Lundi 18 Juillet 2018 au Publicis des Champs-Élysées, Sophie Dulac accueille sur scène les très attendues Desiree Akhavan et Chloë Grace Moretz. À chacune sa biographie, interminable pour la jeune fille blonde d’à peine 21 ans, à l’allure pourtant mature, aux idées engagées et à la vision du monde politisée, le tout, très assumé. Plus succincte mais tout aussi impressionnante pour la première, réalisatrice d’un premier film « Appropriate Behavior »nominé à Sundance en 2014.
Toutes deux prennent la parole pour nous souhaiter une bonne projection et Desiree Akhavan d’ajouter « c’est un film qui, je l’espère, vous fera autant rire que réfléchir« .
Homosexualité et société conservatrice
Et le pari est réussi. L’heure et demi de film a fait rire l’assistance à de nombreuses reprises par sa qualité d’écriture ironique, qui souligne avec sarcasme la fatalité du monde dans lequel les personnages évoluent. The Miseducation of Cameron Postc’est l’histoire d’une jeune fille que l’on éduque dans une Pennsylvanie conservatrice dans laquelle l’homosexualité n’est pas concevable comme normalité.
C’est donc cette jeune lycéenne, qui ne se cherche pas, qui accepte son homosexualité mais que cette société va pousser à une remise en question de soit. Envoyée en thérapie de conversion, elle y est entourée de jeunes gens dont les souffrances sont causées par les mêmes gens qui disent les épauler et les aider dans leur changement. De ces méthodes résultent des séquences aux allures de spiritisme.
Aux cotés de Chloë Moretz on retrouve John Gallagher Jr. et Sasha Lane qui avait fait sensation dans le film « American Honey« d’Andréa Arnold. Tous les personnages sont abordés avec délicatesse, quelque soit le propos qu’ils défendent si bien que même les plus homophobes d’entre eux peuvent nous sembler touchants. Soit parce qu’un peu débiles dans le cas de la tante, soit par une sensation d’inquiétante étrangeté qui émane de leurs voix douces et de leurs manières qui leur confèrent une aura de modèle. Dans l’apparence seulement.
Le film fait preuve d’une richesse d’écriture et d’une richesse de sentiments.Les larmes se mélangent à un humour noir et plus d’une fois le public cherche à se persuader que ce n’est qu’une fiction tant le monde qui entoure Cameron est hérétique.
A mon sens, tout le film tient en une réplique : « comment penser que pousser les gens à la haine de soit n’est pas une torture morale », balancée nonchalamment par le personnage de Cameron à un inspecteur.
Questions/réponses avec l’équipe
Puis Desiree Akhavan et Chloë Grace Moretz remontent sur scène, sous les applaudissements de la salle quasi unanime. Débute un échange passionné avec le public. On a parlé de Trump, d’orgie et de Nan Golding.
L’occasion d’apprendre quelques secrets de tournage lorsque les deux femmes racontent leur séquence favorite, celle dans laquelle Cameron chante à tue-tête sur le plan de travail de la cuisine, elles expliquent alors que cette scène a été tournée au lendemain de l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche. L’équipe éminemment abattue par la nouvelle alors que Chloë Grace Moretz à la détermination sans faille reprend le tournage avec enthousiasme.
Ou encore Chloë qui confie avoir joué le personnage de Cameron comme tout autre parce qu’être homosexuel ne transparaît pas sur un visage ou par des manières. Un propos qu’elle défend particulièrement car elle a grandi avec deux frères gays.
C’est aussi l’occasion pour l’une et l’autre de s’envoyer des piques affectueux, signe d’une entente entre les deux femmes et d’une ambiance de tournage des plus enjoués malgré le sujet du film.
Come As You Are, The Miseducation of Cameron Post, Grand Prix du Jury à Sundancesortira dans les salles françaises le 18 Juillet 2018et on vous le recommande ! En attendant, retrouvez le film annonce ici.
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Retour le dimanche 17 juin 2018 sur la base militaire de Bretigny sur Orge. Il y a une pluie de concerts. Voici nos coups de coeur de ce dimanche!
Landmvrks : Marseillais
Les jeunes marseillais de Landmvrks ont su conquérir le public parisien. Au fur et à mesure de leur concert la foule s’agrandit. Le metalcore qu’ils délivrent fait succomber la foule qui réagit avec enthousiasme aux riffs et aux screams du chanteur. La foule conquise se prêtent au différentes demandes du leader avec plaisir.
C’est sûr et certain Landmvrks a gagné de nouveaux fans !
Le show se conclue par une cover de Fatlip de Sum41.
The Hive : Prêt pour les Foo Fighters ?
