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février 2017

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Il fallait bien que ça arrive… La rédaction de Pop&Shot n’est pas d’accord ! L’objet du délit ? La dernière réalisation de Gore Verbinski ( The Ring, Pirates des Caraïbes 1&2, The Lone Ranger…) avec le prometteur Dane DeHaan ( Chronicle et bientôt Valerian). Alors, bien ou pas bien ce nouveau film ? Avis croisés…

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POUR : Back to the basics !

La promotion a bien fait son travail. Verbinski est sur la pente descendante à Hollywood depuis qu’il a refusé de réaliser les derniers Pirates des Caraïbes (et il est bien connu qu’on ne vexe pas impunément les grandes oreilles de Disney) et son Lone Ranger avait été un bide au box office malgré les indéniables qualités dont il pouvait être bourré. Dane DeHaan est un des acteurs américains les plus prometteurs du moment, sa performance dans Chronicle ayant été remarquée et remarquable. Mais, lui aussi, raté le coche du succès en se compromettant dans l’avant dernière version des aventures de SpiderMan en faisant un Harry Osborn/Bouffon Vert pour le moins….gênant. Le fait d’être Valerian dans la grosse production Besson du même nom fera beaucoup parler en France, voire en Europe, mais est ce qu’elle sera notable à l’international ? L’avenir nous le dira… Le pitch peut laisser dubitatif voire même faire bouger quelque chose sans faire bouger autre chose, pour essayer de paraphraser un ancien Président de la République tout en restant poli (pas simple). Sur fond de scandale boursier à venir, un trader new-yorkais est chargé par ses supérieurs de retrouver un des associés de sa multinationale qui ne veut plus donner signe de vie et revenir depuis qu’il est parti faire une cure en Suisse. Wow.

La promotion a bien fait son travail parce que malgré tout ça, l’affiche et les différentes bandes annonces vous donnent envie de creuser et d’aller au delà de ce synopsis. Qu’est ce que cette cure ? Quels mychtères insondables se cachent dans cet institut bien sous tout rapports ? Quel est le rapport avec les anguilles ? Est ce que la fille de l’affiche va sortir du bain et on pourra voir si

Bref.

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Alors SPOILER ALERTE, ce film n’est pas un chef d’œuvre. Et il n’est pas parfait. Vu la fréquence à laquelle ce genre de choses arrivent je pense que l’honorable lecteur s’en remettra… Mais s’il est une qualité qui ne peut être niée à Gore Verbinski c’est bien de savoir poser le cadre de son histoire ainsi que son ambiance. Pas besoin de mille scènes d’exposition pour montrer que Lockhart est un jeune loup de Wall Street dévoré d’ambitions. Les enjeux sont clairs et les motivations, que ce soit celle de la quête (retrouver Pembroke) ou celle du héros (se faire bien voir de ses patrons pour justifier et continuer son irrésistible ascension sociale), le sont tout autant. Départ pour la Suisse donc. En quelques minutes, il nous est décrit la mythologie du lieu, des nobles locaux incestueux chassés par les villageois il y a deux cents ans, ainsi que le futur cadre dans lequel va se dérouler le reste du film : l’Institut Volmer. Une simple discussion entre le personnage principal et le chauffeur, intelligemment mis en images, suffit. Dans le vif du sujet, tout est mis en place pour se laisser entraîner dans cette histoire.

Sans particulièrement spoiler, s’il y a bien quelque chose de rafraîchissant dans A Cure For Life, c’est son classicisme. Non, non ce n’est pas un gros mot ni un reproche. Pas de jump scare, de caméra embarqué, juste une bonne histoire solide mené de bout en bout. Le film pourrait avoir été tourné il y a une dizaine, vingtaine ou même trentaine d’années qu’il ne serait pas forcément différent dans sa forme ni son fond. Oui, il y a quelque chose de rafraîchissant de revenir aux bases du genre. Un personnage principal assez bien exposé pour lui donner une identité propre sans pour autant le diluer dans un habituel premier quart d’heure d’exposition visant à rendre sympathique les protagonistes mais qui 9 fois sur 10 sapent le rythme du métrage et sont contre productifs (combien de films de genre dont on se fout du sort des protagonistes?). Le rythme n’est pas frénétique, c’est le moins qu’on puisse dire, mais dès les premières minutes en Suisse, le spectateur est placé dans le même état d’esprit que le personnage principal et découvre, au compte gouttes, les quelques éléments permettant de lever le mystère sur ce fameux Institut. La légende des nobles incestueux s’affine au fur et à mesure que Lockhart rencontre de nouveaux interlocuteurs. Il y a quelque chose d’assez ludique dans le film en cela que l’on a envie de savoir, que l’on se met à échafauder des théories qu’on soumet en murmurant à son voisin de cinéma. En somme, le film n’endort pas son spectateur et propose une histoire intéressante de bout en bout.

