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Julia Escudero

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Bilan du Printemps de Bourges: 150 artistes dans les salles, 140 concerts extérieurs, 250 concerts dans les bars soit presque 500 au total pour 250 000 visiteurs en seulement 5 jours! Comme chaque année Le Printemps de Bourges c’est énorme. Vous vous en doutez bien on a pas réussi à tout voir. Mais parmi les concert auxquels on a eu la chance d’assister quelque uns ont particulièrement retenu notre intention. Découvrez nos coups de cœur.

Red Money

Red Money printemps de bourges 2018

Oui les français savent faire du rock. Avec les Red Money on ressent leurs influences de la ville de Nashville dans le look comme dans la musique. Découverts lors du Rock’in Loft en off de Bourges, le duo n’a rien à envier à ces homologues américains et anglais, The Kills ou The White Stripes (oui c’est facile mais comment y échapper? ) en plus garage. A consommer sans modération avec un verre de sky (avec plus de modération hein tout ça tout ça)

Hyphen Hyphen

Quatuor de choc, les Hyphen Hyphen communient avec le public. Véritables bêtes de scène aux joues noircies par un maquillage tracé, nos compères se déchaînent. Venus tester un nouvel opus « HH » dont la sortie est prévue pour le 25 mai, ils sortent de l’expérience Bourges avec les honneurs. Les plus? Outre la voix incroyable de la chanteuse Samantha Cotta, son excursion dans la fosse qu’elle traverse intégralement pour aller saluer son équipe reste inoubliable. A revoir sans hésitation.

Mat Bastard

L’ancien leader de Skip the Use a su garder son âme et son tonus pendant ses représentations. Son équipe et lui-même ne font pas les choses à moitié. Pas besoin de subterfuges, d’écrans vidéos, de fumigènes ou d’autres accessoires pyrotechniques pour que le show éblouisse les spectateurs. C’est toujours un plaisir de le voir en concert. Un vrai moment rock’n roll, sans qu’il n’y ait de blessés comme ses compères de Shaka Ponk.

Queen Zee

La découverte du festival pour moi. Du punk du vrai, du sale, du lourd. Voilà en quelques mots ce qu’on a vu à Bourges. Le genre de groupes qui tranche totalement avec la programmation générale. Vêtu d’un soutien-gorge en cuir et d’un mini short noir, le chanteur très punk de cette formation qui n’aurait pas à rougir devant les New-Yorks Dolls se déchaîne et s’amuse. Avec son accent à couper au couteau made in Liverpool, le voilà qui dit fuck à son ex ou parler de ses problèmes amoureux. Du punk, du vrai, qui fait plaisir.

Bagarre

Les membres de Bagarre ont une approche globale de la musique. Que ce soit sur l’album mais surtout sur scène l’objectif reste le même: que chacun s’y retrouve. Une application directe des soirées ou chacun y va de son petit son sur YouTube. Un fois que le W est devenu comme promis « notre club », Bagarre peut se lancer en terrain conquis. Voilà que résonne les premières notes de « La Bête ». Un signal fort qui permet au chanteur de la formation de venir s’allonger sur le sol au milieu d’un public qui l’imite. C’est l’occasion de faire passer un message fort au sujet de l’amour universel rappelant que l’on peut aimer la personne que l’on souhaite, peu importe son sexe. Et si t’es pas d’accord avec ça? « J’irai bien niquer ta mère mais je sais pas où elle habite » répond Bagarre et par la même occasion tout un Printemps de Bourges.

Pépite

© Julia Romanovskaya

Si la nouvelle scène émergente française devait être représentée par un groupe, cela serait bien Pépite. Des titres qui auraient pu sortir dans les années 80. Des explorations romantiques musicales qui traversent le temps. Un rythme qui swing et qui groove. Quelques pas de danse au 22 et voilà que ça pousse sagement la chansonnette. Pépite, retenez bien ce nom, vous ne pourrez plus les oublier.