En 20 ans de carrière, les suédois n’ont pas pris une ride. Seule marque de maturité, tout le groupe est habillé en costume noir et blanc(bon ok ils ont toujours été en costume les mecs). Et encore des costumes asymétriques. Howlin’ Pelle le charismatique chanteur monte sur les crash barrières dès le deuxième morceau. Il jouera comme un enfant à faire tournée son micro dans les air tout le long du show.
Ce dernier prendra beaucoup de temps pour interagir avec le public, et le plus souvent français possible.
Ses musiciens qui l’accompagnent joue à l’ancienne sans pédales (moins que des techniciens s’en occupe pour eux?) ce qui rend le spectacle totalement rock’n rool.
Non lasse d’interagir avec le public, le leader redescend près de la foule pour demandé le prénoms pour les faire scander par la foule entière.
Il finira le concert à chauffer le festival pour les Foo Fighters et une fois l’assistance brulante je je jettera dans ces derniers pour une traverser héroÏque, le tout sous le regard de Dave Grohl sur le côté de la scène.
Mass Hysteria : toujours aussi enervé
Le nombre de festivaliers avec le t-shirt de Mass Hysteria ne se comptait plus en ce dimanche de juin. Beaucoup attendais devant la scène en choisissant de ne pas voir The Hives.Dommage pour eux.
Mouss Kelai toujours aussi vener sert un set puissant. Habitué de ce genre d’énorme festival, ils sont comme à la maison.
Ce dernier tiendra un faire un hommage au attentats du Bataclan, de Nice avec l’enfer des Dieux avant de changer totalement d’ambiance. En effet des pompom girls montent sur scène pour l’accompagner pendant un morceau. Puis il explique qu’elles viennent du monde entier et enfin fait venir des danseuses bréziliennes avaec leurs tenues à plumes. Un contraste plutôt surprenant.
Foo Fighters : maitre du festival
Dave Grohl est une véritable bête de scène. Ce n’est pas une légende! L’ancien batteur de Nirvana est arrivé on stage en courant, guitare saturé à fond. D’entrée de jeux il met carte sur table. Le show va être un pur moment de folie.
Tout les détails sont hyper bien peaufinés, rien n’est laissé au hasard. L’écran géant mit diagonale fait véritablement partie du show. Même les spots prendront la forme des lettres FF pour rappeler qui on voit. La masse de personne est immense et les 10 premiers rangs sont occupés par les fans les plus hard core depuis la fin du set de The Hives.
Mais Dave laisse volontier les autres membres de FF être mis en lumière. A commencer par le batteur qui sera mis en hauteur sur une plateforme pour un solo de batterie de 5 minutes.
Lors des reprises, Dave laisse également les autres jouer le début de morceaux mythiques du rock. On retiendra le morceau « Imagine » de Lennon jouer au piano accompagné des paroles de « Jump » (allez l’OM!) de Van Hallen.
Le grand moment de communion avec le public fût le moment où le groupe à jouer « My Heroes ». Un concert de Foo Fighters est réellement un chose à faire une fois dans sa vie.
Après le show, la plupart des festivaliers rentrent chez eux. Beaucoup se demande s’ils vont venir demain pour les Guns. Les grèves SNCF battent leur plein et certains auront attendu 1h30 un RER pour Paris… Heureusement les grèves et musiques rapprochent et les retours se font dans la bonne humeur (enfin presque) et dans l’échange. Tout le monde parle avec tout le monde.
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A l’occasion de la sortie du film « TAMARA 2 » (4 juillet) la galerie Art Maniak, spécialisée dans le 9ème art, met à l’honneur le dessinateur Christian Darasse. Une exposition-vente d’œuvres originales aura lieu du 20 juin au 7 juillet 2018 à Paris de 18h30 à 21h30.
En plus de découvrir les planches de la bande dessinée, venez croiser Héloïse Martin, l’actrice principale du film.
Darasse en quelques dates
Christian Darasse est né en 1951 à Villars-Colmars, dans les Alpes-de-Haute-Provence. En 1975, il commence à publier, notamment dans « Curiosity Magazine ». La série « Le Gang Mazda« , narrant le quotidien de trois dessinateurs, débute en 1988 chez Dupuis. « Tamara » est créée en 2001 avec Zidrou au scénario puis Lou.
Tamara transperce l’écran pour la seconde fois.
Après le succès de la première adaptation cinématographique, en 2016, de la série « Tamara« , éditée chez Dupuis, un second volet est attendu le 4 juillet 2018.
C’est l’occasion pour la Galerie Art Maniak de vous faire découvrir les dessins originaux de cette série et ainsi comprendre la genèse de cette héroïne. De nombreuses œuvres originales exclusives à découvrir
Une sélection des planches originales de « Tamara » sur les cinq premiers albums.
