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janvier 2020

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 Comme chaque année maintenant, Jean-Louis Murat s’apprête à sortir un nouvel album ! Quelle joie et satisfaction pour ses fans et admirateurs que d’être attaché à un artiste aussi prolifique. Ils sont servis, et surtout presque assurés de bénéficier d’une œuvre à la hauteur des espérances. Car Jean-Louis Murat fait partie de ceux qui déçoivent rarement, et surtout qui ne se font pas attendre. Qu’est-ce que cela fait du bien dans cette époque où cinq années de pause entre deux projets sont devenues presque banal, et où les prestations live/tournées s’étendent de plus en plus, laissant aux artistes l’opportunité de ne pas retourner en studio.

Plus rien à prouver, mais toujours aussi présent et intéressant

 Le chanteur auvergnat, qui comptabilise maintenant près de 30 albums studios, est bien au-dessus de tout cela et fait les choses comme il l’entend. Il n’en a pas terminé de nous surprendre. Car l’une de ses particularités est de toujours savoir se renouveler, malgré un style déjà longuement exploré. Rien ne l’arrête, rien ne lui fait peur, et il a surtout le courage et le mérite de ne jamais perdre en créativité.

BABY LOVE

 « Baby Love », son nouvel album qui paraîtra le 06 mars prochain, a tout l’air d’un énième projet aux multiples facettes, facilement abordable mais rempli de mystères intimes. Deux extraits déjà disponibles, ainsi que la pochette au look très kitch et flashi (que l’on apprend à l’apprécier avec le temps), nous prouvent bel et bien que l’artiste est reparti pour une nouvelle exploration ! Son précédent album studio, « Il Francese », lors de tentatives expérimentales alliées à un style toujours aussi maîtrisé, m’avait déjà agréablement surpris. Et je n’ai aucun doute sur la qualité de ce nouveau projet à venir.

 

« Troie » et « Si je m’y attendais », deux titres déjà disponibles

 « Troie » engage des sonorités connues, converties au style Muratien, dont la voix, le ton et les paroles, qui ne perdent jamais de leur force malgré leur éternelle répétition, permettent de se raccrocher à l’identité unique d’un artiste reconnaissable parmi des millions. Il en va de même pour le deuxième extrait « Si je m’y attendais », qui rejoint davantage l’ancien Murat, plus classique, mais toujours aussi plaisant et pertinent.

 En attendant l’album complet, voici d’ores et déjà sa pochette ainsi que sa tracklist, qui ne seront certes pas suffisants jusqu’à la sortie de « Baby love », mais qui on l’espère vous donneront l’envie folle de vous (re)plonger dans l’univers d’un véritable artiste qui a encore tant à donner. Rendez-vous le 06 mars !

Album "Baby Love" Jean Louis Murat

Tracklist:

01 – Troie
02 – Le mec qui se la donne
03 – Le reason why
04 – Réparer maison
05 – Montboudif
06 – La Princesse of the Coco
07 – Rester dans le monde
08 – Xanadu
09 – Ca c’est fait
10 – Si je m’y attendais
11 – Tony Joe

Victoires de la musique 2020 avec la selection des révélations : Hoshi, Suzane, Maelle, Pomme, Aloise Sauvage et Malik Djoudji

Lundi 13 janvier l’attente touchait à sa fin ! Les Victoires de la Musique avaient en effet réuni la presse et quelques spectateurs pour découvrir la liste des artistes nommés qui ont marqué, selon les experts, l’année 2019 mais aussi pour assister au concert des artistes nommés dans les deux catégories révélation de l’année.

Cette année, et à l’occasion des 35 ans de la célèbre remise de prix, les changements sont nombreux. Alors que les artistes sont habituellement en compétition dans 13 catégories, ces dernières se retrouvent au nombre de 8. Cinq d’entre elles, celles basées sur le genre musical ont disparus.

