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Nicko Guilal

Le 25 mars prochain Skip the Use sera de retour avec leur cinquième album studio : Human Disorder. Véritable concentré de genres, les français offrent une musique libre et variée. Mat Bastard, le chanteur était avec nous pour parler rock, politique et jeunesse. A l’abordage de ce nouvel album si personnel.

J’essaye de ne pas être guide mais plutôt de susciter le débat et la prise de position 

Pop & Shot : comment décrirais-tu Human Disorder, nouvel album à paraître le 25 mars prochain ?

Mat : On a essayé de mettre en musique toutes les émotions qu’on a ressenti pendant deux ans. La claque, le refus de ce qui se passe, l’énervement, la colère, le pétage de plomb, être enfermé ; le besoin de faire n’importe quoi, les questions sur l’avenir. C’est un vrai travail d’introspection sur soi, sur sa vie, sur sa famille, sur sa manière de voir les choses, de te construire. Ça méritait vraiment un disque. Et pour une fois on était tous logés à la même enseigne. Pour une fois qu’il y avait un truc vraiment démocratique. Après, on a utilisé pleins de styles musicaux pour essayer de mettre en musique ces émotions-là.

Pop & Shot : Tu as dit en évoquant Orelsan qu’on arrivait à un moment où il y a pleins de carrefours et qu’il faut choisir la bonne direction. Comment en tant qu’artiste peut-on guider vers cette bonne direction ?

Mat : J’essaye de ne pas être guide mais plutôt de susciter le débat et la prise de position à travers des chansons. On met le projecteur sur quelque chose, après, libre aux gens d’avoir leur avis. On met le projecteur sur quelque chose parce qu’on juge ça intéressant. Mais guider sur l’interprétation, ça on ne veut pas. Ce qu’on veut c’est juste qu’il se passe quelque chose ; en parler plutôt que de s’en foutre.

Pop & Shot : Alors sur quoi est mis le projecteur dans Human Disorder ?

Mat : Quand tu fais un disque t’es parti pour deux ans entre le moment où tu le sors, où t’en parles dans les médias et le moment où tu vas le défendre sur scène. Nous on a été coupé en plein milieu d’un truc – d’un coup, t’as deux ans de travail dans ton cul. Ensuite tu vois tous les morts partout. Tu te resserres au niveau de ta famille, tu te remets un peu en question. Donc on met le projecteur sur quelle importance va avoir la famille ou les proches que t’as autour de toi dans les projets que tu peux mener. Moi mes filles elles ont dix ans, ça fait dix ans qu’elles me voient plusieurs fois par mois passer des soirées avec des chorales d’enfant, mais pas elles. Faut l’assumer ça. Le projecteur ; c’est le choix. Qui je suis vraiment ? Est-ce que ce que je mets sur les réseaux sociaux c’est ce que je suis ? Est-ce que c’est mon choix ? Comment je me fais enculer par le système tout le temps ? J’ai acheté cette veste (ndlr : avec des petits ours dessus), est-ce que je la voulais vraiment ? Et des fois les réponses sont super cools.

Pop & Shot : Tu voulais vraiment cette veste.

Mat : Voilà. Ce n’est pas forcément négatif. Mais la situation pousse à réfléchir. Down, ça parle de la claque qu’on se prend dans la gueule. Slaughter ça parle de tous les morts qu’il y a partout. On a des chansons sur l’autre : The One Two.On a fait une chanson sur ceux qui sont tous seuls. Make it Bad c’est un mec qui fantasme, parce qu’il est tout seul. On met le projecteur sur pleins de petits moments de la vie qu’on a tous traversé.

S’il n’y a pas la cohésion des hommes, Dieu c’est une catastrophe. 

Pop & Shot : Tu parlais de tes enfants tout à l’heure. Aujourd’hui toute la fiction, les médias sont orientés sur un futur catastrophe. Comment en tant que père, en tant que voix qui s’adresse à la jeunesse, tu vois le futur pour eux ? Comment les accompagner ?