La mise en scène est élégante et les décors sont particulièrement soignés. A un point tel que, lors d’une séquence d’exploration bien en dessous des fondations de l’Institut, les plans sont tels que le métrage aurait pu être en noir et blanc que ça n’en aurait pas été gênant. Il y a quelque chose de lovecraftien à voir ce personnage ordinaire confronté à ce mystère qui ébranle progressivement sa raison. Et même si le film dure peut être un quart d’heure de trop, avec une toute fin beaucoup trop « évidente » dans sa résolution, alors qu’une scène de retrouvailles entre le héros et la jeune aurait pu donner quelque chose de beaucoup plus amère et ancrer véritablement le film dans la catégorie du Conte Noir, on se dit en sortant de la salle, qu’un film comme A Cure For Life, en ces temps de formatage du genre, on n’en voit finalement trop peu pour bouder son plaisir !

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CONTRE : 

 

Waouh cette bande-annonce! Nom de Dieu ces images! « A Cure for life » promettait d’envoyer du lourd lors de ses semaines d’intense promotion juste avant sa sortie. C’est donc le jour J, et en évitant d’en savoir trop avant la projection, que je m’aventurais en salle obscure avec l’espoir ( pas trop secret) d’en ressortir complètement parano.

Seulement voilà, le métrage est loin de cette promesse d’origine. Un épais mystère, quelques vérités sur la vie, des moments de stress, une désorientation pour le spectateur… très vite cette liste non exhaustive s’éloigne pour laisser place à un classique pas si classique dont les twists sentent le capillotracté.

Dans ses premières minutes, « A Cure for Life » promet un beau moment de cinéma. L’imagerie est magnifique, les décors sublimes, une simple caméra sur le toit d’un train permet une ballade immersive dans un lieu qu’on ne souhaiterait effectivement pas quitter. Notre héros, Lockhart y débarque avec de bien vilaines intentions. Cet homme dépeint comme ambitieux, prêt à tout cache en fait un lourd trauma. Le voyage au centre de la cure, cet enfer sur Terre que personne ne semble vouloir quitter l’aidera-t-il à  guérir? Qui est la mystérieuse jeune  fille qui défile subtilement pieds nus dans les jardins? Déjà les pieds nus c’est pure et ensuite elle veut pas partir si t’avais pas trop compris. Beaucoup de questions s’accumulent.

Au fur et à mesure des minutes qui passent, une sensation s’installe doucement. Et s’il manquait quelque chose à ce film? Le fait par exemple d’assumer entièrement un arc narratif? On est dans un film de genre? A mi-chemin entre du fantastique et de l’horreur? Soyons le. Est-il possible de se sentir complètement en danger dans cette institut à un moment donné?

Que nenni mes amis puisque le film prend en réalité la forme d’un conte obscure qui cherche à s’assumer à coup de fortes incohérences en fin de pellicule. Ah suis-je bête! On le savait ça, il y avait bien une princesse en haut du château, un prince pas si charmant, un méchant et des légendes. Oui certes, encore faut-il mieux l’exploiter à l’image.

Certes il est facile de critiquer, alors que l’œuvre est bien loin d’être une catastrophe. Enfin c’est un petit compliqué sans la spoiler puisqu’au delà d’un brin de déception s’installant doucement, de révélations qui se veulent de plus en plus évidentes, c’est bien sur son final que le film se plante.

SPOILERS donc pour pouvoir défendre un point de vue plus complet (sans tout dire non plus) :

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Après cet intermède photographique pour permettre à ceux qui ne veulent pas se faire spoiler d’arrêter de lire, reprenons…

– Déjà attendez les gars le remède de la vie la vie éternelle c’est du jus de vieux riches qui ont fait trempette avec des sangsues? Pour de vrai?- 

La fin donc qui voit révéler que le méchant comte est toujours en vie et attendait patiemment de pouvoir épouser sa fille, elle aussi âgée de 200 ans mais pas encore réglée, mais ça ne va pas tarder…

Pour embrasser son destin de conte sombre il aurait été bon savoir s’arrêter à temps. L’idéal aurait été de voir un homme venir avec ses convictions et doucement basculer dans la folie, embrasser le lieu, bénir sa mort et sa perte. Mais pour que notre héros en arrive là, encore faudrait-il mieux comprendre les motivations des autres patients de cette cure. Encore faudrait-il s’arrêter sur un plan final qui fait froid dans le dos. Pas un cheval/ moto emmenant la belle vers une vie heureuse. 

Lorsque Lockhart, après avoir subit un traitement assez radical, explique qu’il n’y a aucune raison de vouloir quitter ce lieu. Là au milieu des mystères, du tel est pris qui croyait prendre, le spectateur aurait pu rester bouche ouverte sur son fauteuil. « Les Contes de la crypte » qui vendaient il y a de cela bien longtemps ( ou pas en 2017- l’année de plus du remake et de la nostalgie des 90’s) des contes noirs s’arrangeaient toujours pour conclure sur un personnage central dans la pire des situation. L’effet d’un bon conte repose sur sa moralité ou son immoralité d’ailleurs. Hors ici en poursuivant vers un dénouement heureux, le film se perd. L’arrachage du masque du baron ( à la « V ») empirant les choses.

