Wet Leg - Olympia Paris 2025 - Crédit Photo : Louis Comar
Wet Leg – Olympia Paris 2025 – Crédit Photo : Louis Comar

Il n’y a pas une minute à perdre ! Le parcours de Wet Leg, depuis ses tous débuts s’est toujours fait à pleine vitesse. De l’arrivée du succès dès son premier super single : « Chaise Longue », à la reconnaissance public comme critique, il a suffit une enjambé. Tout s’est enchaîné dans une course folle ! Aussi incisive et puissante que le rock qui caractérise la formation menée par Rhian Teasdale et Hester Chambers. Voilà qui est également à l’image de leur premier Olympia de Paris ce 27 octobre en marge d’un second le 30. Un concert qui va droit au but et à l’efficacité redoutable. On vous raconte.

C’est un sprint ! wet leg

On rembobine, histoire de s’échauffer. C’est à un concert d’Idles que les deux amies, originaires de l’île de Wight, décident de se lancer dans la musique ensemble. Nous sommes en 2018, et déjà les musiciennes, qui finiront par se hisser à la tête d’un quintette, créent à toute allure. Seul le Covid viendra ralentir leur course effrénée. Ralentir et non arrêter. Elles profitent de cette mise en pause forcée pour tourner le clip de « Chaise longue », se font connaître sur les réseaux sociaux. Leur titre devient viral. C’est un sprint, pas un marathon !  En sortie de confinement, les festivals anglais dont elles font le tour connaissent déjà leurs paroles par coeur.  Leur faudra-t-il marquer l’arrêt pour reprendre leur souffle ? Après la sortie en 2022 de « Wet Leg » leur premier opus et ses récompenses des NME Awards au Billboard 200, il faut attendre 2025 pour célébrer leur retour avec « Moisturizer ». Le coup de grâce ! Wet Leg est rapide mais, c’est confirmé, le groupe est loin d’être un  épiphénomène. Et si finalement nous assistions à un marathon olympique ? Une course vive qui ne saurait jamais être arrêtée ?

La contexte est important puisque c’est avec cette sensation de tournis que nous nous retrouvons ce soir à l’Olympia. L’adrénaline est à son apogée pour cette première performance qui comptera en tout deux dates. Il est 21 heures quand la formation débarque enfin sur scène. Le souffle du public est court. Nous sommes-nous assez échauffé.es ?  Trop tard maintenant pour se poser la question, voilà que « Catch these fists » lance ses grosses machines. La précision est immense, le son fabuleux. Un nappe de brouillard envahi la scène, les corps se secouent instantanément. C’est le deuxième titre qui a valu le succès au groupe qui suit : « Wet Dream ». Ce concert tient de la claque incisive, un coup de pied bien asséné qui brouille tout sur son passage.

Travailler son cardio et tomber amoureux

Wet Leg - Olympia Paris 2025 - Crédit Photo : Louis Comar
Wet Leg – Olympia Paris 2025 – Crédit Photo : Louis Comar

wet leg

Il est actuellement d’usage pour les concerts de s’éterniser, de jouer de beaucoup de mises en scène. Si vous trouvez que les shows durent aujourd’hui plus longtemps, parfois au risque du trop longtemps, ce n’est pas une impression. Au contraire, pour justifier d’augmentations de prix des places certain.es vont jouer la carte de la prolongation. Wet Leg déjoue ce soir tous les codes, toutes les obligations. La set list défile vitesse grand V et ne cherche pas à se parer d’inutiles fioritures. Sur 19 morceaux interprétés, « Moisturizer » prend le lead et s’offre 11 titres. De son côté, le premier né « Wet Leg » verra 8 de ses compositions interprétées. Et une évidence vient à apparaître : tous les morceaux de la formation font immédiatement mouche. Tous ont l’âme d’un super single. A tel point qu’il parait improbable d’identifier des temps forts. Le concert entier est un temps fort.  Ainsi s’enchaînent « Liquidize », « Being in love », « Don’t Speak », « Pillow talk » ou même « Jennifer’s body ». Dont le titre n’est pas sans rappeler le film d’horreur avec Megan Fox qui reprend aujourd’hui une sacrée quote et une belle aura féministe. Et c’est d’autant plus pertinent avec l’univers de Wet Leg tout aussi radical et féminin qui utilise ses beautés pour optimiser un pouvoir inébranlable.

Wet Leg - Olympia Paris 2025 - Crédit Photo : Louis Comar
Wet Leg – Olympia Paris 2025 – Crédit Photo : Louis Comar

Peu de mise en scène vient à peupler ce live. Des déhanchers et des sauts, l’apparition d’un téléphone vintage dans les mains de la chanteuse et deux petites interventions rapides. En même temps, nous sommes là pour écouter de la musique. Et celle-ci vient à balancer son lot d’endorphine. Le sport est connu pour être l’un des plus grands créateurs de cette hormone du plaisir. Ce concert sportif en est un encore plus grand.

En bout de course mais pas à bout de souffle !

Wet Leg - Olympia Paris 2025 - Crédit Photo : Louis Comar
Wet Leg – Olympia Paris 2025 – Crédit Photo : Louis Comar

wet leg

Vous avez déjà envie de prendre une pause pour vous installer sur une chaise longue ? Pas tout à fait ! Wet Leg nous offrira cette oasis dans un court instant. L’occasion d’ailleurs de rappeler que le second né du groupe battait à pleine couture les ré-éditions des frères Gallagher dans les charts. On ne se lasse pas de parler de cette victoire par K.O. Ici, à l’ Olympia, la course s’est transformer en triathlon. Les sports se croisent. On se fait boxer et on fait des sauts en hauteur, à coup de pogos qui font voltiger. Pas vraiment besoin de natation pour être mouillé, l’humidité était dans le titre. « Angelica » (issu du premier album) vient sonner le début de la fin. Toute l’assistance le reprend en coeur. La justesse des musicienn.es et de la voix, la capacité à gérer les rythmes méritent leurs médailles d’or. En fond de scène, le drapeau palestinien, fièrement affiché depuis le début de la soirée permet à tout le monde de garder en tête le génocide et la guerre. Le message est limpide. Voilà que débarque notre célèbre « Chaise Longue ». On accélère encore un bon coup. Bien qu’il faille souligner  que ce concert de Wet Leg n’est définitivement pas comme les autres. Le titre le plus connu est normalement le point central d’un show, celui le plus attendu. Mais ici, parce que la force donné est équitable en chaque titre, la force reçue par la foule est proportionnellement puissante. Oui, le set de Wet Leg se vit le temps d’une phrase comme un problème mathématique, une équation au nombre parfait, plus que comme le cours d’EPS que nous vivions jusqu’ici. Cours ? Tu cours ? Toujours le temps de deux derniers titres « CPR » et la crème du dernier album : « Mangetout ».  On sort les jambes tremblantes et électrisées de cette soirée au rock exalté. Si en plus ces jambes sont humides, nos souvenirs seront plein d’étincelles.


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