Les générations X et Y ne sont pas comme les autres. C’est fait dit et répété. Soit pour dire qu’on est fainéants, en attente, arrivistes, dépendants du numérique soit pour vanter la génération du renouveau, qui a appris à s’adapter, qui à l’envie de changer les codes, de créer… Une chose est sûr nous faisons partie d’une génération bercée par le doute, par un avenir incertain, marquée par l’air des smartphone, des réseaux sociaux, et des youtubeurs mais aussi par des événements qui ont créé des tensions dans tout le pays et encore plus dans notre si belle capitale.
Quel rapport avec Paris est une fête me direz-vous? Jai envie de dire tout!
Commençons par un bref synopsis: Anna échappe à la mort en loupant son vol pour rejoindre son petit copain à Barcelone. De là nous suivons Anna et son couple au fil des bouleversements qui vont toucher la ville lumière et notre binôme. Jusque que là pas de quoi casser trois pattes à un canard.
C’est à la réalisation du film que tout prend son intérêt. Le 21 juin 2014 l’idée de ce film nait lors de la fête de la musique. Le problème? Pas d’argent, pas de lieu de tournage. Paris devient alors le terrain de jeux de Noémie Schmidt, de Grégoire Isvarine et toute la fine équipe qui les entourent. Les prises de vues vont se faire directement dans la rue, sans autorisation, en fonction de l’actualité.
Ce qui demande une grande capacité d’improvisation. Impossible de prévoir ce que demain sera. Charlie Hebdo, le 13 novembre, Nuit debout, les manifestation contre la lois travail sont autant d’événement qui rendent Paris et la France anxiogène. La tension est palpable. La plupart des gens se méfient, ont peur. Mais malgré ça la vie continue.
Les scénaristes, Rémi Bassaler et Paul Saïsset doivent en permanence adapter l’histoire, écrire des bases de dialogues pour donner un fil conducteur avant de se lancer sur le pavé. Et à partir de là tout s’improvise. La réaction des gens autour, tout ce qui peut se passer dans la rue. Histoire de ne pas se faciliter la tache le collectif s’immerge dans tout les épisodes de grands rassemblements de foule qui ont eu lieu sur les 3 ans qu’auront pris la production.
La nouveauté qu’impose « Paris en une fête » est surement encore plus forte que des films comme « Blair Witch« ou « Paranormal Activity » qui avait marqué par leur innovation dans la manière de filmer et l’énorme succès qui a suivis ces deux productions à très petit budget.
L’hommage à Johnny à marqué la fin du tournage de cette épopée. Et depuis c’est l’explosion médiatique pour la troupe qui a réussi à réaliser un film avec 4000€. La vidéo de promotion du Kickstarter a été vu plus 3 millions de fois, tous les grands médias se sont emparés très rapidement du buzz. Ainsi l’objectif de 85000€ de financement de la post production a été dépassé.
Laurent Rochette confiait au Parisien « Alors que personne ne répondait à nos mails, depuis quinze jours, notre boîte mail explose. Tous les gros producteurs veulent nous rencontrer, le monde du cinéma s’intéresse à nous »… Je dois admettre que j’ai vraiment hâte de voir ce long métrage, en espérant que nos pirates de l’industrie du cinéma garderons leurs âmes de joyeux flibustiers et ne deviendrons pas les corsaires des grosses boites de prod qui vont vouloir s’approprier cet œuvre générationnelle.
Chez Pop & Shot nous comptons à partir de maintenant suivre de près ce qui s’annonce comme l’OVNI cinématographique de l’année.
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