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Julia Escudero

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« Tu vas au MaMA Festival, tu vas écouter de la musique de bobo » lâchait un ami alors qu’il était question de faire un saut au célèbre festival parisien pour l’équipe de Pop&Shot. Qu’est-ce que la musique de bobo? Je ne sais pas vraiment mais si le MaMA en est, alors la musique de bobo c’est la découverte et un éclectisme sans limites. Le festival qui prend d’assaut toutes les salles de Pigalle 3 jours durant est l’événement de l’année pour qui est friand de multiplier les coups de coeur.

 


Outre 40 concerts programmés par jour et ce, issus de toutes les formes et de tous les genres, le MaMA festival offre également aux professionnels de la musique de nombreuses conférences et rencontres. De quoi vivre donc des journées hyper remplies.

 

Le 18 octobre pour son jour 1, c’est une programmation spectaculaire qui attend les très nombreux festivaliers. Difficile même de faire un choix sans sacrifier de trop nombreuses pépites. Pourtant, ce choix il faut le faire et courir d’une salle à l’autre oblige à faire des concessions. Dehors, il fait incroyablement doux pour la saison. Les terrasses des bars alentours sont donc prises d’assaut par de nombreux détenteurs de pass pros pendus au cou mais aussi de mélomanes avertis. L’énergie est là et Montmartre, à deux pas, longtemps connu pour abriter tout le gratin artistique de la capitale retrouve ses lettres de noblesses. Nous voilà plongés dans l’univers de cet événement au court duquel la quête de découverte fait loi.
Les premières heures de la soirée sont occupées par des rencontres au Trianon et à l’Elysée Montmatre. On y discute musique autour d’un verre, d’un thé bio ou d’une huître ( oui une huître). Vient enfin l’heure tant attendu des concerts. A vos marques….

 

Trois coups de coeurs en cette première journée du MaMA festival:

 

« Il faut voir Eddy De Pretto en live, il est extraordinaire. » C’est ce qui se dit absolument partout. Le lauréat des Inouïs du Printemps de Bourges remporte une fière unanimité chez les festivaliers. Alors, sans trop réfléchir, hop hop on y va. Le Backstage du Sullivan fait patienter la foule en extérieur, la queue est longue, dense, prête à se précipiter à l’intérieur. L’occasion d’entendre encore du bien du musicien: « J’ai assisté à ses balances, lance le régisseur de la salle, c’est vraiment top! », nous voilà prévenus.
Et nous ne sommes pas les seuls a avoir été informés des qualités de l’artiste à en juger par la salle, pleine, très pleine, trop pleine qui attend les spectateurs. A l’intérieur, pas un millimètre d’espace, tout le monde est coude à coude tourné vers la scène. Topo la chaleur monte… beaucoup. Heureusement, le set est à la hauteur de sa réputation. Petit génie des mots plein de sensibilité, il entraîne la foule dans ses rêves ainsi qu’à Créteil, de là où il est originaire. Aidé d’un acolyte à la batterie, notre nouveau talent qui fait déjà le buzz profite d’un débit hallucinant. Pas timide, ce débutant habite pleinement la salle de ses textes. Dans l’assemblée ça murmure « C’est superbe non? » et aussi « Holala, il fait chaud » mais ça finalement c’est une autre histoire.

Eddy de Pretto Mama festival 2017 Eddy de Pretto Mama festival 2017

 

Cette histoire là pousse néanmoins la foule à sortir massivement prendre l’air à la fin de la performance. Direction la Boule Noire pour y voir l’Inspector Cluzo. Ne parlons pas de découverte pour un groupe qui a 10 ans d’existence et a, selon ses dires, tourné dans 45 pays. Là encore, la salle parisienne est pleine, mais pas à ras bord. Tant mieux, les riffs rock’n’roll de cette formation géniale donne envie de se défouler. « Ça fait plaisir d’être là, lance le chanteur barbu, mais la sono c’est de la merde. C’est pas de la faute des techniciens, ils sont adorables mais franchement ça n’envoie pas assez pour faire du rock. On se croirait à Rock en Seine! » Le ton est donné, la guitare balance, le batteur se déchaîne et c’est vraiment bon. On en profite pour « emmerder » avec le chanteur les gros groupes anglais comme Royal Blood et pour écouter cet avis «  On mange du foie gras. Si vous voulez être écolo faut quitter la grande ville sinon ça ne veut rien dire. Nous on cultive nos patates! » Sans concession donc comme du vrai rock. Du vrai rock avec un vrai final à base de batterie renversée et de musicos qui continue à taper dessus. De la vraie musique de bobo comme je vous le disais au début donc.

