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mars 2020

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Bon plan ! Pour t’occuper pendant le confinement et rendre le temps un petit peu moins long, The Jokers Films te propose de télécharger gratuitement son cahier d’activités. Qu’est-ce donc me demanderas-tu ? Et bien la même chose que quand tu étais enfant et que tu jouais avec tes personnages Disney favoris. Cette fois-ci, néanmoins oublie Mickey et ses copains et retrouve plutôt l’excellente liste des films Joker : joue aux jeu des 7 différences avec le film « Parasite » de Bong Joon Ho, colorie le couple dysfonctionnel d’ « Adoration » de  Fabrice du Welz, traverse le labyrinthe de « Vivarium » de Lorcan Finnegan, apprends à cuisiner avec le top modèle à croquer de « The Neon Demon » de  Nicolas Winding Refn ou dessine pour gagner un concours aux côtés des rockeurs de « Green Room » de Jeremy Saulnier.

Conçu comme un jeu pour enfants, ce cahier d’activités qui comporte encore de nombreuses surprises s’adresse aux petits comme aux grands et est truffé de clin d’oeil amusants qui vont ravir les cinéphiles. De quoi retomber en enfance et s’évader de son canapé sans pour autant sortir de chez soit.

Pour télécharger ton cahier d’activités c’est par ici que ça se passe.

 

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CAESARIA

Quatre membres turbulents, inspirés par l’Angleterre, résolument rock mais pas seulement. Voilà le topo de CAESARIA qui veut créer un nouveau courant hybride : le club rock.  L’idée ? Mettre en avant ses tempos rock et ses riffs électro puissantes comme avaient su le faire les génies de Klaxon avant eux.

Avec deux EPs sortis en 2018 et 2019, le groupe revient dans les bacs le 1er mai 2020 avec une nouvelle pépite « Connection Loss ». Du très lourd annoncé puisque les copains l’ont travaillé avec le plus grand soin dans le studio du producteur londonien Brett Shaw ( Foals ).

Pour en donner un avant-goût musclé, CAESARIA dévoile le clip de « Sometimes I wanna fight ». Au programme, un titre inspirant des ses premières notes qui donne une envie immédiate de se déhancher. Véritable exutoire au refrain savamment orchestré, ce morceau a la force de Shaka Ponk dans ses premières heures mais à la sauce british. De confession, le quatuor s’y rebelle contre une industrie musicale en plein renouveau. Une belle façon de se défouler et de prendre des forces, à écouter sans pause dans son salon.

de son côté, le clip de « Sometimes I wanna Fight » nous plonge dans le quotidien du groupe. Il nous transporte dans ses archives et nous raconte l’histoire complice de cette formation. Ceux qui ont crée son esprit rebelle, notamment à travers ses tournée, ses concerts et les festivals dans lesquels il a joué. Ces derniers mots qui aujourd’hui nous font rêver. Il nous reste donc à écouter le single en boucle en attendant de pouvoir tous se retrouver en salle de concerts pour danser dessus.

 

Découvrez le clip de « Sometimes I wanna Fight » de CAESARIA

 

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The Night Chancers Baxter Dury
  The Night Chancers, Baxter Dury

  Depuis le génial Prince of Tears, avant-dernier projet en date du dandy britannique dans lequel il prouvait définitivement son talent, Baxter Dury n’a pas donné beaucoup de nouvelles. C’est aujourd’hui, dans une période difficile mais plus que jamais ouverte à la musique, qu’il fait son retour avec The Night Chancers, un nouvel album toujours aussi envoûtant. Avec la maitrise qu’on lui connaît, le chanteur insuffle à ce nouveau projet une profondeur sans égal dans sa discographie, élevée par une voix toujours aussi charnelle et magnétique.

 A l’occasion de cet évènement important de la carrière déjà bien remplie d’un artiste qui parvient à allier qualité et efficacité, nous avons eu la chance d’interviewer celui qui vous tiendra très certainement compagnie durant votre confinement et sûrement plus. C’est dans un hôtel parisien que Baxter Dury a accepté de répondre à nos questions concernant sa carrière et son nouvel album, bravant sa maladie qui ne lui permit pas d’être au meilleur de sa forme. D’une attitude désinvolte et d’un ton quelque peu nonchalant qui, on le sait, font partie de son identité mais aussi de son image d’artiste, élevés par un accent anglais bien prononcé, le chanteur ne nous a pas facilité la tâche, bien que toujours poli et à l’écoute de nos interrogations. Nous vous laissons découvrir cet entretien qui nous fait extrêmement plaisir de dévoiler :

Tout d’abord, j’ai l’habitude de débuter avec une question assez générale, afin d’en savoir un peu plus sur toi, notamment pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas forcément. Je voulais ainsi savoir ce que tu fais de tes journées. Quel est le quotidien de Baxter Dury ?