De plus alors qu’habituellement seuls les professionnels de la musique étaient invités à voter, le public les rejoint aujourd’hui dans l’idée de créer une sélection au plus près des coups de cœur des français. Autre enjeux de taille et respecté haut la main pour cette édition : la parité chez les votant.

Enfin pour cet anniversaire particulier la scénographie a été repensée ainsi que le décors.

Il faudra attendre le 14 février 2020 à 21 h05 pour découvrir en direct sur France 2 la cérémonie présidée par Florent Pagny. Présents lors de la conférence de presse donnée au Casino de Paris, Pop&Shot vous dévoile la liste des artistes en lisse aux Victoires de la Musique 2020 et fait le point sur les six artistes nommés dans les deux catégories révélation de l’année.

Sans plus attendre, découvrez la liste des artistes nommés aux Victoires de la Musique 2020.

Et les nommés dans chaque catégorie sont :

Artiste masculin :
Philippe Katerine
Lomepal
Alain Souchon
Artiste féminine :
Angèle
Clara Luciani
Catherine Ringer
Album :
« Âmes fifties » – Alain Souchon
« Confessions » – Philippe Katerine
« Jeanine » – Lomepal
« Les étoiles vagabondes : expansion » – Nekfeu
« Panorama » – Vincent Delerm
La nouveauté c’est aussi le 3ème tour de vote ouvert au grand public, qui, cette année concernera 3 catégories, et plus uniquement celle de la « chanson originale ». Ce vote se déroulera sur Internet, du 13 janvier au 14 février, et concernera :
La « Chanson originale » :
« Allez reste » – Boulevard des Airs feat. Vianney – Auteurs / Compositeurs : F.Dasque – J-N. Dasque – S.Duthu – J.Plante
« Ca va ça vient » – Vitaa & Slimane – Auteurs : Vitaa – Slimane / Compositeurs : Vitaa – Slimane – Renaud Rebillaud
« Nue » – Clara Luciani – Auteur : Clara Luciani  / Compositeurs : Ambroise Willaume – Rémi Lacroix
« Presque » – Alain Souchon – Auteurs : Alain Souchon – Edouard Baer  / Compositeurs : Ours – Pierre Souchon
« Stone avec toi » Philippe Katerine – Auteurs : Philippe Katerine – Arnaud Aymard / Compositeur : Philippe Katerine
Le « Concert » :
« Both sides » – Jeanne Added – Production : Wart
« Brol Tour » – Angèle – Production : Auguri Productions & Angèle VL
« Le grand petit Concert » – M – Production : Labo M / L Productions
 Création audiovisuelle :
« Au DD » – PNL – Réalisateur : QLF
« Balance ton quoi » – Angèle – Réalisatrice : Charlotte Abramow
« Live Les Vieilles Canailles » – Les Vieilles Canailles – Réalisateur : Serge Khalfon
Révélation Scène :
Hoshi – Production : Caramba
Aloïse Sauvage – Production : Initial Artist Services
Suzane – Production : W spectacle
Album révélation :
« Les failles »  – Pomme
« Maëlle »  – Maëlle
« Tempéraments »  – Malik Djoudi

Concert des artistes Révélations de l’année

La soirée du 13 janvier a aussi été l’occasion pour les révélations de l’année de proposer un show filmé, diffusé sur France 2 et à retrouver en radio sur France Inter. Chacun des artistes avait entre 3 et 5 morceaux pour convaincre public et professionnels de sa faculté à remporter le précieux sésame. On vous raconte.

Nous sommes au Casino de Paris, salle à deux étages, aux fauteuils rouges confortables propres au théâtre et à l’immense entrée qui abrite sièges et bar. Il est 20 heures 30. Si la première partie de soirée se déroule sans public, ce dernier, gagnant d’un concours lui permettant d’obtenir ses places, se positionne rapidement dans la salle parisienne au positionnement assis. Diffusion télévisée oblige les premières minutes permettent de briefer l’assistance sur le positionnement à adopter pendant les concert et à l’inviter à être le plus participatif possible tout en profitant au maximum du spectacle. Chaque artiste sera ensuite présenté à l’aide d’une courte biographie avant de monter sur scène.

