The Strumbellas revenait hier à Paris pour la première fois en cinq ans, soit l’occasion d’entendre leur dernier effort Part time believer, paru cette année. Le groupe canadien, depuis peu rejoint par leur nouveau chanteur Jimmy Chauveau, a su communiquer son énergie solaire en ce gris lundi d’octobre. Retour sur un concert emprunt de joie et de titres accrocheurs.
PARAPLUIES DE LA CAMARADERIE
Sur scène, il fait grandement plaisir d’observer une franche amitié des membres et un plaisir sincère à partager la scène. C’est devenu assez rare pour le mentionner. Chacun.e des musicien.ne.s est à sa place, rit avec ses comparses et profite de l’instant. Cela fait réellement plaisir à voir puisque le tout est authentique. Le claviériste fait par exemple lire des phrases écrites à l’avance en français au chanteur, de quoi amuser l’audience, attentive à l’accent approximatif du frontman. La spontanéité est de mise ce soir, et cela est réjouissant.
Communion chantée
Il serait exagéré de décerner la palme de l’originalité aux Strumbellas en terme de composition. Néanmoins, celle de l’efficacité leur revient haut la main. En effet, même si les titres semblent un peu tous formatés aux »wohoho » et « wahaha », il faut concéder la force entrainante des compositions. Cela s’observe rapidement dans l’audience, le public scande les paroles parfois plus fort que les baffles. Dès qu’une formation fait réellement groupe, l’harmonie se répand jusque dans le public. La joie communicative et la franche camaraderie se sont étendues de tout leur long à Paris.
FLORILÈGE DE TUBES
En plus des réussis nouveaux titre de leur cinquième album, les Strumbellas n’oublient pas d’interpréter les morceaux qui ont fait leur renommée. Ainsi, les tubes du brillant « Hope » résonnent haut et fort ce soir. « Young and Wild », « We Don’t Know » et le culte « Spirits » sont les moments très forts de la soirée. Mais des rejetons plus récents comme « Running scared » en ouverture, ou le très réussi « I’ll wait » rencontrent aussi un grand succès. C’est enfin, la dernière touche d’authenticité qui parfait le concert des canadiens. La violoniste explique que le groupe a arrêté les rappels pour ne plus avoir à faire semblant de se cacher deux minutes à côté de la scène (enfin un groupe qui assume !). Toutefois, après leur dernier morceau, le groupe est tellement acclamé qu’il revient sur scène interpréter un réel dernier morceau. Beau moment de spontanéité qui conclut en beauté la soirée.
FAIRE CORPS DANS LA MUSIQUE
Ce que les Strumbellas ont rappelé ce soir, c’est l’importance de faire groupe et de faire corps dans l’art et la culture. Le Café de la Danse était probablement l’endroit le plus adéquat pour rappeler cela. Et même si nous ne sommes pas toujours friands des « wohoho » et « wahaha », ce sont d’efficaces ponts tendus entre toutes les voix. The Strumbellas ont su, par leur musique emprunte d’espoir, incarner avec simplicité et authenticité l’importance d’unir les corps vers quelque chose de plus important que soi. Au plaisir de les revoir en festival cet été.
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