D’ici la fin du mois, la 24ème édition du festival international du film fantastique de Gérardmer 2017 se tiendra dans « La Perle des Vosges ». Le programme et la composition du jury présidé par Jean-Paul Rouve devrait être connus d’ici peu, alors en attendant petit retour sur cinq films ayant marquées le Festival de Gérardmer….et les membres de la rédaction de Pop&Shot!

 

5 – REC ( Balaguero et Plaza) – Prix Spécial du Jury 2008

Le mètre-étalon du « found footage ». Une petite dizaine d’années après « Blair Witch« , alors que le genre revenait doucement en vogue ( Paranormal Activity est sorti une poignée de semaines auparavant, Cloverfield est en post-production), la doublette espagnole offrait un spectacle bourré d’adrénaline, une vraie montagne russe émotionnelle en illustrant ce reportage sur une équipe de pompiers barcelonais intervenant dans un immeuble qui tourne mal. Rarement le found footage aura autant réussi son objectif, à savoir mettre le spectateur au cœur de l’action et ressentir les événements en même temps que les personnages. Une vraie claque. Et les dernières minutes de tension intégrale auront rarement été égalées depuis…

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4 – Dellamorte Delamore (Soavi) – Prix Spécial du Jury 1995

Il y a des films qui vous marquent durablement… Des VHS louées dans les vidéoclubs, endroits que les moins de 20 ans n’ont même pas idée de ce à quoi ça ils pouvaient ressembler. Un film d’une rare beauté qui marque durablement les esprits. Les plans, réellement élaborés sauront revenir des années après son visionnage . Ainsi le rêve (car tout le film n’est « que » ça, un rêve) de Francesco Dellamorte vous marquera au fer rouge, son imaginaire prenant place dans le votre, tellement les images qu’on y trouve sont vraiment impressionnantes. Cynique. Gothique. Lyrique. Romantique. Poétique. Les qualificatifs ne manquent pas pour qualifier l’oeuvre de Soavi. Une vraie perle à redécouvrir de toute urgence.

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3 – Morse ( Alfredson) – Grand prix du festival 2009

Un petit bijou noir venu de Scandinavie. Adapté du livre « Laisse moi entrer » de John Ajvide Lindqvist, le film en extirpe la moelle pour se focaliser sur la relation entre Oskar et Eli, deux jeunes enfants de la banlieue de Stockholm, l’un, enfant unique souffre douleur à l’école, l’autre, restant cloîtré dans son appartement avec son père, un professeur au comportement étrange… Vampirologie. Pédophilie. Amitié infantile. Il y a quelque chose d’assez simple, fluide entre Oskar et Eli. De pur. Et peu importe si le monde autour d’eux ne l’est pas, ou que Eli cache un lourd secret… On assiste à la naissance d’une très belle relation qui grandit au fur et à mesure du film, chacun protégeant l’autre à sa façon. Un film auquel on ne s’attend pas et dont on ressort bouleversé.

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2 – Créatures Célestes (Jackson) – Grand prix du festival 1995 

L’un des moins connus de son illustre réalisateur, Peter Jackson, avant qu’il ne commence à arpenter les Terres du Milieu… et s’y perdre? Il y aurait beaucoup à dire sur la Trilogie du Hobbit mais ceci est une autre histoire… Pourtant on gagnerait à revoir le film par lequel a commencé la jeune Kate Winslet. Jackson qui jusque avait fait des films gores, ce qui ne veut pas dire sans humour ni finesse, son Brain Dead est un bijou de petit budget aux qualités nombreuses, met en avant sa subtilité et sa sensibilité. Il n’en fallait pas moins pour raconter « le meurtre le plus célèbre de Nouvelle Zélande« , fait divers qui a marqué durablement les esprits dans ce coin du globe. L’histoire de Pauline et Juliet, dont l’amitié extraordinaire les poussant à avoir une connexion entre elles les emmenant dans un véritable monde imaginaire qu’elles se sont crées, qui finira par un drame, vous laisse bouche bée. Perte de l’innocence. Cette période tragique qu’est l’adolescence, ou l’enfance disparaît petit à petit pour laisser la place à l’age adulte… Amitié fusionnelle. Imaginaire débordant. Là encore les images concoctés par Peter Jackson sauront rester en mémoire et marquer durablement les esprits…

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1 – Scream ( Craven) – Grand prix du festival 1997 

S’il y a bien un film particulier pour les membres de Pop&Shot, c’est bien Scream. Et pour Gérardmer aussi. Ainsi en 1997, qui s’attendait à ce que Wes Craven avec un slasher, genre tombé en désuétude depuis sa dernière heure de gloire des 80’s, puisse faire des vagues? Un bon film soit. C’est tout ce qu’on aurait pu souhaiter au créateur de Freddy, La dernière maison sur la gauche ou bien encore La colline a des yeux…. Il n’en fut rien. Au contraire, il en fut plus. Bien plus. Avec ce Grand Prix du Festival 1997, c’est une avalanche qui allait balayer le Festival. Renouveau d’un genre. Impact sans précédent. Succès florissant. Qui ayant grandi dans les 90’s voire même 2000’s n’a pas vu Scream? Véritable hommage de Craven et Williamson (le scénariste responsable de Dawson et Souviens toi l’été dernier) au genre, Scream a su par lui même devenir un véritable monument du genre auquel on ne peut que se référer. En bien ou en mal, il aura marqué les esprits… Que peut-on attendre de plus d’un Grand Prix pour un Festival ???

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Hypnose, Dark Water, It Follows, L’Orphelinat, Bienvenue à Gattaca, Saw, Calvaire, Moon, Midnight Meat Train, The Badabook, J’ai rencontré le Diable…. La liste serait longue rien qu’avec cet extrait d’autres films ayant pu être primés depuis 1994, et que dire de ceux ne l’ayant pas été comme Amer, We are what we are, Dark Touch…. Le festival de Gérardmer, digne successeur de celui d’Avoriaz est l’un des plus beaux festivals de cinéma de genre qui se tient lieu en France chaque année. Sa programmation rime avec qualité. Il n’y a donc pas de doutes pour que l’édition 2017 présidée par Jean Paul Rouve ne suive pas ces fameux prédécesseurs!!

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