Mat : Je pense que les jeunes ont un vrai pouvoir. Ils le montrent avec « les jeunes pour le climat », Black Lives Matter, avec les mouvements féministes. Et c’est cool de voir cette énergie, cette fraîcheur, de gens qui se sont rendus compte qu’on avait les hommes politiques, les médias, et les artistes qu’on mérite. C’est nous qui choisissons de regarder un truc. Tout le monde se fout de la gueule de Nabilla mais elle a deux millions de followers. Si personne ne la regarde, elle n’existe pas. Ce monde on le choisit. Tout le monde est là « je suis contre le système ». Le système des fois c’est toi. C’est toi qui décides. Nous, les plus vieux, on a vraiment fucked up. Ça fait 25 ans qu’on essaye de dire « regardez-ça, ça, ça » et il n’y a pas grand-chose qui change. Mais au final on a la possibilité de faire les choix.

Pop & Shot : En parlant de choix et de changements, les élections présidentielles approchent. Dans votre album précédent, Past and Future, il y a une chanson qui s’appelle Marine où tu dénonces l’extrême droite. Une chanson appelée Éric en prévision ?

Mat : (rires) Je ne sais même pas quoi dire. Quand je vois les jeunes avec Éric Zemmour, c’est tellement incompatible, impensable. Alors que s’il y a bien des gens qui ont compris que la base c’était la remise en question, ce sont les jeunes. Pour moi c’est incompatible de voir un mec de 20 ans qui va expliquer que « tous les musulmans sont des terroristes, ils vont remplacer les gens ». Ok. Alors que c’est eux qui sont en trains de remplacer le bon sens chez les jeunes. Les extrêmes me font peur. La religion me fait peur. C’est tellement minimiser les choses de dire « les musulmans me font peur ». Toutes les religions me font peur. S’il n’y a pas la cohésion des hommes, Dieu c’est une catastrophe.

Je ne pense pas qu’une chanson va changer quelque chose mais une chanson va permettre de lancer une émulsion. 

Pop & Shot : Comment abordes-tu ce contexte politique ?

Mat : Je suis moins frontal dans mon discours qu’avant. Parce que j’ai remarqué qu’Éric Zemmour a vu le reportage sur Roubaix et maintenant c’est sa nouvelle litanie d’aller partout en France et de dire « si vous ne votez pas pour moi la France va devenir Roubaix. » Nous, on vient de Roubaix. Évidemment il y a des trous du culs à Roubaix. Comme il y en a à Lille, à Paris, partout. Il y a aussi des trucs très bien. Éric Zemmour doit avoir 1% des religieux extrémistes, toute religion confondue – sans ces gens-là, est ce qu’il existe ? Il a besoin de gens fucked up, pour avoir un discours fucked up, pour que les gens soient fucked up et c’est un cercle vicieux. Alors que pendant ce temps-là on pourrait faire un cercle vertueux. On ne parle plus d’avenir pour les jeunes. Les jeunes d’aujourd’hui c’est maintenant. Un avenir est possible si on change ça, ça, ça – ensemble. C’est à ça que sert l’art.

Pop & Shot : En tant qu’artiste, tu penses que ce changement peut venir de ton art ?

Mat : Je ne pense pas qu’une chanson va changer quelque chose mais une chanson va permettre de lancer une émulsion. Une chanson ça peut poser une question. L’Odeur de l’Essence d’Orelsan, quand t’as fini de l’écouter, tu te dis que tu ne peux pas rester indifférent. Et cet art-là il a le pouvoir de lancer des vocations.

 Le dernier album d’Orelsan c’est un super bon album de rock. 

Pop & Shot : C’est important d’être engagé dans son art aujourd’hui ?

