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RAVAGE

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C’est enfin le moment ! Du mardi 8 au vendredi 11 septembre, le Crossroads festival fait son grand retour pour faire la part belle à la scène indépendante issue des hauts-de-France mais pas seulement. L’évènement invite en effet nombre de talents issus  de pays et régions invités : Luxembourg, Belgique, Allemagne Canada … Cette année, Covid-19 exige (2020, tu ne finiras donc jamais ?), l’édition se tiendra entièrement en version numérique. Il sera possible de la suivre sur le site et les réseaux sociaux du Crossroads festival mais aussi sur notre page Facebook, et sur celles des médias partenaires, les excellents Punktum, Indiemusic, la Face B, La Grosse Radio

Si le numérique manque de bon vieux contact humain, de sueur et de convivialité, il a le mérite d’être accessible pour tous sans besoin de se rendre à Roubaix. Et c’est une bonne chose au vue de la toujours très pointue, variée et qualitative programmation de l’évènement. Nous avons tenu à vous les présenter à travers 5 questions. Vous allez les adorer, passer un superbe moment durant leurs lives, avoir hâte de les revoir sur scène en chair et os cette fois. Promis. Interviews découvertes.

WHITE VELVET

Crossroads Festival
Poley Luard en images
1 / Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui ne vous a jamais écouté ?

Je pense que je lui ferais écouter pour qu’il·elle en fasse sa propre description.

2 / Si vous deviez décrire votre univers en 5 mots, lesquels choisiriez-vous ?
Salé, caressant, sensible, baroque, intime.3 /  Le Crossroads Festival a pour but de faire rayonner une scène régionale très riche. Comment se vit la musique dans votre région ?

La musique en Normandie est un petit peloton de musicien·ne·s connecté·e·s ensemble directement ou par relation intercalée. Ce qui est top c’est quand ces relations nous permettent de collaborer. En musique directement ou bien le temps d’une tournée.

4 / AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE Crossroads Festival SE TIENDRA EN VERSION NUMÉRIQUE. COMMENT SE VIT CETTE EXPÉRIENCE LIVE CÔTÉ ARTISTE ?

Pour moi, c’est stressant de jouer filmée. J’ai toujours une pression supplémentaire quand je sais que ce je suis en train de jouer, reste. Mais c’est une bonne expérience et quand on a bien joué, sans faire de pain, et qu’en plus c’est bien filmé, finalement on est content que ce qu’on a joué reste.

5 / Depuis le début de la crise du Coronavirus, le secteur de la musique et du spectacle vivant semblent relégués au second plan des préoccupations sociales. Pourtant la musique, qu’on en soit acteur ou amateur bouleverse des vies. Quel est le souvenir le plus fort que vous attachez à la musique ?

Mon souvenir le plus fort c’est Björk en concert. J’ai tellement d’admiration pour elle, quand elle chante, je pleure.


DEER DEAR

Crossroads Festival

1 / Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui  ne vous a jamais écouté ?

On va corser le challenge, on va dire que cette personne ne connaît ni le mot no wave, ni le mot post-punk. Notre musique ressemble à une after party en robe moulante à paillette, avec une forte odeur d’aisselles malmenées, et de vodka. Il faut aussi imaginer au sol,  des chaîne en métal étalées sur le parquet du dancefloor.

2 / Si vous deviez décrire votre univers en 5 mots, lesquels choisiriez-vous ?

Amour
Disco
Tesson
Nerf
Entrejambe

3 /  Le Crossroads Festival a pour but de faire rayonner une scène régionale très riche. Comment se vit la musique dans votre région ?

Plutôt bien avant le virus. Il y des régions qui sont plus à plaindre. Il y a depuis une dizaine d’année un renouveau intéressant. On le doit aussi aux programmateurs semi-pros/pros, et à un public nouveau. Il y a une nouvelle scène pour le post-punk et musiques affiliées. En tant que public, il y a de quoi faire dans le Nord ! Nous en profitons aussi pour saluer les lieux qui résistent !

4 / AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE Crossroads Festival SE TIENDRA EN VERSION NUMÉRIQUE. COMMENT SE VIT CETTE EXPÉRIENCE LIVE CÔTÉ ARTISTE ?

