Troisième jour de festival pour les Déferlantes – Sud de France d’Argelès sur Mer. Après la venue d’une légende comme Sting hier, il est dur de se remettre… Au programme aujourd’hui, Findlay, Ibrahim Maalouf, Kungs, House of Pain, Archive et DJ Snake encadrent une programmation dont le clou du spectacle doit etre incarné par Iggy Pop. Reportage.

Une vraie chance. C’est ce qui surgit dans toutes les pensées des festivaliers quand, quelques minutes après la grosse bourrasque de vent et les trombes d’eau qui leur sont tombés dessus, les festivaliers de la dixième édition des Déferlantes Sud de France font irruption dans le domaine de Valmy pour faire honneur à Findlay. La jeune britannique, accompagnés des membres de sa bande, avec qui nous avons eu l’honneur d’échanger la veille, finit de faire les balances alors que le public s’amasse en bord de scène. Au fur et à mesure de l’après-midi, plusieurs scénarios commençaient à faire irruption dans les travées de Valmy : annulation de tel ou tel concert, retard de tel ou tel artiste, etc… Mais cette année, la météo était du coté des Déferlantes Sud de France pour pouvoir souffler avec elle ses dix bougies d’existence !

Findlay, vue la veille en show privé et acoustique, se donne au cours d’un show plus rock et malgré tout classique dans la forme. Les morceaux s’enchaînent, et à chaque fois, ce qui apparaît le plus c’est le potentiel de la chanteuse britannique. Quelques choses à affiner et le groupe Findlay, du nom de sa leader, devrait toucher les cimes qu’il a tout pour atteindre. Le tube «  Waste of time » achève de laisser à penser cette analyse. Findlay peut être tout ce qu’elle veut être, son talent lui laisse le luxe de choisir la voie qu’elle veut emprunter pour la poursuite de sa carrière.

Une foule amassée du coté de la scène Paul Mas pouvait laisser circonspect, une bonne heure avant, le début du concert du DJ français. Pourquoi tant de gens se pressaient, se poussaient pour se mettre aux premiers rangs d’une scène qui ne s’enflammerait qu’une bonne heure plus tard. Les premières notes du DJ toulonnais finissent de faire comprendre très rapidement le pourquoi du comment de cette accumulation : Kungs a le don de faire s’enflammer les foules ! Respectueux de ces aines, il n’hésite pas à convoquer Gala, David Guetta, Snoop et Dr Dre, Queen, The Woo, Jay Z, Justice… La liste est longue et met le public en transe, buvant les paroles (si l’on put dire) du jeune DJ… La play list a des airs de best of mais fait son effet, et après tout, n’est ce pas le principal en festival ? Et voir tout un public prendre feu sur Freed from desire, après tout cela n’a pas de prix. Surtout quand cela vous est présenté par un gentleman ( l’origine du nom en letton du jeune DJ toulonnais).

Vient ensuite le tour d’Ibrahim Maalouf. Sa conférence de presse, sans cesse reportée avait pu faire craindre le pire, mais le saxophoniste franco-libanais est bien présent. Dans uns tyle qui lui est propre, mêlant saxos et un brin d’électro, il continue d’enflammer le public de Valmy, qui n’en demande pas tant. Une véritable communion avec le public s’installe au gré des morceaux du mélomane beyrouthin. Ce n’est donc pas vraiment surprenant de voir des enfants monter sur scène le temps d’un morceau, ou bien Maalouf communier avec son orchestre le temps de laisser quelques solos à quelques uns d’entre eux… L’enthousiasme est telle qu’à de nombreuses reprises, la fin du show est pensé survenir mais il n’en est rien…

House of Pain surgit alors pour plonger le public de Valmy dans un revival 90’s complet. Le jeu du DJ du groupe et ce qui est fait pour faire monter les foules convoquent ce qui se faisait il y a maintenant deux décennies de cela. C’est donc un public enthousiaste, un brin nostalgisé par les classiques balancés par Kungs quelques instants plus tôt qui continue de faire la fête dans le parc de Valmy. Mais les meilleures choses ont une fin (ou pas…) et il est temps de faire place à Iggy Pop !

Le célèbre iguane des Stooges met très peu de temps à faire tomber le haut pour offrir au public des Déferlantes Sud de France un show endiablé. Dès le deuxième morceau, le mythique The Passenger, annoncé à base de grands « Fuck » et autres « ….fucker », Iggy nous fait toucher du doigt qui il a été musicalement parlant. « Le Parrain du Punk » n’oublie pas d’où il vient et pendant tout le long de ce qui est censé être le clou du spectacle de cette troisième journée de festival, il n’oublie pas d’insulter les mères des spectateurs, ce qui n’a pour effet que de démultiplier leur enthousiasme ! Iggy Pop est un survivant. Un rescapé d’une époque révolue et il se démene pour ne pas le faire oublier au fur et à mesure que les chansons, les grossièretés, les riffs de guitares, les sonorités s’enchaînent. Au fur et à mesure d’une époque qui nous est présentée à la volée, pour nous faire toucher du doigt de ce qu’est , de ce qu’a été Iggy Pop et ses lointains compagnons des Stooges

Et voilà les expérimentaux d’Archive pour prendre le (difficile) relais de la légende pop-rock-punk. Leurs premiers morceaux finissent de nous achever dans la conviction que leurs travaux sont à suivre, pour ceux qui ont été interviewés par Pop&Shot quelques instants plus tôt, c’est une bonne chose, les laissant se révéler auprès d’un public qui ne cesse de vouloir se défouler.

DJ Snake, grand nom de la scène clubbing française, finit d’achever le public de Valmy, grâce à ses compositions. Et permet à ces derniers de s’enflammer avant la fin de cet avant dernier jour de festival…

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