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Julia Escudero

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bartleby delicateBartleby Delicate, nous avions eu la chance de le découvrir au Crossroads Festival de Roubaix. Son univers intimiste, émouvant, sensible et joliment écrit y a forcément été synonyme de coup de coeur. A travers ses titres, le musiciens convoque l’âme de Daniel Johnston, la beauté d’Eliott Smith, la capacité à écrire des morceaux pop folk de José Gonzàlez. Et comme tous ses brillantes compositeurs, il apporte son âme à ses mélodies aériennes. Impossible de ne pas tomber fou amoureux.se de titres comme « Sibling » ou « A Little Less Home ».

Puisque 2021 s’avère être une nouvelle ère chaotique, il fallait bien au milieu de tout ça apporter du sens et de la beauté. Et par chance, le 14 mai 2021, le musicien sera de retour avec un nouvel EP puissant « Deadly Sadly Whatever ». Arpège, folk, instruments électroniques, claviers et folk y sont conviés par le luxembourgeois.  Conscient de sa génération, il revendique par ses textes son investissement dans les problématique des millenials. Il s’interroge sur son statut d’homme blanc cis-genre, prend-il la place et le temps de parole d’autres communautés qui en ont besoin ? Le chanteur de Seed to Tree prend souvent le pari de l’introspection, parfois de l’humour pour promulguer un message positif et emprunt de paix.

Le voilà de retour avec le monument « Plastic Flowers » et son lot d’images apaisantes, édulcorées pleines de soleil, de moments de vie, de musique, de mer et de fleurs évidement. Comme à son habitude, le titre démarre avec douceur et des notes sucrées et apaisantes. La voix s’invite posée, elle prend le temps de détacher les mot, de faire résonner les notes. Le refrain arrive comme une vague qui ravage tout sur son passage et masse les esprit. Bartleby Delicate sait créer un cocon où douceur et beauté sont mots d’ordre.  Partez en ballade avec lui, la route sera belle. On ne peut que promettre monts et merveilles pour ce nouvel EP. La perfection sera même au rendez-vous sur le tire sur « Sleeping Song », le single qui suivra « Plastic Flowers ». Soyez au rendez-vous.

Le musicien a choisi PopnShot pour dévoiler en avant-première le clip de « Plastic Flowers ». Folk, paix et fleurs.

 

Découvrez en avant-première le clip de « Plastic Flowers » de Bartleby Delicate

 


Blow_CoverFullDelightEn 2018, Blow débarquait avec un premier album  intitulé « Vertigo ».  Une galette composée de 13 titres aux accents rock électros. On y retrouvait d’entrée une ambiance sombre et intimiste (« New Moon Walker »),  des morceaux plus dansants dans la veine modernisée de Pony Pony Run Run (« Green Unicorn »), une belle maîtrise des rythmiques et des voix aiguës qui portent des refrains savamment écrits (« Get Some ») et même de l’instrumental puissant qui côtoie le rock (« Melancholia »). Tout ça c’était avant. Après un passage en major qui a donc permis la sortie de cette galette, Blow a eu besoin de reprendre le contrôle de sa direction artistique et donc de se réinventer. Presque comme après une rupture amoureuse  (mais n’est-on pas forcément amoureux de l’art et du sien ?), le groupe a voulu tout changer. Les parisiens ont même pensé un temps à renoncer à leur nom : Blow. Finalement, si le nom ne change pas c’est la musique qui a vécu une véritable tempête et a permis de changer son style pour mieux se le ré-approprier.

Après des retrouvailles presque manquées, le combo décide de ne pas refaire un nouveau « Vertigo » préférant la surprise. C’est bien ce que promet son nouvel opus intitulé « Shake the Disease ». Un nom dans l’air du temps me direz-vous mais qui tranche pourtant avec l’actualité morose pour se concentrer sur une nouvelle thématique : la rupture avec les machines qui contrôlent les humains. Et si cette fois, l’humain reprenait le contrôle ? Pour ceux qui touchaient à l’électro, la réponse se trouve dans les instruments. Au revoir donc les lignes de synthé obsédantes, elles pourront trouver leur place au second plan. Bonjour plutôt les instruments à cordes, les senteurs 70’s, 80’s et le bon vieux rock libérateur.

