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Infecticide

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Le 5 mai 2022, quelques jours après la sortie de leur deuxième album,  Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme, le collectif Astéréotypie est passé au FGO Barbara (Paris 18) pour une release-party explosive. Projet né il y a une dizaine d’années au centre Médico-Éducatif des Hauts-de-Seine, il réunit des musiciens et éducateurs accomplis ainsi que quatre chanteurs atteints du trouble autistique. Entre rock électrique et paroles délirantes, le collectif a transporté un public enthousiaste dans une nouvelle dimension. 

Pour un peu plus de contexte sur le groupe et sur leur dernier album, on vous invite à aller jeter un coup d’oeil à l’article de Léonard Pottier sorti le 3 mai dernier.

Salut, salut, ça va stanislas ?

Il est 21h et quelque quand le groupe monte sur scène. La salle est pleine à craquer. Il y fait d’ailleurs particulièrement chaud, si chaud que cela nous pousse à la consommation. Le bar, situé dans la salle, est une bénédiction, à l’exception près qu’ils ne servent pas de rosé. Mais du blanc fera l’affaire.

Quand le concert commence après le visionnage de deux nouveaux clips, c’est Stanislas Carmont qui ouvre le bal. Avec son ton et sa gestuelle théâtrales, il séduit instantanément le public qui l’acclame. Il chante les trois premières chansons du set, dont Colère, sortie en 2017 dans laquelle il énonce les raisons de sa colère : les moqueries, les contraintes, les engueulades pour des choses futiles. Morceau très fort qui reflète avec une certaine justesse les frustrations du quotidien, les moqueries auxquelles les gens considérés différents (ou non) peuvent faire face.

C’est vachement fort ce qu’ils font

Yohann c’est un peu la rockstar du groupe, le plus bavard aussi. Celui qui après chaque performance de ses copains et collègues assurera à eux et à nous, le public, que vraiment « ce qu’il/elle fait c’est hyper émouvant ». Alors, naturellement quand Stanislas après avoir chanté ses trois premières chansons, quitte la scène, Yohann déclare : « Stanislas ce qu’il a fait c’est vraiment à couper le souffle » avant de se mettre à chanter et de nous couper le souffle à son tour. Vêtu d’un superbe tee-shirt à l’effigie de Chuck Norris, il lâche des pas de danse dont Mick Jagger serait jaloux.
Pris par la folie du jeudi soir, il ira même jusqu’à se jeter dans la foule.

La vie réelle est agaçante

Il n’y a qu’une femme dans le groupe, Claire Ottoway, et elle est à l’honneur car c’est elle qui chante la chanson-titre du dernier album, Aucun  mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme. Sur fond de rock psychédélique, elle énonce les différentes personnes qui pourraient, éventuellement, ressembler à Brad Pitt, mais qui… comme la chanson l’indique… ne lui ressemblent pas.
Malgré cela, Claire chante également un texte plus sombre, Reine d’un sort, qui pourrait évoquer (pourquoi pas) Lady Macbeth.

Du Vélo à saint-malo, du kayak à saint-briac

Le quatrième chanteur, Aurélien est le plus discret du quatuor, mais cela ne l’empêche pas de danser et de profiter de la lumière des spots et de l’encouragement du public. Car ce qui fut frappant ce soir-là, c’était la bienveillance du public dans une salle comble.

Les musiciens qui les accompagnent sont bons, très bons mêmes puisque l’on compte parmi eux un membre du groupe Moriarty, Arthur B. Gillette à la basse ainsi que des éducateurs et musiciens, Christophe L’huillier dont les converses roses était assorties à sa guitare, Benoit Guivarch aux synthétiseurs et Éric Dubessay à la batterie.

Ce groupe unique en son genre, apporte un vent de fraicheur à la scène musicale française. Chaque membre apporte son individualité et son univers propre pour créer une musique éclectique et syncrétique. L’homme de l’ombre, celui qui écrit la plupart des textes, le quatrième (dans le contexte, neuvième) mousquetaire, Félix Giubergia monte un instant sur scène, sous les clameurs du public.

La soirée, cependant, ne s’arrête pas là, puisqu’un second groupe, Infecticide monta sur scène ensuite pour un set tout droit sorti d’un film de science-fiction de seconde zone.

On quitte la salle en gardant en tête la bienveillance du public et en rejoignant les rues de Paris où on constate qu’ici aussi personne ne ressemble à Brad Pitt.


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