Inspector Cluzo mama festival 2017

Inspector Cluzo mama festival 2017

C’est au théâtre du lycée J. Decour qu’il faut maintenant se rendre. Comme ce doit être cool d’ailleurs que son lycée se transforme en salle de concert, le temps d’un festival… Là Cabadzi devenu pour l’occasion Cabadzi X Blier monte sur scène pour ce qui sera certainement la plus grosse claque de la soirée. Le duo est venu équipé d’un décor, des rideaux qui se déplacent fait de petits fils pour jouer sur leur transparence. Dessus, sont projetées des scènes sous forme de dessins-animés graphiques proche de la bande dessiné. Les scènes et les paroles sont crues, la composition musicale est extra-ordinaire. On pense à Fauve parfois sur certains couplets mais à un Fauve acide qui aurait bouffé du Virginie Despentes. Et puis pas tant que ça, Cabadzi qui existait bien avant les début de la carrière éphémère de Fauve a sa propre pâte et cet univers hypnotisant, bouleversant. « Vous voulez chanter? lance le chanteur à la foule avant de murmurer « Elle est fatiguée, elle a trop baisé. » L’audience reprend doucement en chœur comme si elle murmurait quelques incantations sacrées au court d’une grande messe. Cette initiative artistique, ce sublime mélange de la création musicale et du cinéma de Bertrand Blier vaut absolument toutes les éloges. A vivre sans réfléchir si l’occasion vous en est donnée.

Cabadzi X Blier Mama festival 2017 Cabadzi X Blier Mama festival 2017 Cabadzi X Blier Mama festival 2017
Le seul regret qu’on puisse avoir au MaMA c’est de savoir d’avance qu’on ne pourra pas tout voir. C’est le cas pour Adam Naas au Carmen, complet de chez complet et rendant impossible l’entrée à un bon paquet de spectateurs. Spectateurs qui n’hésitent d’ailleurs pas à doubler la file d’attente pour maximiser leurs chances de rentrer et minimiser leurs chances d’être polis. Qu’à cela ne tienne, on (re)verra Adam Naas, découvert au festival des Inrocks, au Chorus des Hauts-de-Seine. Quant au MaMA, demain est un nouveau jour riche en découvertes…

Bonus, quand deux photos coïncident parfaitement:

Inspector Cluzo mama festival 2017

 

DR Photos: Kévin Gombert

Affiche Exposition Jean Chakir 2017 Art-Maniak

Nos amis de la galerie Art-Maniak créent l’événement avec une nouvelle exposition. Cette fois-ci c’est une rétrospective consacrée aux 30 ans de carrière de l’un des personnage incontournable de la bande dessinée française: Jean Chakir

Jean Chakir a collaboré avec les plus grands journaux ( Bayard Presse, Pilote, Record, Le Nouveau Journal de Tintin, Pif Gadget, Lucky Luke mensuel etc.), et deviendra dans les années 80 coordinateur responsable de l’atelier de la section Arts Graphiques de l’école des Beaux-Arts d’Angoulême.

Jean Chakir C’est aussi l’auteur de série mythique comme « Inspecteur Saboum », « Tracassin », « Héroïko et les Dog-Boys ».

Du 6 octobre au 21 octobre vous pourrez découvrir des dizaines d’oeuvres originales de cet artistes:

– Des couvertures originales du mythique magazine « Pilote »
Des planches originales de « L’inspecteur Saboum », « Tracassin » et « Héroïko et les Dog-Boys »
Une couverture originale du  » Nouveau Journal de Tintin »
Des dessins d’actualité et d’humour parus dans diverses presse

Si vous êtes passionné n’hésitez pas à venir le mercredi 5 octobre à partir de 18:30 au vernissage de cette exposition, dans une magnifique galerie non loin des Grands Boulevards, 10 rue de la Grange Batelière, 75009.

