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wolf aliceSi nous nous adonnions à la fâcheuse tâche de la comparaison, nous pourrions dire que Wolf Alice est un savant mélange de Foals, The XX et d’un groupe de punk underground. Mais plutôt que de multiplier les analogies, il est très simple d’affirmer que le quartet anglais a son propre style. Et lequel ! Une alchimie parfaite entre chaos et reconstruction guidée par des voix mélodieuses, des refrains entraînants et une instru maîtrisée aussi vitaminée qu’ambiante. Par son indie rock et sa pop ambiante, Wolf Alice et ses deux premiers albums ont su conquérir les cœurs des fans. Revenant de loin pour ce troisième opus après une période mouvementée pour les membres du groupe, Blue Week-End s’annonce comme la confirmation d’un talent indéniable et l’assertion d’une maturité très prometteuse.

Dans la lignée de ses précédents efforts, le groupe britannique nous propose un composé d’indie rock et de pop portés par la voix angélique d’Ellie Rowsell. Celle-ci est d’ailleurs plus épique et sublime que jamais et est ingénieusement complétée par des cœurs qui apportent une résonance magistrale à l’ensemble de l’album. Cela se remarque en effet d’entrée de jeux avec la sublime The Beach et sa fantastique montée en puissance. S’enchaînent dès lors des titres fins, réfléchis et qui, bien que tous différents les uns des autres, forment une réelle unité. Cette cohérence artistique tout au long des onze titres est l’une des force majeure de cet album. Wolf Alice maîtrise la nuance et varie les intensités avec une justesse frappante.

Blue Week-End s’articule autour de ces variations et de ces montées en puissance. La fantastique chanson d’introduction The Beach, à l’ambiance presque épique et féerique, est immédiatement suivie de Delicious Thing, un titre groovy au refrain d’une beauté particulière. Les morceaux se suivent et le tube qu’est Smile et son riff aux allures d’Immigrant Song est particulièrement accrocheur.

La tension s’apaise ensuite avec Safe From Heartbreak ; un titre que nous écouterions avec plaisir dans une immense cathédrale ; et How Can I Make It OK ?, un crescendo intelligent qui établit le lien avec sa camarade suivante dans la liste d’écoute. Car maintenant que nous sommes reposés, Wolf Alice nous assomme avec Play The Greatest Hits, une déferlante punk/noise surpuissante qui élève l’album et nous bouscule jusqu’au headbang. Le groupe britannique surprend par une chanson qui ne semble pas être à sa place aux premiers abords mais qui s’avère être un des titre les plus cohérent de ce Blue Week-End.

Le seul bémol que nous pourrions relever dans la construction si subtile de cet album est peut-être l’absence d’une fin explosive. D’un final en apothéose. The Beach II est une bonne chanson mais l’ascension annoncée par sa première partie ne refait pas surface et nous laisse un peu sur notre faim. En même temps, lorsque la perfection est frôlée, ce qui est très légèrement en-dessous se démarque malheureusement plus aisément.

Vous l’aurez compris, ce troisième album est une immense réussite pour Wolf Alice. Nous ne taririons pas éloges si nous ne concluions pas, alors chose promise chose due. Blue Week-end  marque une fois de plus la maturité dont faisait déjà preuve Wolf Alice avec ses précédentes compositions et nous conforte quant à leur avenir très prometteur. Ce troisième album, qui fonctionnerait si bien avec un orchestre (sérieusement, pensez-y si vous lisez cet article),  est ce que nous pourrions considérer comme la soundtrack épique d’un monde détruit qui tend vers l’entente et la stabilité ; foi en le progrès et révolution zélée pour un monde meilleur. Chaotique et mesuré, puissant et maîtrisé, Wolf Alice est un des grands groupe de cette décennie et leur Blue week-end probablement un des meilleurs albums de cette année.

wolf alice

Adrien Comar

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