Pour cette dernière projection de l’année au chouette « Club 300 », c’était L’Année du Requin qui était présenté en avant-première. Deux ans après Teddy, les frères Boukherma s’attaquent à nouveau au film de genre avec leur dernier projet. Porté par un prestigieux trio d’acteur (Marina Fois, Kad Merad et Jean-Pascal Zadi), le long métrage annoncé comme une comédie d’été parvient-il à remplir son pari ? créer le premier film de requin français.
Y A-T-IL UN REQUIN DANS LES BAHINES ?
L’action du film se déroule dans la petite station balnéaire sans histoire de « La Pointe » dans les Landes. Maja Bordenave, interprétée par Marina Fois, est une gendarme entêtée qui refuse de partir à la retraite. Alors quand un requin bulldog vient déranger les vacanciers à quelques jours de son départ, Maja entrevoit l’opportunité de servir son uniforme une ultime fois. Aidée de ses compères Blaise (Jean – Pascal Zadi) et Eugénie (Christine Gautier) mais à l’encontre de la force tranquille qu’est Thierry (Kad Merad), son mari, Maja va mener une chasse au requin acharnée. Les répercussions problématiques de cet évènement marqueront les mémoires pour être remémorée par tous comme « l’année du requin ».
L’ANNÉE DU REQUIN, PAS CELLE DU FILM DE GENRE FRANÇAIS
L’ambition des frères Boukherma était belle: rendre hommages aux films de genre qui ont bercé leur enfance tout en assumant la francisation du propos. Les acteurs sont en effet pour la majeure partie des amateurs locaux, castés dans un soucis de véracité de l’accent du sud-ouest. Mais l’erreur des deux jeunes hommes a été de ne pas choisir la direction dans laquelle ils souhaitaient se rendre avec leur film. Pas plus une comédie qu’un drame ou qu’un film de requin gore et angoissant, l’éclectisme défendu par les deux réalisateurs ne fait pas mouche. L’humour joue avec des codes peu maîtrisés tandis que les clichés du film de requin sont noyés dans cet amas houleux. Chaque direction explorée est tristement éludée. Le parti pris artistique se perd en lui-même là ou la composition aurait sûrement gagné à assumer son côté pastiche des Dents de la mer. Ce niveau se fond seulement dans un dramatisme qui ne se prête guère au tout.
LES DENTS DE LA GRAND-MER
Dans l’ensemble, le métrage laisse malheureusement indifférent. Les personnages, peu consistants, sont vainement verrouillés derrière des archétypes mal exploités. D’autant plus qu’aucun des acteurs du beau casting présenté ne se démarque par son jeu. Malgré les quelques bonnes idées et les sympathiques références aux classiques du genre, l’Année du Requin ne parvient pas relever le défi pourtant prometteur lancé par les frères Boukherma. Bien que d’un point de vue technique et cinématographique les scènes avec le requin (d’ailleurs très réaliste) soient entièrement maîtrisées, cela ne suffit pas. En somme, c’est un divertissement estival comme un autre qui échoue à parfaire sa prometteuse originalité. L’Année du Requin, peut-être ; pas celle du film de genre français.
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