Vous pourrez y découvrir en avant-première des créations inédites et aussi y rencontrer d’autres acteurs et amateurs du monde de la bande dessinée.

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Mother! et ses 1000 promesses. Le dernier film signé Darren Aronofsky était des plus attendus. Déjà parce que le cinéaste est un habitué des sans faute. Celui à qui l’on doit « Requiem for a dream » ou encore « Black Swan » est taxé de génie tant pas la critique que par les spectateurs à chacune de ses sorties. Ensuite parce que cette nouvelle oeuvre ne se dévoilait finalement que très peu à travers sa promotion.

Enfin son casting 20/20 avait de quoi faire saliver: Jenifer Lawrence, Javier Bardem, Ed Harris, Michelle Pfeiffer, que du beau monde.

Jenifer Lawrence Mother ! 2017
Pas besoin de ce fait de chercher à trop en savoir pour se jeter en salle. Un maigre résumé suffit amplement. Un couple dans une maison, un mari écrivain et l’irruption d’un couple d’invités qui vient perturber cette vie idyllique.
Dans les faits « Mother! » ça vaut vraiment le coup?
Emballée à l’idée de le voir vite, poussée par une multitude de tweets me voilà qui me précipite à la Défense pour le voir un petit jour avant sa sortie officielle le 13 septembre. Passons sur le très mauvais traitement réservés aux spectateurs à l’UGC la Défense, mauvaise bobine avec une VF diffusée puis coupée au bout de plus de 5 minutes de métrage, remise à zero en VO, souris dans la salle, à mes pieds, pas la moindre excuse du management parce que « si vraiment les souris vous gênent notre politique c’est que vous n’avez qu’à quitter la salle »‘, passons là dessus, ça c’était juste pour vous dire de choisir une autre salle.
Affiche Mother ! 2017
Et ce pour une bonne raison « Mother! » est une oeuvre immersive et mieux vaut s’y plonger corps et âme tant le film proposé ici est complexe. Complexe vous dites? Jusqu’à bien trop complexe. Le début laisse présager un drame. Le rythme y est lent, l’atmosphère se place. La douceur, la souffrance du personnage de Jenifer Lawrence, tout prend vie. Attentionnée, gentille, aimante, la voilà malmenée et éseulée. Les blessures sont fines mais présentes, à mesure que l’atmosphère se dégrade. Aronofsky fait vivre son lieu, son unique lieu, le foyer, la maison. Ses personnages n’ont pas de noms, il n’y a pas de musique. La première partie du film pourrait se résumer ainsi: une lente montée angoissante, prenante mais durant laquelle cette question se répète en boucle. Où va-t-on?

La seconde partie de Mother! est l’épicentre du film, déchaîné, violent, douloureux, physiquement, verbalement, psychologiquement, fort, tellement fort.

