L’été bas son plein tout comme la saison des festivals. Et comme chaque année nous faisons notre pèlerinage aux domaine de Valmy pour les Déferlantes du Sud de France. La raison de notre attachement à cet événement ? L’ambiance, l’accueil et une sélection d’artiste toujours exceptionnelle.
Les Déferlantes est festival pas comme les autres. Avec ses 12 000 festivaliers par jours, deux grandes scènes, deux petites scènes, l’événement reste à taille humaine. Et ce format attire un public hétéroclite. Des très jeunes aux sexagénaires, les Déferlantes laisse beaucoup de place aux familles.
La bonne humeur est omniprésente et tout est fait pour les festivaliers passent un très bon :
Niché dans le domaine de Valmy, le festival a lieu devant le château éponyme. Au milieu d’une colline boisée, la forme d’arène du lieu offre une configuration parfaite pour voir les deux grandes scène, en admirant la vue sur la campagne catalane, les vignes et la mer. Seul petit bémol, beaucoup d’espace réservé construits sur les flans des buttes empêchent une partie de la foule de profiter pleinement des shows.
Côté animation, tout est prévu pour s’occuper entre deux concerts :
Deux scènes annexes avec un côté découverte au coeur du village. Un espace parfait pour se reposer et profiter des différents food trucks. Le tout à l’ombre des pins pour rafraichir.
Une deuxième scène en haut du domaine qui permet d’avoir une vue imprenable sur la région tout en profitant d’un set electro toute la journée et d’un bar où l’on est servi tout de suite.
Un stand ou l’on peut gagner divers goodies comme des couronnes à fleurs, des cables pour recharger ses smartphones, des briquet, des bagues lumineuses.
Un stand de maquillage paillettes pris d’assaut par le jeune public féminin en grande majorité.
Cette année une tyrolienne permet aux plus courageux de relier la colline à la scène mer. Ce qui crée un défilé de festivalier toujours surprenant et souvent drôle dans les airs. Chacun y va de son originalité pour surprendre la foule qu’il survole pendant les concerts. Un homme a fait semblant de marcher la tête, un autre improvise un rodéo. Ainsi le public participe aussi au spectacle.
Une petite soif mais envie de bouger ? Les desoiffeurs (à découvrir dans notre article sur l’équipe du festival) sont là pour vous et permet d’avoir sa pinte de bière directement où l’on est.
Côté colline place au confort. Certains s’aménage une table basse un touret, d’autre accroche leur hamac et beaucoup installe une couverture de picnic.
Le lieu est tellement agréable que le cigogne de retour d’Afrique du nord pour l’Alsace ont décidé de faire dans les pins et de profiter du spectacle.
Bon côté ambiance c’est cool, mais côté scène ça donne quoi ?Une programmation variée, avec beaucoup d’artistes de renom, aussi bien national qu’international. Découvrez le meilleur de ces 4 jours de folie !
Bigflo & Oli
Immanquablement LE show de cette journée d’ouverture.
Après une conférence de presse où il précisaient les raisons de leur futur break, parlaient de la sorti de l’album de leur père et de la préparation de leur spectacle, la scène est montée. Un décor riche composé d’écrans, de panneaux, d’un stand de hot-dog/cabine de DJ et d’une maisonnette où le peux lire « la vie de rêve » occupe la scène.
Après 4 ans d’absence au festival, ils reviennent plus attendus que jamais. Ils sont les nouvelles stars du rap français, ils le savent et jouent avec. En guise d’introduction une vidéo où on les voit discuter avec Jamel, Michel Drucker, et même Will Smith.
S’en suit une véritable communion avec le public. Leur longue liste de singles s’enchaine et le public ne manque pas de les reprendre. Côté show, la fratrie ne lésine pas sur les moyens. Fumigènes, étincelles, confettis, jeux d’écrans parfaitement synchronisés sont de la partie.
Ils n’oublient pas pour autant d’interagir avec leurs fans. Moqueurs, ils taquinent les sudistes (en précisant qu’ils sont pareil à Toulouse) sur leur accent et la « rivalité » Perpi « gnan » / Montpelier et les incitent à reprendre leur slogan « canicule, canicule, on t’enc**e ».
Leur « Papa » les rejoint sur scène pour un grand moment de complicité qui resserra les différentes générations présentes.