Des planches originales inédites de la série « Sin Glass (surgi du futur)« , jamais éditée en album !
Des œuvres coquines (olé olé) de la série « Les Minoukinis« .
Des planches originales de la série « Le Gang Mazda« .
De nombreuses autres surprises dont une planche attendrissante d’André Geerts.
Le Download Festival c’est un comme un pèlerinage forcé pour les fans de métal, hardcore et autre rock-alternatif. Chaque année, au grand dam du Hellfest, le festival affiche…
13 juin 2018, le Champs-Elysées film festival bat son plein. Sur la célèbre avenue parisienne de nombreuses banderoles à l’effigie de Marilyn Monroe rappellent que l’évènement fait vivre…
Mardi 12 juin 2018 se déroulait dans la salle du Gaumont Marignan la cérémonie d’ouverture du Champs Elysées Film Festival 2018qui met à l’honneur les productions indépendantes de France et d’Amérique. En guise d’apéritif une apparition de Tim Roth ( Reservoir Dogs, Little Odessa, Pulp Fiction) et la présentation du jury présidé par Serge Bozon (réalisateur de Mods, la France ou bien encore du récemment sorti Madame Hyde). Pour le dessert, était prévu les fous furieux de Faireen showcase à la Maison du Danemark. Le plat de résistance a consisté en la projection du dernier film de John Cameron Mitchell » How to talk to girls at parties« . Retour sur cette soirée d’ouverture du Champs Elysées Film Festival 2018.
Le Champs Elysées Film Festivalest le « bébé » de Sophie Dulac, on le sent jusque dans la voix de la fondatrice et présidente. Quand il s’agit de rappeler les notes d’intentions et la raison d’être du festival. Quand il s’agit de parler de la genèse du projet à la lumière de l’événement Un dimanche de cinéma, fruit du partenariat entre la Mairie de Paris et les cinémas Gaumont, qui verra la projection d’un classique du cinéma français en plein air sur les Champs Elysées. La reprise d’une idée formulée il y a quelques années par Sophie Dulac mais hier l’heure n’était pas à la polémique mais aux festivités pour ouvrir ce Champs Elysées Film Festival 2018!
Champs Elysées Film Festival 2018 : Présentation
Tim Roth tout d’abord a fait son entrée sur scène, le temps de dire quelques mots malgré un petit problème de micro et de faire un selfie avec une salle conquise. Le meilleur moyen de teaser sa masterclassqui aura lieu vendredi soir et sa mise à l’honneur avec la projection de trois de ses films –Meantime, un de ses premiers rôles, Little Odessa, le classique de James Gray et The War Zone, sa seule réalisation- au cours d’une rétrospective. Ce fut ensuite le tour de passer à la présentation des membres du jury long métrage et court métrage. Le jury long métrage, présidé par Serge Bozon est composé de Naidra Ayadi (César du meilleur espoir en 2012), Sébastien Betbeder(2 automnes 3 hivers, Marie et les naufragés et Le Voyage au Groenland), Damien Bonnard(Rester Vertical.), Judith Chemla( Camille Redouble, Le sens de la fête), Pierre Deladonchamps( Nos Années Folles) mais aussi Ana Girardot ( Simon Werner a disparu, Ce qui nous lie). Le jury court métrage, présidé par la réalisatrice de Réparer les vivants, Katell Quillévéré, est composée de Hubert Charuel, Esther Garrel, Christophe Taudière et enfin Arnaud Valois. Les présentations ainsi effectuées, place à un taquin John Cameron Mitchell multipliant les plaisanteries pour parler de son quatrième film et officiellement débuter la septième édition du Champs Elysées Film Festival!
Champs Elysées Film Festival 2018 : How to talk to girls at parties en avant première!
1977 : trois jeunes anglais croisent dans une soirée des créatures aussi sublimes qu’étranges. En pleine émergence punk, ils découvriront l’amour, cette planète inconnue et tenteront de résoudre ce mystère : comment parler aux filles en soirée… Et le moins qu’on puisse dire c’est que le trio formé par Enn ( Alex Sharp), John (Ethan Lawrence) et Vic (A.J Lewis) est qu’ils sont très loin d’avoir trouvé la clé de ce mystère et de s’en approcher au début du film. Pathétique trio d’ados apprentis punks ( Enn va quémander une avance sur son argent de poche à sa mère pour aller à un concert en tout début de film) qui vient d’échouer à rejoindre une after et perdu au milieu de la banlieue londonienne un vendredi soir… C’est alors que les trois punks rentrent dans une maison ou se passe une fête pour le moins étrange….