Étrange ! Étrange de se faire filmer sur une vraie scène (première fréquentée depuis le confinement !), de jouer devant des caméras, il y a eu un peu de stress.
Bizarre de jouer sans public avec un peu de bière dans le sang, haha !
Mais c’est une expérience intéressante bien sûr, nous aimons ce qui est différent de d’habitude. Puis l’équipe était super sympa, très compétente et à l’écoute.

5 / Depuis le début de la crise du Coronavirus, le secteur de la musique et du spectacle vivant semblent relégués au second plan des préoccupations sociales.
Pourtant la musique, qu’on en soit acteur ou amateur bouleverse des vies. Quel est le souvenir le plus fort que vous attachez à la musique ?

LES GENS. C’est ce qu’il y a de plus fort. La rencontre, les bonnes rencontres: c’est ce qui fait aussi une bonne soirée concert.
Nos souvenirs les plus forts viennent de Varsovie, car chaque concert là-bas rime avec des balades dans le froid, de la bonne nourriture, beaucoup de rire, d’écoute de vinyle et des shots de vodka.


MASSTØ

Crossroads Festival

1 / Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui ne vous a jamais écouté ?

1- Prenez un shaker
2- Déposez-y de glace pillée
3- Mettez 5 cl d’un argousier bluesy
4- Ajoutez 2-3 gouttes de citron vert bien soulful
5- Ajoutez 5 cl de bourbon américain frelaté
6- Remplissez le shaker de rock tonic
7- Secouez-le 30 secondes et buvez à même le shaker sans modération
8- Profitez-en pour commander le premier EP sur Bandcamp

2 / Si vous deviez décrire votre univers en 5 mots, lesquels choisiriez-vous ?

Rencontre, fraternité, créativité, Crossroads (pas le festival), partage

3 /  Le Crossroads Festival a pour but de faire rayonner une scène régionale très riche. Comment se vit la musique dans votre région ?

La région est foisonnante de projets super intéressants et différents. Il faudrait plusieurs vies pour en faire le tour si toutefois c’était faisable.

4 / AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE Crossroads Festival SE TIENDRA EN VERSION NUMÉRIQUE. COMMENT SE VIT CETTE EXPÉRIENCE LIVE CÔTÉ ARTISTE ?

Pour nous, c’est une toute première. On est fier de l’avoir fait, heureux de vivre ça tous les trois ensemble et de partager ce moment avec l’équipe d’Attic Adict qui nous a drivé tout en douceur pendant la séance. C’était une super rencontre avec eux !

5 / Depuis le début de la crise du Coronavirus, le secteur de la musique et du spectacle vivant semblent relégués au second plan des préoccupations sociales. Pourtant la musique, qu’on en soit acteur ou amateur bouleverse des vies. Quel est le souvenir le plus fort que vous attachez à la musique ?

On lui doit tout ! La musique forme, développe et transfigure. Elle est la B.O. de nos vies autant dans les moments durs que dans les moments de joie. On chante la vie et on dit merci pour tout à la musique !


SUPAMOON

Crossroads Festival
Visuel by Kévin Froly X Alexia Paulus
1 / Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui  ne vous a jamais écouté ?

C’est du R’n’B alternatif car nous y mettons toutes nos influences groove, hip-hop, pop, R’n’B, 70’s…  Mais nous n’avons pas inventé le terme 😉

2 / Si vous deviez décrire votre univers en 5 mots, lesquels choisiriez-vous ?

Planant, rayonnant, puissant, kitch, fusion

3 /  Le Crossroads Festival a pour but de faire rayonner une scène régionale très riche. Comment se vit la musique dans votre région ?

En Occitanie, le tissu musical est très riche de formations très pointues dans différents styles. De prestigieux festivals sont présents (Les Déferlantes Sud de France, Pause Guitare…). Pour parler de Supamoon, nous avons intégré par l’intermédiaire de El Médiator / Théâtre de l’Archipel (scène nationale) ; un réseau de salles, de festivals et d’interlocuteurs professionnels qui nous a permis d’accéder aux marches suivantes. Le conseil départemental, le conseil régional, Occitanie en Scène sont des structures attentives aux groupes ayant un projet bien ficelé et accompagné professionnellement.