C’est Hoshi qui est la première à se jeter dans l’arène. Ce soir la femme est à l’honneur puisque sur 6 artistes nommés seul l’un d’entre eux est un homme. Présentée comme une artiste aux morceaux non genrés, celle à qui l’on doit le célèbre titre La Marinière offre un show vitaminé et énergique où tenue scénique elle aussi non genrée et dans l’air du temps se confronte à une performance dansée. Le public y est réactif, il faut dire que les titres proposés, faciles d’accès et populaires ont la fougue qu’il faut pour parler à une jeunesse avide de titres entraînants. De plus Hoshi, dans sa conception du live, ses revendications et même par certains aspects, sa voix n’est pas sans rappeler une certaine Zaz. Deux de ses clips sont ensuite dévoilés avant que Pomme ne prenne sa place.

La jolie chanteuse au carré ondulant et au pantalon de velours côtelé avait déjà obtenu sa place dans notre sélection des 100 meilleurs titres de la décennie. Découverte par notre rédaction lors de son concert à la Boule Noire, elle avait immédiatement su piquer notre curiosité. Il faut dire que Pomme parle au cœur et murmure avec douceur des titres aux paroles savamment écrites. Promenade sans fin dans une France d’autrefois, elle a tous les âge et sait ajouter à sa savoureuse recette une touche de modernité bien venue. Sensible et émouvante, elle sent bon la sincérité et garde sur scène un naturel bienvenu. Sa chanson française est intemporelle, elle est indémodable, elle est le reflet d’une personne et non d’une époque. Si les années 80 ou 90 occupent aujourd’hui le devant de la scène, Pomme leur préfère des titres aux saveurs variées, tant nostalgiques que doux-amers. Sa voix atypique, sa capacité à composer en font une candidate idéale pour le poste de révélation de l’année. Si elle invite l’assistance à  » Ne pas danser  » puisque le titre de son morceau est  « Je ne sais pas danser », elle n’hésite pas à lui proposer de chanter avec elle. Apprenez vite ses morceaux par cœur, il n’y a nul doute qu’elle s’inscrira durablement dans le paysage musical français.

C’est ensuite à l’homme de la soirée de se présenter sur scène. S’il a pour lui l’originalité du genre, il est également le patriarche de la soirée. A 41 ans, ( ce qui est jeune entendons-nous) Malik Djoudi est un battant. Il y a bien longtemps qu’il entretient et attise son rêve de vivre de sa musique. Une rêve qu’il mérite amplement de réaliser puisqu’il a su prendre le meilleur de la pop aérienne anglo-saxonne pour nous l’apporter ici, en France et prouver à nos voisins d’Outre-Manche qu’on n’a rien à leur envier (sauf s’il y avait une réunion d’Oasis, mais ceci est un autre débat ). Ses titres aussi envoûtants que dansants ont su séduire un public pointu et devraient également convaincre le plus grand nombre. A cela s’ajoute, la personnalité du chanteur, naturel, un brin réservé qui remercie chaleureusement les Victoires de la Musique de l’avoir sélectionné avec une humilité toute à son honneur. Sobrement, il dévoile sa voix androgyne, ses textes comme un périple au cœur de ses rêves, ses compositions envoûtantes. Elles appellent immédiatement à tendre l’oreille, deviennent des alliées naturelles de nos rêveries, portent nos pensées. Si la télévision ne sait retransmettre la beauté d’un live, si les circonstances ici ne lui rendent pas une justice intégrale, il est vous ai fortement conseiller de découvrir Malik Djoudi lors de l’un de ses concerts. Il avait laissé un souvenir ému à notre équipe lors de son passage au festival les Nuits Secrètes. En espérant qu’il interprétera pour vous Au Cinéma, un titre brillant laissé de côté ce soir au Casino de Paris.

