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novembre 2021

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fnac live 2021Save the Dates ! Voilà enfin que le Fnac Live Paris officialise son retour. L’évènement, coutumier du mois de juin et du parvis de l’Hôtel de Ville de Paris n’avait pas été épargné par le crise du Covid. Topo ce sont deux éditions qui ont dû être annulées au grand désarroi des spectateurs. Il faut dire que ces concerts à la programmation léchée offraient traditionnellement, dans un cadre de rêve, des lives gratuits, pointus mais également grand public qui régalaient petits et grands. Finalement c’est en hiver que l’évènement fait son retour dans un cadre certes changé mais avec cette même volonté de faire vivre une scène plurielle mettant sur les mêmes planches les pépites de demain et les grands noms qui remplissent des stades. En outre, cette série de concerts pourrait bien devenir une habitude pour la Fnac qui proposera de découvrir des artistes sur scène régulièrement en marge de son festival annuel.

Une édition à deux facettes

C’est donc les 6 et 7 décembre que le Fnac Live Paris reprendra ses droits. Néanmoins, crise oblige, il se déroulera de deux façons.  Une première partie a en effet été enregistrée en amont et sera diffusée les deux jours de 19 à 23 heures sur le site leclaireur.fnac.com. L’occasion donc de permettre à tout le monde qu’ils soient ou non parisiens de profiter des concerts. Mais une partie « en présentiel »  aura également lieu. La soirée se déroulera au Théâtre du Châtelet le lundi 6 décembre.

Demandez le programme !

Cat Power PC Mario Sorrenti
Cat Power PC Mario Sorrenti

Pour ces retrouvailles, l’évènement s’est paré de ses plus beaux atouts. Au Théâtre du Châtelet les festivaliers pourront découvrir sur scène l’immense Cat Power, reine incontestable du rock folk sombre américain. Une très belle surprise. Elle sera rejoint par Curtis Harding et Sofiane Pamart pour compléter le programme de cette très belle soirée.

Pour le reste des festivités, cette fois-ci en streaming, le Fnac live a invité Ed Sheeran, Iliona et USSAR à se produire pour la soirée du 6. Le 7 décembre, les festivaliers pourront découvrir de chez eux les incontournables 47TER, Joysad, Todiefor, Lonepsi, Les déjantés The Liminanas, notre coup de coeur électro  Franky Gogo et l’incontournable Kungs.

Pour obtenir vos places pour la soirée du 6 décembre, rendez-vous dans les billetteries Fnac Paris et Ile-de-France à compter du 22 novembre.

De quoi rendre l’hiver bien plus doux.


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Qui a dit qu’être punk et avoir des sentiments était incompatible ? Avec leur quatrième effort, Idles prouve en tout cas le contraire. Un an seulement après le brillant Ultra Mono, le retour des punks de Bristol pourrait sembler prématuré mais le déroulement de l’année passée éclaire sur la conception de ce nouvel opus sombre et suintant de douleur: CRAWLER.Idles Crawler

Une naissance tragique

Pour de nombreux artistes, la pandémie a été l’opportunité de créer de nouvelles musiques. Idles ne fait pas exception à la règle. Dans l’impossibilité et la frustration de défendre leur précédent album dans une tournée de concerts comme ils savent si bien les faire, le groupe compose. Un autre évènement qui aurait pu être tragique est néanmoins à la genèse des 46 min cathartiques de CRAWLER. Joe Talbot, frontman et parolier du groupe, a évité de justesse un accident de voiture. Pas de victime dans l’histoire, hormis la charismatique chanteur qui prend conscience de la fragilité de son existence. Ses addictions sont mises à nu. Il doit lutter contre. Il lutte, encore et encore. Il y parvient. Voilà, c’est ça le dernier Idles.