Feu! Chatterton

© Sacha Teboul

L’Oiseleur est sorti. Pour Feu! Chatterton ce nouvel opus était l’occasion de prouver que le groupe aux influences java, jazz, chanson française avait bien plus d’une corde à son arc. Topo? C’est une réussite incontestable. J’en veux pour preuve la foule de l’Auditorium debout dès le premier morceau et qui ne retrouvera jamais au court de ce live endiablé la position assise. Arthur, vêtu de son costume beige traditionnel impressionne toujours autant et propose quelques pas de danse d’une autre époque pour mettre le feu. Des miroirs installés utours de la scène reflètent leurlumières sur les héros d’une heure. On quitte Bourges pour Paris avec La Malinche et même le Monde à bord d’un Boeing. On en redemande.

Eddy de Pretto

photo Kévin Gombert

Il y a une toute petite année, Eddy de Pretto débarquait au 22 du Printemps de Bourges pour tenter de se faire repérer grâce aux Inouïs. Un an plus tard, le chanteur est toujours là, cette fois au Palais d’Auron. Une seule année et pourtant le voilà qui a dû essuyer de nombreuses critiques: son physique, ses tenues atypiques tout a été remis en question. Bourges est l’occasion d’un doigts d’honneur géants à ceux qui le fustigent. Notre musicien entre en scène et n’a point besoin d’artifices et de décors, la scène est blanche, il n’y a rien à camoufler. Eddy déballe tout, ses maux et ses difficultés à coup de flot de folie. Les lumières des portables remplacent les briquets et donnent corps aux propos sortis de ses tripes. La fête de trop clôt ces festivités. La scène est une thérapie, une Cure, comme dirait le titre.

Therapie Taxi

Therapie Taxi, c’est de la musique mouchoir? M’a-t-on demandé une fois. De la musique qui fera son temps? Difficile de prévoir la météo musicale des années à venir mais à en juger par l’effervescence de ce concert trop tardif au Palais d’Auron, le groupe a de très beaux jours devant lui. Ok, ok ça joue un jeu sur scène, ça manque d’un poil d’expérience pour être enfin spontané. Pourtant, ce petit quelque chose est là. Celui qui fait qu’un groupe porte une foule, qu’il a son atmosphère propre. Une bouteille de rhum est balancée dans l’assistance par le groupe. Ils ont même pas peur des bouchons les gars. Le chanteur fini torse nu et la température monte d’un cran. On chante Hit Sale et puis ça danse franchement sur Salope. Entendre toute une foule scander « Va bien te faire enculer salope » et « Je te fais bouffer mes tampons » vaut le coup de tenir ses yeux grands ouverts jusqu’à 2 heures du matin!

Edgär

(c)BastienPradeau

Les Inouïs c’est chaque année l’occasion de découvrir de nouveaux talents. Pop, rock, chanson, électro, hip hop se succèdent pour obtenir le premier prix. Ces jeunes pousses ne manquent jamais de talent. Pourtant s’il ne fallait en retenir qu’une seule de l’édition 2018, ce serait sans doutes Edgär. Avec une jolie poésie, le duo passe en revue les états d’âmes de la pop. Il y a du Oasis dans les notes qui se font parfois électros, parfois mélancoliques. Le groupe masse le cerveau de l’assistance avec ses vocalises et ses envolées mélodiques. Ils ne gagnent pas le grand prix mais le coeur de notre rédac’. Si ça vaut quelque chose…

tRuckks

(c)Stik’s studio

Entrer dans le 22 EST où les guitares larsenent franchement. La voix est grave. Est-ce Children of bodom? Est-ce Craddle of Flith? Le metal est pointu, noir, poussif, déchaîné. Les enceintes sont si fortes qu’il est difficile de ne pas trembler avec la salle. Lever les yeux sur scène et découvrir une bande de mecs, très jeunes, habillés proprement, dans la tendance du moment. Pas des gothiques, pas des tenues noirs et de l’eye-liner mais une coupe de cheveux bien propre et un jean repassé. Se frotter les yeux, se souvenir de ce décalage à vie.

Où est Charlène?

