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Julia Escudero

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Affiche Exposition Jean Chakir 2017 Art-Maniak

Nos amis de la galerie Art-Maniak créent l’événement avec une nouvelle exposition. Cette fois-ci c’est une rétrospective consacrée aux 30 ans de carrière de l’un des personnage incontournable de la bande dessinée française: Jean Chakir

Jean Chakir a collaboré avec les plus grands journaux ( Bayard Presse, Pilote, Record, Le Nouveau Journal de Tintin, Pif Gadget, Lucky Luke mensuel etc.), et deviendra dans les années 80 coordinateur responsable de l’atelier de la section Arts Graphiques de l’école des Beaux-Arts d’Angoulême.

Jean Chakir C’est aussi l’auteur de série mythique comme « Inspecteur Saboum », « Tracassin », « Héroïko et les Dog-Boys ».

Du 6 octobre au 21 octobre vous pourrez découvrir des dizaines d’oeuvres originales de cet artistes:

– Des couvertures originales du mythique magazine « Pilote »
Des planches originales de « L’inspecteur Saboum », « Tracassin » et « Héroïko et les Dog-Boys »
Une couverture originale du  » Nouveau Journal de Tintin »
Des dessins d’actualité et d’humour parus dans diverses presse

Si vous êtes passionné n’hésitez pas à venir le mercredi 5 octobre à partir de 18:30 au vernissage de cette exposition, dans une magnifique galerie non loin des Grands Boulevards, 10 rue de la Grange Batelière, 75009.

Vous pourrez y découvrir en avant-première des créations inédites et aussi y rencontrer d’autres acteurs et amateurs du monde de la bande dessinée.

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Mother! et ses 1000 promesses. Le dernier film signé Darren Aronofsky était des plus attendus. Déjà parce que le cinéaste est un habitué des sans faute. Celui à qui l’on doit « Requiem for a dream » ou encore « Black Swan » est taxé de génie tant pas la critique que par les spectateurs à chacune de ses sorties. Ensuite parce que cette nouvelle oeuvre ne se dévoilait finalement que très peu à travers sa promotion.

Enfin son casting 20/20 avait de quoi faire saliver: Jenifer Lawrence, Javier Bardem, Ed Harris, Michelle Pfeiffer, que du beau monde.

Jenifer Lawrence Mother ! 2017
Pas besoin de ce fait de chercher à trop en savoir pour se jeter en salle. Un maigre résumé suffit amplement. Un couple dans une maison, un mari écrivain et l’irruption d’un couple d’invités qui vient perturber cette vie idyllique.
Dans les faits « Mother! » ça vaut vraiment le coup?
Emballée à l’idée de le voir vite, poussée par une multitude de tweets me voilà qui me précipite à la Défense pour le voir un petit jour avant sa sortie officielle le 13 septembre. Passons sur le très mauvais traitement réservés aux spectateurs à l’UGC la Défense, mauvaise bobine avec une VF diffusée puis coupée au bout de plus de 5 minutes de métrage, remise à zero en VO, souris dans la salle, à mes pieds, pas la moindre excuse du management parce que « si vraiment les souris vous gênent notre politique c’est que vous n’avez qu’à quitter la salle »‘, passons là dessus, ça c’était juste pour vous dire de choisir une autre salle.
Affiche Mother ! 2017
Et ce pour une bonne raison « Mother! » est une oeuvre immersive et mieux vaut s’y plonger corps et âme tant le film proposé ici est complexe. Complexe vous dites? Jusqu’à bien trop complexe. Le début laisse présager un drame. Le rythme y est lent, l’atmosphère se place. La douceur, la souffrance du personnage de Jenifer Lawrence, tout prend vie. Attentionnée, gentille, aimante, la voilà malmenée et éseulée. Les blessures sont fines mais présentes, à mesure que l’atmosphère se dégrade. Aronofsky fait vivre son lieu, son unique lieu, le foyer, la maison. Ses personnages n’ont pas de noms, il n’y a pas de musique. La première partie du film pourrait se résumer ainsi: une lente montée angoissante, prenante mais durant laquelle cette question se répète en boucle. Où va-t-on?

La seconde partie de Mother! est l’épicentre du film, déchaîné, violent, douloureux, physiquement, verbalement, psychologiquement, fort, tellement fort.

