Jeudi 24 janvier 2019, Feu! Chatterton pose ses valises au Zenith de Paris le temps d’un concert. Véritable coup de coeur de l’équipe au Printemps de Bourges 2018, le groupe que l’on retrouvait autour d’un verre il y à presque un an et qui enflammait Terre du Son en juillet nous prouve une fois de plus qu’ils méritent de rester nos préférés.
Catastrophe
Pour leur première partie, Feu! Chatterton invite Catastrophe, une véritable découverte.
Le concert commence par quelques mots de Blandine Rinkel : ce soir, le groupe veut se créer des souvenirs et déjà le public à l’intime conviction que lui non plus ne repartira sans son lot de souvenirs d’une folle soirée passée avec Catastrophe.
Le groupe sur scène impose un véritable projet, une identité et une énergie folle émane des corps infatigables qui jamais ne cessent de sauter, de proposer des duos dansés ou de se lancer, tous les cinq dans une ronde façon tribu d’indiens dansant autour d’un feu de joie. Et pour ceux qui se demandent encore dans quelle catégorie on range Catastrophe, on à envie de répondre : la catégorie OVNI, la catégorie expérimentale, un peu électro mais pas trop, rock aussi et pop parfois.
Catastrophe c’est avant tout un mélange d’audace, d’humour, de textes absurdes mais finement trouvés, Catastrophe c’est une philosophie de vie.
On les a vu déposer des nuggets sur leurs têtes, avaler les peurs du public recueillies sur de petits papiers avant le concert avant de les transformer en énergie pour réaliser « le grand rituel de l’inversion des peurs ». On a vu Blandine disparaître et quitter son tailleur pantalon bleu électrique pour réapparaitre dans une robe-boule-à-facette avant de tourbillonner sur elle-même pendant quelques longues minutes.
Une chose est sûre : on va suivre Catastrophe de très très près.
Feu! Chatterton
Les musiciens entrent en scène alors qu’Arthur Teboul se fait attendre, quelques secondes qui paraissent une éternité pour ce public calme mais impatient. Le chanteur arrive enfin arborant un costume trois pièce ajusté à la perfection et son incontournable moustache. Ni une ni deux, le groupe lance son concert avec le titre Ginger, tiré de l’album Ici le Jour (a tout enseveli) dont ils reprendront également les titres les plus incontournables de leur discographie : Fou à Lier, La Mort dans la Pinède, Boeing, Coté Concorde ou encore La Malinche.
A ces chansons viennent se mêler celles plus douces, comme lues, de l’album L’Oiseleur qui nous font nous arrêter de danser pour écouter, attentivement.
Un titre à suffit pour nous faire quitter les gradins pour que nous puissions laisser s’épanouir bras et jambes au rythme d’un concert qui prend des allures d’histoire du soir dont le conteur serait l’énigmatique Arthur. Chaque chanson en appelle une autre, chaque conte laisse place au suivant; Feu! Chatterton nous fait visiter des univers aussi fantastiques que poétiques.
Alors si à Terre du Son, le groupe confiait son envie de prendre le risque d’affirmer leurs influences hétéroclites comme celle du rap, de la poésie, du rock à riffs, on à envie de leur dire que le risque en valait la peine parce que ce concert, au confin de multiples horizons à permis d’affirmer leur authenticité.
Au Zénith ce jeudi soir, tandis que mon corps effectuait des gestes presque incontrôlés, un père faisait danser ses filles et on a aussi croisé Armand Penicaut, chanteur du groupe Papooz. Tout un chacun peut se reconnaître en Feu! Chatterton et ça, c’est bien tout simplement parce qu’ils ont du talent.
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