Crédits Solidays

Dernier jour de Solidays 2017 à l’Hippodrome de Longchamp en ce dimanche 25 juin 2017. Alors que la canicule de la semaine passée a encore quelques restes, il y en a pour tout les goûts à travers des horizons aussi variés que Mat Bastard, Vald , Soulwax ou bien encore Last Train. Une journée à l’image du festival en somme. Plurielle et rassembleuse. Reportage.

Dimanche 25 juin 2017, une dernière programmation pour les Solidays et convaincre le public jeune et investi qui fait partie de l’essence même du festival. Alors que l’on progresse pour voir le show de Mat Bastard enflammer l’après midi, il n’est pas vraiment surprenant de croiser un groupe de jeunes adolescentes allongées en forme d’étoile sur l’herbe. La spontanéité ça a du bon et ça produit de ces petites merveilles visuelles qui donnent du baume au cœur.

Les Motivés, groupe militant porté (notamment) par deux anciens de Zebda font bouger les foules en les faisant sauter, participer… Leur slogan « Lutter en chantant, chanter en luttant » est on ne peut plus approprié au festival Solidays qui lutte contre le SIDA et toutes les inégalités! Et il est toujours important de rappeler que si Solidays est un festival de musique, c’est aussi un festival militant et engagé. Pour ça, Les Motivés font plus que le job!

Mat Bastard a une façon de bouger qui lui est propre quand il interpelle le public. Si solliciter les spectateurs n’est pas nouveau en soi et fait même partie de l’ADN d’un concert, l’ancien de Skip the Use est un personnage hautement sympathique. Son ton gouailleur, sa façon de bouger, tout fait de lui un personnage hors normes. Et que dire de son show à Solidays? Absolument énorme! Avec des anciens de Carving, son premier groupe, Mat Bastard se donne à fond dans un style punk rock. Pourquoi punk? Parce que dans une de ses rares chansons en français, appeler à « brûler les vieux »( morceau déjà chanté aux OUI FM Awards), si ça passe pour vous comme une lettre à la poste et non comme un coup de pied dans la fourmilière, c’est que vous n’étiez pas au bon endroit dimanche après midi…. Pourquoi rock? La reprise de la mille fois entendue « Viens je t’emmène au vent  » de Louise Attaque, saturée de guitares électriques ça vaut quelque chose et ça permet de communier encore plus avec le public… Même si Mat avait mis le public dans sa poche depuis bien longtemps!

Pop&Shot vous propose : Un petit peu de Mat Bastard en concert ! 

Vient le moment de VALD. C’est toujours un plaisir d’assister à un concert du natif d’Aulnay sous Bois. Grand moment de n’importe quoi ( « faites du bruit pendant que je bois de l’eau »), le public n’en demande pas tant et s’enflamme dès que Vald dit « Bonjour« . Après avoir appris que le 93 était un Empire,  » qu’ « On est trop blancs » et que « J’me drogue pas », c’est la quintessence de l’esprit du rappeur français qui ressort avec le fameux « Selfie » repris par tout le public. Rien de sérieux. On est là pour passer un bon moment à base de n’importe quoi. Et Vald réussit cet objectif haut la main grâce au personnage atypique qu’il a su se créer. Et puis « lever les mains comme dans 8 Mile« , ça n’a pas de prix,non?

Pop&Shot vous propose : Un petit peu de Vald en concert ! 

Un tour par le concert d’Imany confirme tout le bien qui peut être pensé d’elle. Il y a du Tracy Chapman mais aussi et surtout du Ayo dans la performance de la Martégale. Après s’être défoulé, le public vient chercher là de la douceur et de l’apaisement. Ils sont nombreux couchés dans l’herbe, avec le sourire béat du festivalier qui ne pense qu’à une chose : profiter du moment présent. Un couple se forme en s’apprivoisant  sur les pas d’un intemporel Charleston. « Don’t be so shy » après tout… Ne bougeant pratiquement pas de derrière son micro, c’est la puissance de sa chaude voix qui conquit le public.

Soulwax a une demi heure de retard. Cela laisse peu de temps au duo électro gantois pour convaincre mais ils y parviennent néanmoins! La nuit commence à tomber, il reste une poignée d’heures avant la fermeture du festival, alors pourquoi ne pas profiter de l’esprit festif insufflé par l’electro? Aucune raison de ne pas se laisser aller le temps de quelques morceaux mais…

Il ne faudrait surtout pas rater… Last Train! Nos chouchoux, interviewés il y a quelques temps, continuent ce qui est difficilement croyable : monter de niveau. A l’époque du 22 Ouest de Bourges l’an dernier, le groupe avait mis tout le monde d’accord avec des guitares pleines de fureur et la voix de Jean Noel que n’aurait pas renié un Kurt Cobain. Ensuite, le Bataclan avait continué d’alimenter l’idée que le groupe est en pleine ascension. Les enfants prodiges du rock français repoussent les limites avec un jeu de scène totalement abouti. Il n’y a plus de défauts de jeunesse et les sochaliens peuvent rêver grand tant leur niveau est impressionnant. Semblant toujours autant prendre du plaisir sur scène, réussissant à le transmettre tout naturellement au public, le potentiel des quatre baby rockeurs français ne semble pas avoir de limites. Les riffs de guitares ainsi que la batterie se déchaîne. Pas trop de jeu de lumières sous le chapiteau, le groupe n’en a pas besoin tant leur passion est communicative. Leur passion et leur talent. Et il explose encore au visage de ceux qui peuvent être réfractaires ( mais est ce que ça existe vraiment quand on parle de Last Train?) avec les premières notes de Fire, leur morceau phare. Le chapiteau du Circus de Solidays est probablement un trop petit écrin pour ce bijou du rock français, mais il ne faut pas longtemps pour oublier ces considérations et profiter de l’instant…

Pop&Shot vous propose : Un petit peu de Last Train en concert!

C’est la fin de Solidays pour Pop&Shot, mais l’énergie communicative insufflée par le Festival va rester longtemps active…

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