Le dernier spectacle de danse électro de la célèbre chorégraphe Bianca LI, sobrement intitulé Elektrik, se tenait du 27 mars au 14 avril 2018 au nouveau théâtre « Le 13ème art » à Paris. Véritable concentré de joie et de bonne humeur, Elektrik m’a fait découvrir les charmes tourbillonnants de la danse électro. Entre musiques de chambre et tours de bras énergiques : retour sur une heure et demie de danse explosive.
La danse électro kézako ?
Si, comme moi, vous vous souvenez avec nostalgie (ou pas) de la techtonik qui avait fait des ravages dans les boites de nuit il y a dix ans, alors vous vous rapprochez quelque peu de la danse électro. La danse électro «inventée dans les années 2000 en région parisienne» se caractérise par «ses mouvements de bras décoiffants.» Mais vous vous en doutez bien, à ce niveau-là, l’électro ne ressemble plus du tout à celle que votre cousin à la mèche de Justin Bieber tentait de reproduire, avec plus ou moins de réussite, en utilisant le geste du peigne dans les cheveux.
Le spectacle commence de façon à surprendre le spectateur, le premier tableau nous présente les huit danseurs habillés de costumes chics et affublés de masques d’oiseaux sur une musique de salon très baroque, le ton est donné, ça sera un spectacle plein d’humour, mais aussi de réflexions, S’enchaine alors un deuxième passage sur une autre musique baroque. L’electro ne se danse pas uniquement sur des rythmes endiablés, mais a bien sa place sur n’importe quel genre musical. Le spectacle nous emmène alors vers des musiques et des ambiances bigarrées : duo poétique et musique de vacances, entrecoupés de solos sur de la musique dance, impressionnants de vitalité.
L’ADN premier de l’électro reprend tout de même peu à peu ses droits au cours de la soirée, avec l’apparition d’une petite battle humoristique, mais aussi de longues variations techniques sur des musiques de club (dans lesquelles on remarquera un petit rappel baroque dans la mélodie) et sur lesquelles les danseurs nous montrent toute l’étendue de leurs talents.
Alors est-ce que c’était bien ?
J’ai regretté une mise en scène trop épurée, même si celle-ci met parfaitement en avant la danse en elle-même et les mouvements coordonnés précis et rapide des danseurs. il manque quelquefois d’environnement pour nous emporter complètement.
L’accent du spectacle est mis sur la cohésion de groupe et sur la bonne humeur et l’énergie folle que les danseurs puisent dans ces rythmes et nous renvoient.
C’est là le point fort de cette création : les danseurs s’amusent, irradient. On ne peut que se laisser contaminer par leurs envies d’exprimer leur danse moderne, captivante, où chacun à la place d’exprimer leurs personnalités diverses et tranchées. Les plus beaux passages sont ceux où les huit danseurs se retrouvent sur scène pour partager ces moments où l’individu s’épanouit dans le groupe. Ça rit, ça se bat, ça tourne de tous les côtés. La danse électro est une danse pour s’amuser, rire, unir, la danse électro est une danse résolument fraternelle. Et ça fait du bien.
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