Mat : Je ne sais pas si c’est de l’engagement. C’est susciter la prise de position. Après tu peux faire des choses futiles, des chansons toutes légères parce que la musique ça peut aussi servir à s’évader. C’est symptomatique d’une société. Quand tu te réfugies dans le superficiel c’est que tu ne veux surtout pas voir le fond. Parce que ça te fait flipper.

Pop & Shot : Tu parlais d’engagement, le rock est un mouvement qui a souvent été vecteur de révélations. Tu disais aujourd’hui qu’Orelsan est un mec qui a sorti un album très rock alors qu’il fait du hip-hop. Comment le définis-tu aujourd’hui ce rock dont tu viens ?

Mat : C’est quelque chose qui évolue avec le temps. Je pense que le rock c’est plutôt une façon de voir les choses, c’est être en dehors de la ligne jaune. Le dernier album d’Orelsan c’est un super bon album de rock. C’est un album qui bouscule. Ça ne m’étonne pas qu’il ait un si grand succès. Beaucoup de gens se sont dit « enfin, il y en a un qui dit – ‘attendez, on va continuer avec les œillères comme ça ?’ ». C’est ce qu’on essaye de faire avec ce disque.

Pop & Shot : Avant Skip The Use, il y avait Carving, un groupe de punk. Est-ce que ça a encore du sens être punk à une époque actuelle où toute cette scène rock, punk, métal n’est pas la plus prisée ?

Mat : C’est très ambivalent en France. D’un côté tu vas avoir des rappeurs qui remplissent des Bercy en quatre minutes. De l’autre côté t’as le Hellfest qui est un des plus grands festivals d’Europe. D’un côté tu vas avoir des groupes de rock comme nous. Et d’un autre côté t’as un Gojira qui va faire le tour de la planète avec Metallica. En France, c’est un vrai terreau du rock mais encore une fois, on a les médias qu’on mérite.

Ne faire que du rock parce qu’on est estampillé ce n’est pas rock’n’roll. C’est convenu. 

Pop & Shot : À ce propos dans ce dernier album il y a Till the End, une chanson assez métal au sein de musiques accessibles pour un grand public. Est-ce que démocratiser le rock/le métal ce doit être le rendre plus accessible en mélangeant les genres ?

Mat : Nous, en l’occurrence, on ne l’a pas vu comme ça parce qu’on a vraiment fait un travail émotionnel et quand on a voulu parler de cette émotion là c’est ce cette manière qu’on a voulu l’exprimer. Après, aujourd’hui, avec le streaming cette chanson pourrait se retrouver dans une compil métal et les gens ne saurait jamais qu’elle fait partie de cet album. L’année dernière on a joué au Mainsquare avec Bring me the Horizon et ils jouaient entre des groupes comme Angèle, Roméo Elvis, Lomepal – et les gens ont kiffé, ont passé un bon moment. Je pense que c’est plutôt une idée reçue. Mais encore une fois dans le besoin aujourd’hui de la société de mettre tout le monde dans des cases, ça ne veut rien dire.

Pop & Shot : Tu parles de ce mélange de genres, des médias qui cherchent à cataloguer toute la musique. Skip the Use ce n’est pas qu’un style de musique, c’est un ensemble. C’est dur à assumer ou à exprimer quand on vend un album avec cette variété ?

Mat : Il faut que le média soit ouvert. Quand on a fait le clip (ndlr : du single Human Disorder), j’ai parlé à notre responsable promo de ça. Finalement, on a fait pas mal de presse spécialisée avec ce disque parce que je pense que pour eux, le concept est rock’n’roll. Ne faire que du rock parce qu’on est estampillé ce n’est pas rock’n’roll. C’est convenu. Pour nous. Pour Skip the Use. Quand on a sorti Can Be Late (ndlr : premier album de Skip The Use) on avait Bastard Song, Bullet in my Head, People in the Shadow, les gens ont dit « notre chanson ça va être Ghost ». Pour tous les gens on était un groupe de pop alors que c’était la seule chanson pop dans un album avec pleins de morceaux de rock.