Si je vous dis, sans réel spoils, Punks, Aliens, Latex, Fluo, Romance, Fist, Parentalité, Cannibalisme et Coming of age movie, ça ressemble à un gros foutoir,non? Absolument. Et c’est ce qu’est How to talk to girls at parties. Est ce que cela veut donc dire que le film est raté ou bien bourré de défauts? Et bien non! Et c’est en cela que le film et surtout la mise en scène de John Cameron Mitchellest remarquable. Véritable maelstrom d’idées, prenant régulièrement le contre pied du chemin qu’il semblait emprunter quelques minutes auparavant, How to talk to girls at partiesdésarçonne et emporte avec lui le spectateur tout au long des 142 minutes de ce véritable voyage.
Le background du mouvement punk est progressivement délaissé au fur et à mesure du film, n’était il qu’un prétexte mi nostalgique mi folklorique pour rechercher un peu d’originalité? Pourtant, il suffit de quelques répliques pour dresser un portrait du mouvement punk en 1977. Les Clash ont signé chez NBC et l’un des trois héros jure qu’il ne pardonnera pas cette trahison. Le personnage de Boadicea, incarnée par une Nicole Kidman déchaînée ( et cabotinant un tantinet), sorte de gardienne du temple punk, pure de chez pure, est une ancienne de chez Vivienne Westwood qui met en avant des jeunes groupes prometteurs en espérant qu’une chose : qu’ils signent pour un label. » Ta métaphore présente quelques contradictions » assène le personnage de Zan ( superbe Elle Fanning) à Enn qui tente de lui expliquer ce qu’est le punk. Portrait d’un mouvement révolutionnaire qui déjà périclite…
How to talk to girls at parties est-il alors une bluette, un « Romeo et Juliette avec des aliens et des punks » comme le décrit le réalisateur lui même ? Pendant toute une partie, il l’est, notamment quand le personnage de Zan obtient 48 heures de permission pour découvrir le monde des humains. Mais, John Cameron Mitchell réussit à ménager suffisamment ses effets pour laisser le spectateur s’attendrir juste ce qu’il faut pour s’attacher aux personnages et passer ensuite à autre chose. How to talk to girls at partiesnous parle de nombreux sujets, notamment aussi de politique lors d’un échange entre les « parents » de Zan en fin de métrage. Prenant des risques, John Cameron Mitchellréussit un numéro d’équilibriste en ne tombant jamais dans aucun écueil qui aurait pu lui tendre les bras (cf la scène de duo), notamment au niveau de l’esthétique du film.
Champs Elysées Film Festival 2018 : Conclusions de film et de soirée
Et si How to talk to girls at parties était tout bonnement un coming of age movie ? La question se pose tant, en un weekend, deux des trois punks adolescentins se révèlent avoir grandement mûris lorsqu’on leur pose une question similaire au titre du film et que leur réponse est à des années lumière de ce qu’ils auraient répondu au début du film. Oui, dorénavant, pour certains d’entre eux, ils sauront quoi dire aux filles quand ils seront en soirée… Si le film d’ouverture des Champs Elysées Film Festival 2018est un coming of age-movie, c’est l’un des plus attendrissants et surtout barrés qui soient. Un film punk ? La question peut se poser mais pour cela encore faudrait-il définir ce qu’est vraiment le punk, et si ce genre de considérations pouvait encore se trouver dans la tete des spectateurs en se rendant du Gaumont Marignan jusqu’à la Maison du Danemark, très vite les chanceux participants au showcase ont eu quelque chose d’autre à penser.
Est ce du lieu, magnifique il faut le noter? La qualité du service? Irréprochable. Absolument pas. Tout a été balayé, pour le plus grand plaisir d’une partie du public par la tornade Faire! Refusant les clichés et les étiquettes, et loin de chercher à savoir si on navigue dans le rock ou l’electro, le trio a étalé sa « Gaule Wave » pour un public très rapidement conquis et enthousiaste. Si certains showcases recueillent un enthousiasme poli de la part du public, il n’en était rien à la Maison du Danemark, tant plusieurs dizaines de spectateurs se déhanchaient, voire plus, avec entrain au son des » Mireille se rappelle« , « Marie Louise » ou encore « Anastasia« . Un lieu élégant, de la nourriture sophistiquée, du très bon champagne et un public sautant au son de » Mireille se rappelle Mireille se rappelle Mireille se rappelle Qu’elle était bonne à l’université !« . Et si c’était FAIRE, le moment punk de la soirée d’ouverture des Champs Elysées Film Festival 2018 ?
Samedi 26 Mai, l’équipe de Pop&Shot était invitée sur le tournage du nouveau clip du Prince Miiaou « Flip the switch ». Nous vous racontons notre journée. C’est donc à…
(sans spoils du final) Sense8. Ces quelques lettres ont fini en quelques années par devenir synonyme d’amour universel, d’acceptation de l’autre, de mise en lumière des différence. Seulement…