Baxter Dury : Interviews, interviews, interviews… (rires). Mon emploi du temps varie. Je fais beaucoup de choses. Ça dépend sur quel niveau tu te situes. Tu devrais poser des questions plus spécifiques. Par exemple, en ce moment, je fais la promotion de mon nouvel album et tout ce qui s’en suit. Cela engage évidemment des obligations promotionnelles comme des interviews, faire des photos et toute cette merde… Et cela dans plusieurs pays. En réalité, c’est amusant, à part quand tu as la grippe et que tu dois monter dans l’Eurostar à 5h du matin. Putain. Tu vois ce que je veux dire ?

Tu es occupé par la musique à chaque instant de ta vie ?

Baxter Dury : Non pas du tout, j’ai des pauses parce que tu as besoin de te reposer. Je suis pas ce genre de type bizarre totalement obsédé par la musique qui a constamment besoin de s’exprimer. J’ai de longues périodes comme ça puis j’arrête pendant un moment.

« Sur cet album, les histoires innocentes de ruptures ont fait jaillir des sentiments noirs mais qui, en tant que sujets de chansons, ne sont peut-être pas si sombres qu’on pourrait le penser. »

The Night Chancers est ton sixième album, qu’est ce qui a changé depuis que tu as commencé à faire de la musique ?

Baxter Dury : J’ai fait plus de six albums si tu comptes les collaborations etc. En réalité, j’ai fait beaucoup d’albums, je suis assez bon (rires). Ma vision a évidemment changé depuis les débuts. Je sais pas vraiment comment et je suis pas sûr d’être le meilleur commentateur de mon propre parcours. Mais je suppose que beaucoup de choses ont changé oui.

Ce nouvel album semble s’inscrire dans une évolution de ta part vers quelque chose de plus sombre, plus noir. Tu en as eu conscience lors de son élaboration ?

Baxter Dury : Hum… Plus sombre, je sais pas vraiment. Ça dépend ce que tu considères comme sombre. Lors de mon album précédent, il est vrai que je me trouvais dans un état d’esprit plus obscur. Pour autant, sur cet album, les histoires innocentes de ruptures ont fait jaillir des sentiments noirs mais qui, en tant que sujets de chansons, ne sont peut-être pas si sombres qu’on pourrait le penser.

 Par exemple la pochette de l’album, c’est très certainement la plus sombre parmi toutes celles que tu aies faite.

Baxter Dury : Oui, parce que la photo a été prise dans le métro et que tu ne peux pas faire plus clair que le désert (fait ici référence à la pochette de Prince of Tears). Tu ne peux pas comparer. Sur celui-ci, l’ambiance est plus claustrophobe. Je crois qu’être français (fait ici référence à son interlocuteur) implique une difficulté à choisir les implications narratives d’une histoire parce qu’une partie du langage doit se perdre. Tous mes albums sont équitablement lumineux et sombres à la fois.

The Night Chancers constitue donc la suite logique de ta musique ? Tu le perçois de cette manière ?

Baxter Dury : Je ne l’ai pas particulièrement pensé de manière logique, et ce n’est jamais sorti de cette façon je pense mais c’est l’album que je viens juste de terminer donc logiquement, il doit suivre le parcours de mon évolution.

Dans le clip de « Slumlord », le premier morceau de l’album à avoir été dévoilé, tu te mets en scène comme un débauché, alcoolique et drogué. Dans le mot slumlord, on retrouve d’un côté « slum » et de l’autre « lord », deux mots en contradiction. J’ai l’impression que tu aimes endosser des rôles de pouvoir : lord, prince… en les confrontant à des mots qui ne leur sont jamais associés en temps normal : slum, tears… D’où vient cette idée ?

Baxter Dury : La définition exacte de « slumlord » est une personne propriétaire de logements miteux, et qui exploite les personnes pauvres qui vivent à l’intérieur, en dépensant le moins possible pour l’entretien. Ça n’a rien de classe ni de loyal. C’est quelque chose de négatif.