–M–
Si les moins de 25 ans attendaient Bigflo & Oli, les plus âgés eux attendaient M. Les fans s’affichent avec différents accessoires et goodies trouvés au merch, spécialement bien fourni pour l’occasion. Et pour cette venue aux Déferlantes, M a misé sur la sobriété. Il arrive seul sur scène sans artifice, sans ses lunettes ou perruque, accompagné de sa guitare. Après quelques minutes de concert, il appelle son équipe de musiciens a le rejoindre. Seul il avait conquit Valmy, en équipe, il va s’imposer comme le Gourou de la soirée. Issu d’une famille de musiciens, il rappelle qu’il y a 20 ans sa grand mère avait composé « je dis aime » pour lui et lui dédiera le moment. La famille est vraiment à l’honneur durant cette soirée. A partir de là 20 ans de tubes s’enchainent pour finir sur l’incontournable « Machistador » où il invitera Jain et Bigflo & Oli à le rejoindre sur les planches.
Jain
Sous plus de 30 degrés, Jain débarque avec sa classique combinaison bleue et sa paire de Addidas.
A son habitude elle sera seule avec sa « tablette magique » pour jouer avec le foule et faire danser les milliers de festivaliers venus l’écouter. Faire participer le public, c’est ce qui rend les concerts de Jain si particuliers. Elle ira jusqu’à transformer le bruit de la foule en instrument. Le public participe en imitant le Zombie en rythme et en devenant malgré eux chorégraphes de ce moment.
La Pietà
En ouverture des grandes scènes, La Pieta débarquent avec ses Pieta’s men démasqués, contrairement aux concerts précédents. La montpelliéraine est ravie de retrouver les Déferlantes, où elle avait joué il y a 3 ans sur la scène découverte. Petite robe noire avec col claudine, la Piéta parait sage. Puis vient le premier morceau. Surprise dans le public. Le son très rock, les samples électro agressifs. Puis la Piéta enchaine très rapidement sur son titre phare, « La moyenne ». Paroles crues et provocantes placent définitivement l’ambiance de cette artiste pas comme les autres. Le refrain entêtant de ce morceau et l’énergie de cette femme de caractère fait chavirer la foule. Elle les entraine dans son univers. Une fois une bonne partie du public dans la poche (une pensée pour les fans de Zaz habitués à la bienséance) les chansons prennent une tournure de plus en plus electro, qui fait sauter la foule sur des paroles toujours très engagées. Elle décide de faire une pause, pour mieux déclamer a cappella les paroles d’un morceau qu’elle ne joue que sur scène. Les lunettes de soleil tombées, elle balance un texte sur la liberté d’expression et les conditions de la femme. Elle sait ses paroles crues, presque violentes, s’excuse pour les enfants qui vont entendre ça. Au final cette sincérité fonctionnera. Avant de partir elle ira se frotter à la foule, et reprendra « La moyenne » que le public connait maintenant parfaitement.
Zaz
Les festivaliers accueillent ZAZ en se faisant asperger d’eau. Elle installe une ambiance posée qui berce son public contemplatif avec une ballade au rythme de sa voix nasale face à un décor tout d’abord étoilé qui évoluera de nature en nature. Si le premier jour Bigflo & Oli appelaient les festivaliers les elfes de la forêt, la forêt s’installe en ce deuxième jour sur les écrans de la scène de Zaz.
L’artiste nous transporte alors dans une intime bulle de douceur aux ambiances tziganes au milieu de cette chaleur. Peut-être un peu trop doux et mélancolique après le set de la Pieta. Le rythme est en dents de scie, coupé par l’intervention d’un représentant d’une association en faveur du climat que Zaz invite sur scène. Un choix engagé intéressant, mais qui sous cette chaleur écrasante perd le public, qui est comme bercé à l’heure de la sieste.
Patrick Bruel
S’il y a un un artiste qui rassemble, c’est bien Patrick Bruel. Pour son premier passage aux Déferlantes, le public toute génération confondues l’attendait de pied ferme. Le champion du monde de poker, sait parfaitement gérer une foule de fans ou non. La quantité de tube à son actif lui permet de capter tout à chacun pendant une heure et demie de concert. Il s’amuse volontiers à laisser la foule chanter à sa place, à participer, à faire partie du spectacle.
Joueur, il invite le public à se mettre deux par deux, et à danser en rond. La reprise de Lucienne Delylle, « les amants de Saint-Jean » transforme les collines de Valmy en musette géante. Un moment chaleureux, nostalgique d’une époque rêvée.