Avec un début dénonçant la société actuelle qu’il est dommage de ne pas finir ce film avec une question du type « Abominable ou pas, ne serait-on pas mieux dans la cure que dans notre condition actuelle? »

Je suis bon public, j’accepte également n’importe quel postulat s’il s’avère cohérent avec l’univers auquel il appartient. De ce fait, les mini incohérences me titillent. Si un mec fouille trop dans tes petites affaires au risque de mettre en péril ton plan diabolique (HAHAHAHA) pourquoi ne pas l’empêcher de nuire en ne lui laissant pas la liberté de s’offrir ses petites ballades dans l’institut? Haha le baron, t’aurais pu éviter la fin!

Qui sont ces gens qui suivent notre scientifique fou et fêtent son mariage? Ce sont eux qui m’intéressent finalement. Cette société qui préserve ces horribles actions.

L’inceste un jour l’inceste toujours- hop que vas y que je te le balance comme la bonne excuse pour montrer qu’il est méchant monsieur le baron. Oui , l’inceste fait parti des tabous, oui il est repoussant. Mais si c’est uniquement dans le but d’avoir une lignée pure – un scientifique qui pense ça déjà euh? Bha?- pourquoi vouloir le prolonger sur la génération future? Parce qu’elle ressemble à sa maman? Et puis donc les bébés immortels ils mettent 200 ans à être réglés? Ouais heureusement que c’est pas ce qui arrive dans « Twilight » parce que Jacob l’aurait vachement mal vécu si son bébé vampire avait pas pu être la parfaite petite amie en moins de 7 ans (grosse référence n’est-ce pas?).

Tous ces éléments pour dire que, bien loin d’être une œuvre dénuée de qualités et en acceptant de grossir le trait ( oui il s’agissait des contres après tout) « A Cure for Life » peut décevoir. Et quand on tient un aussi beau sujet avec des acteurs de talent, qu’il est dommage de se contenter d’être inégal et donc oubliable.

 

 

 

 

On dit souvent qu’il n’y a pas de bon héros sans bon méchant à battre. Alors que l’heure est aux séries (cf le développement de Netflix et Amazon.com), dont la qualité d’écriture permet plus de surprises par rapport à des blockbusters de plus en plus interchangeables et formatés, Pop&Shot vous propose un panorama LOIN d’être exhaustif… 

 

Le méchant aux multiples facettes : Lorne Malvo (Fargo) 

© Copyright 2014, FX Networks. All rights reserved.

Fargo, saison 1. Tout comme dans True Detective, cette dernière est autonome . Dans cette petite ville du Minnesota, un tueur à gages, joué par Billy Bob Thornton, venu pour une petite affaire se retrouve à l’hôpital après un accident de voiture. Il fait la rencontre de Lester Nygaard (Martin Freeman), un habitant du coin complètement perdu, manquant terriblement de confiance en lui et se faisant marcher dessus par toute personne le croisant. Certes ce tueur à gages est, comme sa profession l’indique, un tueur mais pas totalement inhumain. Il est ému par cette soumission constante de Lester et tente de lui venir en aide, mais à sa manière, en le poussant à tuer. D’un point de vue purement manichéen c’est mal mais cela fonctionne pour Lester qui se sent finalement bien mieux dans sa peau après avoir cédé. Ce personnage est à part dans sa dualité.  Froid comme peut l’être un tueur à gages, mais pas que. Il est également très malin et manipulateur, se faisant passer pour qui il le souhaite. Au milieu de ses nombreuses fausses identités, il est finalement impossible de savoir qui il est vraiment. Un seul nom reste, Lorne Malvo, celui que les forces de l’ordre à sa recherche utilisent pour le désigner. Ce côté complexe  le rend tant humain et qu’iconique. On a envie de le détester et d’être lui en même temps. Le parfait méchant quoi.

 

Plus qu’un homme, une icone : Mister Rabbit (Utopia)

DR DeadHandyDesign

(SPOILER ALERT)

Qu’en est-il de Mister Rabbit? Le méchant de la meilleure série de tous les temps : Utopia (NDLR : cet avis n’engage que Jeremie, contributeur pour cet article). Là, on est très loin du manichéen. On est dans le méchant qui n’en est pas vraiment un, qui exprime un point de vue divergent des « gentils » et qui nous convaincrait au moins par moment d’être dans son camp. Il pense lui-même être un véritable gentil et vouloir faire le bien puisque son but et de sauver l’humanité sur le long terme. Face à la problématique écologique posée par la surpopulation humaine, il organise un complot mondial visant à stériliser 90% de l’humanité pour la sauver d’elle-même. Le véritable problème réside dans le fait qu’il croit que tous les moyens sont bons, mettant de côté tout questionnement éthique, pour appliquer son plan et ainsi sauver l’humanité en tant qu’entité. Ce qu’il y a d’encore plus intéressant avec Mister Rabbit, c’est qu’il n’est pas une seule personne. On apprend petit à petit qu’il est en fait une icône, une fausse personne incarnée selon les moments par plusieurs personnes réelles au point que même au sein de son organisation, les membres ne savent pas qui il est réellement. Et nous en tant que spectateur, on va de surprise en surprise, pensant enfin l’avoir découvert alors qu’en fait non. Et quand Mister Rabbit meurt, quelqu’un d’autre prend sa place en tant que Mister Rabbit, le rendant ainsi immortel.

