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Il s’en est allé. A seulement 58 ans, l’immense Jean-Marc Vallée nous a quitté. Réalisateur sensible de génie, le cinéaste est mort soudainement d’un arrêt cardiorespiratoire dans son chalet proche de la ville de Québec le 27 décembre 2021. Il laisse derrière lui une œuvre immense, qui ne demandait qu’à s’allonger et s’étirer à l’infinie. Retour  sur quelques uns de ses chefs d’œuvres qu’il faudra, soyez en certaines, voir ou revoir.

Jean-Marc Vallée en deux films

C.R.A.Z.Y

CRAZY jean Marc ValléeSortie en 2005, C.R.A.Z.Y est à la fois le premier film remarqué du réalisateur mais aussi son plus intime. En effet, le métrage dont il est aussi co-scénariste est à la fois son auto-biographie et celle de son deuxième scénariste  François Boulay. Le film dépeint avec intimité les rapports entre Zachary, quatrième fils d’une fratrie de cinq et son père sur fond de Québec des années 70. Zachary (le sublime Marc-André Grondin)  né le 25 décembre est le grande espoir de son père pour qui religion et Charles Aznavour sont centraux. La métrage le suit dès son plus jeune âge, son adolescence et à travers la découverte de son homosexualité. Un grand drame dans la vie de son père qui tente dès ses premiers doutes de lui imposer une virilité toxique et de changer son fils. Le film se concentre sur les rapports de ce père qui aime profondément ses fils mais se trompe entièrement dans son attitude face à l’un d’eux, d’une mère très présente et sur le parcours de cette fratrie soudée. Au milieu de ce cocon, Zac tente de se découvrir tout en essayant de ne pas décevoir un père qu’il admire. Pourtant, ce dernier considère l’homosexualité comme un choix qui le privera de toute forme de bonheur. Si C.R.A.Z.Y ( pour les noms des quatre frères Christian, Raymond, Antoine, Zac et Yvan) est une telle réussite c’est avant tout pour son traitement à fleur de peau et sincère. Le film s’ose à aborder pleinement son sujet, à prendre le temps de connaître et comprendre ses personnages, à emprunter au drame tout en gardant des pointes d’humour et à permettre au spectateur de devenir une part intégrante de cette famille somme tout classique du Québec d’une certaine époque. Vallée nous apprend qu’il manie une caméra encrée dans le quotidien de ses personnages. Conteur d’histoire virtuose, ce journal intime vidéo touche au cœur. L’épopée, la découverte de soi y sont traités avec raffinement. Dès lors, il est évident que Vallée sera la cinéaste sur lequel il faudra compter pour raconter des histoires justes, pour prendre le temps de les raconter, pour leur donner un grain aussi doux que les propos peuvent êtres dures, pour toucher au réel en sublimant un récit construit, intelligent de bout en bout. Si vous êtes passés à côté de ce joyau, c’est peut-être aussi parce qu’il a eu une sortie cinéma confidentielle et des sous-titres français pour mieux comprendre le dialecte québecois. Au Canada pourtant,le film est un grand succès : c’est le film le plus vu au cinéma en 2005, on estime qu’un québecois sur 8 l’aurait vu en salle. Il représente même le Canada pour les Oscars mais n’est finalement pas sélectionné. Une erreur qui sera réparé plus tard pour notre réalisateur.

Dallas Buyers Club

Dallas Buyers ClubEt voici donc le film qui conduit Jean-Marc Vallée aux Oscars en 2014. Ce sont ses acteurs principaux Matthew McConaughey et Jared Leto qui remporteront les fameuses statuettes respectivement en tant que meilleur acteur et meilleur second rôle masculin. Côté scénario, le film retrace l’histoire vraie de Ron Woodroof qui a créé le premier des douze clubs qui permettront aux personnes séropositives américaines de se fournir en médicaments rétroviraux étrangers. C’est en 1985 que débute l’intrigue alors que le macho, homophobe, accroc au sexe et à la drogue Ron Woodroof est diagnostiqué positif au VIH. Il lui reste trente jours à vivre. Décidé à ne pas se laisser faire, il monte avec Rayon (une personne transgenre et séropositive) un trafic de médicaments antirétroviraux étrangers en provenance du Mexique et du Japon. Prolongeant son espérance de vie, il change également la personne qu’il est, revoyant sa vision du Monde, des autres, ses convictions.  Si le film vaut absolument son visionnage c’est déjà pour son casting 5 étoiles qui n’a pas hésité à se transformer physiquement et perdre énormément de poids pour rentrer dans la peau des personnages qu’ils interprètent. Pourtant comme toujours avec Vallée, le casting n’est pas le seul argument en faveur de cette œuvre. Le réalisateur prend le temps de construire l’épopée de ses personnages. La transformation de son personnage central, la découverte de ses erreurs, sa rédemption dans sa maladie sont autant d’éléments qui traversent cette pépite à la narration parfaitement ficelée. Vallée savait parfaitement raconter ses histoires, s’attarder sur les douleurs et les réussites, changer les esprits et se faire le peintre d’une époque particulière au creux de ses injustices. Il dépeint avec fermeté un lobbies pharmaceutique crasseux. Il rappelle qu’on peut tous changer, que les épreuves de la vie peuvent devenir des forces, créé de la proximité avec ses personnages, rend attachant la pire des personnes, ne mâche pas ses mots tout en sachant garder une caméra témoin, en retrait qui ne saurait devenir grandiloquente. Si vous êtres passés à côté, il faudra maintenant réparer cette triste erreur.

