La masterclass de Kyle Maclachlan : donuts et plaisanteries
Après Jeff Goldblum, c’est le géant Kyle Maclachlan que le Champs-Elysées Film Festival reçoit pour une masterclass. C’est Sophie Dulac qui, comme à son habitude, accueille l’acteur sur la scène du Publicis Cinéma. Une entrée que le public accompagne d’une standing ovation que Kyle Maclachlan s’amuse à filmer avec son smartphone avant de la remercier et de lancer au public un « Sophie est une force de la nature, n’est-ce pas ? ». Les premiers rires rententissent dans la salle et ils sont loin d’être les derniers. Dès la première question posée par la modératrice française de la soirée, la journaliste Charlotte Blum, l’invité du jour s’exclame spontanément « wow, votre français est excellent ! ».
Cette masterclass à été l’occasion de revenir sur une filmographie devant laquelle on ne peut s’empêcher d’afficher une mine ébahie et devant laquelle il avoue avoir oublié quelques films.
Nous avons pu parler de l’éclectisme de cette filmographie en lui demandant notamment quels sont les points communs entre tous les réalisateurs qu’il a pu rencontrer. Pour lui, ils ont tous une incroyable capacité à communiquer les idées aux acteurs et ils savent transmettre une envie de créer. Ils savent donner l’envie aux acteurs de donner le meilleur. Et il ajoute que David Lynch lui demande toujours de faire plusieurs actions en même temps parce qu’il sait que Kyle fera tout ce qu’il peut pour y parvenir. Il nous raconte particulièrement le tournage de la première séquence de Twin Peaks dans laquelle il apparait, au volant d’une voiture remorquée, pour laquelle il doit être au talkie, faire semblant de conduire et de fouiller dans ses poches. Une séquence tournée il y à près de 25 ans mais dont il se souvient comme si c’était hier.
Et bien sur nous avons beaucoup parlé de Twin Peaks, une série qu’il voit comme un tournant dans sa carrière, bien sûr, mais aussi comme un nouveau chapitre pour la télévision. Il dit notamment que sur le plateau, tout le monde savait qu’ils étaient en train de faire quelque chose de différent. Quand Twin Peaks sort, c’était diffusé sur une chaine en clair, ça a bousculé les habitudes et le public aussi savait que quelque chose avait changé.
Très vite Charlotte Blum montre son coté fan de Twin Peaks et cherche à obtenir les petits secrets des coulisses de la série et les confessions de Kyle Maclachlan en lui demandant quels aspects du personnage de Dale Cooper il est. En effet, les créateurs de la série ont avoué que le personnage était un mélange entre David Lynch, Mark Frost (co-créateur de la série) et Kyle lui-même. Alors comme à son habitude, l’acteur répond par l’humour en déclarant qu’il est « celui qui aime le café ».
La masterclass touche à sa fin, un micro parcours la salle pour permettre aux spectateurs de poser des questions. Un échange au cours duquel l’acteur se voit offrir beaucoup de sucreries. Une part de tarte à la cerise, référence à Twin Peaks oblige mais aussi des donuts en réponse au tweet de l’acteur dans lequel il annonçait son arrivée à Paris et dans lequel il demandait l’adresse des meilleurs donuts parisiens.
Le showcase d’Adam Naas : vois et sex appeal
Adam Naas monte sur la scène, des Doc Martins, des chaussettes hautes blanches, un short noir dans lequel il a rentré une chemise à carreaux boutonnée jusqu’au menton et une casquette sur ses cheveux blonds décolorés qui lui donnent une allure d’écolier des années 50. Mais c’est un show beaucoup moins sage que ce que sa tenue laisse présager qu’il nous réserve !
Il nous offre une pop teintée de soul puissante, use d’une voix avec laquelle il joue sans limite et travaille aussi bien les graves que les aigus que viennent soutenir des musiciens talentueux au clavier, à la basse, au pad et aux choeurs. Il affiche un sens du rythme implacable quand sa voix se laisse aller à des petits cris accompagnés d’un mouvement parfaitement coordonné avec un mouvement sec d’une jambe ou de tête.
Adam Naas nous envoute et nous fait danser à la fois, proposant même un instant intimiste incitant au slow en duo avec sa clavieriste.
Il nous rappelle Asaf Avidan à sa façon d’utiliser sa voix et parce que comme avec ce dernier, chaque concert nous impressionne un peu plus.
Irène Drésel :
Nous retrouvons le rooftop dès le lendemain pour découvrir d’autres bonnes surprises dont on ne se lasse pas et ce soir c’est Irène Drésel que nous allons voir.
La scène a été décorée de centaines de fausses fleurs roses qui dissimulent les instruments électroniques de l’artiste techno.
La musique démarre, un homme entre sur scène et investit le pad. Un haut doré et un collier duquel pendent des chaines d’or qui lui donnent un air de prince indien. Puis c’est Irène Drésel qui le rejoint sur scène, son visage impassible, elle se place, stoïque derrière son ordinateur et des platines. Elle porte une nuisette blanche dont le voile en mousseline vole dans le vent de cette chaude nuit parisienne.
Elle débute son set techno en douceur avant d’envoyer après quelques minutes des basses puissantes qui réveillent le public qui se met à danser pour ne plus s’arrêter de la soirée.
Derrière son écran, Irène est ultra concentrée, les sourcils froncés, elle est dans la maitrise. Elle ne se laisse aller à fermer les yeux et à sourire qu’à de rares reprises au cours du set. Elle semble incarner un personnage de grande prêtresse se laissant aller à des incantations lorsqu’elle sort un carnet à la couverture de cuire duquel elle récite des mots en latins qu’elle chuchote dans son micro.
Encore des rencontres qui prouvent que le Champs-Elysées Film Festival est l’endroit où il faut être pour découvrir, s’émerveiller et faire vivre sa passion du cinéma mais aussi pour la musique.
Et les jours à suivre ne nous feront pas dire le contraire !
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