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The Perfection

On le sait il est bien plus facile de rester chez soit à chiller sur Netflix que de se rendre en salles obscures, d’autant plus en période de grèves qui priveront certains amateurs du genre du PIFFF festival cette année. Pas de panique pour autant, si l’on fait le choix de rester dans son canapé. En effet, la plateforme en ligne qui, disons-le nous quand même a à son actif son lot de moyens ( voir très mauvais) films de genre et d’horreur ne manque pas pour autant de réserver quelques jolies pépites à ses abonnés. Voilà ceux qui ont su retenir l’attention de nos rédacteurs accrocs au cinéma d’horreur.

The Perfection

De: Richard Shepard

Décrié par certains pour son final grand guignolesque, The Perfection est pourtant une jolie pépite à découvrir sans attendre. Déjà pour ses nombreux retournements de situations qu’il serait indélicat de spoiler ici. Le film s’offre une direction grandiose qui saura ravir le spectateur dès ses premiers instants avant même de plonger dans son récit horrifique. Poke à la scène du duo au violoncelle et sa très jolie mise en perspective. Son premier act, basculement lent vers l’horreur mettra à mal tout spectateur doté d’une conscience et ne manque pas de prendre une direction aussi dérangeante que fascinante. Les acts qui suivent, puisque le film est ainsi découpé, s’offrent le luxe de traiter de sujets sérieux et actuels et jouent sur une perpétuelle montée en tension. Aussi éprouvant qu’un certain Martyrs ( attention sans en avoir la totale liberté créatrice), ce The Perfection s’avère être un vrai plaisir adressé à un public averti et ce jusque dans son jubilatoire dernière act et sa scène finale qui en aura choqué plus d’un. Est-ce grand guignolesque donc? Oui de façon assumée sans jamais tourner dans le ridicule, l’objet va loin et est loin d’être lisse. Une excellente nouvelle pour les amateurs de genre au cœurs bien accrochés qui auront en plus de plaisir de découvrir un sous-texte tant féministe que touchant à la liberté créatrice. Un What the fuck coloré et musical à ne pas laisser dans les toutes les mains en somme.

De quoi ça parle ?  Le sens de la perfection qui anime deux génies de la musique, Charlotte et Elizabeth, va peu à peu les mener vers le chemin de l’opposition.

 

The Babysitter

De : McG

Sexy à souhait, drôle, gore et complètement barré, The Babysitter est la promesse d’un beau moment de cinéma d’épouvante et s’inscrit dans la veine des survivals décalés. A cela s’ajoute la présence d’enfants malins, clin d’œil heureux à la Stranger Things et aux années 90 tant dans le coup à l’heure actuelle. Pour ajouter au piment de ce joli petit moment de cinéma à déguster avec un gros saut de pop-corn c’est le réalisateur MCG à qui l’on doit le film Charli’s Angels qui s’est chargé de réaliser ce métrage sans prétention et bourré à bloc de pop culture.

De quoi ça parle ?  Une soirée de babysitting tourne au cauchemar quand un garçon tente d’espionner la jeune femme chargée de le garder.

 

The Witch

De : Robert Eggers

Adulé, novateur, The Witch a su s’attirer la sympathie d’un public varié amateur ou non de cinéma de genre. Sans pour autant être la merveille qu’on a pu en dire, cette œuvre complexe joue sur une réalisation parfaite pour séduire. La photographie y est bluffante tout comme le casting qui compte à son actif la jeune Ana Joy Taylor. Vous en garderez en tête des scènes puissantes, aussi belles et froides que des tableaux de maîtres et l’image inoubliable d’un certain corbeaux…

De quoi ça parle ? 1630, en Nouvelle-Angleterre. William et Katherine, un couple dévot, s’établit à la limite de la civilisation, menant une vie pieuse avec leurs cinq enfants et cultivant leur lopin de terre au milieu d’une étendue encore sauvage. La mystérieuse disparition de leur nouveau-né et la perte soudaine de leurs récoltes vont rapidement les amener à se dresser les uns contre les autres…

Final Girl

De : Tyler Shields

Fini de jouer avec les clichés. Si le cinéma d’épouvante a toujours mis à son affiche des héroïnes puissantes et des victimes féminines souvent dans la caricature, ici la victime se transforme rapidement en héroïne. Bien orchestré, libérateur et fun ce Final Girl s’avère être un bon petit moment de cinéma qui joue avec les codes du Petit Chaperon Rouge versus le grand méchant loup. Sans être pour autant inoubliable, le métrage joue son rôle d’honnête divertissement et colle en plus à son affiche la jolie Abigail Breslin.

