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alain souchon

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Traditionnellement, le week-end est toujours plus calme  que les autres jours au Printemps de Bourges. Cette édition 2021 ne déroge pas à la règle. En ce samedi ensoleillé, pas d’Inouïs au programme, le festival donne rendez-vous aux festivaliers à partir de 16h.

Pour les professionnels, un petit espace, le French VIP, résiste et propose quelques showcases tout au long de l’après-midi. À 14h30 c’est donc Alice Animal qui ouvre ce 5e jour de festival. Dans la chronique de son nouvel album Tandem, nous disions « impossible de ne pas penser que la musique d’Alice Animal mérite d’être vécue en live. ». Ce n’étaient pas des paroles en l’air. L’artiste propose au public un beau moment de musique live et une interprétation fidèle de son album. Sa guitare et son look  aident l’audience à s’immerger pleinement dans son univers rock. La voix puissante d’Alice Animal et son énergie débordante sont les ingrédients qui composent la réussite de son show. Il est d’ailleurs difficile de quitter ce concert sans garder en tête des titres comme « Tandem » ou encore celui qui conclura la set-list : « Tes éléphants roses ».

Toujours à l’espace French VIP, un autre concert attend les quelques professionnels et médias présents sur le festival. C’est la jeune chanteuse Ferielle qui vient interpréter ses titres. L’artiste émergeante en est seulement à son deuxième concert et une forme de réserve se dégage de ses premiers instants sur scène.  Pourtant, à mesure que les minutes passent, son épanouissement est visible et elle distille des titres solaires parfaitement adaptés à l’esprit festival. Son dernier morceau, parle d’un sujet qui la touche : ses cheveux. Cette chanson très rythmée et accompagnée d’une chorégraphie, permet d’aborder au travers ce prisme, le sujet du consentement, un message  important à faire passer pour elle.

Parce que le Printemps de Bourges ne se déroule pas que sur les bords de l’Auron, c’est au théâtre Jacques Coeur que se déroule la suite des festivités. Dans un cadre somptueux, face à une salle comble, le chanteur français Petit Prince vient défendre ses titres et son nouvel album « Les plus beaux matins ». Sa psyché-pop chantée en français dégage une ambiance lunaire dans le public. La douce voix du musicien fait résonner chacune de ses paroles entre les murs du théâtre. Comme le protagoniste du livre qui lui donnera son nom de scène, Petit Prince, dévoile des morceaux où candeur et naïveté s’additionnent. Pour ses textes, il puise son inspiration dans le quotidien, son chien par exemple à qui il dédiera une ode à fleur de peau sur scène : « Chien chinois ».   Dans un univers bien à lui, l’artiste propose une chanson inédite, « Qui n’est pas encore complètement terminée », avec une message qu’il juge universel . Il décide d’y parler de « son moi du futur », de ce qu’il lui dirait, ce qu’il lui demanderait, il exprime une réelle réflexion sur notre volonté à connaître l’avenir.  Mais peut-être, explique-t-il préfèrerions nous ne pas savoir ? C’est ce qu’il détaillera d’ailleurs dans l’interview qu’il nous a accordé juste après son concert.

Pour terminer cet avant-dernière journée de festival, le Printemps de Bourges a mis à l’affiche le  rap français avec des concerts de Georgio et PLK. Il faut dire que chaque année à Bourges, le samedi, la jeunesse est à l’honneur et la soirée est consacrée aux artistes qu’elle affectionne. Printemps particulier ou pas, la règle est encore respectée cette année. Le show de Georgio au Palais d’Auron a retourné la salle. Littéralement. Le public et l’artiste ont fait fi des règles sanitaires pour vivre un concert comme avant. La foule est compacte, les pogos sont là.  Invités à le faire par le chanteur, le public se rue dans la fosse, les chaises ne leur posent pas de problèmes, elles volent tout simplement au dessus d’une foule qui slam, pogote, danse et crée maintenant des circle pits. Et les chaises s’envolent. Lorsque PLK débarque à son tour sur scène, la salle est transformée.

C’est dans une ambiance survoltée que le jeune rappeur lance les festivités L’artiste a su se fédérer une véritable troupe d’aficionados et déchaîne les passions. La preuve la foule en émoi, portable rivés face à la scène pour diffuser sur ses réseaux sociaux la preuve qu’elle se trouve au fameux concert. D’aucun pourrait douter des qualités musicales du performer, puisque sa composition reste plutôt simpliste, mais personne ne saurait remettre en cause sa capacité à galvaniser une foule. Après des mois de restrictions, il est fascinant de voir une fosse à nouveau vibrer à l’unisson. L’intensité est telle que quelques minutes après le début du concert, il faut l’arrêter pour sortir une personne ayant fait un malaise de l’assistance.  La soirée se termine sur l’un de ses récents titres « Petrouchka » qui est repris en cœur tel un hymne par la jeune audience en sueur. Le respect des gestes barrières n’est pas là, le festival n’aura pas pu lutter contre une jeunesse déchaînée, en manque de vie.

Le dimanche est, sur le papier, plus tranquille. La moyenne d’âge de la salle n’est pas la même non plus. Pour les deux derniers concerts de cette semaine festive, ce sont Alain Souchon et Tryo qui viennent enflammer le Palais d’Auron.

Du haut de ses 77 ans, le chanteur originaire de Casablanca regorge d’énergie et se déhanche pendant les 60 min de concert qui lui sont accordées. Il débute son show avec le célèbre « Allo maman bobo » repris en coeur par la foule, lançant parfaitement les hostilités. Entre quasiment chaque titre, Alain Souchon prend le temps de parler à son public, de lui raconter des anecdotes et de plaisanter sur ses fils Ours et Pierre Souchon. Ses deux enfants le rejoignent d’ailleurs sur scène pour interpréter un titre. Les trois hommes sont particulièrement ravis de partager ce moment ensemble. Même Roseline Bachelot, présente pour le concert, a semblé apprécier le cet instant.

Pour terminer la représentation, l’artiste et ses musiciens jouent le très connu et fédérateur « Foule Sentimentale ». Dès les premières notes la salle se lève et quelques personnes se dirigent vers le devant de la scène, entrainant le reste du public avec eux. C’est donc dans une grande communion que monsieur Alain Souchon clôture ce très beau concert.

 

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Photo : Louis Comar

L’heure du dernier concert arrive pour les festivaliers et c’est avec Tryo que le Printemps de Bourges a décidé de terminer cette semaine riche en musique. Le groupe aux fortes influences reggae a pour mission de partager sa bonne humeur . La formation fait même l’honneur au public d’inviter Gauvin Sers le temps d’un morceau.

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Photo : Louis Comar
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Photo : Louis Comar
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Photo : Louis Comar

L’humeur est bon enfant sur scène comme dans le public du début à la fin du show . Lorsque les dernières notes résonnent, c’est avec une certaine émotion que les festivaliers du Palais d’Auron se dirigent vers la sortie, disant au revoir à cette édition 2021 du Printemps de Bourges, si particulière. Dans les têtes un seul mot d’ordre : qu’il était bon de se retrouver !

Les organisateurs ont réussis leur pari d’organiser le festival en pleine crise sanitaire, ils ont fédéré les gens autour de la musique. Et le public a répondu présent par son nombre et sa motivation à s’amuser pendant cette semaine de juin.

 


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