4 / AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE Crossroads Festival SE TIENDRA EN VERSION NUMÉRIQUE. COMMENT SE VIT CETTE EXPÉRIENCE LIVE CÔTÉ ARTISTE ?

Nous avons passé un excellent moment lors de la captation avec l’équipe de tournage du Crossroads Festival et le résultat est là : satisfaction sur ce point. Bien sûr la frustration de ne pas jouer devant le public est aussi présente et d’autant plus car nous n’avons jamais joué dans la région des Hauts-de-France. L’accueil du public est toujours différent d’une région à l’autre et il paraît que celui du Crossroads Festival est « bouillant » :-))

5 / Depuis le début de la crise du Coronavirus, le secteur de la musique et du spectacle vivant semblent relégués au second plan des préoccupations sociales. Pourtant la musique, qu’on en soit acteur ou amateur bouleverse des vies. Quel est le souvenir le plus fort que vous attachez à la musique ?

Comme dans toutes les crises majeures, la culture a toujours été reléguée au second plan et au final tout le monde s’aperçoit a posteriori que son importance est prépondérante pour la vie collective et la stabilité sociétale. Elle fait partie intégrante du squelette de notre modèle. Pour répondre à votre question, le souvenir le plus fort que j’attache à la musique m’a été rapporté par mon père. Pendant la seconde guerre mondiale, la vie fut très rude avec l’invasion allemande, bien plus difficile que ce que nous vivons actuellement (rationnement, pénurie, maladie…). Un membre de la famille, tromboniste, n’a jamais cessé avec ses amis musiciens amateurs de réchauffer les cœurs meurtris lors de bals sur les places des villages. Personne dans ces moments-là ne se sentait oublié, démuni. La musique populaire générait une onde positive inondant les rues, ruelles, places, fontaines… Un véritable ciment face à l’adversité.


JOHNNIE CARWASH

Crossroads Festival
© Clara Ozem
1  / Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui ne vous a jamais écouté ?

Johnnie Carwash, c’est une bande de pote, on fait de la pop garage. Notre musique oscille entre slows à fleur de peau et garage direct et frontal ! Si tu aimes Frankie Cosmos, FIDLAR, les chansons d’amour et l’humour de merde, tu devrais te retrouver dans Johnnie Carwash.

2  / Si vous deviez décrire votre univers en 5 mots, lesquels choisiriez-vous ?

Fun. Cool. Ensoleillé. Même. L’hiver.

3  / Le Crossroads Festival a pour but de faire rayonner une scène régionale très riche. Comment se vit la musique dans votre région ?

On vit à Lyon et il y a une vie culturelle très dense et vivante. La scène musicale l’est aussi, à tous niveaux. Ça fourmille de groupes cool et des nouveaux projets se montent tous les jours. C’est toujours compliqué de se lancer mais les salles de concert soutiennent la scène émergente et il existe beaucoup de structures d’accompagnement locales qui permettent à ceux qui le souhaitent de se développer.

4 / AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE Crossroads Festival SE TIENDRA EN VERSION NUMÉRIQUE. COMMENT SE VIT CETTE EXPÉRIENCE LIVE CÔTÉ ARTISTE ?

Avec beaucoup de thé. C’est une toute autre approche que pour un concert. On a dû réadapter notre set et les sensations sur scène sont très différentes car on a besoin d’échanger notre énergie avec le public. La perception même de la musique est biaisée. Malgré tout, le Crossroads a tout mis en œuvre pour faire vivre cette édition, les conditions d’accueil étaient royales, l’équipe technique au taquet et on a donné le meilleur de ce qu’on sait faire pour la captation.

5  / Depuis le début de la crise du Coronavirus, le secteur de la musique et du spectacle vivant semblent relégués au second plan des préoccupations sociales. Pourtant la musique, qu’on en soit acteur ou amateur bouleverse des vies. Quel est le souvenir le plus fort que vous attachez à la musique ?

C’est sûr, et il n’y a pas qu’un seul souvenir qui nous vient à l’esprit ! Le rush avant de monter sur scène, la réponse du public quand on joue, les personnes qui chantent à tue-tête nos morceaux… Tout ça, ce sont des sensations qui laissent des souvenirs indélébiles. Merci à tous ceux qui viennent aux concerts.


ORANGE DREAM

Crossroads Festival
crédit : Damien Lepoutre
1 / Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui  ne vous a jamais écouté ?