« Je dois protéger une partie de la vérité. J’utilise des personnages pour éloigner les auditeurs de ma réalité et de mes pensées. C’est une technique de diversion. »

Alors que « Prince of Tears » révélait quelque chose de plus lumineux.

Baxter Dury : Prince of tears est plus fragile.

Tu aimes endosser des rôles ?

Baxter Dury : J’en ai besoin. Je dois protéger une partie de la vérité. J’utilise des personnages pour éloigner les auditeurs de ma réalité et de mes pensées. C’est une technique de diversion.

Comment tu composes tes morceaux ? Seul ou entouré ?

Baxter Dury : Parfois seul, parfois entouré… Je n’ai pas de règles à propos de ça. J’ai une équipe d’écriture. Par exemple, sur la chanson « Miami » du précédent album, c’est un ami à moi qui a écrit cette ligne de basse. Mon rôle est ensuite celui de répondre ensuite à ces propositions. Il y a certaines personnes qui ont une grande influence sur ce que je fais.

J’ai lu dans une interview à l’époque de Prince of Tears que tu plaçais la meilleure chanson en début d’album. C’est le cas ici avec « I’m not your dog » ?

Baxter Dury : J’en avais l’habitude oui, mais je ne l’ai pas fait sur cet album, parce que j’avais déjà en tête toute la construction. Je savais quel serait le début, le milieu, la fin… Je l’avais déjà séquencé avant de terminer les morceaux.

 Dans cette chanson d’ouverture, « I’m not your dog », tu introduis du français avec la phrase « ce n’est pas mon problème, je ne suis pas ton chienne », chanté par une voix féminine qui t’accompagne. D’où t’es venu l’envie de chanter en français ?

Baxter Dury : J’aime le français traduit par google. Il y a une maladresse, un accident de langage produit volontairement. C’est presque irrespectueux mais l’idée n’était pas d’être négatif envers le français. Musicalement, ce n’est pas destiné à être parfait car sinon ce ne serait pas très intéressant. On a proposé à certaines actrices françaises comme Marion Cotillard, Béatrice Dalle de le faire… Une de celles à qui on a demandé nous a dit que si elle le faisait, ça deviendrait trop cliché. Elle nous a conseillé de le laisser dans cette version pour que ça soit plus intéressant. Je crois que c’était une manière de me faire comprendre qu’elle n’aimait pas la chanson.

« Je m’excuse notamment auprès de tout le monde qui a collaboré sur cet album. Pour quelle raison ? Je ne sais pas. Mais je m’excuse. Ce sont des excuses gratuites, sans raisons… »

Dans la dernière chanson de l’album, une femme répète « Baxter loves you ». A qui t’adresses-tu lorsque tu lui fais chanter ça ?

Baxter Dury : A tout le monde. Je m’excuse. Je m’excuse notamment auprès de tout le monde qui a collaboré sur cet album. Pour quelle raison ? Je ne sais pas. Mais je m’excuse. Ce sont des excuses gratuites, sans raisons…

Pourquoi ne pas le chanter toi-même et le dire par l’intermédiaire d’une voix qui n’est pas la tienne ?

Baxter Dury : Ce n’est pas moi qui le dit mais je contrôle les paroles. C’est moi qui les ai écrites. Donc cela revient au même en un sens.

Tu sembles beaucoup influencé par Serge Gainsbourg. A quel point es-tu proche de sa musique ?

Baxter Dury : Un peu oui, mais je ne dirais pas beaucoup. En tout cas moins que ce que les gens pourraient penser. Il m’influence un peu, parfois.

En parlant d’influences, je trouve que « Slumlord » a de nombreuses similarités avec « Let’s Dance » de Bowie. Tu en avais conscience lorsque tu as écrit le morceau ?

Baxter Dury : J’ai réalisé cela à un moment où j’étais déjà bien avancé dans la composition du morceau. Quelques personnes m’ont fait la même remarque. J’ai empiré cet effet miroir en introduisant une rythmique qui sonne comme « Let’s Dance ». Au début de l’écriture de la chanson, je n’avais pas fait ce rapprochement mais lorsque je m’en suis rendu compte, j’ai joué volontairement sur cet effet, en appuyant d’autant plus sur cette ressemblance.

 Il existe cet éternel débat du rock qui veut que l’on choisisse entre les Beatles ou les Stones. Personnellement, j’aimerais un peu modifier la question et te demander si tu es plus Beatles ou Bowie ?