Et Jenifer Lawrence y est époustouflante, incroyable. Seulement voilà, le réalisateur ne donne aucune clès pour comprendre de façon certaine son métrage. Il confiait récemment l’avoir écrit en 5 jours seulement. Cinq jours? Peut-être aurait-il dû y passer un tout petit peu plus de temps pour donner du sens à ce bordel improbable et incroyable. Darre, Aronofsky est certes un génie, certes capable de vous mettre en PLS en quelques images, mais il ne faut jamais oublier d’entraîner son spectateur dans son univers aussi barré ou imagé soit-il. Messieurs et Mesdames les réalisateurs(trices) embrouiller les cerveaux de vos spectateurs ne vous rend pas brillant, ça donne l’impression que vous vous faites une private joke à plusieurs millions de dollars au mieux ou que vous nous prenez pour des cons ( hein « Inception »? en vrai tout le monde a compris tu peux mettre encore une couche de rêve dans le rêve pour nous perdre si tu veux). Non pas qu’on soit incapable de comprendre, d’analyser ou de réfléchir face à un métrage mais tout de même c’est quand vachement mieux de réfléchir quand on est certain du thème abordé et ce en visionnant l’oeuvre, non pas en lisant les analyses et interviews des autres.
Du coup tout ce qui peut se dire, se réfléchir en sortie de « Mother! » donne a peu près ceci « j’y vois une allégorie cathartique de …. » une heure de débat, « la fissure intèle corrobore mon idée… » conclusion: ou alors je vais trop loin et je passe à côté du sujet. Ainsi un média certifiait qu’il s’agissait d’une fable sur le mal infligé à mère nature, certes ça se défend. Pourtant, si vous me demandiez j’y verrai une fable sur le processus de création, l’appartenance d’une oeuvre à son auteur, à son public, la destruction qu’entraîne la création, et comment le fait de s’approprier une oeuvre ( en la décortiquant par exemple) la détruit. Un pied de nez finalement tant on cherchera nous aussi à donner un sens profond à cet objet cinématographique engendrant, par la même occasion, sa destruction.
Javier Bardem Mother ! 2017
Toujours est-il que la violence ressortant de ce dernier volet, le type de violence qui vous bouffe et vous fait vous interroger la nuit mérite au moins un début d’explication. Je suis tout à fait d’accord pour défendre un propos à coup de poings, de pousser, toujours pousser pour faire réagir, réfléchir, comprendre, se révolter. Je suis même le genre de spectateur qui pense qu’un film violent peut se valoir dans son plus simple appareil, parce qu’après tout il peut être un certain type de film d’horreur et n’a pour but que de divertir, de choquer, de faire peur. Ce sont des arguments recevable. Ici subsiste une question, j’ai pris ta claque, elle était violente, elle était bien mise, joli mouvement d’épaule mais quand tu me la mettais, j’ai eu l’impression que tu voulais me dire un truc alors dis le.
Faut-il aller voir « Mother! » finalement? Assurément, un film qui questionne, provoque adoration et haine, un OVNI comme celui-ci vaudra toujours le coup. Il permettra surement de discuter longtemps, très longtemps et de mieux connaitre votre interlocuteur. Après tout le message qu’il y trouvera vous dira surement ce qu’il estime valoir tant de cruauté.
MOTHER Bande-Annonce Officielle VOST

A chaque Rock en Seine, annonce flamboyante de la rentrée, sa spécificité. Il a été des Rock en Seine thématiques, des très (trop) chaud, d’autre sous la pluie, des très rock, des orientés découvertes. Chaque année le domaine de Saint-Cloud s’habille aux couleurs du célèbre festival. En ce deuxième jour, soit le samedi 25 août, la pluie a laissé place au beau temps et donc à un arc-en-ciel de tonalités musicales ( ce jeu de mot a été réalisé sobre, moi-même je ne comprends pas).

Cette journée de Rock en Seine qui fête en 2017 ses 15 ans promet de chiller.

Grande Scène Rock en Seine 2017

Sur la Grande Scène, Band of Horses se présente en plein soleil. Début de journée festivalière ou pas, le public est présent. C’est amusant de découvrir dans le cadre particulier d’un festival, un artiste qu’on a connu ailleurs. Ainsi, le groupe habitué en France à de plus petites scènes ( la Flèche d’Or entre autre, la fois où celle qui écrit ses lignes les avait vus) se retrouve ici propulsé sur la plus grande scène de l’immense festival. Les titres à la cool s’enchaînent. La voix rauque du meneur de la formation rappelle celle de Bush. Les interactions sont classiques. Globalement le combo est heureux d’être là. Le moment clés se situe sur « The Funeral », titre phare du groupe, single excellent, que certains ont pu entendre dans des séries US ( coucou « Les frères Scott » des débuts). Si la formation a plus à offrir dans un espace plus restreint, ne s’en défend pas moins.