La preuve en est donnée avec son tout premier extrait « Full Delight ».  Un départ en douceur et un riff répétitif donnent le ton alors que la rythmique obsédante  se déploie. La voix aiguë est de retour, tout comme les refrains accrocheurs, la nostalgie douce, elle, s’épaissit. La basse prend une place particulière dans le titre, le faisant vivre pleinement et prenant même le pas sur les autres instruments dès que la voix leur laisse la place. Dansant, le morceau profite d’une belle dualité celle d’un rock indie et sa dose de nostalgie qui côtoie sans gène une belle humeur solaire. Cette même binarité s’inscrit dans la démarche d’un album qui souhaite s’interroger sur les fondements d’une personne. Qui sommes nous ? Et qui essayons nous d’être ? Où se situe cette barrière et comment ces deux réalités peuvent elles exister simultanément ? Autant de questions qui trouvent leurs réponses en musique dès ce premier extrait particulièrement réussi qui appelle oreille et réflexion à se joindre. Découvrez sans plus attendre la session de « Full Delight » mise en scène dans un restaurant (plaisir du goût vous dit-on), vide (et ça aussi c’est une grande dualité).

Découvrez « Full Delight  » de Blow


La mode est à la nostalgie. Celle d’une époque candide et joyeuse, où la musique prospérait et où il faisait bon vivre. Les années 80 et les années 90 n’ont jamais autant fait rêver et autant inspiré. Inspirer oui mais pas au point d’imiter, il faut savoir les renouveler pour se plonger dans un passé revisiter, dans une nouvelle lecture moderne du propos qui sache se re-créer dans une époque.

S’approprier un courant pour le recréer c’est une chose que Laura Lefebvre a bien compris. Preuve en est donnée avec ce « FLASHBACK » déjanté auquel la chanteuse nous convie. Si son clip complètement fou allie avec succès le kitch des séries old school de science-fiction à une douceur sucrée pop, son titre n’est pas en reste. La folle aventure prend ses racines lo-fi dans une introduction aux notes suaves. Vient la voix qui s’invite comme une comptine  sur quelques notes qui se répètent. Comme une Lolita moderne, la musicienne joue avec son timbre de femme-enfant. Jouer est d’ailleurs un mot qui convient bien à ce morceau qui se joue des codes pour mieux les tordre, faire du kitch un atout et monter en puissance sur un refrain aussi punchy que rafraîchissant. Le titre aurait pu être le thème principal d’une série qui aurait bercé notre enfance. Pourtant les sonorités urbaines qui touchent à un électro sensuel viennent vite changer la donne. Sans jamais se prendre au sérieux mais en étant sérieusement qualitative la canadienne Laura Lefebvre réussi un tour de force qui pourrait habiller aux couleurs lilas nos folles soirées d’été (on souhaite fort du moins qu’elles soient folles).

Celle qui officiait un temps dans le folk rock minimaliste ne connait plus aujourd’hui de frontières. Son nouvel EP « La Terre est plate » sortira le 23 avril 2021. Pas besoin d’un vaisseau spatial et de théories complotistes pour y adhérer.

Découvrez le clip de « FLASHBACK »


La duo Bandit Bandit c’est du rock mais pas que. C’est du rock dopé aux références 60’s, à ce que la variété française a eu de plus noble de Françoise Hardy à Serge Gainsbourg. Pas étonnant donc que le couple déjà mythique soit comparé aux Bonnie et Clyde de la chanson française. D’ailleurs le duo vient de sortir sa reprise du célèbre morceau. Ce tourbillon d’énergie a su rapidement se mettre le public dans la poche et fait partie cette année de la sélection du Chantier des Francos. C’est d’ailleurs à cette occasion que Maëva et Hugo ont accepté de se prêter au jeu du questions/ réponses pour Popnshot. On parle de Serge Gainsbourg, du prochain EP, d’engagement à la cause féministe, de variété, de concerts et de rock qui sent la bière et qui a besoin de live pour exister. Interview.

Découvre l’interview de Bandit Bandit

 


Découvrez la reprise de Bonnie and Clyde de Bandit Bandit