Baxter Dury : Bowie je pense. Non… Enfin je sais pas… Egalité sûrement… Je suis très fier de la musique anglaise. Je suis fier des Beatles, autant que je suis fier de David Bowie. Tu comprends ? Je suis fier. Donc pourquoi devoir choisir un camp ? Je me référence sûrement un peu plus à Bowie parce qu’il est vraiment très sophistiqué. Mais on ne devrait pas créer de compétition.

Tu as fais plusieurs collaborations en parallèle à tes albums solos. Je voulais revenir sur celle récente avec Etienne de Crécy et Delilah Holliday sur l’album B.E.D, un disque que je trouve très bon et extrêmement efficace. Comment tu as rencontré Etienne et Delilah ?

Baxter Dury : J’étais à Paris et il m’a demandé de faire une chanson. Je m’ennuyais un peu parce que ça faisait longtemps que je séjournais ici et nous avons donc fait un album très rapidement.

Est-ce que cet album, B.E.D, t’a donné des idées pour ton nouvel album solo The Night Chancers ? En terme de recherche sonore, de composition…

Baxter Dury : Pas vraiment. Ce sont deux choses séparées qui sont arrivées très rapidement. Il n’y pas eu beaucoup à réfléchir et c’est ce que j’ai apprécié le plus.

Sur I’m not your god, j’ai cru entendre un son de basse similaire à certains sons que l’on peut entendre sur B.E.D

Baxter Dury : C’est juste de la musique électronique tu sais. Ça sort de machines. C’est comme ça que ça marche, et les sons peuvent se ressembler. Je n’y pense pas vraiment quand j’écris les morceaux. Je ne cherche pas à répéter les choses que j’ai produite, c’est le coup d’une fois et ensuite je n’y reviens pas.

Tu ne prévois donc pas de donner suite à cette collaboration avec Etienne de Crecy et Delilah Hollyday ?

Baxter Dury : Non, ça n’arrivera jamais. C’était le temps d’un seul album. Mais je n’y pense pas autant que toi, si tu commences à y penser, ça ruine tout. C’était une musique très simple, inconsciente, qui n’a pas demandé beaucoup d’efforts mais qui au bout du compte a bien fonctionné, justement grâce à ce côté instinctif. Le truc est de ne pas trop y réfléchir, sinon ça ne marche plus.

 Tu penses quand même collaborer avec d’autres artistes à l’avenir ?

Baxter Dury : Maintenant, après tout ça, et en fonction de ce qui se passera par la suite, j’aimerais davantage travailler avec des artistes américains, proches du hip-hop, comme Franck Ocean. Je trouve que la musique afro-américaine est bien plus intéressante que tout le reste.

« Les gens parlent du streaming aujourd’hui, mais avant ils parlaient d’autres choses tout aussi merdiques »

Ta façon de chanter, lente et intense, à la limite du parler parfois, tu l’as beaucoup travaillé ou c’est quelque chose de naturel chez toi ?

Baxter Dury : La plus grosse partie est naturelle, mais tu dois toujours travailler certaines choses. Rien ne vient vraiment simplement, on doit y consacrer du temps.

Tes chansons sont généralement courtes et répétitives. Cela fait partie de ton identité musicale ? Es-tu attiré par d’autres manières de composition ?

Baxter Dury : Oui, cela fait partie de mon identité musicale. Et en terme de composition, je suis maintenant attiré par des choses qui proviennent d’Amérique. Faire quelque chose de différent m’intéresse.

 Qu’est-ce que tu penses de l’industrie musicale aujourd’hui ?

Baxter Dury : ne sais pas vraiment. Je crois que des artistes comme moi seront toujours les mêmes. Je crois que tout va bien en fin de compte. Je n’y pense pas vraiment en réalité. Il ne faut pas trop s’inquiéter. Les gens parlent du streaming aujourd’hui, mais avant ils parlaient d’autres choses tout aussi merdiques. Des choses auxquelles je m’intéresse peu. Du moment que je me porte bien et que je paye mon loyer, je n’ai pas grand-chose à dire.

C’est tout pour moi, merci beaucoup !

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Dehors février ne fait pas de cadeaux aux Parisiens, le froid est là, la pluie aussi. Fuir cette grisaille hivernale et morose, au moins pour une heure semble devenir une priorité pour les badauds alentour. Voilà qui tombe bien puisqu’une évasion rock est prévue à la Boule Noire de Paris grâce au rockeurs de The Wash. Les copains sont venus y présenter leur tout premier album studio « Just Enough Pleasure to Remember ».