Comme toujours en festival il ne faut pas chômer, il est donc l’heure de courir vers la scène de la Cascade pour voir Girls in Hawaii.

Un moment très doux côté scène qui côté public l’est tout autant. Le devant de scène est rempli, nombreux sont ceux qui souhaitaient découvrir le combo en live. La pop hypnotisante de la formation est belle, envoûtante. On se prend à regretter qu’il ne fasse pas nuit pour l’écouter et qu’on ne soit pas suNacelle Wiko Rock en Seine 2017r une scène plus intime pour communier pleinement avec les autres festivaliers.

Mais Rock en Seine se sont également de nombreuses activités proposées par le festival comme par ses partenaires. Ce jour là, la plus impressionnante est bien celle offerte par Wiko.

 

Un grue qui tracte dans les airs un bar géant offrant une voix magnifique sur Saint-Cloud et Paris le tout en prenant des selfies avec le nouvel appareil de la marque. Dans les airs, Jain débute son set.

Jain Rock en seine 2017

D’en haut la foule y est dense, compacte, dansante, déchaînée. Le morceaux volent dans les airs, caressent ceux qui sont à 50 mètres du sol et qui admirent au passage, la Tour Eiffel, la Seine, les scènes… on s’envoie en l’air avec la chanteuse qui elle fait aussi voler la foule de la Grande Scène.

Une fois redescendus sur la terre ferme, il faut traverser une partie du festival, son parc et les nombreuses feuilles mortes abandonnées par ses arbres en périphérie du camping. Malgré la très lourde chaleur, cet habillage marron rappelle la rentrée et l’automne qui approchent à grands pas.

Jain elle, n’oublie pas l’actualité et demande à l’assistance de lever les doigts au ciel en symbole de la paix pour chanter son titre hommage aux attentats de Paris.

Jain Rock en Seine hommage attentats

« Ce n’est pas facile de se réunir de nos jours alors merci à tous d’être là. » Cette femme orchestre s’amuse avec sa pédale de loop, enregistre les chants d’un des membres de son public sur « Come » pour le répéter alors qu’elle interprète en live son morceau. Toujours plus forte, elle se jette dans la foule dans une boule transparente et donne un nouveau souffle au générique de « L’inspecteur Gadget ».

Devant Her en revanche sur la scène du Bosquet, c’est le souffle court que le public accueille le groupe. Victor Soffle très ému y livre une performance sans faille. Foule devant Her Rock en Seine 2017Il promettait sur les réseaux sociaux de « continuer coûte que coûte cette magnifique aventure. C’est aujourd’hui son héritage que je porte en moi et c’est ma volonté ainsi que celle de toute l’équipe de Her de continuer à emmener notre musique le plus loin possible. » et ce, malgré la tragique disparition cet été de la moitié et co-fondateur de Her, Simon Carpentier des suites d’un cancer.

Le meneur choisi de chanter, de se donner au maximum, note après note, rendant sa soul encore plus sublime. Lorsqu’il prend le micro et évoque «  ce dernier titre qu’on a écrit avec Simon. », mais surtout « cette aventure tellement énorme qu’on a vécu avec Simon alors qu’on a débuté sur Soundcloud et aujourd’hui on est là à Rock en Seine. » les larmes dans sa gorge nouée se font presque entendre. Les musiciens du groupe de noir vêtus portent le deuil, le leader, lui reste en noir et blanc, les couleurs du groupe. En suit un moment de communion rare, devant un parterre comble. Les promesses faites à Simon sont tenues. Le travail du groupe laissera c’est certain une empreinte éternelle sur ceux qui l’écouteront.

La nuit tombe et les lives se succèdent, The Kills déchaîne les foules sur la Grande Scène alors que Lee Fields & The Expressions convainc tous ceux qui les découvrent.

