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Julia Escudero

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Big Thief jeu concoursJeu concours ! Tente ta chance avec Popnshot  et remporte peut-être deux places pour assister avec la personne de ton choix au concert de Big Thief le 6 juin 2022 à la Cigale de Paris. Le sublime  groupe mené par Adrianne Lenker s’y produira deux soirs d’affilée pour défendre son nouvel album, notre coup de cœur, « Dragon New Warm Montain I Believe in You ».

Qui est Big Thief ?

Au cœur de l’année 2020, le groupe formé par Adrianne Lenker, Max Oleartchik, Buck Meek et James Krivchenia a décidé d’écrire et d’enregistrer un compte-rendu décousu de leur évolution en tant qu’individu·e·s, musicien·ne·s et famille artistique, au cours de 4 sessions d’enregistrement distinctes. Dans le nord de l’État de New York, à Topanga Canyon, dans les montagnes Rocheuses et à Tucson, en Arizona, Big Thief a passé 5 mois en création et en est sorti avec 45 chansons terminées, dont les 20 plus résonnantes forment ce corpus de titres qu’est DNWMIBIY.

Comment participer ?

Pour participer, rien de plus simple : commente cet article en nous indiquant pourquoi tu souhaites assister à ce concert. Maximise tes chances en jouant sur nos réseaux sociaux. Les gagnants seront tirés au sort et contactés par mail. Bonne chance !


Un printemps de Bourges sans pluie n’en serait pas un selon l’adage populaire. Cette édition 2022 pourrait pourtant bien faire mentir les on dit. Ce mercredi 20 avril 2022, le soleil est d’ailleurs toujours au beau fixe. En ce jour de débat d’entre deux tours, la ville, elle vibre au gré de la musique. Et ce dès 12 heures 30 dans la charmante salle du 22. Qu’importe donc ce que les politiciens pourront dire. C’est dans les salles obscures, sur les planches qu’ont lieu les meilleurs des argumentaires. C’est donc sous le jour de ce thème d’actualité que nous débattrons de cette deuxième journée de festival.

 

Le pouvoir d’achat

Problématique centrale, s’il en est, à Bourges, les possibilités d’achats sont néanmoins nombreuses.  Il suffit de flâner entre le Palais d’Auron et la scène du Berry pour s’en rendre compte.  Les stands s’étendent  jusque dans les hauteurs de la ville. Ils sont également nombreux autour de la cathédrale. Vêtements, friperies, bijoux artisanaux, porte-clés gravés et stands alimentaires en tous genres contemplent des artistes de rue. Ce sont eux l’âme originelle  de l’évènement qui mettait à ses débuts autant en avant jongleurs que chanteurs amateurs. Une idéologie qui perdure alors qu’un homme orchestre, qui joue des tambourins avec ses pieds tout en grattant ses cordes avec les doigts, officie devant la cathédrale.

International

S’il en est une qui met bien tout le monde d’accord c’est bien la performance de GLITCH. Trio à majorité féminine, le groupe créé la surprise dès ses premières notes. Le printemps a changé certaines de ses recettes : fini les tris par genres et catégories pour les Inouïs, place aux découvertes plurielles. Et en matière d’arguments, le groupe en a des beaux. Une première note capte l’attention de la salle incapable de répliquer. Fortement inspiré par la scène cold wave d’Outre Manche, la formation s’ose à brusquer entre riffs à la noirceur viscérale et parti pris pour une voix scandée. Brusque, jusqu’au boutiste aussi élégante que chaotique, la musique de GLITCH frappe fort.

environnement

La musique s’engage pour l’environnement c’est chose connue mais c’est aussi le cas sur le Printemps de Bourges. De nombreux stands issus du commerce responsable artisanal sont éparpillés dans le ville, le tri sélectif y est pratiqué et surtout l’initiative « Demain le Printemps ! », qui a à coeur de mettre en avant les actions de collectivités et de structures en faveur du développement durable, sur le territoire et au-delà.