Après « casser la voix », le public ne voulait pas laisser partir leur idole. Patrick Bruel prolonge le concert et rend hommage à son ami Hallyday. « J’ai oublié de vivre » résonne dans le parc de Valmy. Un moment rare en festival, un hommage a un autre géant, une interprétation de ce morceau sincère laissera la foule rêveuse.
Boulevard des Airs
Boulevard des Airs installé scène Chateau a séduit le public de Valmy et les a emmené voir la mer avec eux. La nuit tombe, l’air se rafraîchit, et BDA en profite pour faire gagner les faveurs de la foule. Alternant des passages musicaux très doux, comme « Emmène-moi », qu’ils joueront assis en bord de scène, et d’autres puis plus rythmé comme « Bruxelles » ils font participer les festivaliers qui jouent volontiers le jeu.
Le moment d’apothéose sera sur « Je me dis que toi aussi » qui après un refrain intime au piano finira sur un jeu beaucoup plus puissant et électro qui fera trembler la foule et les collines des Déferlantes enfin prêtes à accueillir les légendes du rock ZZ Top.
ZZ Top
ZZ Top, en pleine tournée anniversaire de leurs 50 ans de carrière, fait un stop aux Déferlantes.
Les texans débarquent sur « It’s party time Time to rock With ZZ Top ». Après le set très chanson de la journée, le son des guitares saturées des deux barbus contraste. Le public n’est pas forcément prêt à accueillir dans les meilleurs conditions les légendes du Rock. Billy Gibbons offre à son habitude des riffs efficaces. Les septuagénaires maîtrisent leurs instruments et le gros plan de camera sur leurs mains laisse pantois la plupart des joueurs de guitares adeptes du morceau « Wonderwall » sur la plage ou dans un parc. Un concert où les rockers exécutent le job qu’ils connaissent si bien et accrochera indéniablement le public.
Dhamma
Malgré le retard dû à la pluie en début de journée, Dhamma investit la scène dédiée aux Indes. Au programme, un homme et une femme en duo pour des sonorités pop et World musique clairement envoûtantes. Le combo avoue avoir enregistré son album à Argelès et en profite pour rappeler qu’il faut prendre soin de la planète. Clairement soutenue par la voix claire de sa chanteuse, le groupe invite à un voyage aérien hypnotique en anglais dans le texte. Frais et apaisant, une entrée en matière onirique franchement bien construite qui mérite un passage sur les grandes scènes dans les années à venir.
Didirri
A vu d’œil Didirri ressemble à un jeune angelot candide. Ses traits fins, ses yeux bleus, ses longs cheveux bruns, le jeune homme à fleur de peau respire la sincérité. Et voilà qu’il confie avoir beaucoup menti dans sa jeunesse, jusqu’à mentir à la personne qu’il aime et la perdre. « Dites la vérité c’est plus simple » lâche-t-il. Sa vérité, elle, s’exprime à travers sa musique. Une folk pure dénuée d’artifices portée par deux guitares. Sa voix fait des grands écarts, s’égare dans les montées aiguës, empli le domaine et le conquiert à sa cause. Sans artifices et sans mensonge. Une folk honnête et vibrante comme une lettre d’amour sans concession à la musique en somme.
Gringe
Changement d’ambiance avec Gringe qui envoie du lourd dès les premières secondes de son set. La pluie a même arrêté de tomber pour le rappeur déjà venu il y a quelques années cette fois en tant que Casseurs Flowter. En solo il avoue rapidement qu’ « il fait tellement lourd sur scène que je vais avoir besoin de vous les Déferlantes » levez les mains en l’air, faites deux tranchées dans la fosse, baissez-vous, on se repose, sautez. Gringe met son public à contribution. Lui, loin de rester bloqué, balance ses plus gros sons face à une fosse qui se remplie à grande vitesse. Le titre « Qui dit mieux » normalement joué avec Vald, Orelsan et Suikon Blaz AD est vite interprété. Pas besoin de décors pour imposer son ampleur scénique. La jeunesse est en trans.
Supertramp
On respire enfin un peu sur Argelès. Et puis c’est l’heure de saluer les légendes. Derrière la mer, devant face au public, le grand, l’immense Roger Hodgson. Trois claviers l’attendent. Accompagné de 4 musiciens, il promet, en français dans le texte s’il vous plaît, qu’il parlera peu mais chantera beaucoup de Supertramp. Une promesse qu’il tient face à un public fondamentalement jeune comme il le note d’entrée. On prend un breakfast in America et sans avoir le temps de souffler voilà déjà que tout le monde chante sur Logical Song. Le sauvetage d’une jeune fille bloquée au milieu de la tironienne détourne rapidement le public de l’icône qui sourit. Lui aussi témoin d’un moment salué par un tonnerre d’applaudissements. Point besoin de secours pour monsieur Rodger Hodgson, ni même besoin de le demander tout le monde lève les bras et applaudit franchement. C’est bien l’avantage d’être une légende.