C’est d’ailleurs face à une salle bien remplie que le duo s’apprête à débarquer sur scène. Sous les néons rouges les copains se présentent. Pas de chichis ce soir, le groupe entame directement les festivités. Se fait alors entendre un rock riche et énergique. Il sent le soleil et semble venir tout droit de Californie. Pourtant les origines de nos compères se font également sentir dans la musique distillée. L’un, Jérôme Plasseraud, le guitariste est originaire de Versailles, le second, le claviériste David Quattrini est originaire du Massachusetts. De ce mélange née des mélodies rock, pleines de lumières mais aussi modernes et influencée par le lieu de la french touch.

concert de the wash

Un bref « Thank you » vient ponctuer le final de cette entrée en matière. Les néons rouges font place aux bleus alors que le groupe est maintenant en place. Les instruments se posent avec douceur. Point besoin de brusquer une audience captive et très à l’écoute. Un silence religieux s’est installé dans la petite salle du quartier de Pigalle alors que les morceaux qui suivent oscillent sagement entre rock et ballade. Il faut rappeler que the Wash fait ici sa toute première date en tête d’affiche. Un enjeu fort et décuplé par la taille de la salle, franchement enviable pour une première fois.  Un choix pourtant logique puisque sur album, les rockeurs savent prendre l’oreille en seulement quelques secondes. L’entrée en matière de « Two Face » et son refrain accrocheur en est la preuve. Travaillée et construite, cette galette profite d’hymnes savamment écrits. On pense notamment à l’obsédant « Strange Gift », ses répétitions et son joli arrière goût psyché, mais aussi aux nombreuses ballades qui peuvent porter un live et sont l’ADN d’artistes pop rock indémodables. Le maîtrisé « Morning Lights » est de ceux là, tout comme l’excellent « Holden ». Sur le papier donc, The Wash promet le concert pop rock idéal.

Côté scène chacun tient sa place et se lance dans quelques pas de danse pour accompagner les montées lyriques.  Les instruments prennent de l’ampleur, à pas de velours les voilà qui emplissent l’espace, se l’approprient. Ils sont vite remplacés par des applaudissements fournis. La soirée promet. Doucement alors que les guitares s’intensifient, l’avant scène se fait de plus en plus dense.

Pourtant, il manque quelque chose pour que la promesse scénique soit entièrement tenue ce soir. Si la voix du chanteur apaise sur album, elle n’est pas toujours juste en live. Bien loin d’accuser un frontman qui s’évertue à faire vivre son set grâce à de nombreuses interactions, plusieurs points sont à mettre en lumière. La formation reste relativement statique et peine à trouver son positionnement scénique, la faute sûrement au stress des premiers instants. D’autres part, un ton en dessous, certains titres peinent à retrouver leur éclat initial et donc à captiver. Un fait qui s’oppose à l’album qui lui convainc immédiatement.

Il n’y a pourtant pas de doute, The Wash vaut le détour. Le temps de se roder et d’apprendre à dialoguer avec son public, d’assumer ses morceaux et à transmettre leur énergie et leurs émotions et il deviendra impensable de manquer un seul de ses concerts.

concert de the wash

Loin de se détacher du moment, le public conscient des grandes qualités des musiciens qu’il contemple se laisse porter par la musique. Derrière, tout au fond assises sur le bar, deux petites filles, casques vissés sur les oreilles, profitent de l’instant. Un public atypique, dans une audience hétéroclite allant de la petite enfance au troisième âge en passant par les trentenaires . Notes de guitares et clavier se mélangent, The Wash connait ses instruments et aime à les travailler. Sur scène le groupe les pétrit comme du bon pain, les teste, les fait résonner, se servant de la voix comme d’un liant pour assembler le tout en une recette particulièrement plaisante. Elle a le goût d’une madeleine de Proust. , le groupe crée une recette qui fonctionne et séduit alliant les classiques rock à la pop moderne comme a su le faire Nada Surf en son temps.  La soirée se finit tôt, à peine 22 heures à sonné. En sortant de la salle, il est indispensable de ré-écouter l’album, fait pour être diffusé en boucle. Impossible de ne pas penser qu’on a assisté aux premiers pas de savants musiciens et qu’on est impatient de les voir prendre conscience de leur qualités en privilégiant le lâcher-prise aux accords léchés.

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