Côté artistes, le duo Walter Astral excelle à mettre à l’honneur les merveilles de notre planète en composant son set autour des 4 éléments : l’eau, la terre, l’air et le feu. Inouïs qui se produit ce soir là au 22, le groupe poétique distille de l’électro envolée et particulièrement soignée et convoque la nature avec ses machines !

compétitivité

Les grands moyens sont donnés ce soir là au W, l’immense chapiteau dressé chaque année pour le printemps. Face à une foule qui s’est déplacée en masse, la chanson française a sorti ses plus belles couleurs pour revendiquer ses notes.

On milite en paillettes côté Juliette Armanet. La jolie brunette qui confie d’entrée « avoir peur » face à une aussi grande salle fait mouche grâce à son naturel touchant, sa sincérité troublante et sa grâce indéniable. Elle dévoile son répertoire à fleur de peau, se confie d’abord derrière son piano utilisant chaque touche comme un argument incontournable. Puis, la voilà qui invite l’audience à la suivre dans une danse endiablée. Il y a du France Gall, c’est évident chez la chanteuse. Ne lésinant devant aucun moyen pour faire briller la musique, elle arbore dans un premier temps une chemise à paillettes avant d’en changer pour un costume à faire pâlir Fillon, une combinaison qui brille entièrement de mille feux. Grâce à un jeu de lumières, elle devient elle même une boule de disco qui se réfléchit sur toute l’audience. On pourra dire ce qu’on voudra, mais avec plus de costumes pailletés, il n’y aurait plus de guerres.

Vianney ne compte pas se laisser faire aussi facilement et contre argumente au W toujours. Le musicien se présente armé de sa traditionnelle guitare sèche et ses titres connus de tous. L’assistance de tout âge chante volontiers et profite  du gendre idéal qui s’avance en avant-scène, invite à chanter, bondit dans tous les sens. Vianney a une capacité de showman indéniable qui se prouve à chaque concert. « Pas là », « Dumbo » ou encore « Je m’en vais » sont très vite joués. Pas d’artifices, la recette prend avec naturel et sympathie, le moment est aussi familiale que plaisant alors que le chanteur communique volontiers avec l’audience. Et au costume à paillettes qu’avez vous à répondre Vianney ? Eh bien des  effets de pyrotechnies sur scène qui finissent par former des V, répond le meneur. Un point partout alors.

Jeunesse

Il faut aller à la Halle au Blé pour la trouver. La grande salle y accueille tous les rappeurs français les plus branchés du moment. Parmi eux, le set de JOK’AIR crée la folie. Pour s’assurer de bien chauffer la salle, le chanteur monte d’abord sur scène puis la quitte immédiatement « Je reviendrai quand vous serez chaud ». La foule l’acclame , téléphones sortis, stories prêtent à être filmées. Quand enfin il revient, la fête devient folle. Le musicien ne manque pas de faire la part belle aux nouvelles technologies dans son plaidoyer et la jeunesse vote volontiers pour lui.

La jeunesse elle, se découvre également sur scène avec les Inouïs et ses très belles pépites. Eloi milite pour plus de « Communication » dans ses titres hybrides et énergiques. Si vous aimez Bagarre, ses morceaux au croisement des genres entre électro, rap et rock, vous adorerez ceux d’Eloi, complètement barrés, énervés et construits, une performance qui fait mouche et claque fort. Une belle promesse pour un avenir où les compositions se renouvellent.

A la salle 22 EST, un autre Inouï  convainc par chaos. Les fous furieux de Meule dévoilent un set d’une puissance rare entre électro et rock. Deux batteries se regardent dans les yeux et produisent des ondes de choc musicales. Un véritable séisme aussi travaillé que précis qui chamboule et détruit tout sur son passage. Les codes des courants musicaux, sont pulvérisés pour mieux renaître, les ondes se répercutent et produisent la claque dont nous avions besoin. La jeunesse va reconstruire la scène française.

