Premier jour des Déferlantes Sud de France et le soleil est déjà au rendez-vous à Argelès-sur-mer. Là-haut, sur les collines, le magnifique domaine de Valmy qui surplombe la mer s’ouvre aux festivaliers. Le château contemple les scènes et quelque part dans un espace privilégié, Bigflo & Oli se livrent au jeu de la conférence de presse avant de monter sur scène.
Le duo en profite pour confier être heureux de retrouver le chemin des Déferlantes après leurs Victoires de la musique, un festival qu’ils affectionnent particulièrement. Voilà qui ne peut qu’être une vérité à en juger par leur performance bluffante sur la Scène Mer ce vendredi 5 juillet 2019.
Face à un décor en 3D représentant notamment une salle de cinéma qui diffuse La vie la vraie, titre de leur album, les compères déchaînent les foules. «On adapte le show selon le public. Si celui-ci est plus ou moins jeune, on jouera différemment. on fait aussi attention à l’horaire. Plus, il est tard et plus et plus le public est alcoolisé, on ne jouera pas de morceaux tristes en Bretagne à 23 heures par exemple » confiait les frangins amusés aux médias plus tôt dans la journée.
Et bien ici, l’horaire choisie, 20H15 semble leur convenir à la perfection. Une entrée en matière à base d’électro bien lourd permet de braquer les yeux sur la scène. Taquin, Oli s’amuse à quitter la scène le temps de s’assurer que tout le monde donne le meilleur de lui. Les cris et sauts le rattrapent. On entre dans le vif du sujet à tout allure. Le duo propose un échange, tantôt amusant tantôt touchant en musique. Si l’un des premiers morceaux s’excuse « On a tué le rap français, mais on n’a pas fait exprès », le reste fait un pied de nez à la célébrité et à l’image que Bigflo & Oli véhicule.
« Il y avait plus d’ambiance, il y a trois ans ». lance l’un des protagoniste, la foule le contredit pour son plus grand plaisir. Très réactive, elle apprend à chanter et se voit qualifiée de « chorale des Déferlantes ». Le temps est bon mais le soleil lui est toujours trop chaud, alors comme un leit motiv, les rappeurs proposent un slogan pour la soirée « Canicule on t’encule ». il s’étire et revient sans cesse, profite du comique de répétition, entre en tête et dans toutes les bouches… jusqu’à devenir un véritable titre au piano en fin de set. «On fait croire que l’on improvise mais on aime écrire nos shows. » confiaient les deux frères en conférence de presse. Un petit mensonge qui passe à la perfection tant tout semble s’écrire à mesure que le live avance.
Pas de place au faux pas pourtant. Les voilà qui invitent leur père sur le morceau « Papa », pas impressionné pour un sous, ce dernier vient prendre un bain de foule et chante en espagnol.
Puisque selon eux, ici à la frontière, les gens devraient comprendre la langue. L’écran diffuse les paroles à toute allure en profitant pour offrir à la famille présente côté fosse quelques clichés de la jeunesse de ses idoles. Impossible d’avoir alors ne serait-ce qu’une note de retard. Le flow est fluide et coule avec la même aisance que les nombreuses plaisanteries. Fun fact, Fabian Ordonez, le fameux papa, va d’ailleurs bientôt sortir un album en espagnol, une idée que lui ont inspiré ses fils. ces derniers n’hésitant d’ailleurs pas à en faire la promotion en off.
« On aime rien de cette région… en fait c’est faux on aime tout! »
Gros évènement local oblige, la question est posée de savoir ce que le groupe aime et déteste de la région. Oli en profite pour plaisanter, « On aime rien d’ici » avant de se rattraper « On aime tout de cette région même si malheureusement en festival, on a peu le temps de venir la visiter. »
Voilà qui se ressent sur scène, puisque les toulousains d’origine n’hésitent pas à mettre en avant le lieu et ses habitants. Les voilà qui se lancent dans une imitation de l’accent local appuyant sur le « GNAN » de Perpignan face à une nuée de « Ouh ! ». « Ça va, à Toulouse, on n’est pas mieux. ».
Un petit concours tente de déterminer si les habitants de Montpellier ou de Perpignan ont la plus belle ville et le drapeau catalan est même brandi. Si les locaux ne se sentent pas encore conquis, les rappeurs ne lâchent rien: « On ne dira jamais pain au chocolat! » Voilà qui est clair.
Ce moment sudiste se conclut par un jeté de confettis face à une foule en délire, chauffée à bloc pour accueillir la suite du programme: Jain, -M– ou encore Feder. Il fait encore beaucoup trop chaud, malgré la tombée de la nuit quand les compères quittent la scène. Le public quant à lui n’en démord pas « canicule, on t’encule! »
Texte : Maud Ferrari
Photos : Kévin Gombert
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