Et Jenifer Lawrence y est époustouflante, incroyable. Seulement voilà, le réalisateur ne donne aucune clès pour comprendre de façon certaine son métrage. Il confiait récemment l’avoir écrit en 5 jours seulement. Cinq jours? Peut-être aurait-il dû y passer un tout petit peu plus de temps pour donner du sens à ce bordel improbable et incroyable. Darre, Aronofsky est certes un génie, certes capable de vous mettre en PLS en quelques images, mais il ne faut jamais oublier d’entraîner son spectateur dans son univers aussi barré ou imagé soit-il. Messieurs et Mesdames les réalisateurs(trices) embrouiller les cerveaux de vos spectateurs ne vous rend pas brillant, ça donne l’impression que vous vous faites une private joke à plusieurs millions de dollars au mieux ou que vous nous prenez pour des cons ( hein « Inception »? en vrai tout le monde a compris tu peux mettre encore une couche de rêve dans le rêve pour nous perdre si tu veux). Non pas qu’on soit incapable de comprendre, d’analyser ou de réfléchir face à un métrage mais tout de même c’est quand vachement mieux de réfléchir quand on est certain du thème abordé et ce en visionnant l’oeuvre, non pas en lisant les analyses et interviews des autres.
Du coup tout ce qui peut se dire, se réfléchir en sortie de « Mother! » donne a peu près ceci « j’y vois une allégorie cathartique de …. » une heure de débat, « la fissure intèle corrobore mon idée… » conclusion: ou alors je vais trop loin et je passe à côté du sujet. Ainsi un média certifiait qu’il s’agissait d’une fable sur le mal infligé à mère nature, certes ça se défend. Pourtant, si vous me demandiez j’y verrai une fable sur le processus de création, l’appartenance d’une oeuvre à son auteur, à son public, la destruction qu’entraîne la création, et comment le fait de s’approprier une oeuvre ( en la décortiquant par exemple) la détruit. Un pied de nez finalement tant on cherchera nous aussi à donner un sens profond à cet objet cinématographique engendrant, par la même occasion, sa destruction.
Javier Bardem Mother ! 2017
Toujours est-il que la violence ressortant de ce dernier volet, le type de violence qui vous bouffe et vous fait vous interroger la nuit mérite au moins un début d’explication. Je suis tout à fait d’accord pour défendre un propos à coup de poings, de pousser, toujours pousser pour faire réagir, réfléchir, comprendre, se révolter. Je suis même le genre de spectateur qui pense qu’un film violent peut se valoir dans son plus simple appareil, parce qu’après tout il peut être un certain type de film d’horreur et n’a pour but que de divertir, de choquer, de faire peur. Ce sont des arguments recevable. Ici subsiste une question, j’ai pris ta claque, elle était violente, elle était bien mise, joli mouvement d’épaule mais quand tu me la mettais, j’ai eu l’impression que tu voulais me dire un truc alors dis le.
Faut-il aller voir « Mother! » finalement? Assurément, un film qui questionne, provoque adoration et haine, un OVNI comme celui-ci vaudra toujours le coup. Il permettra surement de discuter longtemps, très longtemps et de mieux connaitre votre interlocuteur. Après tout le message qu’il y trouvera vous dira surement ce qu’il estime valoir tant de cruauté.
MOTHER Bande-Annonce Officielle VOST

A chaque Rock en Seine, annonce flamboyante de la rentrée, sa spécificité. Il a été des Rock en Seine thématiques, des très (trop) chaud, d’autre sous la pluie, des très rock, des orientés découvertes. Chaque année le domaine de Saint-Cloud s’habille aux couleurs du célèbre festival. En ce deuxième jour, soit le samedi 25 août, la pluie a laissé place au beau temps et donc à un arc-en-ciel de tonalités musicales ( ce jeu de mot a été réalisé sobre, moi-même je ne comprends pas).

Cette journée de Rock en Seine qui fête en 2017 ses 15 ans promet de chiller.

Grande Scène Rock en Seine 2017

Sur la Grande Scène, Band of Horses se présente en plein soleil. Début de journée festivalière ou pas, le public est présent. C’est amusant de découvrir dans le cadre particulier d’un festival, un artiste qu’on a connu ailleurs. Ainsi, le groupe habitué en France à de plus petites scènes ( la Flèche d’Or entre autre, la fois où celle qui écrit ses lignes les avait vus) se retrouve ici propulsé sur la plus grande scène de l’immense festival. Les titres à la cool s’enchaînent. La voix rauque du meneur de la formation rappelle celle de Bush. Les interactions sont classiques. Globalement le combo est heureux d’être là. Le moment clés se situe sur « The Funeral », titre phare du groupe, single excellent, que certains ont pu entendre dans des séries US ( coucou « Les frères Scott » des débuts). Si la formation a plus à offrir dans un espace plus restreint, ne s’en défend pas moins.

Comme toujours en festival il ne faut pas chômer, il est donc l’heure de courir vers la scène de la Cascade pour voir Girls in Hawaii.

Un moment très doux côté scène qui côté public l’est tout autant. Le devant de scène est rempli, nombreux sont ceux qui souhaitaient découvrir le combo en live. La pop hypnotisante de la formation est belle, envoûtante. On se prend à regretter qu’il ne fasse pas nuit pour l’écouter et qu’on ne soit pas suNacelle Wiko Rock en Seine 2017r une scène plus intime pour communier pleinement avec les autres festivaliers.

Mais Rock en Seine se sont également de nombreuses activités proposées par le festival comme par ses partenaires. Ce jour là, la plus impressionnante est bien celle offerte par Wiko.