Nous sommes au Rock in loft, scène ouverte en off du festival. La nourriture et le champagne sont présents côté public. La scène est décorée: des fleurs et des cierges habillent le parterre de la petite chapelle. Entrent en scène deux jolies jumelles blondes. Charlotte et Hélène poussent la chansonnette. De le pop, de la folk mais aussi des influences hispaniques se croisent version multilingues. Quand les deux chantent en coeur, une pureté infinie balaye l’univers qui les entoure. Leur complicité est telle et si belle à voir, leur sincérité est palpable. Bien au-delà d’un simple moment de musique, c’est bien la fusion en musique de deux âmes liées pour la vie que nous sommes invités à contempler sans faire de bruit sur la pointe des pieds.

Orelsan

© Jean Cournet

La Fête est finie balance Aurélien quand il monte sur scène. Vraiment? Bien sûr que non, vous êtes trop cons et vous n’avez pas les bases, prévient le chanteur qui, dès son deuxième titre met le W en émois. bête de scène absolue, Orelsan prend le rôle du grand frère bienveillant devant un chapiteau plein à craquer d’une jeunesse qui a bien besoin de ses conseils. On chante très vite sur La Terre est Ronde pour mieux conclure sur Note pour trop tard et Basique joué pour la troisième fois. Cette fois nous avons les bases!

La Pieta

Photo Kévin Gombert

Si elle n’a pas gagné les inouïs, La Pietà a gagné le coeur de Bourges. Professionnels et festivaliers s’accordent en effet à dire que l’OVNI est LA claque du festival. plus besoin de masque pour se cacher, la chanteuse se dévoile et se révèle en live. La voilà dans la fosse qui chante yeux dans les yeux avec chaque membre qu’elle croise dans l’assistance. C’est tout? Jamais! Elle se roule sur le sol, crie, pleure derrière les inscriptions au marqueur qui recouvrent son corps. Sans concessions, sans limites, elle alterne rock et hip hop en un seul titre. Je suis la moyenne qu’elle dit. Elle est pourtant tellement au dessus du lot.

Polo & Pan

© Barrere_Simon

Au W, Polo & Pan donne le « la » de la soirée Rock n Beat. On danse et se déhanche avec plaisir sur les notes sensuelles envoyées par le combo. La pression monte jusqu’à « La Canopé » un classique instantané, qui n’a rien à envier à La Femme. Déjà culte.

De leur côté le jury du Printemps de Bourges, présidé par  Dan Levy a choisis de remettre deux prix :

  • Le prix du Printemps de Bourges Crédit Mutuel Inouïs 2018

L’Odre du Périph

  • Le prix du jury des Inouïs 2018

Appolo Noir

Voilà un choix qui complète notre sélection. Vous pourrez retrouver ces deux artistes sur tout un tas de festival (en fonction du prix gagné):

LE PRIX DU PRINTEMPS DE BOURGES CREDIT MUTUEL – iNOUïS 2018
– une participation au Printemps de Bourges Crédit Mutuel
– une participation au Festival Les Nuits Botanique*
– une participation au Festival d’été de Québec*
– une participation au Festival Fnac Live*
– une participation au Festival Le Weekend des Curiosités*

– une participation à la Tournée des iNOUïS à l’automne
– une participation à MaMA

LE PRIX DU JURY – iNOUïS 2018
– une participation au Festival d’été de Québec*
– une participation au Festival Fnac Live*
– une participation au Festival Les Nuits Botanique*
– une participation au Festival Le Weekend des Curiosités*

– une participation à la Tournée des iNOUïS à l’automne
– une participation à MaMA

Texte Julia Escudero & Kévin Gombert

Autres photos Caro C

Le 30 mars 2018, le duo Hotel revenait dans les bacs avec un nouvel album haut en couleurs, « Room 102 » Un opus clairement pop rock aux accents 80’s qui font du bien dans les oreilles. Souvent comparés aux Kills mais aussi franchement inspirés par les Rolling Stones ou encore Radiohead, Victor et Anna ont su sublimer le successeur de leur premier opus « Express Checkout ».

Hotel pour la sortie de room 102
DR Hotel

C’est dans les locaux de leur agence de promotion, Ephelide, que le duo a accepté de rencontré Pop&Shot. Malgré la voix cassée d’Anna, ( un petit thé et un grand sourire pour oublier le coup de froid suffisent aux courageux), la joyeuse bande a répondu à nos questions avec le sourire abordant tour à tour la création, les influences et même le Pastis… Offrez vous un petit séjour ( houla les jeux de mots!) dans le meilleur Hotel de Paris:

Découvrez notre interview avec Hotel

 

 

Interview Hotel - Sortie Album Room 102 - Pop & Shot

Plus d’interviews?  Tu peux retrouver les déjantés Thérapie Taxi ici.