Question de gouvernance

La ministre de la culture Roselyne Bachelot a fait le déplacement comme chaque année pour défiler entre les stands du Printemps de Bourges, costume bleu sur le dos et masque sur le nez. Elle est suivie d’une foule de photographes et de son entourage. Pour dire quoi néanmoins ? La culture lui serait-elle finalement essentielle ? Le prochain débat scénique demain permettra d’en savoir plus.


orla gartland
crédit Em Marcovecchio

Le mercredi 6 avril 2022, la chanteuse, productrice et guitariste irlandaise Orla Gartland a illuminé Les Étoiles lors de la première date de sa tournée pour promouvoir son premier album Woman on the Internet. Tout en humour et en légèreté, elle a entrainé un public déjà conquis dans une valse folle pendant près d’1h15. 

Pour la première date de sa tournée pour promouvoir son premier album, Orla Gartland est passée par les Étoiles, petite salle de concert sympa située dans le 10ème arrondissement de Paris.

Orla Gartland, c’est avant tout une fougue, un humour, une sensibilité. Sa musique se fonde sur le prosaïsme de la vie, les émotions que l’on traverse tous que l’on ne nomme pas forcément. La peur du rejet dans Left Behind, la peur du passage à l’âge adulte dans You’re Not Special, Babe, l’anxiété et l’overthinking dans Why Am I Like This? Et a même dédié une chanson à sa psy avec Madison. 

Orla Gartland n’a pas de tabou, ne se prétend pas parfaite, se considère même comme un work in progress. Elle apporte des mots aux émotions de tous les jours avec des morceaux tantôt indie pop, tantôt rock. Et mercredi soir, elle a fait salle comble, ce qui n’avait pas été le cas lors de son premier passage aux Étoiles en novembre 2019.

Public captif pour une étoile qui brille

Orla Gartland
crédit Em Marcovecchio

À 20h06, la première partie arrive sur scène. Anna Majidson, accompagnée de son ordinateur, et de temps à autre, d’une bassiste, offre une musique aux tonalités électro-pop française et R’n’B américaine. Le public est hyper en forme et hurle en soutien.  « Vous êtes très chaud, ce soir! » lance-t-elle. Certes.

À 21h, alors qu’Edge of Seventeen de Stevie Nicks retentit dans la salle, la lumière s’éteint brutalement, le silence se fait à peine quelques secondes… et Orla monte sur scène, accompagnée de la batteuse Sara Leigh Shaw (ou Sara Stix) qui a joué notamment avec Garbage, Charli XCX ou Hans Zimmer et du bassiste Pete Daynes, également bassiste pour Dodie Clark. Le public les accueille dans une euphorie totale.

Les premières notes de Pretending, une chanson sur le sentiment de se sentir en décalage dans un groupe, résonnent et le public devient intenable, chantant à tue-tête les paroles avec elle. Il ne cessera de chanter jusqu’à la fin du concert. Chose qui aurait pu entraver la voix d’Orla si les balances des sons n’avaient pas été aussi bien gérées…!

L’ambiance dans la salle est folle, « unificatrice » dans un sens. Chacun trouve chanson à son mal, à sa joie, dans une atmosphère festive et électrique. Tout le monde chante, hurle, saute, danse ou pour les plus timides secouent la tête avec modération. Car à seulement 26 ans, Orla Gartland a réussi l’exploit d’attirer et de séduire un public extrêmement enthousiaste et hétérogène, avec des jeunes, des moins jeunes, des hommes, des femmes, entre les deux, aucun des deux.

À la fin de oh GOD, chanson sur sa bisexualité et cette catholic guilt qui la ronge, elle déclare, hilare : « I really enjoy getting angry with you, Paris! » avant de s’énerver de plus belle et d’entamer la chanson aux tonalités un peu plus rock Codependency. 