 

Plus qu’un homme, un symbole : Numéro 2 (Le Prisonnier)

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« I’m not a number, I’m a free man ». Le célèbre cri de Numéro 6 (Patrick McGoohan) est inscrit au panthéon des répliques cultes de la culture populaire de ces dernières années. Mais pour le mettre dans cet état, il aura fallu compter sur l’obstination de celui qui est en charge du fameux Village dans lequel est retenu le Prisonnier. Une particularité de Numéro 2 est qu’il change quasiment à chaque épisode! Celui qui est mis en illustration, interprété par Léo McKern, a le privilège d’avoir tenu durant trois épisodes… En effet, échouant à chaque fois à obtenir les fameuses « informations » soit disant détenues par Numéro 6, le Numéro 2 est remplacé, tel un pion anonyme et dispensable de l’organisation voulant du tort au personnage principal du show. Rouage sans personnalité propre, il incarne le Système qu’a voulu fuir Numéro 6 et qui le rattrape. Pour rappel, au début, le personnage de Patrick McGoohan est un espion voulant se retirer des affaires et qui se fait kidnapper pour se retrouver dans le Village, où l’on ne cesse de vouloir obtenir des informations de lui. Numéro 2, incarnation du totalitarisme, qu’il vienne de l’Est ou de l’Ouest? Le contexte de Guerre Froide de la série est primordiale, mais il pourrait parfaitement être transposé à l’heure actuelle…. Comment? ça a déjà été fait? Je ne vois pas de quoi vous voulez parler….
Bref, en un mot comme en cent, peu importe si on réussit à mettre hors jeu Numéro 2, un autre viendra le remplacer implacablement

Deux versants de la folie : Cersei Lannister et Ramsay Snow ( Game of Thrones)

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Évidemment, cela ressemble à de la facilité que de citer Game of Thrones, monumental et influent show télévisé, tant qualitativement que culturellement. La qualité d’écriture de George R. Martin, l’auteur des bouquins d’origine y est vraiment pour beaucoup, chacun de ses personnages existant réellement et étant profondément humain. La série, pour cause d’adaptation aura parfois pris des libertés avec tel ou tel personnage, mais aura su créer au fil des ans des protagonistes dignes de ce nom, bien servie c’est vrai par un casting talentueux. Si dans Game of Thrones, on évite de verser dans le manichéen (à l’exception du personnage de Joffrey Lannister), deux figures auront finis par marquer le show : Cersei et Ramsay Snow. L’une par son évolution, inexorable et l’autre, par son vice, implacable.
Cersei tout d’abord. Dès son plus jeune age, elle porte sur son dos une prophétie qu’elle ne comprend pas très bien : « Reine tu seras, jusqu’à ce qu’en survienne une autre, plus jeune et plus belle, pour te jeter à bas et s’emparer de tout ce qui te tient le plus chèrement au cœur (…) Tu auras des enfants avec le roi, lui seize et toi trois.D’or seront leurs couronnes et d’or leurs linceuls » (entre autres joyeusetés) . Proposée en mariage à de nombreux seigneurs de Westeros qui la refuseront, elle finit par épouser celui qui monte sur le trône : Robert Baratheon. Qui la cocufie éperdument. Ayant trois enfants avec son frère jumeau, les mésaventures (oui on va essayer de ne pas spoiler pour ceux qui ne regardent pas la série ou ne sont pas au courant de ce qui a pu s’y passer) s’accumulant envers sa progéniture ainsi que sa Marche de la Honte vont finir par briser l’équilibre mental de celle qui est encore Reine officielle de Westeros et la pousser dans des retranchements bien dangereux, celle ci n’hésitant plus à éliminer toute concurrence sans faire de détails

A l’autre bout du continent imaginaire de Westeros, voici l’un des plus immondes fils de (CENSURE) que l’ont ai pu voir sur petit écran depuis bien longtemps. Violeur. Sadique. Tortionnaire. Malsain. Bourreau (SPOILER ALERTE! Ce n’est pas une saucisse de Strasbourg qu’il tient dans la main). Le pedigree du personnage interprété par Iwan Rheon est assez chargé et tout au long des quatre saisons durant lesquelles il a été dans le show il aura mis à mal avec délectation Théon Greyjoy (jusqu’à lui faire perdre son identité) et Sansa Stark (incarnation humaine du punching ball). L’épisode de « la bataille des Bâtards » en fin de saison 6 aura permis la rencontre et le duel au sommet entre l’une des plus détestables figures de Game of Thrones et l’une des plus adulées… Pour quel résultat? Si vous ne le savez pas encore, vous savez ce qu’il vous reste à faire…

Le méchant qui n’a pas confirmé : T-Bag ( Prison Break)