Soif de découvertes? Ecoute la session acoustique de « Girl on the Moon » de Naya.

 

30 seconds to mars 2018 Bercy Hotel Accor Arena

30 Seconds to Mars en voilà un nom qui a traversé mes I-pods et mes playlists. Dans un premier temps, la formation était synonyme de curiosité avec des morceaux rock aboutis et expérimentaux comme « Fallen » et ses sonorités à part.

 

Et puis… le mot s’est répandu. Le leader de notre groupe n’étant autre que l’acteur Jared Leto voilà que nos martiens prenaient rapidement l’image d’un groupe à midinettes. Sauf que ceux qui ont pu voir le MTV Unplugged où le dit beau gosse chante une version symphonique de « The Kill » ne peuvent nier que bien loin d’être un simple groupe à leader charismatique ( vraiment beau diront certains), 30 Seconds to Mars a une véritable aura musicale à offrir au Monde.

Toujours est-il que les commérages ont la vie longue et que ce matin du 14 mars 2018, alors que le culte des frères Leto s’apprête à jouer à l’Accor Hotels Arena ( Bercy un jour, Bercy toujours), les propos tenus par les novices sur les médias comme dans les couloirs sont du type  » Ok le chanteur est beau gosse mais ça donne quoi sur scène?- On s’en fout il est beau on te dit ». Hum oui bof comme analyse.

Que la grande messe commence

« Yes this is a cult ». A ce sujet 30 secondes to Mars ne ment pas, chaque concert aussi différent soit-il est toujours l’occasion de transformer les fans en fidèles adeptes prêts à tout pour transmettre la bonne parole. Cette fois l’église est remplacée par une salle immense à laquelle le combo s’était déjà frotté en y laissant quelques plumes. Qu’importe remplir Bercy, même quand on a été le Joker ( et si tu veux parler de  « Suicide Squad » va ici), n’est pas chose facile. Si une plus petite salle rend plus honneur aux qualités scéniques de notre groupe, un monstre comme celle-ci permettra à Jared de tester ses capacités de GO à grande échelle. Délaissant une configuration scénique trop classique c’est une estrade centrale qu’ont installés les rois de la soirée. Un cadre dénué de tout artifice à l’exception de panneaux lumineux oscillant au-dessus de la scène. Les mêmes qui, amovibles, montent doucement de la scène une heure plus tard que prévu pour laisser entrevoir le trio. Shannon Leto a la part belle avec une batterie lui permettant de se mouvoir debout pour toujours faire face à son audience. Tomo Milicevic, lui, est en retrait, comme d’habitude finalement, hein? Ce n’est pas un frangin Leto, un bon musicien oui, mais un frangin non.

 

Jared a décidé de se vêtir d’une cape (Gucci puisque le chanteur ne jure plus que par cette marque de luxe) et de lunettes de soleil ( Carreira surement puisqu’il en fait aussi la pub donc bon faut pousser à la consommation). A froid, ça balance tout de suite un bon gros « Up in the Air », premier single du précédent opus. Et là quelque chose cloche. C’est léger, invisible même à l’œil d’un newbie mais c’est présent. Le son est plus que moyen, la justesse est peu présente. Ce n’est pas faux mais bien en dessous de performances passées ( coucou le très joli concert de l’Elysée Montmartre pour fêter l’arrivée de « This is War »). Notre prêtre, toujours aussi à l’aise dans ses baskets rouges vernies fait tourner sa cape et campe des positions étranges. Etre un excentrique créatif, ce qu’il a toujours été c’est magnifique, mais de là à devenir sa propre caricature…

 

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Pourtant l’amour du public tient et porte ce show minimaliste dès ses premiers instants. C’est au tour de « Conquistador » puis de « This is War » dont le meilleur passage est tronqué et joué bien trop bas. Tous les fans vous le diront, Jared il oublie ses paroles. D’ailleurs lui-même en joue alors vite, très vite, il laisse l’audience chanter pour lui. L’audience de fidèles, elle, connaît chaque souffle, chaque mot, chaque respiration. C’est ça aussi être fan, dépanner le chanteur de temps à autre à la cool.