Confidences et medley

orla gartland
crédit Em Marcovecchio

La voix d’Orla est claire, souple, sans aspérité et pure. Elle peut tout à la fois pousser des gueulantes comme sur Figure It Out, que s’apaiser, s’adoucir sur des chansons plus calmes comme Why Am I Like This? Car ses paroles d’introspection sont présentées sous un jour, musicalement parlant, festif, fier et dans la bonne humeur pour la plupart.

Et petite surprise du set… au beau milieu de la dernière chanson avant le rappel, Flatline, elle nous invite à chanter avec elle, on avait pas attendu sa permission pour le faire, et elle entame une chanson qui… hmm… semble familière… Mais oui! Running Up That Hill de Kate Bush! Le public a à peine le temps de se remettre de sa surprise qu’elle est déjà passée à Hit Me With Your Best Shot de Pat Benatar ! Ah ! S’ensuit You Can Go Your Own Way de Fleetwood Mac et pour finir I Wanna Dance With Somebody de Whitney Houston… avant de reprendre Flatline. Petit medley des familles qui met tout le monde d’accord et comble un public qui l’était déjà.

Le rappel vivra, la musique indépendante vaincra

Le trio quitte la scène sous les clameurs du public. Mais pas d’inquiétude car ils reviennent bien vite avec un final explosif!

Lors de la première chanson du rappel, Left Behind, Orla est seule sur scène au piano et remercie le public d’être venu et d’avoir rempli la salle pour cette tournée qui a failli ne jamais avoir lieu. Notamment à cause du Brexit, et parce qu’Orla est une musicienne indépendante – qui produit ses titres sous son propre label New Friends. 

Bref, nous on est bien contents qu’elle ait eu lieu cette tournée parce que la dernière chanson Zombie! Est probablement, de toute sa discographie, sa chanson la plus vive, la plus speed et qui invite pour une dernière fois mémorable, le public à bouger dans tous les sens et à laisser tous ses maux ressortir. La prouesse de ce concert aura été d’exorciser nos émotions négatives, passagères à travers l’un des médiums les plus fédérateurs qui soit, la musique. Le public en ressortira comblé et des étoiles plein les yeux et, plus particulièrement plein le cœur.

 

Ecrit par Pénélope Bonneau Rouis


Shame avait finalement choisi le 1er avril pour se produire à Paris.  La semaine précédente, la capitale française était baignée de soleil. Ce jour là, il neigeait à gros flocons. De quoi faire de la ville, un lieu maussade abandonnée de toute lumière et donc chercher un peu de chaleur dans un grand bain de punk déchaîné et de public en sueur. En outre, la pertinence sur album des londoniens laissait percevoir de grands espoirs quant à la qualité de la soirée en préparation. De quoi rendre aux flacons une beauté fragile pour autant ?

Retourner au Bataclan

C’est au Bataclan que la formation est ainsi programmer. Les terribles attaques qui ont touché la salle se sont produits en 2015, et en un claquement de doigts, voici que le calendrier laisse supposer que nous sommes en 2022. L’eau à coulé sous les ponts, la mémoire pourtant, enfermée dans ce lieu reste toujours aussi vive. S’il est primordial que le lieu perdure, existe et même soit rempli, il n’en est pas moins toujours douloureux de s’y rendre.  Il est impératif de ne jamais oublié qu’un soir ici, certains, qui eux aussi assistaient à un concert ont perdu la vie. S’y rendre remet donc à chaque fois en tête une nuit traumatisante et ses souffrances. Pour autant ce devoir de mémoire à fleur de peau ne doit pas entamer le ressenti d’un live et sa qualité scénique. Plonger directement dans l’univers de l’artiste est d’ailleurs le besoin central en cette soirée.