 

Un grue qui tracte dans les airs un bar géant offrant une voix magnifique sur Saint-Cloud et Paris le tout en prenant des selfies avec le nouvel appareil de la marque. Dans les airs, Jain débute son set.

Jain Rock en seine 2017

D’en haut la foule y est dense, compacte, dansante, déchaînée. Le morceaux volent dans les airs, caressent ceux qui sont à 50 mètres du sol et qui admirent au passage, la Tour Eiffel, la Seine, les scènes… on s’envoie en l’air avec la chanteuse qui elle fait aussi voler la foule de la Grande Scène.

Une fois redescendus sur la terre ferme, il faut traverser une partie du festival, son parc et les nombreuses feuilles mortes abandonnées par ses arbres en périphérie du camping. Malgré la très lourde chaleur, cet habillage marron rappelle la rentrée et l’automne qui approchent à grands pas.

Jain elle, n’oublie pas l’actualité et demande à l’assistance de lever les doigts au ciel en symbole de la paix pour chanter son titre hommage aux attentats de Paris.

Jain Rock en Seine hommage attentats

« Ce n’est pas facile de se réunir de nos jours alors merci à tous d’être là. » Cette femme orchestre s’amuse avec sa pédale de loop, enregistre les chants d’un des membres de son public sur « Come » pour le répéter alors qu’elle interprète en live son morceau. Toujours plus forte, elle se jette dans la foule dans une boule transparente et donne un nouveau souffle au générique de « L’inspecteur Gadget ».

Devant Her en revanche sur la scène du Bosquet, c’est le souffle court que le public accueille le groupe. Victor Soffle très ému y livre une performance sans faille. Foule devant Her Rock en Seine 2017Il promettait sur les réseaux sociaux de « continuer coûte que coûte cette magnifique aventure. C’est aujourd’hui son héritage que je porte en moi et c’est ma volonté ainsi que celle de toute l’équipe de Her de continuer à emmener notre musique le plus loin possible. » et ce, malgré la tragique disparition cet été de la moitié et co-fondateur de Her, Simon Carpentier des suites d’un cancer.

Le meneur choisi de chanter, de se donner au maximum, note après note, rendant sa soul encore plus sublime. Lorsqu’il prend le micro et évoque «  ce dernier titre qu’on a écrit avec Simon. », mais surtout « cette aventure tellement énorme qu’on a vécu avec Simon alors qu’on a débuté sur Soundcloud et aujourd’hui on est là à Rock en Seine. » les larmes dans sa gorge nouée se font presque entendre. Les musiciens du groupe de noir vêtus portent le deuil, le leader, lui reste en noir et blanc, les couleurs du groupe. En suit un moment de communion rare, devant un parterre comble. Les promesses faites à Simon sont tenues. Le travail du groupe laissera c’est certain une empreinte éternelle sur ceux qui l’écouteront.

La nuit tombe et les lives se succèdent, The Kills déchaîne les foules sur la Grande Scène alors que Lee Fields & The Expressions convainc tous ceux qui les découvrent.

22 heures sonnent et la prêtresse de la soirée, madame PJ Harvey s’avance sur scène. De noir vêtue, la légende met Rock en Seine en apesanteur. Une brise s’éveille et elle colle parfaitement avec la voix cristalline et envoûtante de la star. Côté foule, on reste calme, pris dans le tourbillon de la chanteuse. Quelques chuchotements s’élèvent « Elle est grandiose » osent murmurer certains. Foule pour PJ Harvey Rock en Seine 2017Seul un groupe passant d’une scène à l’autre et chantant en boucle « Mélanchon, Mélanchon, Mélanchon » osent troubler la quiétude du moment. Entre son saxophone et ses musiciens de génies, PJ Harvey crée une atmosphère apaisante. Le talent est là, brut, indéniable. Des enfants grimpent sur les épaules de leurs parents, on ose détourner les yeux de la scène avares d’en vivre un maximum. Le rappel sera pour elle l’occasion de chanter un petit peu de Bob Dylan. Un moment de magie brut.

Fakear propose une fête géante pour conclure l’une des dernières soirées que l’été a choisi de nous offrir. Pas de nostalgie à avoir, Rock en Seine continue demain.