22 heures sonnent et la prêtresse de la soirée, madame PJ Harvey s’avance sur scène. De noir vêtue, la légende met Rock en Seine en apesanteur. Une brise s’éveille et elle colle parfaitement avec la voix cristalline et envoûtante de la star. Côté foule, on reste calme, pris dans le tourbillon de la chanteuse. Quelques chuchotements s’élèvent « Elle est grandiose » osent murmurer certains. Foule pour PJ Harvey Rock en Seine 2017Seul un groupe passant d’une scène à l’autre et chantant en boucle « Mélanchon, Mélanchon, Mélanchon » osent troubler la quiétude du moment. Entre son saxophone et ses musiciens de génies, PJ Harvey crée une atmosphère apaisante. Le talent est là, brut, indéniable. Des enfants grimpent sur les épaules de leurs parents, on ose détourner les yeux de la scène avares d’en vivre un maximum. Le rappel sera pour elle l’occasion de chanter un petit peu de Bob Dylan. Un moment de magie brut.

Fakear propose une fête géante pour conclure l’une des dernières soirées que l’été a choisi de nous offrir. Pas de nostalgie à avoir, Rock en Seine continue demain.

Troisième jour des Déferlantes à Argelès sur Mer ce 10 juillet 2017. Si le festival s’ouvre sous la pluie battante, la chance est néanmoins du côté de cette 10ème édition. Exit l’orage prévu qui ne dure finalement qu’une heure en début d’après-midi et bonjour le soleil qui fait son grand retour sur le parc de Valmy. Les techniciens s’activent alors pour tout sécher et permettre au festival d’ouvrir ses portes bien avant son premier concert prévu à 17 heures 30. Dans le domaine, les bénévoles attendent, tant et si bien que quand les premiers festivaliers arrivent en courant, c’est un tonnerre d’applaudissements qui les accueillent.

Il est immédiatement impossible de passer à côté de la fièvre Kungs. Si Findlay est celle qui ouvre le bal côté mer c’est bien sur l’autre scène qui ne bougera pas avant une bonne heure que les festivaliers se ruent. Jeunes filles en tenues de festivals et teufeurs en tous genres s’accrochent alors à pleine main à la barrière. Findlay se lance et son show fait danser l’assistance. Entre rock et pop, la belle donne de la voix et séduit le public. Le dernier morceau « Waste My Time » retentit et hop tous les yeux se tournent vers la sensation du moment qui monte sur scène. Derrière ses platines, Kungs ne perd pas une seconde et balance immédiatement. Si son attirail scénique est au plus simple, l’écran géant lui permet de s’amuser à ajouter quelques effets à ses mouvements. Le public est là pour s’amuser et le DJ propose directement comme ça, de transformer le festival en une boite de nuit géante, en plein air et en plein jour.

Kungs propose ce set qui parle à tout le monde et qui rappelle une grosse soirée réussie. Le petit prodige s’amuse donc à balancer du Gala, du Jay Z, du Queen, The Who, Justice et même David Guetta. Tout le monde y trouve son compte, s’amuse franchement, danse, saute et réagit à chaque interaction de Kungs, à chaque doigt levé avec plaisir.

Si cette performance ne suffit pas à convaincre que le DJ est déjà une superstar, il suffit de faire un tour du côté de l’espace VIP. Les artistes, qui ont pourtant leur propre loges peuvent y faire un tour si l’envie leur en prend. C’est là qu’avec sa mère une jolie petite blondinette qui doit avoir à peine 10 ans se fait interpeller par un vigile : « Tu m’as dit que tu voulais voir Kungs ? Il est là à l’autre bout de l’espace, va le saluer ! Je t’avais dit que je te le présenterai, c’est qui le meilleur ? » Lui certainement lui, à en juger par la réaction du bout de chou, les yeux écarquillée. Timide mais téméraire, la voilà qui avance doucement vers son idole pour lui demander une photo. Kungs lui, sirote un verre en écoutant les concerts. Sourire aux lèvres, il accepte sans réfléchir. De quoi faire une heureuse qui reste après coup bouche grande ouverte pendant plusieurs minutes à fixer sa mère, incrédule de sa chance. Une chance qu’elle donne à d’autres puisqu’en découvrant la scène, ils sont nombreux maintenant à venir demander leurs photos et cette fois ils ont tous les âges. Une autre jeune fan, une brunette, s’avance cette fois pour avoir la même faveur, puis un groupe d’amis d’une vingtaine d’années, se sont ensuite les plus vieux qui s’avance. A chaque fois, ce dernier répond par l’affirmative et se prête au jeu, sourire aux lèvres, discret mais sympa, content d’être sollicité. Le ras-de-marée c’est bien Kungs qui le provoque, qu’on se le tienne pour dit.

Pour le report détaillé du Jour 3 c’est ici.

Un peu de féminité  dans ce monde de rock avec LP, Findlay et Birdy? Venez ici, on est bien, bien, bien…