C’est comme entrer dans la mer. Tu ne connais pas la température mais tu as envie d’y plonger. Alors doucement tu t’y glisses. Tu peux être secoué, bercé, surpris par la vague. Une mer qui s’étale et qui s’inspire des différents univers qu’elle côtoie pour se former.

2 / Si vous deviez décrire votre univers en 5 mots, lesquels choisiriez-vous ?

Rock, tribal, expérimental, surprenant, sombre.

3 /  Le Crossroads Festival a pour but de faire rayonner une scène régionale très riche. Comment se vit la musique dans votre région ?

Le Nord a une excellente réputation quand il s’agit d’accueillir les groupes. De manière générale, les artistes sont marqués par la générosité et l’énergie que le public du Nord dégage.
C’est dans les gènes ! On a aussi la chance de se trouver entre Londres, Paris et Bruxelles donc beaucoup de groupes passent par chez nous.

4 / AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE Crossroads Festival SE TIENDRA EN VERSION NUMÉRIQUE. COMMENT SE VIT CETTE EXPÉRIENCE LIVE CÔTÉ ARTISTE ?

C’était très excitant pour nous de devoir relever ce défi. Se retrouver sur une scène entourée de caméras, c’est une première pour nous. Devoir faire un live sans public, c’est pas du tout la même chose. Il manque l’ambiance, les réactions, et la chaleur humaine mais on avait le même stress d’avant concert. On a appris énormément de choses.
D’une manière générale, le livestream permet aux groupes encore d’exister, de continuer de produire et de créer différemment. Il offre l’expérience d’une nouvelle relation avec le public.

5 / Depuis le début de la crise du Coronavirus, le secteur de la musique et du spectacle vivant semblent relégués au second plan des préoccupations sociales. Pourtant la musique, qu’on en soit acteur ou amateur bouleverse des vies. Quel est le souvenir le plus fort que vous attachez à la musique ?

On a plein de souvenirs qui ont marqué notre musique. Des moments suspendus, hors du temps, extrêmement rares mais précieux ; la parfaite symbiose entre l’artiste et son public. Une sorte de transe collective ou un dialogue muet s’installe. Un exemple parmi tant d’autres – Dead Skeletons en 2013 au Chabada à Angers.


SUN

Crossroads Festival

1 / Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui  ne vous a jamais écouté ?

J’aime qualifier ma musique de « Brutal Pop ».

2 / Si vous deviez décrire votre univers en 5 mots, lesquels choisiriez-vous ?

Brutal, Pop, Incandescent, Intense, Surprenant

3 /  Le Crossroads Festival a pour but de faire rayonner une scène régionale très riche. Comment se vit la musique dans votre région ?

En Île-de-France se passent beaucoup de choses sur le plan musical. Quand je suis arrivée en France il y a quelques années, j’ai été agréablement surprise par l’activité des SMAC et des MJC dans le secteur musical. Il y a un vrai soutien des projets, qu’ils soient amateurs ou professionnels. C’est un incubateur de talents très riche. Il y’a un vrai foisonnement des projets, c’est cool !

4 / AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE Crossroads Festival SE TIENDRA EN VERSION NUMÉRIQUE. COMMENT SE VIT CETTE EXPÉRIENCE LIVE CÔTÉ ARTISTE ?

J’ai trouvé ça très intéressant d’appréhender un concert plus comme un tournage de clip. J’ai toujours aimé les concerts performatifs, aborder la scène d’un autre angle, moins frontal. C’est étrange de considérer la caméra comme un public, elle ne renvoie pas ce que m’envoie le public mais avec l’équipe de tournage, nous avons travaillé dur pour capturer un maximum d’émotion.

5 / Depuis le début de la crise du Coronavirus, le secteur de la musique et du spectacle vivant semblent relégués au second plan des préoccupations sociales. Pourtant la musique, qu’on en soit acteur ou amateur bouleverse des vies. Quel est le souvenir le plus fort que vous attachez à la musique ?