De quoi ça parle ?  Nouvelle au lycée, Veronica est une fille timide et vulnérable. Elle semble être la cible parfaite d’une bande d’adolescents, qui attirent les filles pour les chasser et les tuer. La règle est simple : la chasse commence quand Veronica est lâchée dans les bois avec trois minutes d’avance. Ce que les garçons ignorent, c’est que Veronica est un assassin en formation, et elle a choisi de tuer ces garçons pour son test final…

Jessie

de: Mike Flanagan
Production Netflix par excellence: l’adaptation (encore une?) du roman de Stephen King,  Jessie, s’avère être une réussite totale. Un pari risqué tant le roman était complexe, blindé de réflexions sur le consentement ( on est en plein dans l’actualité) et de quêtes intérieures. Topo, le résultat est très fidèle à l’esprit de sa source d’inspiration et évite tous les pièges qui lui étaient tendus. Un thriller psychologique qui comporte pourtant une scène d’une grande violence à ne pas laisser entre toutes les mains ( il y a ici un jeu de mots mais tu verras plus tard). A noter que le film est réalisé par l’excellent Mike Flanagan à qui l’on doit un autre moment d’épouvante sur Netflix, The Haunting of Hill House, à ajouter absolument à sa liste de lecture.
De quoi ça parle ? Quand le jeu coquin de son mari tourne mal, Jessie, menottée au lit d’un chalet isolé, affronte d’étranges visions, de sombres secrets et un terrible dilemme.

Le Rituel

De : David Bruckner

C’est au réalisateur de The Signal et de V/H/S que l’on doit Le Rituel, une production Netflix fortement inspirée par Le Projet Blair Witch et les contes scandinaves. De fait, sa mise en place, glaciale, la beauté de son cadre, la mise en relief de ses personnages font de ce Rituel une plaisante production Netflix. Il y est question de deuil, d’amitié mais surtout de crise de la masculinité, d’éloignement avec l’âge, de la vie amicale qui s’effrite avec le temps. En outre sa montée en tension permettra de vous tenir éveiller et de piquer à vif votre intérêt jusqu’à un final complexe, bien qu’imparfait, permettant au moins aux plus curieux de théoriser sans fin.

De quoi ça parle ? Un groupe d’amis se réunit pour une randonnée en forêt, mais une présence menaçante s’y cache et les suis…

 

The Neon Demon

De: Nicolas Winding Refn
Poursuivons avec l’excellent « Neon Demon » qui a beaucoup fait parler de lui. Bien que, je vous l’accorde cette fable contemporaine ne soit pas à proprement parler un « film d’horreur », certaines de ses scènes et l’algorithme Netflix lui valent néanmoins sa place dans ce classement. Après tout, l’horreur doit déranger autant que faire peur. Avec une photographie absolument sublime, une mise en scène magistrale, un sens du luxe et de esthétisme rarement vu, Neon Demon n’en oublie pas de déranger et d’interpeller. Le film a en plus l’avantage de sublimer Ella Fanning, la rendant belle à croquer et chose rare, donnant une véritable crédibilité à cette femme parfaite et ce sans avoir besoin pour autant de le faire dire en continue par ses personnages. Une réussite savamment orchestrée et bourrée de pistes de réflexion. A voir plusieurs fois.
De quoi ça parle ? Une jeune fille débarque à Los Angeles. Son rêve est de devenir mannequin. Son ascension fulgurante et sa pureté suscitent jalousies et convoitises. Certaines filles s’inclinent devant elle, d’autres sont prêtes à tout pour lui voler sa beauté.