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Alors que la mode du revival va toucher la sorte d’étoile filante qu’aura été Prison Break durant les années 2000, retour sur un de ses personnages les plus marquants. Quelque chose à noter sur cette série est qu’elle n’aura fait illusion que le temps de sa première saison, voire de la deuxième… Et quelle illusion! Se souvenir que le générique de Faf La Rage était sur toutes les lèvres et que les tatouages de Michael Scofield sont rentrés dans l’imaginaire populaire. Mais comme beaucoup de séries avec un concept fort, elle n’a pas su s’arrêter et le concept de « à chaque saison, une nouvelle prison dont il faut s’échapper » a fini par lasser et étioler la portée du show au fil des années… A l’instar de la série, un de ses méchants a illuminé l’écran pendant cette fameuse première saison, avant de progressivement perdre de son intérêt voire tomber en ridicule (cf les différentes mutilations qui s’accumulent envers sa personne de saison en saison).
Enfant incestueux, psychopathe, violeur, meurtrier, chef de la bande de suprématistes blancs de Fox River, il impose sa présence avec une démarche féline et fait peser un danger constant sur chacun des protagonistes, sachant se montrer malheureusement pour eux indispensable au fameux projet d’évasion…

Ce personnage aux multiples facettes aura réussi à faire connaitre son interprète Robert Knepper qui aura depuis roulé sa bosse sur des projets aussi divers et variés que Heroes, Le Transporteur 3, Jack Reacher 2, Hunger Games ou bien encore la suite de la cultissime Twin Peaks! Un de ces solides interprètes qui n’aura jamais le premier rôle mais qui saura toujours jouer la partition qu’on lui confiera…

Le plus persuasif : Kilgrave ( Jessica Jones)

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On peut penser ce que l’on veut des séries Marvel pour Netflix ( Jessica Jones, Daredevil, Luke Cage…) mais s’il est une réussite quasi indéniable, cela aura été l’interprétation de David Tennant (BEST DOCTOR EVER!) dans le rôle de Kilgrave. Pourtant ce n’était pas gagné quand on sait que le matériau de base était ça … Mais le talent surpasse tout et même si la série en elle même perd beaucoup de son rythme au fur et à mesure de ses épisodes, chacune des apparitions de l’antagoniste de Jessica Jones finira par nous inquiéter.
En effet, un super méchant dont le pouvoir est…la force de conviction, ça semble pas si effrayant que ça dans un monde ou traînent Hulk, Thor et autres Iron Man? Kilgrave vous convaincra facilement du contraire et c’est au final un duel psychologique que se livreront Jessica Jones et lui tout au long de la saison 1…

 

Ennemis rapprochés : Les Daleks et Le Maitre (Dr Who)

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Les plus grands ennemis du Docteur sont ceux qui lui sont le plus intimement liés : les Daleks, éternels ennemis des Seigneurs du Temps et le Maître, dernier Seigneur du Temps encore en vie avec le Docteur. Si les incarnations différentes du Docteur Qui ont de subtiles différences au niveau du ton et de la personnalité, il y a bien une constante : l’ennemi c’est le Dalek. L’anecdote est connue : le créateur des meilleurs ennemis du Seigneur du Temps dit s’être inspirés des nazis pour ces créatures indifférentiables et à l’idéologie exterminatrice. Si avec le temps ils ont fini par souffrir du syndrome « Dr Fatalis » qu’on peut retrouver dans les comics (méchant au potentiel indéniable mais si souvent utilisé qu’il finit par perdre de son impact et de sa dangerosité justement), il me restera toujours en mémoire ce passage , tout en sobriété, montrant le danger qu’ils peuvent avoir…

Les ennemis séculaires des Seigneurs du Temps auront conduit le peuple du Docteur dans la Guerre du Temps qui aura fini par les détruire… Seul un autre survivant que le héros de la série BBC en aura réchapper… Le meilleur ennemi du Docteur : le Maître. Si lui aussi aura eu l’occasion depuis le retour de la série en 2005 de revenir sous différentes formes, son apparition lors de la période Tennant (BEST DOCTOR…oui bon d’accord je l’ai déjà dit) aura eu cela de touchant qu’il met le Docteur face à un dilemme : peut-on se résoudre à se battre jusqu’au bout contre le dernier de ses semblables? 

Le classique revisité : Moriarty ( Sherlock)

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Le meilleur ennemi de Sherlock Holmes aura peut être été raté dans le deuxième opus du film de Guy Ritchie avec Robert Downey Jr et Jude Law mais force est de constater que l’incarnation d’Andrew Scott aura durablement marqué au fer rouge la série en elle même. En effet, les producteurs ne souhaitaient pas se faire rencontrer les deux antagonistes dès la saison 1, mais avec le talent de Scott (et celui de Cumberbatch il faut bien le dire), ils ont décidés de changer leurs plans. Pour le meilleur! L’apparition de Moriarty dans la scène de la piscine avec la sonnerie des Bee Gees donnera tout de suite le ton du personnage : désaxé, cabotin et jusqu’au boutiste. Le cliffangher de la fin de saison 2 est d’ailleurs l’un des meilleurs dans ce domaine de ces dernières années et il est du au génie diabolique du meilleur ennemi de Holmes. Conscient de l’impact qu’a laissé le personnage tel qu’il est incarné par Andrew Scott, les auteurs et producteurs n’auront de cesse de chercher à le faire revenir sous toutes les formes, heureuses (Did you miss me?) que moins heureuses (l’inénarrable dernier épisode de la dernière saison dont vous parlera très prochainement Julia)