Pop & Shot : Alors, pour conclure, quand j’avais douze ans, j’écoutais les albums de Skip the Use en boucle. On a beaucoup parlé de la jeunesse. Quels messages voudrais-tu transmettre à cette jeunesse qui t’écoute ?

Mat : Je suis très heureux qu’elle soit encore là aujourd’hui. C’est plutôt à nous de les écouter que l’inverse. La fraîcheur vient de la jeunesse d’aujourd’hui. Elle peut nous apprendre beaucoup de choses. On a tous des idées bien pensantes, préconçues pour les jeunes. Je préfèrerai les écouter que de leur dire quelque chose. Je pense que j’en apprendrais beaucoup.


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Critique UNDERVOID – « Le Noir se fait »

Le Noir se fait. C’est le moins que l’on puisse dire en cette période. L’homme est faible et impuissant. Il ne se bat que pour lui-même. Pour sa survie. La crise actuelle l’aura d’autant plus révélé. Que faire pour y remédier ? Pas grand-chose, si ce n’est ouvrir les yeux sur notre condition, pour y voir plus clair. Se confronter à notre propre hypocrisie, pour vivre plus consciemment. Pleurer notre bêtise peut-être, pour prendre de l’avance. On vous l’accorde, ce n’est pas très encourageant… Mais faire face à notre chute, n’est-ce pas mieux l’accepter ?

UNDERVOID n’égayera probablement pas votre journée de ce côté-là, plutôt défaitiste vis à vis de notre société et de l’espèce humaine en général. Pour autant, leur premier album, ravage parmi les ruines, vous secouera si puissamment qu’il sera en capacité de vous esquisser un sourire. Le sourire de l’engouement. De la folie. De l’hystérie. Bien utile aujourd’hui en tant qu’échappatoire.

 

 

 

UNDERVOID, du rock tout droit venu de Strasbourg

Trêve de pensées funestes, concentrons nous sur cette musique pour le moins exaltante. Avant tout, qui sont-ils ? UNDERVOID vient de Strasbourg. Un quatuor remonté contre le système, dans la lignée du rock contestataire français, et dont le désir de se faire entendre est plus fort qu’une décharge électrique. Formé en 2016, le groupe sort aujourd’hui Le Noir se fait, son premier album, après quatre EPs de la même poigne. Ils ont déjà beaucoup tourné à travers la France, avec plus de 200 concerts, dont des premières parties de haut vol (No One is Innocent, Temperance Movement…). Décidés à envoyer le paquet et à nous en foutre plein les oreilles, UNDERVOID a déjà une identité musicale bien marquée : des morceaux concis et endiablés, des riffs entrainants portés par des guitares à l’aspect lourd et martelé, un chant venu des tripes… Arnaud Sumrada (chant), Marc Berg (guitare), Alexandre Paris (batterie) et Mathias Fischbach (batterie) concrétisent pleinement leur savoir-faire avec ce premier album (LP) des plus aboutis.

Photo : Antoine Pfleger

Un départ en trombe

Tout commence avec « Addict », charge virulente contre l’addiction au pouvoir. C’est incisif, ça baigne dans le sale et le pourri, ça mord là où ça fait mal et ça fait son effet. Le riff est imparable, de quoi nous faire tourner en bourrique dès cette ouverture en trombe. On commence dans le noir, et ça n’est pas près de s’arrêter. Non, l’album dans son entier ne fait pas de cadeau, il se dévoile de plus en plus sombre et accusateur, sans jamais baisser en qualité. Au contraire, sa force première est sa constance. Du début à la fin, les morceaux sont du même impact. Assez étonnant d’ailleurs, à l’écoute de cette musique qui peut rapidement montrer ses limites. UNDERVOID y échappe avec brio. Le groupe parvient à nous maintenir en haleine, avec quelques nuances bienvenues, comme la belle surprise d’« Un Regard a suffi », chanson à la structure différente et à l’atmosphère musicale plus apaisante, comme une errance mélancolique au bout de laquelle une note positive s’empare de nous, après avoir été tant malmené par les morceaux précédents.