IAM
L’empire prend possession du site. Masqués dans un premier temps, les darons du rap débarquent sur scène. Si les sonorités sont froides et lourdes, le crew est proche de son public. Les masques tombés, les incitations à faire participer une audience désireuse de prendre part à la fête sont nombreuses. « Plus fort Argelès » lâchent-ils en boucle au gré des titres. Le public se lâche dans le côté obscur. Je veux voir des samouraïs. Ainsi soit-il. Des samouraïs nous sommes. Le flow se tend comme un arc, une arme pour affronter le chaud, et mieux mettre la vie de côté.
Therapie Taxi
Après les avoirs quitté à Bourges en avril dernier, les Déferlantes était l’occasion de revoir nos petits chouchous de Thérapie Taxi. Les parisiens attirent surtout les plus jeunes. Les moins de 20 ans, s’agglutinent au bord de la scène du château ou sur les terrasses pour voir le groupe. Thérapie Taxi leur donnera toute l’énergie qu’ils ont en retour. Raphaël descend dans la fosse pour partager une bouteille de Rhum. Adélaide s’agite et chorégraphie les morceaux en contre-jour des spots. Le public est ravi. Mais Raphaël communique un peu moins qu’à l’accoutumé avec le public. Adélaïde a la voix fatigué. La folie est là, mais pas excessive. On sent le groupe fatigué.
Le spectacle montera tout de même en puissance au fur et mesure le temps passe. Le groupe ne lâchera rien jusqu’au bout et finiront sous la clameur d’un public qui a pu s’échauffer pour la déferlante Nekfeu.
Nekfeu
Le musicien signe un concert enragé. Le rappeur français a sorti l’artillerie lourde pour mettre « le bordel » dans la fosse de Valmy. Les vingtenaires se sont accumulés en masse au plus près des barrières pour profiter des punchlines du prince du Hip Hop. Un concert qui reprendra tous les code des lives de rock. Circle pits, pogos, la foule saute de manière synchronisée. Il en est de même pour les agents de sécurité qui sortent des festivaliers comme un mineur met un coup de pioche : toute les 5 secondes et dès le début. Nekfeu avait prévenu que ceux qui n’avaient pas l’habitude devaient s’écarter. Il avouera avoir rarement eu un public aussi chaud et lui demandera de faire attention. Nekfeu fera trembler jusqu’à 2 heures du matin les rescapés de son tsunami de flows et de basses.
Aya Nakamura
Le public très jeune de la starlette a résisté aux bourrasques de vent qui ont précédés le concert. Et c’est dans une tempête de cries que rentre l’artiste sur scène. Cries et chants qui battront des records de décibels tout au long du set. Impossible de passer à côté du phénomène Aya. Elle est partout. On l’entend à la radio, on la voit à télé, elle bat des records sur Youtube. On connait tous les refrains de ses singles « Dja Dja » et « Pookie » qui déchaîneront la ferveur des festivaliers.
Trust
Qui a dit que le rock était mort ? Trust, a fait revivre le Hard Rock à la française au public d’Argelès. Malgré un retard Bernie et Norbert ont tenu la foule. Même si beaucoup étaient là pour 30 seconds to Mars ou Macklemore. Toujours aussi politisé, Le Président de la République et son parti en prendront pour leur grade. Un concert à l’ancienne, sans filet qui fait plaisir à voir et surtout à entendre.