Le plus esthète : Hannibal Lecter (Hannibal)

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Si Moriarty était directement impliqué dans l’une des fins d’épisodes les plus marquantes de ces dernières années, le Hannibal incarné par Mikkelsen est définitivement de la fin d’épisode la plus marquante de ces dernières années. Laissez de coté les quelques réussites de The Walking Dead, Game of Thrones,etc… Le show, injustement en manque de reconnaissance de Ryan Murphy, aura pendant trois saisons été un véritable OVNI dans le paysage audiovisuel. Esthétisant, lent, verbeux (au sens ou le Verbe a son importance), il est aux antipodes des canons audiovisuels contemporains. Le casting plus que solide (Mikkelsen, Fishburne, Dancy, Armitage, Dhavernas…) aura agréablement été servi par le scénario dont la progression aura été logique et implacable de bout en bout. Il y aurait surement beaucoup à dire sur la série en elle même (l’objet d’un prochain article?) , mais le sujet du jour reste celui qui donne le titre au show. Hannibal Lecter. Passé après Anthony Hopkins n’est pas chose aisée et le pauvre Gaspard Ulliel dans un prequel tombé aux oubliettes, et c’est tant mieux, pourra en témoigner. Pourtant en quelques scènes, on oublie tout ce qu’on a pu voir auparavant, ou plutôt on accepte de ne pas comparer les deux. Mikkelsen est Hannibal, SA version d’Hannibal (ou plutôt celle de Murphy) et inutile de dire que l’on ne pourra qu’être captivé par le raffinement, l’intelligence et les manières qu’il déploiera tout au long du récit dans le véritable jeu du chat et de la souris qu’il mène avec Will Graham. Un personnage intelligent et intelligemment élaboré dans une série qui l’est tout autant. Et plus la série prend de libertés avec le « canon », meilleur c’est, comme dans cette fin de saison 2 ou l’on pense voir se produire l’arrestation du cannibale et ou l’on assiste, au lieu de sa chute, à un retournement de situation le faisant se débarrasser d’en travers sa route la quasi totalité du casting principal de la série. Avec en prime un retournement de situation qui vous laissera la bouche grande ouverte. Estomaquant Hannibal!

 

Et vous quels sont vos méchants de série TV les plus marquants de ces dernières années?

Au passage un grand merci à Jérem’ le geek qui aura aidé pour l’élaboration de cet article.

« C’était quand même vachement bien pour un film qui raconte si peu de choses », à la hâte, en sortant de la projection en avant-première d’ « American Honey » le 7 février 2017, c’est la première pensée qui vient à l’esprit. Et pourtant ce n’est pas si vrai. Grand Prix du Jury du Festival de Cannes, « American Honey » nous plonge dans une parenthèse de la vie de la belle Stella (Sasha Lane), 17 ans. Éloignée de sa famille, elle décide de suivre Jack (Shia Labeouf) et un groupe d’adolescents paumés qui vivent de la vente de magazines en porte à porte. Avec eux, elle parcourt l’Amérique et découvre la liberté.

Dis comme ça, le pitch fait plus qu’envie. Dans les faits, c’est bien d’un road trip et d’un voyage au milieu des doutes dont il est question au cours de ces 2H45. Sans jamais sombrer dans l’excès, avec un réalisme prenant, lié à une caméra constamment au plus près de ses acteurs, le film prend son spectateur par la main pour lui montrer quelque chose de « vrai ».

Avec ces adolescents, sans jamais apprendre à les découvrir complètement ( et c’est presque dommage, chacun d’entre eux existant suffisamment pour donner envie de connaître son histoire), on parcourt ces villes lointaines et on découvre leurs habitants. Le métrage en lui même réussit l’exploit de faire passer 2 heures 45 en une poignée de secondes. Plus encore, Andrea Arnold fait sentir cette Amérique. Si si, jusque dans le nez. Immersif et puissant, il est facile de devenir nos protagonistes durant cette belle promenade.

Il serait également improbable de parler d’ « American Honey » sans aborder son véritable protagoniste: la musique. Bien plus présente que les dialogues des acteurs, c’est elle qui porte les émotions et met des mots dans la bouche de nos personnages. Le rap devient un appel à une vie meilleure alors que le morceau « American Honey » (oui comme le titre du film) permettra d’imaginer la suite des aventures de Stella. De Rihanna au Boss Springsteen, elle raconte chaque moment, et chacun des visages croisés sur la route.