Pleurs, distos et introspection

 

Comme le laissait présager le premier des deux single dévoilé à l’avance, The Beachland Ballroom, l’atmosphère est plus sombre sur CRAWLER. Chaque note soigne les plaies d’un homme qui a souffert, chaque parole est expiatoire. « Are you ready for the storm ? » demande Talbot à ses fans dans le premier morceau (MTT 420 RR), attentionné, il prévient sur ce qui va suivre.  A noter que ce titre acronymique est un modèle de moteur, se référant ainsi tout comme Car Crash à l’accident qu’a frôlé le frontman. Le chanteur conte son expérience dans un style effleurant la cold wave et pose les bases de ce nouvel album. L’ensemble se laisse guider par les émotions chancelantes et dévorantes d’un homme en perdition. Les quatorze titres punk, parfois oppressants notamment par le son très lourd de la basse omniprésente, sont d’une poésie qu’il est rare de croiser dans ce genre de musique. Talbot se livre à cœur ouvert et ses tourments se métamorphosent en riffs effrénés et paternes de batteries surpuissants.

Un ensemble maîtrisé malgré quelques bémols

CRAWLER n’est sûrement pas la création la plus réussie du groupe dans la mesure où il n’y a pas de renouvellement et que le tout peut paraître assez monotone. Il n’y a pas autant de titres qui marquent par leur exceptionnalité que dans les précédents albums de la formation mais les morceaux sont réussis et certains, à l’image de Crawl! et The Beachland Ballroom, émeuvent particulièrement. Bien que des touches nouvelles de synthés apportent une fraicheur très prometteuse, Idles conservent la recette qui fonctionne. La construction est toutefois maîtrisée. Du titre introductif aux bombes captivantes et plus proches de ce qu’Idles avait pu faire précédemment que sont The Wheel ou The New Sensation, tout est là pour un bon album. Des pauses plus calmes et si belles (Progress) soulagent l’ensemble. Les interludes apaisent (Kelechi) et dynamisent (Wizz) tout en étant entièrement à leur place. CRAWLER est violent musicalement et émotionnellement, et cela fonctionne.

brutaliser la sensibilité

Il est clair que CRAWLER est le journal intime d’un cœur blessé. Idles y sublime ses tourments et s’en délivre. L’écoute de l’album peut être rude tant il est sincère, mais la maîtrise et l’émotion qui l’habitent sont addictifs. Libérateur et lacrymal, l’appréciation de ce concentré de peines n’est pas nécessairement immédiate. Et pourtant, c’est inévitable. Parce que c’est Idles et qu’ils sont sacrément bons. Surtout quand Joe Talbot conclut dans un dernier cri de rage et d’espoir « In spite of it all, life is beautiful ». You’re right Joe, I can assure you, it is.


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Photo : Louis Comar

Fut un temps, la Petite Ceinture de Paris a repris un intérêt aux yeux de l’urbanisme de la capitale. Soudainement les rails de ces anciennes gares désaffectées ont cessé d’être de simples champs de ruines pour devenir petit à petit la quintessence du cool. Au milieu de ces chemins de fer aux verdures proéminentes ont poussé des lieux underground au chic désuet où il était bon écouter du rock et boire une bière. La Flèche d’Or – qui manque cruellement au paysage parisien chaque jour qui passe – avait donné le ton des merveilles de réhabilitations que l’on pouvait faire d’un lieu abandonné dans des quartiers qui ne demandaient qu’à se créer une nouvelle image.

La Flèche d’Or a fermé ses jolies portes, laissant derrière elle son authenticité, sa capacité à créer un environnement aussi plaisant que délabré, amusant que décontracté. La voie était donc libre pour créer un nouveau temple en la salle du Hasard Ludique, cette fois-ci Porte de Saint-Ouen.

Version modernisé du concept, la bière premier prix y est remplacée par la IPA, des shots au mezcal, des cockatils au martini, du houmous aux baies et autres tapas aux fines herbes.  Entre son espace bar, ses rails aux nombreuses tables et sa salle de concert, le lieu est la promesse de soirées branchées à la programmation léchée.

Pour cette seconde partie, il est plus qu’évident de compter sur la crème des médias indés pour proposer une soirée à la qualité indéniable et aux grosses guitares rock. Ce soir, le 5 novembre, c’est donc Tourtoisie qui invité à sa Fêlée avec pour mission de faire (re)découvrir l’excellence scénique. Au programme : du rock, encore du rock, toujours du rock et vous reprendrez bien un peu de rock ?

Place au rock !

