Dimanche 20 novembre 2016, Les InRocks Festival continuaient leur bonhomme de chemin à travers de multiples salles de la capitale. L’une d’entre elles était la mythique Cigale. Pop & Shot y était et vous raconte le déroulé d’une soirée riche en ressentis divers et variés à l’image de sa programmation.

La Cigale n’est pas encore remplie quand commence la soirée. On ne sait pas grand chose de ce Adam Naas, jeune auteur-compositeur français qui avait commencé à pointer le bout de son nez l’an dernier au cours des InRocks lab et qui commence à faire son trou. On ne connaît pas grand chose à propos de Adam Naas et on se dit qu’on passe parfois à coté de bonnes choses sans même le savoir ! Dès les premières notes, le chanteur prend par la main délicatement son audience et la transporte. Où? Qu’importe finalement la destination tant le voyage est planant. Les pensées s’envolent au grès des notes et des anglophones paroles de celui qui a longtemps hésité à prendre comme nom de scène « Le corbeau ». « Fading away », le titre phare d’Adam Naas mérite sa réputation. Son potentiel tubesque est sans fin. Seul réconfort au fait qu’il soit encore confidentiel: la sensation de faire partie de l’élite, ceux qui connaissent une pépite et la partagent comme un secret. Un secret, qui devrait bientôt être sur toutes les lèvres. Ce sont de très sincères « Oh non ! » qui viennent de quelques spectateurs quand le jeune français annonce qu’il chante son dernier titre pour la soirée. Cotonneux et envoûtant, le set a démarré sous les meilleures auspices.

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Vient ensuite Formation, un duo de jumeaux londoniens, trio pour l’occasion. Le son est bon, la technique est maîtrisée, mais pourtant au cours des premiers morceaux, quelque chose ne prend pas. Ne soyons pas injuste. Plus précisément, rien ne vient transcender réellement la Cigale. Une heure peut être longue, notamment lors d’un concert. Et petit à petit, au fur et à mesure de l’enchaînement des morceaux, quelques petites choses apparaissent, dans la gestuelle du chanteur, dans l’attitude du public, toujours plus nombreux… Enfin la sauce prend.  On vibre au son des boites à rythme et des basses et on se dit que ça valait la peine de laisser sa chance à la formation (ohohohoho) d’Outre -Manche, surtout quand le rythme se fait plus apaisé. La fin du set arrive lorsque le groupe se lâche enfin. Dommage. Un poil frustré mais néanmoins dans l’ambiance, le public attend de pied ferme Cassius, qui a eu le bon goût de sortir un nouvel album, après une décennie de disettes.

L’encart rappant avant Cassius semble trop en décalage avec le reste de l’ambiance de la soirée mais il faut lui reconnaître le mérite qu’à la fin de sa dizaine de minutes d’intervention, une bonne partie de la fosse sautille et est ambiancée…

Il n’en fallait pas tant pour que le duo des grandes heures de la « French Touch » mette le feu et fasse se lever une Cigale massée sur le devant de la scène. Les sons s’enchaînent les uns après les autres, emportant à chaque fois un peu plus de spectateurs laissant de coté toute inhibition et lâchant prise un moment. Peu importe le style que l’on préfère ou ses sensibilités propres, il y a quelque chose de beau et d’universel à voir une foule bouger en rythme. « Zdar » et « Bloom Bass » remplissent parfaitement leur contrat en mettant la Cigale en feu.

Quand vient la fin de la soirée, on ne peut que se réjouir d’avoir voyagé, vibré, dansé, sauté, dandeliné… Bref, tout ce qui fait un bon live, aura été donné à La Cigale ce soir là. De quoi affronter son lundi matin, certes fatigué mais des étoiles plein les yeux.

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