Les révélations s’enchaînent et ne se ressemblent pas puisque c’est maintenant au tour de la douce Maëlle de se présenter sur les planches. Plus sobre dans sa tenue jean taille haute, chemise que ses comparses féminines du soir, la chanteuse propose des titres de chanson française tout en douceur. Estampillée The Voice où elle s’est d’ailleurs faite connaître, la musicienne profite d’une jolie voix et sait gérer son plateau. Incroyablement à l’aise sur scène, elle séduit grâce à sa candeur et son charme. S’il ne serait pas surprenant de la voir remporter le prix, elle propose néanmoins des compositions plus classiques aux couleurs des candidats habituels des télé-crochets.

Moins intemporelle et plus dans l’air du temps, Suzane pourrait assurer la succession de la belge Angèle. Il faut reconnaître à la jeune femme au carré tendance et à la combinaison bleue sa capacité incroyable à créer de la chorégraphie. Son CV de danseuse, anciennement classique, ne laisse d’ailleurs aucun doute sur le sujet. Lookée jusqu’au bout des ongles, énergique à souhaits, la musicienne est le reflet d’une génération engagée et portée par deux thématiques fortes : l’écologie et le féminisme. Au point peut-être de marteler via ses titres un message largement repris sur les réseaux sociaux tout comme avait pu l’être le célèbre Balance ton quoi d’Angèle. A l’instar du titre de la sœur de Roméo Elvis, les morceaux de Suzane ont la capacité de devenir des singles immédiats, ils rentrent facilement en tête, s’y nichent délicatement. La comparaison s’arrête ici puisque la nommée aux révélations des Victoires de la Musique 2020 s’offre un set bien plus dansant et énergique que celle qui est aujourd’hui en tête des charts. Véritable tornade pop, elle va chercher jusqu’au plus réticent spectateur de la soirée pour l’inviter à se déhancher sur ses compositions. Une expérience à vivre en live dans son intégralité à voir comme à écouter et qui on en est certains se glissera rapidement dans les playlists de vos soirées festives. En martelant les paroles qu’elle y chante, ses titres pourraient même facilement prendre le statut d’hymnes générationnels.

Dernière candidate en liste et véritable coup de fouet avant de comme elle le dit « Rentrer dormir » voilà que débarque sur scène le tourbillon Aloïse Sauvage. Si le décors d’un plateau de télévision peut pousser un artiste à se transformer, à jouer un jeu de séduction avec la caméra et fausser la partie, il n’en est rien pour cette dernière. Femme énergique, virtuose et sans concession, la chanteuse avait déjà fait l’unanimité au Printemps de Bourges en avril dernier alors que toute la sphère professionnelle ne parlait que de son incroyable performance. Les bruits de couloirs la désignait même comme le meilleur live de cette édition 2019. Ainsi la retrouver dans la liste des révélations de l’année n’est pas si surprenant puisque la musicienne qui croise l’urbain, la pop comme la chanson a su se créer un univers complet. Sur scène, elle n’hésite pas à décoller dans les airs, littéralement, offrir des chorégraphies bluffantes, faire chanter les foules. Ses morceaux imprègnent naturellement une assistance qu’elle sait challenger sans se compromettre. Aloïse Sauvage porte bien son nom: c’est une force de la nature indomptable. Une boule d’énergie créatrice, un raz-de-marée, à voir, écouter et revoir.

Reste à attendre le 14 février pour départager cette jolie sélection.