Shame mouille le maillot

Le groupe peut se vanter d’avoir su réunir une belle bande d’afficionados pour son concert. La salle n’est certes pas pleine mais elle déborde de cette passion pour un nouveau rock qui transperce les générations . Derrière, près du bar, un cinquantenaire  hoche la tête et porte un t-shirt aux couleurs de l’Etrange Festival, festival cinéma qui fait la part belle au genre, au antipodes, dans la fosse une vingtenaire au look soigné se dandine, tous chantent en choeur. L’envie est là, elle est palpable.  C’est d’ailleurs à ces « Beautiful People » que le chanteur, Charlie Steen,  s’adresse leur demandant presque s’il peut interpréter ses nouveaux titres. Avec plaisir semble approuver l’assistance.  Si « Concrete » issu du premier jet signe le temps le plus fort de cette performance en demie-teinte, c’est maintenant au tour de 4 titres tout neufs de faire leur entrée. Quelque chose manque pourtant dans cette performance. Le son est le premier que l’on peut blâmer alors que la sauce peine à prendre. Trop étouffé, trop en retrait, il ne fait pas honneur à l’énergie garage du groupe à sa crasse structurée et hypnotisante. Derrière les enceintes, Shame semble presque gêné de balancer la grosse machine qui sait pourtant faire son succès. C’est peut-être pour ça que le public lui aussi, en retrait, attend le coup d’envoi pour lâcher prise. Même les premiers rangs restent timides. Une jeune fille tente un slam qui s’il a le mérite d’exister se produit à une certaine lenteur comme si elle surfait sur une vague timide. Charlie Steen lui, vit ses titres. Il les mime en de grands gestes du bout des doigts, se concentre. Il lui faut du temps, pour entrer lui même dans sa performance. Les musiciens eux se déchaînent plus volontiers, les guitaristes Sean Coyle-Smith et Eddie Green en tête de liste avec quelques pas de course d’un bout à l’autre de la scène. Le tout ne suffit pourtant pas à entrer pleinement dans cette performance.

Les nouveaux titres au coeur d’une set-list tiède

Au diable le jeu de scène, ce qui compte c’est bien encore de faire sonner les instruments. Et puis enfin au cinquième titre, les lumières s’emballent, les corps de nos hôtes aussi, au moins un peu. Un temps. Une grosse pincée de sel ne sait pimenter la soirée. Le chanteur lui, monte d’unn cran, exit les températures hivernales. Il y laisse son haut. Au centre de la foule, le thermomètre semble afficher un 15 degrés confortable. Pas de quoi mourir de froid, mais certainement pas non plus de quoi se réchauffer pleinement. « Concrete » issu du premier album marque le temps fort du concert. Beaucoup de nouveaux titres sont interprétés de « This slide of the sun » à « Wicked Beers » en passant pas « Everything in this room ». Le manque d’appropriation du public de leur version studio est peut-être à blâmer pour cet entrain mou. A mi-set, le premier album fait une apparition sur « Tasteless ». Le moment sera de courte durée, il faudra attendre « Dust on Trial », ouverture de ce même opus pour se replonger dans le jus si savoureux des débuts du quintet. « Drunk Tank Pink » est lui aussi relativement peu interprété. De cet opus ressort « Alphabet », « 6/1 » mais surtout en fin de course le très pertinent « Snow day » puisque, faut-il le rappeler, dehors, il neige, un 1er avril, à Paris. Ce dernier, plus énergique et franchement percutent marque la quasi finalité de la performance. C’est sur un autre titre de ce deuxième jet, d’ailleurs que ce termine ce concert « Station Wagon ». Comme à chaque fin de concert, la chaleur est à son maximum, la foule est plus compacte, plus habitée par le jeu de nos anglais. Pas de quoi pourtant échapper pleinement au dehors morose qu’il faut maintenant rejoindre. C’est avec une question en tête que les spectateur retournent à un Paris, bouillonnant et glissant « doit-on avoir honte d’être meilleur en studio? ».