Oui mais, mais il est impossible que la soirée stagne. Un show du groupe ça transporte. Il y avait cette phrase dans le film « Presque Célèbre » alors que le chanteur expliquait que son job était de mettre le feu à chaque personne dans la salle, d’aller chercher le mec assis qui ne voulait pas participer et de l’emporter avec lui. Et cette phrase s’est toujours appliquée aux lives du groupe qui nous intéresse ce soir. D’ailleurs…

L’éveil de la force

Voilà enfin notre meneur, désolée de ne parler que de lui c’est à dire que nos deux autres copains eux jouent tranquilou de leurs instruments dans un coin sans déranger, se débarrasse enfin de sa cape et de ses lunette pour commencer à papoter avec la foule.  Et Jared dit que l’osmose soit et l’osmose fut. Moins forte qu’elle n’a pu l’être peut-être mais bien présente. D’ailleurs face à une foule entièrement debout le voilà qui va chercher un mec en chemise dans les gradins en l’incitant à danser. Une tentative de circle pit échoue ( où est le rock?) mais les discussions elles n’échouent pas. « Sortez vos smart phone taguez « #Monolithtour » sur Twitter et on vous fera monter sur scène » promet-il. C’est tout? Non du tout, le voilà qui choisit deux jeunes hommes pour venir danser avec lui sur le saint îlot central. Les deux fans en profitent pour faire monter leurs copines sur scène et hop la fête est repartie. Une vraie fête du type avec des surprises, quelques immenses ballons argentés par exemple. Le type de fête au court de laquelle on peut parler politique en faisant monter un spectateur sur scène pour adresser un tweet au président Macron directement du Twitter de monsieur Leto. Un peu polémique et contre le tweet hein? On est en France après tout alors on polémique et alors on danse ( poupoumpoupoum heu pardon).

« Kings and Queens » et « Do or Die » défilent avant que ne vienne le temps des reprises. « Stay » de Rihanna dans un premier temps et puis un medley « Purple Rain » et « Heroes ». C’est au tour d’« Hurricane ». Ce titre est ici cité pour dire ceci: Jared si tu nous lis, merci de l’avoir chanté de ne pas avoir juste mis le clip, la dernière fois quand tu as fait ça au Zénith c’était gênant rapport que ok t’étais fier de ton court métrage SM mais nous on a tous YouTube, on le regarde de nous-même pas la peine de se la jouer de force hein? Le SM c’est dans la vidéo ( t’aime ça regarder ma grosse vidéo?).

 

Une session acoustique permet de revisiter quelques classiques du groupe enfin surtout leurs refrains parce que si vous avez suivi, le mec peut apprendre pleins de textes pour des films mais de là à se rappeler de toutes ses paroles faut quand même pas déconner. D’ailleurs il n’hésite pas à le dire lui-même, « Je ne me souviens pas de tout mais demandez moi ce que vous voulez et je le joue ». Ok, ça donne « From Yesterday », « The Kill », « Modern Myth », « Attack »… Et puis c’est reparti pour un peu de parlotte. Certains s’en plaignent mais de mon point de vue, c’est au contraire une force, d’amuser, de parler, de divertir et d’interagir. Un live planqué derrière une guitare vaut finalement peu le coup de se déplacer. Nous voilà donc en train de vanter les mérite de Paris, la belle, ville de culture et d’histoire et du plaisir que ça leur fait d’être là. Et pour le coup, même si c’est dit dans tous les pays, l’argumentaire est si soigné qu’on y croit volontiers.

Oui, mais il y avait pas une histoire de nouvel album tout ça?