 

1917
@Universal


Dans le cadre du Club 300 d’Allociné était projeté au Forum des Images 1917, la dernière réalisation de Sam Mendes (Skyfall, American Beauty, Les Sentiers de la Perdition) qui sortira en salles en France le 15 janvier 2020. Un film de guerre tourné en plan séquence se passant durant la Première Guerre Mondiale avec une distribution portée par un casting quatre étoiles (Benedict Cumberbatch, Colin Firth, Mark Strong, Richard Madden). Vainqueur à deux reprises aux Golden Globes 2020, que vaut 1917 ? Critique.

1917 : De quoi ça parle ?

Au plus fort de la Première Guerre Mondiale, Schofield (Georges MacKay) et Blake (Dean-Charles Chapman), deux jeunes soldats britanniques, reçoivent une mission vraisemblablement impossible. D’ici à l’aube le lendemain, ils doivent avoir traversé les lignes ennemies pour délivrer un message devant stopper une offensive vers ce qui semble être un piège mortel, et donc un massacre certain pour le millier de soldats concernés, parmi lesquels se trouve le frère de Blake (Richard Madden)…

1917
Image extraite de 1917 . Droits réservés : Universal

1917 : Est ce que c’est bien ?

Inspiré de l’un des souvenirs guerriers de son grand père, Sam Mendes, metteur en scène et co-scénariste avait annoncé dès le départ son intention d’être le plus immersif possible et donc de vouloir tourner 1917 en un plan séquence censément retracer l’action en temps réel de cette mission en forme de course contre la montre pour éviter un désastre à venir. Et dès le départ, force est de constater que l’intention du réalisateur britannique fait mouche. Nous faisons connaissance avec les deux protagonistes principaux dans un espace ouvert (près d’un arbre en bord de chemin dans un environnement printanier) pour ne plus les quitter tout au long de leurs premiers pas vers cette mission urgente dans laquelle ils se trouvent embarqués. Et avec ces premiers pas, un cadre de plus en plus resserré au fur et à mesure que l’on quitte « l’arrière » pour passer par les tranchées en direction du no man’s land à traverser. Plongé dans l’action avec eux, nous ne les quitterons dorénavant plus, assistant aux événements selon leur seul point de vue, la virtuose mise en scène se faisant immersive au possible.

Mais si l’exercice de style est brillant de la part de Sam Mendes, dont le talent n’est plus à démontrer, force est de constater que la mécanique du plan-séquence en temps réel finit par tomber un peu à plat au fur et à mesure que les « ficelles » pour assurer telle ou telle transition entre deux décors se font de plus en plus grosses et font ressembler le procédé de mise en scène plus à un encombrant stratagème qu’à une pertinente illustration de la véritable odyssée à laquelle ressemble cette course contre la montre. Ainsi, la seule scène « lumineuse » du film, celle de la cave, n’aurait pas perdu en force si la mise en scène avait été plus « classique ». Mais Sam Mendes va au bout de sa logique et 1917 n’est pas sans réserver quelques belles scènes véritablement prenantes comme la descente onirique d’une rivière qui n’est pas sans évoquer le « Dormeur du Val », une course poursuite dans un village illuminé par les flammes ou bien encore la traversée d’une tranchée au moment du déclenchement d’un assaut ou se mêlent brillamment suspense et sens de l’épique.

Ainsi, si l’on peut regretter une résolution des enjeux un peu trop « facile » et une certaine artificialité dans la mise en scène et l’utilisation des « gros noms » du casting (Colin Firth, Andrew Scott, Benedict Cumberbatch ou bien encore Richard Madden ne sont là que le temps d’un petit tour de scène n’excédant pas une ou deux minutes à l’écran), 1917 réussit son pari de nous montrer l’enfer des tranchées vu à hauteur d’homme à travers une plongée immersive qui prend par moments les atours d’un véritable survival. S’il ne révolutionne pas le genre, autant qu’il l’espérerait probablement, 1917 est un film virtuose et efficace faisant honneur au devoir de mémoire envers un conflit qui semble dorénavant lointain mais dont l’actualité ne cesse de nous rappeler qu’il n’est pas à oublier…