C’est vrai qu’il y a toujours des moments clés qui nous révèlent. Je me souviens très clairement du moment où j’ai vu Hole pour la première fois à la TV en Allemagne. J’étais encore petite, mais voir Courtney Love en robe babydoll hurler ses tripes m’a littéralement transpercé le ventre. Je traversais une enfance difficile et cette chanson de Hole (“Violet”) m’a donné une perspective incroyable : je pouvais exister tout simplement ! J’avais trouvé une porte de sortie de tout ce bordel, j’avais trouvé une forme artistique dans laquelle je pouvais m’exprimer, prendre une guitare et sauver ma peau.


RAVAGE

Crossroads Festival

1 / Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui  ne vous a jamais écouté ?

C’est du punk indé un peu poétique. Un culte à la folie, au moment présent. Incendiaire et urgent.

2 / Si vous deviez décrire votre univers en 5 mots, lesquels choisiriez-vous ?

Feu, Fuzz, Félin, Rage, Passion

3 /  LE CROSSROADS FESTIVAL A POUR BUT DE FAIRE RAYONNER UNE SCÈNE RÉGIONALE TRÈS RICHE. COMMENT SE VIT LA MUSIQUE DANS VOTRE RÉGION ?

La musique dans notre région se vit au Drugstore Café ! Je plaisante, enfin pas vraiment. On se connait tous un peu à Lille, on boit des coups ensemble, on va se voir les uns les autres en concert (enfin, on allait). C’est bienveillant.
On est proches de XIII Amer (qui est aussi au Crossroads cette année), un rappeur rockeur qu’on a rencontré sur le tremplin régional l’Ascenseur. Y’a pas mal de dispositifs dans le coin, c’est chouette !

4 / AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE Crossroads Festival SE TIENDRA EN VERSION NUMÉRIQUE. COMMENT SE VIT CETTE EXPÉRIENCE LIVE CÔTÉ ARTISTE ?

Comme n’importe quel autre concert. On a joué pour les dix personnes présentes et Vince a encore une fois fini trempé !

5 / DEPUIS LE DÉBUT DE LA CRISE DU CORONAVIRUS, LE SECTEUR DE LA MUSIQUE ET DU SPECTACLE VIVANT SEMBLENT RELÉGUÉS AU SECOND PLAN DES PRÉOCCUPATIONS SOCIALES. POURTANT LA MUSIQUE, QU’ON EN SOIT ACTEUR OU AMATEUR BOULEVERSE DES VIES. QUEL EST LE SOUVENIR LE PLUS FORT QUE VOUS ATTACHEZ À LA MUSIQUE ?

Vince : Quand, à 15 ans, je jouais dans les rues de Paris avec mon meilleur pote. On a fait des rencontres dingues ! On avait parfois les mains brûlées par le froid mais on repartait contents avec environ 40 euros chacun. On claquait tout en CDs chez Gibert !
Claudia : Le jour où j’ai quitté la fac de philo pour me consacrer au rock’n’roll. Malgré les galères et la vie de bohème, je n’ai jamais eu le moindre regret.


THIS WILL DESTROY YOUR EARS

Crossroads Festival
1 / COMMENT DÉCRIRIEZ-VOUS VOTRE MUSIQUE À QUELQU’UN QUI  NE VOUS A JAMAIS ÉCOUTÉ ?

Nos copains de Y? ont inventé le terme « Ghost-punk » pour nous définir…
C’est du rock, ça c’est sûr. Certainement dans la famille du post-punk. Avec un amour pour le Shoegaze et l’Indie… Mais ça ne parlera pas à tout le monde ce genre d’acronymes…
Disons qu’on aime voir les gens danser avec les mains sur les oreilles ! Du coup, c’est une musique pour ceux qui aiment les mélodies mais qui trouveront toujours nos concerts trop bruyants… d’où le nom du groupe ! On les aime trop fort je crois !!!

2 / SI VOUS DEVIEZ DÉCRIRE VOTRE UNIVERS EN 5 MOTS, LESQUELS CHOISIRIEZ-VOUS ?

Bruyant, Généreux, Mélancolique, Dansan et Brut

3 /  LE CROSSROADS FESTIVAL A POUR BUT DE FAIRE RAYONNER UNE SCÈNE RÉGIONALE TRÈS RICHE. COMMENT SE VIT LA MUSIQUE DANS VOTRE RÉGION ?

