Après nous avoir fossé compagnie au printemps 2017, le Chorus des Hauts-de-Seine avait néanmoins pris possession de la Seine Musicale, nouveau lieu situé à Boulogne-Billancourt , dès l’hiver pour promettre un retour en force et en forme au printemps 2018.
Bien loin de son lieu central habituel, le parvis de la Défense, c’est cette fois-ci en salle que le festival prenait un nouveau départ. Exit aussi les concerts dans de nombreuses villes des Hauts-de-Seine, comme le veut la tradition. Perdurent les concerts gratuits sur le parvis de la Défense et l’esprit d’un festival ouvert à toutes les musiques et à tous les festivaliers. Lors du pot du président en ce samedi 7 avril, la question s’est posé « En changeant un événement comme celui-ci de lieu, perd-t-on son essence? » Réponse.x
Le samedi au Chorus c’est soirée électro!
On a de la chance ce samedi 7 avril. Le soleil a accepté de pointer le bout de son nez. Il est là depuis hier, il sera parti demain. Il a peut-être voulu assister aux performances de Her, Hyphen Hyphen ou encore Cabadzi X Blier plus tôt dans la journée. C’est surement pour ça, il est sage le soleil. Une programmation comme celle-ci ne se manque. Il faut absolument voir ces artistes sur scène au moins une fois, surement dix fois.
Le must seen de ce soir a lui aussi son univers propre. Il s’agit de la chanteuse Ayo. La queue devant l’Auditorium n’en finit plus. Les vigiles sont formels: tout le monde ne pourra pas rentrer dans la salle avant le début du spectacle. Arrondie, en configuration assise, ce lieu moderne accueille doucement la masse de festivaliers et d’officiels aux rangs réservés pour applaudir la belle qui débarque pieds nus sur scène. Guitare et piano en main, c’est avec une voix remarquable que la musicienne diffuse ses mélodies enivrantes, dont les premières notes évoquent un Leonard Cohen et son « Hallelujah ». Si son discours rappelant que la musique est le langage universel séduit l’assistance, dans la grande salle c’est une tout autre ambiance: Panda Dub envoie en effet un électro soutenu.
La nuit n’est pas encore complètement tombée mais les basses tabassent déjà face à un public déjà chaud bouillant. Ca se déchaine, ça danse, ça fait des selfies et des grimaces une bière à la main. Ce n’est que le début.
Pourtant, s’il ne fallait retenir qu’une prestation de ce samedi soir au Chorus, ce serait sans aucun doute celle de Nasser. Ambiance: nous sommes dehors, il fait enfin beau, le mois d’avril a accepté de donner une soirée de chaleur aux parisiens avant de faire à nouveau tomber la pluie. Deux stands de boissons et de ravitaillement sont disponibles. Côté public, ça danse franchement collés à la scène, au loin, quelques festivaliers grignotent un morceaux, la plupart du public, plutôt jeune danse pourtant franchement. Sur scène, le rock et l’électro se mélangent et cohabitent. Les instruments font écho aux mixes, en arrière fond une bouche rouge géante fixe la salle de son écran. Devant les musiciens donnent tout et n’hésitent pas à faire participer le public. Impossible donc de rester insensible à cette belle énergie sincère et ces morceaux d’une efficacité redoutable. On en redemande! Pourtant, il faut savoir avancer.
Masqués, les compères de The Bloody Beetroots les relaient rapidement sur la Grande Scène. Encore plus fort, encore plus déchaînés, rien ne semble pouvoir les arrêter. Les voilà qui grimpent partout pour sauter encore plus haut. Les morceaux se succèdent alors que les mélodies empruntent au rock le plus fou. Véritable concentré d’énergie scénique, le groupe fait grimper la température du Chorus. La salle est folle, les musiciens sont eux-même fous. Du premier au dernier rang, ça saute partout à l’instar d’un combo qui semble infatigable. The Bloody Beetroots est vraiment à voir en live, du festival nous voilà plongés en boite de nuit, la version folle, celle qui s’intéresserait à la musique et pas forcément à la drague.
Alors que Faada Freddy s’apprête à succéder à Ayo, Weval eux investissent le club Tutti, petite scène intimiste du fond de la Seine Musicale. Tout ça commence doucement, tellement doucement que dans un premier temps, la foule préfère s’asseoir pour profiter des morceaux et puis le rythme s’insinue et transporte les festivaliers qui renaissent d’un bon. Il n’est pas l’heure de dormir, il est l’heure de faire la fête.
La preuve, Vitalic conclut avec un peu d’avance cette soirée endiablée. Un set digne d’une tête d’affiche dans la lignée de cette soirée de folie. Il ne faut pas mentir Chorus a changé, son atmosphère n’est pas la même. Pourtant cette seconde naissance promet son lot d’éditions mémorables pour les années à venir. Après tout le festival a 30 ans, et loin de se résonner, de se normaliser, de ne plus parler à la jeunesse il lui offre une nouvelle façon de célébrer la musique. Le changement peut avoir du bon si on n’oublie pas ses racines. Et celles de cet évènement sont si fortes qu’il sera difficile d’en faire abstraction.
Photo: Kévin Gombert
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