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W!ZARD

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Crédit : Julien Dupeyron

Le rock revient, enfin, sous sa forme la plus noble. Alors que la mode des années 80, 90 passe doucement pour s’aventurer vers la fin des années 90, début 2000, les courants musicaux eux prennent de nouvelles couleurs. Outre-Manche, le ton est donné : le rock façon 2020 doit envoyer fort, faire vibrer les guitares, il est sombre, prend aux tripes, fait appel au punk et sonne underground : Idles, Murder Capital, Fontaines DC, tous s’accordent à faire revivre ce courant musical qui avait flirté du côté de l’électro ces dernières années.

Et puis voilà qu’en France aussi, le genre reprend ses lettres de noblesses. Pour représenter ce courant, on ne pouvait que se tourner vers Cold Fame géré par Jean-Noël Scherrer l’excellent chanteur des virtuoses Last Train qui avaient crée l’évènement lors de la sortie de leur premier album « Weathering » en 2017. Des bêtes de scène à l’esprit jeune, libre dont l’énergie se focalise sur la promesse de qualités musicales indiscutables.

Aujourd’hui voilà que débarquent les nouveaux protégés des leaders de cette nouvelle vague : W!ZARD et leur post-hardcore, Noise franchement réjouissant. C’est avec un premier titre très justement intitulé « Quick Violence » qu’ont souhaité se présenter les musiciens. Le trio bordelais ne connait pas de limite, sublimant le post-punk sans jamais imiter, faisant sonner ses instruments bruts aux confins du post-rock. Ce premier titre donne le ton d’un EP 5 titres puissant à paraitre au printemps 2021 : « DEFINITELY UNFINISHED ».

« Quick Violence » démarre sans détour. Quelques chuchotements et voilà déjà que les guitares s’emballent accompagnées d’une batterie carrée, puissante qui sent bon les pogos. La voix s’ajoute alors que les larsens débarquent en fond sonore. C’est elle peut-être avec ses intonations screamées qui s’engouffre à corps perdu dans le pop punk. Les riffs sont là, stridents, dangereux, si intenses qu’ils en deviennent douloureux. Le rock a toujours su créer une forme de bordel organisé, une spirale chaotique magnifique et viscérale qui parle aux maux, qui botte le cul de la bille noire. Tous ces ingrédients sont là, résonnent dans les cris d’un chanteur qui sent le désespoir, la guitare s’éclaircie quand le titre s’épaissit. Pas le temps de reprendre son souffle alors que ce titre haletant se conclut dans ses hauteurs et invite à balancer ses instruments à l’autre bout de la scène comme au bon vieux temps. On en sort épris, éreinté, presque suintant comme si on venant de (re)vivre enfin un concert aux nombreux circle pits. Le clip d’ailleurs fait la part belle à une performance live et ses projecteurs et ravive le manque douloureux des petites salles qui sentent bon la bière et l’excitation collective.  La violence vous va si bien.


Découvrez « Quick violence »


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