Cela faisait longtemps que Goat Girl n’avait pas foulé le sol parisien. Leur retour tant attendu au Point Éphémère annoncé en avril dernier affichait complet depuis quelques semaines. Le power trio venait y présenter son dernier opus, l’excellent Below The Waste. Un album riche aux sonorités planantes et nous emmène sous la terre, bien en-dessous des déchets.
Ambiance éthérée, humeur détérée
Fidèle que le public de Goat Girl, en ce mardi soir venteux et pluvieux alors que l’ouragan Kirk vient apporter un peu de sa concentration en Europe. Dans la salle, loin de l’orage et sous les spots du Point Éph, certains font connaissance : « Ça fait au moins 6 ans que je les suis. » assure l’un. « et moi, depuis Rock in the Barn, il y a deux ans! » La salle se remplit et le public est hétérogène ; du jeune et du moins jeune, du punk et du moins punk, tous.te.s uni.e.s par cette force aussi mystique d’exorcisante qu’est la musique.
À 20h30 tapantes, le duo Robbie & Mona monte sur scène. Leur musique aux inspirations quasi célestes, attire comme un charmeur de serpents, un public de plus en plus compacte. La salle affiche complet ce soir et il en devient difficile de circuler. Malgré quelques bavardages épars vers le fond, la foule semble se balancer comme un seul homme.
Un concert en crescendo
À 21h30, c’est au tour de Goat Girl de monter sur scène. Première observation, la batterie, instrument d’ordinaire relégué à l’arrière, se retrouve ce soir en avant-scène. Cette configuration offre une expérience du son complètement différente du schéma habituel, le répartissant plus équitablement dans la salle. Phrase alambiquée, j’en conviens.
La setlist fut quasiment entièrement constituée du nouvel album avec quelques morceaux antérieurs venus se glisser par-ci, par-là du très bon On All Fours. Peu bavard, le trio enchaine les morceaux les uns après les autres. Et quand au milieu du concert, une petite fille monte sur scène pour chanter (elle n’est autre que la fille de Holly Mullineaux, bassiste du groupe), le public l’encourage chaleureusement. Trop timide, elle ira se cacher avant la fin du morceau. Ce n’est que partie remise. Elle remontra sur scène lors de l’ultime morceau « The Man », classique du groupe qui vient boucler une heure seulement de concert.
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