today » de Bill Grundy. Ce dernier prend la mauvaise (ou très bonne, c’est une question de point de vue) décision de les remplacer par les Sex Pistols. Le présentateur fut suspendu pour deux semaines à la suite de ce passage et lorsque son contrat pris fin en 1977, personne ne pris l’initiative de lui en offrir un nouveau. Il faut dire que tout le monde était bourré sur le plateau et que les discussion furent radicalement crues. Le présentateur, dans l’ambiance tenta même de draguer (grossièrement) Siouxsie Sioux, présente sur le plateau.
Le contenu de ce moment paraissait si provocant à l’époque que la légende veut qu’un conducteur de camion préféra frapper sa télévision que de l’écouter, n’arrivant pas à trouver le bouton pour l’éteindre…
Johnny Thunders et l’enquête bâclée
John Anthony Genzale JR de son véritable nom, est un guitariste et chanteur américain connu pour avoir été le soliste des légendaires New York Dolls de 1972 à 1975. Il fonda ensuite The Heartbreakers avant de lancer sa carrière solo. Héroïnomane avéré, le chanteur décida pourtant de mettre un terme à cette (très) mauvaise habitude en suivant une cure de méthadone. Passons aux faits.
Le 22 avril 1991, Johnny Thunders fête un contrat signé avec une maison de disques japonaise. Il se trouve alors à la Nouvelle-Orléans et transporte sur lui une grande quantité d’argent liquide liée à cette transaction. Il se rend alors au bar de son hôtel où il rencontre deux hommes et une femme. Il leur propose de poursuivre la fête dans sa chambre. Au petit matin, il est retrouvé mort, au milieu d’un bordel improbable. La méthadone et l’argent ont disparu. Willie DeVille, qui occupait une chambre dans cet hôtel cette même nuit pense qu’il s’agit d’un assassinat. La police, elle bâcle l’affaire et l’autopsie avant de conclure à une overdose. Après tout, le musicien avait été un drogué et ce genre d’affaires étaient fréquentes à l’époque… Punk, Drogues et Préjugés vous dites ?
Vous êtes fans de rock et vous en voulez, toujours plus ? Faites un tour sur le site StoneAlone, vous le regretterez pas...
Sinon vous pouvez aussi découvrir, pourquoi s’il ne fallait écouter qu’un album, ce devrait être « Darkness on the Edge of Town » de Springsteen.
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