30 Seconds To Mars
Jared Leto a assuré un show remplis d’artifices. Les échelons, fans du showman et de son frère, Shanon, ont pu admiré un frontman toujours aussi excentrique. Chemise en soie blanche à paillettes, pantalon de la même matière fuchsia et cape en dentelle et strass, la dégaine de l’icône Gucci ne laisse pas de marbre. Derrière ce premier artifice, le second: les goodies. Des ballons colorés aux bouées lancées dans la foule, le groupe est venu équipé. Il est clair que scéniquement ça en jette. Pourtant quelque chose sonne faux à l’oreille de celui qui connaît bien le groupe. Moins proche de son public qu’à l’accoutumée, Jared Leto devient doucement sa propre caricature. Celle d’un leader tout puissant à qui tout sourit. Un brun narcissique, le voilà même qui ouvre légèrement sa chemise pour le plaisir de faire crier les jeunes filles. L’absence de Tomo Millecevic, guitariste déchu qui a préféré abandonné la formation, se fait cruellement sentir. Pour le remplacer, un guitariste, qui fait aussi les claviers, cachés là-bas, au fond, derrière Shanon et qui ne sera jamais présenté. Le frangin Leto est lui-même en retrait. Celui qui avait habitué le public à des solos de percussions bluffants se contente maintenant de jouer discrètement dans l’ombre de Jared. On retrouve les traditionnels « Très très ouf » qui étaient si bon enfant il y a quelques années et même un amusant « je parlerai bien français mais mon français est très dégueulasse ». Jared Leto s’amuse à taquiner l’assistance, lâche ses habituels « Shut up » et n’arrête pas d’expliquer être ravie d’être de retour en France. Si pour le coup, la chose paraît bien vrai, Monsieur Leto aimant tout particulièrement se promener dans les rues de le capitale, sur le papier, le discours ressemble à une lettre de motivation qu’on copie-colle à chaque concert. Certes pour un oeil nouveau qui verrait la formation pour la première fois, le rendu serait des plus positifs. L’énergie folle de la formation est toujours là, son leader complètement dingue gère la scène avec une aisance absolue, pas besoin d’un décors monté ou de gros jeux d’écrans pour séduire et exceller, les instruments sont bons (et plus du tout jouer par Jared d’ailleurs tiens donc), le rythme est soigné et le cadre géré au millimètre. On prend toujours du plaisir à chanter sur « The Kill » même si la setlist du concert met entièrement de côté les deux premiers (excellents) opus de la formation. Le chanteur brandit le drapeau catalan, s’amuse à faire monter une petite fille sur scène et lui tient (un peu maladroitement) la main en chantant. La magie est là, les paillettes à l’Américaine, celle dénoncées dans son dernier album. Pourtant pour quiconque aimerait le projet depuis le début, l’aspect business, les meet and greets et les artifices laissent un sentiment de vide et une nostalgie sans fin pour les débuts du groupe qui eux, sentaient bon la communauté à laquelle on pouvait être fiers d’appartenir.
Dionysos
La surprise de la journée. 3 ans après son retour dans la vie artistique (et dans la vie tout court) Mathias est plus en forme que jamais. Après une entrée sous le thème de la Guerre des Etoiles, le leader du groupe s’active sur set plus rock que jamais. Casquette vissée sur la tête, il fera des bonds en permanences, prendra des pauses Glam-Rock avec sa guitare, hurlera dans son micro. On est très loin de l’ambiance de « Western sous la neige », dont la pop avait bercé mes années lycée.
Une énergie qui s’explique surement par un retour sur ses terres natales. « Dans la foule il y a mes parents, des frères et soeur, des oncles et tantes et pleins de cousins partout. Est-ce qu’on ne battrait pas le record du plus grand crie des Déferlantes ? »
Le chanteur, qui avait dû manger du lion avant de monter sur scène a continué de rugir toute l’heure durant. « Song for a Jedi » sera un moment fort du concert, mais très loin du morceau final. Fidèle aux habitudes, Dionysos entonnera « Heroes » de David Bowie. Au milieu du morceau Mathias confiera le micro à son ami Cali, pour rejoindre la régie en slamant dans la foule. Un moment de partage qu’ils feront duré presque 10 minutes.
Macklemore
Dernier jour, dernier concert. Ça y est on arrive tout en haut de l’affiche. La star américaine Macklemore est là. Le domaine de Valmy déborde. Pas un espace où la scène est visible ne restera vide.
Le rappeur confiera dès le début sa surprise. Il avoue qu’il ne savait pas à quoi s’attendre en venant à Argelès et qu’il trouve l’endroit magnifique avec le château, les collines et la mer au loin.
Le spectacle promet alors d’être mémorable. Chose promise, chose due. Alternant les déguisements, notre chère tête blonde produira une performance qui restera gravé dans le marbre. L’intégralité de son équipe sur scène participe, Macklemore les laissera volontiers prendre le devant de la scène et être au centre du spectacle.
Après 4 jours de festivals intense, le public restera jusqu’aux dernières secondes pour profiter de cet artiste qui aura été si généreux avec eux.
Texte : Kévin Gombert, Maud Ferrari, Julia Escudero
Photos : Kevin Gombert ou Boris Allin à découvrir ici
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