Jean-Marc Vallée en deux séries

Big Little Lies

big little liesSi l’on fait abstraction de sa saison 2, Big Little Lies est bien l’une des meilleures séries diffusées sur petit écran. Comme pour prouver cette adage, c’est un casting incroyable qui vient soutenir cette série au féminisme marqué et à la finesse incroyable. Il faut dire que loin d’être un simple drame, cette saison 1 oscille entre suspens et quotidien teasant un dénouement d’une force brute et bouleversante. A l’affiche, on retrouve Reese Witherspoon, Nicole Kidman, Shailene Woodley, Alexander Skarsgard ou encore Zoë Kravitz. La première saison raconte l’histoire de trois mères de familles dans une banlieue riche américaine. Toutes trois se lient d’amitié. Madeleine et Céleste ont une vie d’apparence parfaite. La nouvelle, Jane est la mère célibataire du petit Ziggy et tente de se remettre d’un terrible drame. Un jour Ziggy est accusé d’avoir étranglé un camarade de classe. Cette  affaire, qui pourrait sembler anecdotique va bouleverser la vie de la communauté de cette petite ville et conduire à un meurtre qui se dévoilera à mesure de l’intrigue. Ce qui pourrait sembler comparable à un Desperate Housewives, la trame soap opera en moins, se révèle en réalité être une œuvre essentielle aux enjeux importants. Déjà parce que, il serait difficile de trop le dire, Jean-Marc Vallée joue la carte de la finesse. Dans cette série, sa caméra se fait tout autant gorgée de soleil qu’emprunte de filtres pastelles. Les couleurs de sa bobine se font l’écho du bien être qui n’est qu’apparent au sein de notre communauté. Mais aussi et surtout parce que le réalisateur était l’homme à qui il fallait confier les sujets sociaux d’actualité. Abordant tour à tour les agressions sexuelles, les violences conjugales, la sororité et l’adultère, Vallée ne tombe pas dans le piège du grandiloquent. Son propos se dévoile avec douceur, convainc sans forcer, parle sans avoir besoin d’être trop appuyé. A fleur de peau, il sait se faire multiple. D’histoires d’amitiés fascinantes dans lesquelles il est facile de se perdre, le sujet du meurtre en fond de trame se révèle avec douceur être le cœur d’une intrigue qui subjugue. Il y a du génie incontestable, de celui dont est capable le plus grand des cinémas dans cette série. La saison 2 en demie-teinte ne saurait d’ailleurs ternir la pureté de son premier jet, parfait de bout en bout.

Sharp Objects

SHARP OBJECTS JEAN MARC VALLEESi cette sélection n’avait dû ne comporter qu’une seule œuvre, la mini série Sharp Objects aurait été celle-là.  Diffusée en 2018 avec en son rôle principale Amy Adams, elle tranche et marque autant que les objets qu’elle dépeint en son titre. Sombre, viscérale, encore une fois emplie de messages portés avec brio, elle réussit  de bout en bout son pari et forcera même son interprète principale à se promettre de ne plus interpréter de rôle aussi lourd à l’écran. Adapté du roman de l’excellente Gillian Flynn (« Gone Girl »), la série suit Camille Parker, journaliste spécialisée dans les crimes et récemment sortie d’hôpital psychiatrique en raison de son problème d’auto-mutilation. Elle retourne dans sa ville natale pour enquêter sur le meurtre d’une jeune fille et une seconde disparition.  Elle se retrouve alors confrontée à sa mère et ses nombreux démons. Entre le poids du traumatisme, les répercussions psychologiques qui marquent jusqu’à la chaire, agression sexuelle, passé qui refait surfasse, Vallée danse sur cette bobine avec la grâce d’une ballerine et propose un récit profondément humain et calibré. Là encore la caméra fait des miracle offrant un grain en demie-teinte plus axé sur l’humain que sur l’enquête elle-même. C’est pourtant cette dernière qui joue le rôle de fil conducteur d’un récit obscure, souvent douloureux mais dont les épiphanies lumineuses, les petits pas sont d’autant plus puissants. La fragile Camille Parker prend à la gorge, sa souffrance, sa retenue, sont autant de maux qui touchent naturellement l’âme des spectateurs. Loin d’être victime, elle se révèle capable d’une force improbable alors que les cataclysmes la touchent douloureusement. Échos rudement mené des souffrances imposées au femmes et faites par les femmes, elle juge la superficialité des classes aisées américaines et son fameux paraître. Un visionnage essentiel pour se rappeler le grand homme qu’était Jean-Marc Vallée et qu’il manquera cruellement au monde du cinéma.