Et contrairement à beaucoup de métrages qui lui laissent la place de fond sonore, elle est ici audible par nos personnages qui chantent en même temps. Topo, il est facile de se retrouver soit même à chanter à tue-tête dans la salle de cinéma en s’imaginant vêtements d’été sur le dos à la découverte de l’Amérique, de ses dangers et sans but réel. Attendez quoi ? Non il ne s’agit pas d’une simple quête du vide. Les envies, les rêves d’abord passés au second plan prennent peu à peu vie sur la route alors que la question « et toi c’est quoi ton rêve ? » se forme doucement dans la tête de Stella . Alors qu’est ce donc que cette parenthèse ? Combien de temps dure-t-elle ? Peu importe finalement.

On dit souvent que, qu’importe la destination, l’important c’est le voyage et ici c’est bien ce dont il est question. Et c’est bien en cela que le thème du « vide », du « oui mais où va ce métrage ? » se pose. Pour se l’éviter, il suffit de se laisser prendre dans le tourbillon, d’accepter que l’on n’est pas ici pour voir du grandiloquent, ni de l’extrême, ni de grands discours sur une génération (quoi perdue ?).

On vit ici un moment et c’est déjà beaucoup non ? Vivre de l’instant en se demandant tout doucement « et l’idéal, passé ça, il est où ? »

A toutes ces qualités s’ajoute bien sûr un lot d’acteurs sublimes, Shia Labeouf, qui n’a plus grand chose à prouver en terme de qualités artistiques, en tête de liste. Le caméléon se la joue impulsif grâce à un personnage qu’on apprend à aimer sans jamais réellement le cerner.

Sasha Lane et Riley Keough (Krystal, la gérante déconnectée de cette entreprise atypique) ne sont pas en reste en terme de charisme et de présence à l’écran.

Difficile d’en dire beaucoup plus sans spoiler cette aventure, qui de toutes façons, de par son contenu est plus une expérience sensitive à vivre sur grand écran qu’un prétexte à se bippp la nouille sur des pages et des pages. Moins de réflexion, plus de ressenti. Alors hop il vous reste deux choix : vous laisser immerger dans ce road trip ( et ses jolies couleurs) ou prendre un billet d’avion et partir à l’aventure.

 

Alors que le 24ème festival de Gérardmer a fermé les portes qu’il avait tenu ouvertes du 25 au 29 janvier 2016, l’équipe de Pop&Shot a fait un saut là bas pour sentir le pouls du plus fameux festival de cinéma de genre de l’Hexagone… On y était.

DR Julia Escudero

Il y a quelque chose de particulier quand on arpente les allées de Gérardmer… D’un coup, on se reconnecte aux souvenirs adolescentins de VHS « interdites » estampillées Gérardmer voire son illustre ancêtre Avoriaz… Quelques années ont passés, les kilos en trop ont peut être pris karmiquement la place des cheveux mais en voyant le panneau d’entrée de la ville, on ne peut que se dire « On y est »! Les paysages de neige et de chalets qu’on croirait tout droit sortis de Rocky IV des contes de notre enfance nous ont bien bercés et rendus assez béats ceux qui ne sont pas habitués aux sports d’hiver régulièrement. C’est en mettant les pieds dans de la neige, tenant assez bien, qu’une partie de l’équipe de Pop&Shot débarque dans la petite ville vosgienne pour la première des six séances : Clown. Le visionnage de la bande annonce du film aura tellement enthousiasmé les rédacteurs de Poppy qu’une séance improvisée aura été organisée en dernière minute… C’est dire!

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Et le résultat est à la hauteur c’est le moins qu’on puisse dire! La production d’Eli Roth, là ou elle rate le coche du conte pavillonnaire critique (comme ou pas comme un Knock Knock? Ceci est une autre histoire….) réussit le pari d’être un bon vieux film de genre. Solide. Avec ses qualités, d’interprétation comme de filmage qui ne sont pas à négliger (notamment dans l’aire de jeux pour enfants ou lors du final), le long métrage de Jon Watts ( Cop Car, autre bête de festivals ou bien encore le futur SpiderMan par Marvel Studios) assure la mise en bouche comme un chef. Il est à signaler un tabou brisé à l’écran, à savoir le meurtre d’un enfant et un final sanguinolent au crédit du film. On vient voir du film de genre : on est servis.  Ni plus, ne crions pas au chef d’oeuvre, même si le film se situe clairement dans la moitié haute du panier de ce que le genre peut nous offrir dernièrement, mais surtout Ni moins, car s’il n’est pas parfait, le film n’en demeure pas moins bourré mais alors bourré de qualités…

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Vient enfin la journée du samedi! La ville reste bercée par les hauts parleurs déversant la bande son que passe la radio principale sponsor du festival et l’on rejoint la queue fournie devant le MCL. Au programme  » Orgueil, Préjugés et Zombies« ! Tout un programme en effet… Si le film a pu être visible par des moyens plus ou moins détournés et dans une qualité plus qu’aléatoire, le fait d’être projeté en VOSTFR permet de sauver le film, le décalage entre les dialogues récités au mot près du livre de Jane Austen se heurtant à un film de zombies charclés en costume (!) par des protagonistes maîtrisant les arts martiaux du Japon ou de Chine (!!!) fait pleinement son oeuvre. On ne se sent pas plus intelligent en sortant de la séance, mais on se sent relativement léger. Dans la queue pour le film d’après, les spectateurs, parlant entre eux ne se vont pas s’y tromper. c’est ainsi qu’on entendra fleurir des  » Ouais, c’est les vrais dialogues du bouquin et de l’adaptation BBC c’est à dire long et chiant comme la mort« .Bon film ou pas alors? Le film a fait son oeuvre de fun et de décontraction. La salle aura aussi noter Charles Dance et Lena Headey à l’écran, protagonistes de la série Game of Thrones, dont l’entrée en scène aura fait réagir les spectateurs… Un pur film de festival.