Le sud des Landes (et la partie française du Pays Basque) est un territoire en pleine effervescence. Depuis maintenant une bonne dizaine d’années, la population ne cesse d’augmenter. Ajoutez à cela des acteurs culturels avec une énergie communicative (Landes Musiques Amplifiées et L’Atabal-Biarritz par exemple), quelques lieux bouillonnants comme CONTAINER, La Loco, Le Magneto ou Le Circus et des petits labels pleins d’énergie, et vous avez un ticket gagnant à coup sûr ! Le coin est rempli de projets aux esthétiques multiples mais toujours originales. C’est plutôt cool et motivant.

4 / AVEC LA CRISE ACTUELLE, LE Crossroads Festival SE TIENDRA EN VERSION NUMÉRIQUE. COMMENT SE VIT CETTE EXPÉRIENCE LIVE CÔTÉ ARTISTE ?

Le Crossroads a très bonne presse et venir jouer dans le nord pour le festival nous ravissait ! Du coup, on était un peu déçus de ne participer qu’à une version numérique… Et puis, en discutant avec l’équipe, en les rencontrant et surtout en voyant l’énergie et le boulot que tout le monde y mettait, on a complètement oublié cette première impression et on est ravi de pouvoir participer à cette édition ! Tournage des lives aux petits oignons (en plus, on a pu jouer chez nous grâce à l’accueil de LMA), équipes du festival qui font tout ce qui est possible pour faire que cet évènement en soit vraiment un, que demander de plus en ces temps troublés ?!!!

Vraiment ravis en fait.

5 / DEPUIS LE DÉBUT DE LA CRISE DU CORONAVIRUS, LE SECTEUR DE LA MUSIQUE ET DU SPECTACLE VIVANT SEMBLENT RELÉGUÉS AU SECOND PLAN DES PRÉOCCUPATIONS SOCIALES. POURTANT LA MUSIQUE, QU’ON EN SOIT ACTEUR OU AMATEUR BOULEVERSE DES VIES. QUEL EST LE SOUVENIR LE PLUS FORT QUE VOUS ATTACHEZ À LA MUSIQUE ?

C’est vraiment les concerts. Ces lives où vous sentez que quelque chose est en train de se passer et qui resteront gravés à jamais ! IDLES au Bataclan, METZ et A Place To Bury Strangers au bar de Barbey ou les White Stripes au Transbordeur… ça vous construit, ça vous façonne. Et en tournée, vous tombez tout le temps sur des groupes dont vous ne soupçonniez même pas l’existence et qui vous mettent des claques monumentales ! Le monde est rempli de projets sous-estimés. Allez dans les salles de concert, le clubs et les bars ! Et achetez de la musique aux groupes ! Pas aux gros mastodontes du net.


Saudade

Saudade cross roads1 / Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui ne vous a jamais écouté ?

On est un, Bruxellois, mais notre musique est pas mal influencée par la scène moderne anglaise avec des artistes tels que King Krule, Ghost Poet, Yussef Kamaal. Notre chanteur a d’ailleurs vécu quelques années là-bas.

2 / Si vous deviez décrire votre univers en 5 mots, lesquels choisiriez-vous ?

Hybride, passionnée, immersive, libre, nostalgique.

3 / Le Crossroads Festival a pour but de faire rayonner une scène régionale très riche. Comment se vit la musique dans votre région ?

Bruxelles est une ville cosmopolite ce qui explique une scène musicale bouillonnante. C’est un terreau fertile à la créativité. On s’y sent bien pour composer.

4 / Avec la crise actuelle, le festival se tiendra en version numérique. Comment se vit cette expérience live côté artiste ?

C’est un exercice difficile et exigeant. En tant que musicien, notre lien avec le public est très important. Après, ça nous permet quand même de maintenir le lien même si on a hâte de revenir sur scène.

5 / Depuis le début de la crise du Coronavirus, le secteur de la musique et du spectacle vivant semblent relégués au second plan des préoccupations sociales. Pourtant la musique, qu’on en soit acteur ou amateur bouleverse des vies. Quel est le souvenir le plus fort que vous attachez à la musique ?

Ce projet nous a permis de réaliser des rêves d’enfance. On a eu l’occasion notamment l’été dernier de nous produire sur des scènes mythiques tels que Dour, Les ardentes, etc. C’est clair que ce sont des expériences qui marquent !


programmation crossroads 2020

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