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Mardi 12 juin 2018 se déroulait dans la salle du Gaumont Marignan la cérémonie d’ouverture  du Champs Elysées Film Festival 2018 qui met à l’honneur les productions indépendantes de France et d’Amérique. En guise d’apéritif une apparition de Tim Roth ( Reservoir Dogs, Little Odessa, Pulp Fiction) et la présentation du jury présidé par Serge Bozon (réalisateur de Mods, la France ou bien encore du récemment sorti Madame Hyde). Pour le dessert, était prévu les fous furieux de Faire en showcase à la Maison du Danemark. Le plat de résistance a consisté en la projection du dernier film de John Cameron Mitchell  » How to talk to girls at parties« . Retour sur cette soirée d’ouverture du Champs Elysées Film Festival 2018.

Le Champs Elysées Film Festival est le « bébé » de Sophie Dulac, on le sent jusque dans la voix de la fondatrice et présidente. Quand il s’agit de rappeler les notes d’intentions et la raison d’être du festival. Quand il s’agit de parler de la genèse du projet à la lumière de l’événement Un dimanche de cinéma, fruit du partenariat entre la Mairie de Paris et les cinémas Gaumont, qui verra la projection d’un classique du cinéma français en plein air sur les Champs Elysées. La reprise d’une idée formulée il y a quelques années par Sophie Dulac mais hier l’heure n’était pas à la polémique mais aux festivités pour ouvrir ce Champs Elysées Film Festival 2018!

Affiche officielle de l’édition 2018 des Champs Elysées Film Festival

Champs Elysées Film Festival 2018 : Présentation

Tim Roth tout d’abord a fait son entrée sur scène, le temps de dire quelques mots malgré un petit problème de micro et de faire un selfie avec une salle conquise. Le meilleur moyen de teaser sa masterclass qui aura lieu vendredi soir et sa mise à l’honneur avec la projection de trois de ses films –Meantime, un de ses premiers rôles, Little Odessa, le classique de James Gray et The War Zone, sa seule réalisation- au cours d’une rétrospective. Ce fut ensuite le tour de passer à la présentation des membres du jury long métrage et court métrage. Le jury long métrage, présidé par Serge Bozon est composé de Naidra Ayadi (César du meilleur espoir en 2012), Sébastien Betbeder(2 automnes 3 hivers, Marie et les naufragés et Le Voyage au Groenland),  Damien Bonnard (Rester Vertical.), Judith Chemla ( Camille Redouble, Le sens de la fête), Pierre Deladonchamps( Nos Années Folles) mais aussi Ana Girardot ( Simon Werner a disparu, Ce qui nous lie). Le jury court métrage, présidé par la réalisatrice de Réparer les vivants, Katell Quillévéré, est composée de Hubert Charuel, Esther Garrel, Christophe Taudière et enfin Arnaud Valois. Les présentations ainsi effectuées, place à un taquin John Cameron Mitchell multipliant les plaisanteries pour parler de son quatrième film et officiellement débuter la septième édition du Champs Elysées Film Festival !

Champs Elysées Film Festival 2018 : How to talk to girls at parties en avant première!

Zan ( Elle Fanning) et Enn ( Alex Sharp) partageant plus que de la musique
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1977 : trois jeunes anglais croisent dans une soirée des créatures aussi sublimes qu’étranges. En pleine émergence punk, ils découvriront l’amour, cette planète inconnue et tenteront de résoudre ce mystère : comment parler aux filles en soirée… Et le moins qu’on puisse dire c’est que le trio formé par Enn ( Alex Sharp), John (Ethan Lawrence) et Vic  (A.J Lewis) est qu’ils sont très loin d’avoir trouvé la clé de ce mystère et de s’en approcher au début du film. Pathétique trio d’ados apprentis punks ( Enn va quémander une avance sur son argent de poche à sa mère pour aller à un concert en tout début de film) qui vient d’échouer à rejoindre une after et perdu au milieu de la banlieue londonienne un vendredi soir… C’est alors que les trois punks rentrent dans une maison ou se passe une fête pour le moins étrange….

