Le groupe culte de Robert Smith, The Cure sera de retour en France le 15 novembre 2016. Un live que les rédacteurs de Pop & Shot ne rateraient sous aucun prétexte. Histoire de se mettre en bouche en attendant de (re)voir le mythe sur scène, on vous propose décryptages et explications autour de trois singles cultes de The Cure.
« Killing an Arab »
Publié en décembre 1978, il est impossible de ne pas s’arrêter sue « Killing an Arab », le tout premier single des Cure. Initialement publié en 45 tours, il se vend à 15 000 exemplaires. Il sera finalement publié sur l’album « Boys Don’t Cry » en février 1980.
Si le titre peut choquer, il n’a pour autant rien de racoleur. Signées Robert Smith himself, les paroles évoquent en fait de façon poétique son ressenti suite à la lecture de « L’étranger » d’Albert Camus. Il évoque l’assassinat par le narrateur et à l’arme à feu d’un Arabe sur une plage. Pourtant pour éviter toute confusion de ses auditeurs, le titre est envoyé aux médias accompagné d’un exemplaire de l’ouvrage du célèbre auteur français.
Malgré cette précaution, les malentendus sont nombreux. Le Front National Britannique tente de se l’approprier et d’en faire un hymne raciste. Durant la guerre du Gold entre 1990 et 1991, la chanson est censurée par la BBC, certaines radios l’utilisant comme un hymne guerrier. Un événement qui pousse les Cure à se présenter à une conférence de presse durant laquelle ils expliqueront la véritable nature des paroles du morceau. Depuis Robert Smith a pris les choses en main, menaçant sa maison de disque de poursuites en cas de détournement de son titre pour en faire un hymne de propagande. Le morceau est d’ailleurs repris par la formation à l’occasion de lives sous différentes appellations. En 2005, il devient « Kissing an Arab » puis en 2007 et 2008 il prend le nom de « Killing an other » lors du 4 Tour.
« Lullaby »
« Lullaby », publié en décembre 1989 est le premier single extrait du masterpiece « Desintegration ». Nombreux sont les fans à avoir spéculé autour de la signification de ses paroles. Robert Smith lui même s’est d’ailleurs amusé à en brouiller les pistes en leur donnant de multiples significations. Il explique à titre d’exemple qu’il traite de cauchemars dans son enfance voir même d’abus subits. Pourtant nombreux sont ceux à penser que le morceau parle en fait des addictions et de la dépression dont a été victime la chanteur. On théorie qui est soutenu par le réalisateur de son clip, Tim Pope.
Le single particulièrement bien accueilli par le public est le plus grand succès de The Cure dans pays d’origine puisqu’il se hisse à la cinquième places des charts britanniques. Son clip hypnotique est quant à lui récompensé par les Brit-Awards qui lui décerne le titre du meilleur clip britannique.
« The End of the World »
En 2004, et en pleine adolescence de la rédactrice de ce post, The Cure sortait un nouvel opus sobrement baptisé « The Cure ». L’amour du rock et de la pop battaient alors leur plein dans mes veines. Le titre « The End of the World » à cet âge charnière qu’est 15 ans et où tout semble être fin du monde avait alors particulièrement fait écho en moi. C’est ce qui lui vaut sa place dans cette micro-sélection. Premier single de cet album, il a été le plus gros succès des Cure depuis le titre « Mint Car » en 1996. Il atteint la 25ème place des charts en Grande-Bretagne. Décrit par les Inrocks comme un « improbable bras de fer entre New Order et Sonic Youth », il est l’un des titres les plus pop de cette galette face à des titres plus psychédéliques à l’instar de « Labyrinth » et « The Promise ». La voix de Robert Smith y retrouve sa sonorité grinçante devenue plus pâteuse sur les albums précédents. Pour son clip, Robert Smith ère dans une maison qui s’auto-détruit. Le groupe y déambule ensuite dans les ruines face à la caméra de Floria Sigismondi, le tout avant que la maison ne finisse par s’auto reconstruire.