The Invitation

De : Karyn Kusama

Avec sa montée en puissance qui va crescendo, The Invitation se révèle être un excellent thriller en huis-clos, captivant et jusqu’au-boutiste.  Intriguant dans son premier act, il réussi le pari de voiler ses intentions pour mieux les dévoiler dans son tout dernier act. Intriguant, sombre, poussant sa psychologie des personnages, il a su capter l’attention des fans du genre qui se rejoignent dans son éloge. A ne pas manquer!

De quoi ça parle ? Par une sombre nuit, Will est invité à un dîner chez son ex-femme et son nouveau mari. Au cours de la soirée, il s’aperçoit que ses hôtes ont d’inquiétantes intentions envers leurs invités.

Mom and Dad

De : Brian Taylor

Avec Nicolas Cage et Selma Blair à son affiche ce Mom and Dad s’offre un scénario délirant et jusque là peu exploité: celui des parents se retournant contre leurs enfants. L’inverse en revanche, l’enfant contaminé s’avère un sujet bien plus récurent dans le domaine de l’horreur avec pour n’en citer qu’un, l’excellent « The Children » en tête de liste. Ici loin de simplement se focaliser sur l’horreur, le métrage s’aventure vers des réflexions sur le rôle du parent, le temps qui passe, la crainte de grandir et le reflet de tous ces sentiments dans le regard que porte le parent sur sa progéniture. En outre, le fun est de la partie. Le film s’avère être un honnête divertissement, plaisant à regarder, portant à l’écran ses pistes de réflexion et se hisse ainsi dans notre top.

De quoi ça parle ? Des enfants doivent survivre par eux-mêmes à une hystérie collective aux origines inconnues incitant les parents à se retourner violemment contre leur progéniture.

Le Bon Apôtre

De: Gareth Evans

Si son pitch n’est pas sans rappeler celui de The Wicker Man, une enquête, une île, une secte, Le Bon Apôtre n’en est pas moins diablement efficace et est loin de simplement copier son aîné. Musclé, sombre et fascinant il n’a de cesse de surprendre le spectateur à travers ses nombreux rebondissements. De plus, cette pellicule propose une fine analyse de la religion.  Violence et choix audacieux viennent parfaire cette œuvre captivante qui risque d’en dérouter plus d’un.

De quoi ça parle ? Un homme se rend sur une île lointaine à la recherche de sa soeur, kidnappée par une dangereuse secte.

Krampus

De : Michael Dougherty

Les fêtes de noël approchent et il est grand temps de rappeler que guimauves et paillettes ne sont pas les seules à avoir leur place sur le petit écran pour parler de cette soirée familiale. En jouant sur des codes tout aussi horrifique que déjantés, sans oublier d’avoir un esprit bon enfant à la Grimlins, Krampus est un véritable plaisir festif à déguster en ne manquant pas de jeter un œil au sapin qui clignote dans le salon. De quoi devenir un classique bien différent des traditionnels Love Actually et autre A Christmas Prince.

De quoi ça parle ? Quand Max voit sa famille peu exemplaire se disputer à l’approche de Noël, le garçon décide d’ignorer la célébration, sans se rendre compte que ce manquement à la tradition va provoquer les foudres de Krampus, un démon ancestral bien décidé à punir les réfractaires. La situation tourne en enfer quand les figures de Noël prennent monstrueusement vie, lançant l’assaut sur la maison de Max et forçant les membres de sa famille à s’entraider s’ils espèrent sauver leur peau.

 

Contracted

De : Eric England

Prenant à contre courant les traditionnels films de zombies et d’épidémies, Contracted suit la décomposition de son héroïne jusque dans ses plus glauques aspects. Le rejet de son entourage, la décomposition de sa vie vont de pair avec ce corps qui pourri sont tant d’éléments qui mettent à mal le spectateur ici au cœur de l’action. L’occasion donc de découvrir un film profondément marquant abordant tour à tour la question de l’apparence, de l’agression sexuelle et de l’isolement social. Dérangeant, intimiste, viscérale , un film qui fait réfléchir et laisse longtemps son empreinte.

De quoi ça parle ? Après avoir passé la nuit avec un inconnu, Samantha ressent des troubles inexpliqués. Son corps se décharne, ses ongles s’arrachent… Mais qui est l’homme qui l’a contaminé ?

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