Si je vous dis, sans réel spoils, Punks, Aliens, Latex, Fluo, Romance, Fist, Parentalité, Cannibalisme et Coming of age movie, ça ressemble à un gros foutoir,non? Absolument. Et c’est ce qu’est How to talk to girls at parties. Est ce que cela veut donc dire que le film est raté ou bien bourré de défauts? Et bien non! Et c’est en cela que le film et surtout la mise en scène de John Cameron Mitchell est remarquable. Véritable maelstrom d’idées, prenant régulièrement le contre pied du chemin qu’il semblait emprunter quelques minutes auparavant, How to talk to girls at parties désarçonne et emporte avec lui le spectateur tout au long des 142 minutes de ce véritable voyage.

Elle Fanning et Alex Sharp dans How to talk to girls at parties
Tout Droits Réservés

Le background du mouvement punk est progressivement délaissé au fur et à mesure du film, n’était il qu’un prétexte mi nostalgique mi folklorique pour rechercher un peu d’originalité? Pourtant, il suffit de quelques répliques pour dresser un portrait du mouvement punk en 1977. Les Clash ont signé chez NBC et l’un des trois héros jure qu’il ne pardonnera pas cette trahison. Le personnage de Boadicea, incarnée par une Nicole Kidman déchaînée ( et cabotinant un tantinet), sorte de gardienne du temple punk, pure de chez pure, est une ancienne de chez Vivienne Westwood qui met en avant des jeunes groupes prometteurs en espérant qu’une chose : qu’ils signent pour un label.  » Ta métaphore présente quelques contradictions » assène le personnage de Zan ( superbe Elle Fanning) à Enn qui tente de lui expliquer ce qu’est le punk. Portrait d’un mouvement révolutionnaire qui déjà périclite…

Zan ( Elle Fanning) développant son « individualité »
Tout droits réservés

How to talk to girls at parties est-il alors une bluette, un « Romeo et Juliette avec des aliens et des punks » comme le décrit le réalisateur lui même ? Pendant toute une partie, il l’est, notamment quand le personnage de Zan obtient 48 heures de permission pour découvrir le monde des humains. Mais, John Cameron Mitchell réussit à ménager suffisamment ses effets pour laisser le spectateur s’attendrir juste ce qu’il faut pour s’attacher aux personnages et passer ensuite à autre chose. How to talk to girls at parties nous parle de nombreux sujets, notamment aussi de politique lors d’un échange entre les « parents » de Zan en fin de métrage. Prenant des risques, John Cameron Mitchell réussit un numéro d’équilibriste en ne tombant jamais dans aucun écueil qui aurait pu lui tendre les bras (cf la scène de duo), notamment au niveau de l’esthétique du film.

Champs Elysées Film Festival 2018 :  Conclusions de film et de soirée

Et si How to talk to girls at parties était tout bonnement un coming of age movie ? La question se pose tant, en un weekend, deux des trois punks adolescentins se révèlent avoir grandement mûris lorsqu’on leur pose une question similaire au titre du film et que leur réponse est à des années lumière de ce qu’ils auraient répondu au début du film. Oui, dorénavant, pour certains d’entre eux, ils sauront quoi dire aux filles quand ils seront en soirée… Si le film d’ouverture des Champs Elysées Film Festival 2018 est un coming of age-movie, c’est l’un des plus attendrissants et surtout barrés qui soient. Un film punk ? La question peut se poser mais pour cela encore faudrait-il définir ce qu’est vraiment le punk, et si ce genre de considérations pouvait encore se trouver dans la tete des spectateurs en se rendant du Gaumont Marignan jusqu’à la Maison du Danemark, très vite les chanceux participants au showcase ont eu quelque chose d’autre à penser.

Est ce du lieu, magnifique il faut le noter? La qualité du service? Irréprochable. Absolument pas. Tout a été balayé, pour le plus grand plaisir d’une partie du public par la tornade Faire ! Refusant les clichés et les étiquettes, et loin de chercher à savoir si on navigue dans le rock ou l’electro, le trio a étalé sa « Gaule Wave » pour un public très rapidement conquis et enthousiaste. Si certains showcases recueillent un enthousiasme poli de la part du public, il n’en était rien à la Maison du Danemark, tant plusieurs dizaines de spectateurs se déhanchaient, voire plus, avec entrain au son des  » Mireille se rappelle« , « Marie Louise » ou encore « Anastasia« . Un lieu élégant, de la nourriture sophistiquée, du très bon champagne et un public sautant au son de  » Mireille se rappelle Mireille se rappelle Mireille se rappelle Qu’elle était bonne à l’université !« . Et si c’était FAIRE, le moment punk de la soirée d’ouverture des Champs Elysées Film Festival 2018 ?

Pour se faire une idée sur FAIRE