 

Alliance entre discours politique et compositions efficaces

Mais de cette hargne bousculeuse, colonne vertébrale du projet, nous en tombons rapidement amoureux. « Dieu n’existe pas », après un « Je suis né peuple » faisant monter la tension, finit de nous convaincre. Le titre interpelle directement par son caractère affirmatif. On s’attend à une prise de position claire et assumée, portée par un riff acerbe. Ca ne manque pas. Il y est question d’un monde en proie à la démence, le nôtre, qui s’attache à des croyances illusoires, et qui pense pouvoir être pardonné de ses dérives aberrantes. Mais comme Arnaud Sumrada nous le martèle avec conviction : « suffit pas d’en parler, il n’est pas là, tu peux toujours prier, Dieu n’existe pas ». Les crimes sont visibles, et l’homme hypocrite a beau vouloir les dissimuler, il ne peut s’en remettre à autre chose qu’à sa propre cupidité, et non perpétuellement essayer de s’en défendre autrement. Le refrain nous crie une vérité difficile à accepter peut-être, mais nécessaire d’entendre au vu de la folie qui s’empare de certains esprits : « Tu n’es que poussière. Seulement de la matière. De toi, rien ne restera ». Personne ne viendra nous sauver de ce système où l’homme exploite l’homme. Surtout pas une divinité. Ca ne plaira certes pas à tout le monde mais un rock politique et engagé comme celui d’UNDERVOID, s’il n’est pas virulent et insurgé, ne vaudrait pas grand-chose. Ici, l’alliance entre compositions acharnées et messages politiques assure à l’œuvre une véritable maitrise. Le Noir se fait a l’avantage de venir du cœur, et renvoie un véritable sentiment d’authenticité. On le ressent même dans la production, percutante, et surtout pertinente, tout droit inspirée de Rage Against the Machine et plus récemment Prophets of Rage. A noter que l’album fut enregistré dans le studio White Bat Records, où les ont précédés le groupe français Last Train. Gage de qualité sonore.

 

Un rouleau compresseur qui n’écrase que la connerie

A l’écoute de l’album nous vient en tête successivement Noir Désir sur certaines intonations du chanteur, Led Zeppelin pour son côté vif et saillant, Trust et son regard sur le monde… UNDERVOID ne fait rien de nouveau à proprement parler, mais brille par sa force sauvage, et remue nos esprits d’un vent violent. C’est un rouleau compresseur intelligemment pensé, puisqu’il n’écrase pas tout sur son passage, mais seulement la connerie ambiante. Comme il est rare de trouver des groupes français dans cette veine d’une telle maitrise. Après la chanson titre et « Bouffon de roi », qui ont de quoi nous secouer par leur fulgurance, partant du principe que nous avons déjà digéré le très efficace et pesant « On va, on vient », ce qui n’est pas forcément le cas pour tout le monde, « La Machine », clôture du projet, nous assène une dernière claque en pleine figure. Quand y’en a plus, y’en a encore. C’est l’impression que nous donne l’album puisqu’à peine fini, on ne pense qu’à le réécouter. 10 titres. 35 minutes. Net et précis. Un bouillonnement musical jouissif donnant lieu à un assouvissement de sentiments contestataires. Que demander de plus ? Que la société s’écoule enfin ? En attendant, Le Noir se fait a de quoi nous tenir longtemps éveillé, autant musicalement que politiquement, addict à ce concentré de rock en colère, qui ne tombe jamais dans la caricature grâce à un soucis véritable de qualité de composition. Pari réussi pour UNDERVOID. Ce premier album (LP) tape dans le mille. Nous voilà définitivement conquis.

Photo : Antoine Pfleger

By Léonard Pottier


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