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Un autre film de festival, qu’on va avoir probablement du mal à trouver ailleurs, c’est Prevenge, film britannique d’Alice Lowe. La pellicule nous narre l’histoire d’un fœtus tueur commandant à sa mère dépressive. Si le film réserve quelques moments assez plaisants en matière d’humour décalé et de moments glauquissimes (DJ Dan…), il finit par se perdre au fur et à mesure que l’on comprend la raison de la quête vengeresse de la future maman. Assez inégal, notamment dans la gestion de son humour (cf la scène avec Gemma Whelan, actrice vue dans…. Game of Thrones! Mais c’est une constante dans le cinéma de genre anglo-saxon contemporain ou quoi?!) et quelconque au final alors que le pitch pouvait potentiellement accoucher (hoho) de quelque chose de mieux.

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Vient ensuite Under The Shadow, coproduction internationale de Babak Anvari se situant dans le Téhéran de la guerre Iran-Irak des années 80. Si le contexte et le cadre nous dépayse quelque peu, il ne faut pas se fier à ce stratagème, malgré d’évidentes bonnes volontés comme ce djinn faisant onduler son voile, le film se perd en chemin, ne sachant pas vraiment sur quel aspect axer son film : drame familial? reconstitution historique d’une époque révolue de l’histoire de l’Iran? Film de possession/démon? . A trop vouloir courir plusieurs lièvres , il finit par ne plus savoir quoi raconter et le dernier tiers qui se décide enfin à faire monter un peu tout en pression n’effacera pas le reste : le film est une déception! La faute à des personnages ayant d’accord un potentiel mais qui n’est jamais abouti. Mais peut être est ce une spécificité Pop&Shot, le film ayant eu le prix ex aequo du Jury !!!! Les goûts et les couleurs…. En effet, n’aura t-on pas entendu dans la file d’attente pour SPLIT  » Alors ça a un rythme très particulier (en sous titre ça veut dire chiant comme la mort), mais au moins c’est original et culturellement, c’est enrichissant et c’est nouveau, notamment au niveau du contexte ».

Après ça venait le clou du spectacle, celui que l’on désirait le plus au monde , peut être après Grave, mais vu que l’on n’a pas pu voir Grave, nous passerons cette anecdote sous silence… SPLIT! On vous en parle très bien  . Mais force est de constater que Shyamalan, pour la première fois depuis belle lurette, ne déçoit pas et nous livre un film maîtrisé de bout en bout. Et la petite surprise finale donne des frissons de geeks comme rarement vus ces derniers temps alors que l’on commence à être aseptisés de ce coté là par les productions à la chaîne des Marvel/DC Films…

dr

Vient ensuite le dernier film pour la Team Pop&Shot dans ce festival de Gérardmer : The Girl With All The Gifts. Film britannique de Colm McCarthy au casting de bonne facture ( Glenn Close, Gemma Arterton et Paddy Considine entre autres), nous avons à faire à un post apocalypse lorgnant fortement pour son background sur la perle vidéoludique The Last Of Us, que ce soit sur l’origine de la menace ou sur les décors… Mais pas d’esprit chagrin en cette fin de festival et parlons simplement du film. Une première demi-heure de haute volée nous présentant un cadre assez peu vu ces derniers temps nous laisse espérer un film de très haute tenue. Sans aller jusque là, en se montrant décevant sur la toute fin, en étant pas clair finalement sur ce qu’on a voulu nous raconter… Un bon film à coup sur. Un grand film assurément non. Mais un film au potentiel gâché ça c’est sur….

DR Julia Escudero

C’est néanmoins, le cœur léger que l’on finit par sortir de la salle en se disant que l’on a eu un certain privilège de pouvoir assister à cette 24ème édition du Festival de Gérardmer. On gardera en mémoire pendant longtemps ces films, bons ou moins bons, aboutis ou moins aboutis, ces décors de neige féeriques ou bien encore le fameux lac glacé sur lesquels les gens viennent patiner. On peut même se dire que pour une fois, en essayant de mettre de coté les rêveries adolescentines, ce festival en valait la peine. Mais surtout, qu’on a carrément hâte de pouvoir assister à l’édition du quart de siècle l’an prochain! Vivement les neiges qui tiennent ou ne tiennent pas, les marrons chauds, le paysage hivernal sorti tout droit de notre imaginaire, les magasins avec des figurines bizarroïdes… Rendez Vous en 2018 les Vosges et Gérardmer!!!

DR Julia Escudero

Pour rappel, le palmarès complet de cette 24ème édition du Festival de film fantastique de Gérardmer c’est ici même