Si, si d’ailleurs c’est l’un de ses morceaux qui est joué avant le rappel. L’opus sortira en avril et permettra au groupe de repasser « very very soon » et de remercier ses disciples pour leur bonne patience de 5 ans. D’ailleurs un mec dans la salle dont la patience avait atteint ses limites. Un peu comme quand t’en es au millième épisode de « Pretty Little Liars » et que t’en peux plus de pas savoir qui est A (désolée pour la référence maintenant que quelqu’un présente ses excuses pour ce final) a carrément crée une pancarte « Soon is now ». Nous voilà pourtant confronté à un nouveau soon, mais avec quelques nouveaux titres sous la dent.

 

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Avant de quitter ses fidèles, Monsieur Leto prend le temps de dire quelques mots sur le Bataclan. Et quelque part ça fait du bien. La plupart des artistes et même ceux que j’ai vu au Bataclan après cette épouvantable tragédie, n’y ont pas fait référence. Alors oui en tant qu’artiste dire un mot, ne pas faire comme si ça n’était pas arrivé c’est une bonne chose. « Nous sortirons vainqueurs à la fin » promet-il.

 

C’est en faisant monter des fans sur scène (comme le veut la grande tradition/ l’hostie final) que le set est conclut sur « Closer to the Edge ». Et comme disent les paroles « One day (maybe) we’ll meet again ». En espérant que soon veille cette fois dire bientôt.

DR

Panic! Reverse tu connais? Oui tu connais, on t’en avait déjà parlé sur Pop & Shot. Tu n’as pas suivi? Ce n’est pas grave, ici ce n’est pas l’école, on va t’expliquer.

Voila le concept: faire du cinéma mais à l’envers. A l’envers? Oui en appelant des artistes passionnés à créer les affiches des films qu’ils voudraient voir sur grand écran. Voilà la première étape. La seconde étant de créer la bande-annonce vidéo correspondant à l’affiche, du moins aux meilleurs affiches sélectionnées. Le résultat délirant, souvent inspiré du cinéma de genre donne sérieusement envie de voir adaptées l’intégralité des œuvres proposées. Après la victoire de « Kung Fuck » et de « Tenia » en 2017, la cuvée 2018 est invitée à se mettre en place.

Comme chaque année c’est un jury de professionnels qui est invité à juger des affiches en compétition. Cette nouvelle édition se jouera ainsi sous la présidence du célèbre acteur, scénariste et metteur en scène Jean-Louis Tribes. Il sera secondé par Nine Antico ( illustratrice et auteure de BD), Julien Sévéon ( journaliste spécialiste du cinéma d’Extrême-Orient et du cinéma populaire), Dominique Besson (directeur de la galerie Mondo Graphics Paris), Voyelle Acker (consultante et ex‐directrice des Nouvelles Écritures de France TV) et Régis le stagiaire des affiches (décryptages, détournements, parodies d’affiches de films de cinéma).

Jean-Louis Tribes président du jury de Panic Reverse
Jean-Louis Tribes, président du jury. crédit: Matthieu Tribes

La compétition est lancée, top créez!

 

La première étape de Panic! Reverse est déjà mise en route. Ainsi les illustrateurs et graphistes ont jusqu’au 30 mars pour créer leurs affiches et les envoyer. Ensuite le jury en sélectionnera 10 qui seront exposées le 18 mai chez Potemkine le temps d’une soirée dédiée.

Deuxième étape de la compétition: c’est au tour des cinéastes de jouer! Ces derniers auront jusqu’au 30 septembre pour sélectionner l’affiche de leur choix et réaliser la bande annonce qu’elle leur inspire. Les meilleures réalisations qui seront sélectionnées par le jury et par le public seront ensuite projetées au cours d’une soirée qui leur sera dédiée et qui aura lieu au mois d’octobre 2018.

 

Des récompenses sont également mises en jeu pour les meilleures: BD, livres, affiches de films, abonnements à des magazines, tu seras gâté(e) 🙂

 


Pour participer:

C’est super simple, tu envoies ton travail avant le 31 mars minuit ( sois plus précis que Cendrillon) à cette adresse: info@panicreverse.com.

Bonne chance!

 

Tu veux en savoir plus, ça tombe bien on t’en dit encore plus ici: avec l’interview de Lionel Le Pallec,  et les infos sur l’édition 2017.

 


Découvrez les affiches gagnantes de l’édition 2017:

affiche de de Tenia – Kax McMachin gagnant 2017