La première tasse de notes vous est donc servie avec la courtoisie de Dye Crap. Les compères aux sonorités punk débarquent de Rouen pour tout casser. L’un cagoulé, les autres franchement déjantés et voilà que la joyeuse bande balance des sons sucrés qui donnent envie de pogoter franchement sans jamais se prendre au sérieux. Depuis quelques années, le punk avait déserté l’Hexagone, devenant un plaisir coupable réservé à de petits comités qui en écoutait encore dans le plus grand des secrets. De là à pouvoir découvrir du sang neuf ? La partie était loin d’être gagnée. Et puis enfin, comme les Doc Martens revenues en force comme le sommet du bon goût, voilà que les gros sons punks, aussi durs à cuir que les fameuses chaussures le sont à porter les premiers jours, avaient fait leur retour fracassant. Pour refaire du punk en 2020, il faut donc ratisser large, l’histoire du courant, maintenant loin des 70’s et des Pistols avaient pris, la faute aux années 2000, des accents d’insouciance à la Jackass. Dye Crap portent avec eux l’âme de cette période déjantée où il était bon se vider la tête – et pourrait-on en avoir plus besoin qu’aujourd’hui? – Voilà donc la bande de copains, avec qui on aurait facilement envie de devenir copains, balance ses samples intitulés « Cooloronie », « Game Boy » et frôle l’excellence avec son  « My shits » et son refrain aussi travaillé qu’entraînant face à une salle qui se remplie doucement mais sûrement.

Le ton est donné, c’est maintenant au tour de Beach Youth de prendre place. Le quatuor plus aérien que ses prédécesseurs propose un rock au ton léger où la clarté de la voix est gage de qualité. Solaire, la formation fait la nique aux feuilles oranges dehors et aux rails trop fraîches lorsqu’une cigarette y est fumée entre deux performances. A coup de balades aux sonorités pop et aux envolées clairement travaillées, la formation happe la salle en un tourbillon de bonne humeur. Cette ballade automnale en bord de mer permet de repousser encore un peu le froid qui ne semble pas nous avoir quitté depuis maintenant plus d’un an.

Tourbillons obscures

Les concerts s’enchaînent à toute vitesse et le bar, lui est pris d’assaut. Les shots se font dans des tasses à café, les cocktails dans des verres sans pieds, l’anarchie version 2021 ? Et puis l’heure du thé avec la Fêlée est aussi le moment idéal pour laisser échapper le chapelier fou qui existe en chacun de nous. Les conversations des convives sont animées, entre deux tasses de rock, on entend ça et là des grandes conversations sur les thèmes de société, ça refait le Monde dans un bouillon effervescent de bonne intentions qui se concrétisent. Voilà que le son des guitares coupe les débats : Steve Amber est sur scène. Son chanteur porte à merveille le combo robe, baskets. Plus sombre que ses prédécesseurs, le groupe profite du timbre aux accents acérés de son frontman. Ballade sauvage et guitares hypnotiques portent avec grâce ce show qui touche aux tripes. Une goutte de new wave pimente ce set aux arrangements bien faits et aux notes ardemment travaillées. Depuis son Grand Zebrock, le groupe a peaufiner son écriture, pris de l’assurance, s’élevant de son côté psyché pour mieux définir ses nombreuses facettes. Ses montées sont profondes, pleines de sens, parlent aux maux et à la mélancolie. Pourtant, le groupe, lui, dégage une chaleur indéniable. Les plaisanteries fusent. Elles coupent et permettent de reprendre son souffle alors que le set haletant, laisse tout le monde sans voix mais heureux, convaincu s’il le fallait des immenses qualités de Steve Amber.

Un dernier shot de folie

Toutes les bonnes choses ont une fin. Même les moments les plus fous. Pour poursuivre sur le chemin puissant et saturé ouvert par le groupe précédent Moïze Turizer a la lourde tâche de clôturer la soirée. Platine et rock sombre s’invite à la soirée. Les notes sont lourdes de sens, la voix grave, les influences multiples. En duo, sans chichis, les copains invitent la salle à des tourbillons de noirceurs sans concession. Un léger manquement au niveau des régalages son altère les qualités de cette découverte scénique qui se vit comme un trip rock sous champis. Les incisions aïgues s’y répètent en boucles agitées, la voix appelle l’oreille. La soirée se finira en trans ou ne finira jamais. Et si la seconde option aurait été préférable, il faut bien quitter ce moment de folie partagée pour mieux se retrouver, au plus vite on l’espère, entre fêlés.


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