Aujourd’hui, en 2018, il est de bon ton de parler des femmes, de leurs rôles dans tous les secteurs et de rappeler qu’ils n’y a rien qu’elles ne puissent faire. Pourtant, en musique, a-t-on jamais douté des capacités féminines à créer, composer et émouvoir? D’Aretha Franklin à Ella Fitzgerald en passant par Nancy Sinatra, Véronique Sanson, The Distillers, Madonna, l’argumentaire a déjà été remporté haut à la main. Cet article a donc pour but de présenter quelques talents récents féminins de surcroit, histoire de varier les plaisirs sur sa playlist.
Juniore : pop perchée
Groupe de pop française fondé par Anna Jean, la fille de l’écrivain à succès JMG Le Clézio, Juniore sent bon les années 60. La page Wikipedia du combo très féminin vend les mérites de vocalises entre Cat Power et Françoise Hardy. Un constat on ne peut plus vrai auquel on peut ajouter les nombreuses références cinématographiques utilisées pour créer l’essence du groupe. De la pop culture des années 90 au cinéma de Polanski, nos artistes connaissent leurs classiques. En 2017, elle publient un premier album « Ouh là là », joli bijoux dans l’air du temps sur lequel figure l’excellent single » Panique ». Après avoir jeté une oreille (et être tombés amoureux) du titre « Je fais le mort », il ne vous restera plus qu’à les découvrir en live. L’occasion de rencontrer le seul homme qui suit l’équipe Juniore, la Chose, le bassiste déguisé en fantôme. Pour en apprendre plus, vous pouvez également lire notre interview ici.
Coco Bans : tornade pop made in USA
C’est au Mama Festival que le charme de Coco Bans a immédiatement opéré. Tempête américaine, boule d’énergie scénique, la blondinette excentrique est aussi la championne toute catégorie des montées en puissance lyriques. Allyson Ezell, de son vrai nom a pour elle un CV impressionnant: elle a collaboré avec Lil Wayne, Julian Perretta, Fakear ou encore Kiddy Smile. Son premier EP, « Fantasy & Parables » est prévu pour ce début d’année 2019 et devrait apporter une pierre de taille au large édifice qu’est la pop américaine.
Fiona Walden
Parfois, lorsque l’on fait beaucoup de concerts, les coups de cœur se font plus rares. Et pourtant, l’oreille sait se tendre lorsqu’un objet d’une grande qualité lui est présenté. Souvent, les notes viennent prendre l’auditeur par la main, le faisant lever les yeux vers la scène pour ne plus jamais les détourner. Ces moments de découvertes rares sont et donc inoubliables. C’est cet effet que procure la belle Fiona Walden, sa voix puissante, forte, ses riffs pop, électro inspirés par l’Ouest américain, lors de sa première écoute dans une Flèche d’Or parisienne à moitié pleine. Son single « Cold Heart » reste alors l’un des plus jolis moment de musique entendu ces dernières années. « Wanted » son premier Ep est publié en 2015, il présage d’une suite grandiose et des plus attendues.
The Rodeo
La musique transporte, celle de The Rodeo fait voyager. A peine quelques notes suffisent pour se plonger au cœur d’une Amérique fantasmée entre Midwest et cowboys. The Rodeo c’est en fait l’anagramme de sa chanteuse, Dorothée Hannequin joli brin de femme talentueuse, qui a vu du pays en tournant pendant 10 ans avec le groupe Hopper. Aujourd’hui en solo, aidée de sa guitare et de sa folk aux accents country, la musicienne compte bien mettre ces images plein la tête de ses auditeurs. De retour en 2018 avec un nouvel opus aussi envoûtant que ses prédécesseurs « Thérianthropie Paradis », The Rodeo a le savoir faire des plus grands disques américains et y ajoute une belle sensibilité made in France. A écouter en boucle. Une rapide oreille au parfait « When the storm is over » devrait d’ailleurs vous en convaincre en une fraction de seconde.
Le Prince Miiaou
Derrière ce nom tout mignon se cache Maud-Elisa Mandeau. Réservée mais passionnée à la vie, la chanteuse est une auteure-compositrice et interprète hypnotisante à la scène. C’est en 2009 qu’elle rencontre un certain succès ( tant médiatique que publique) grâce à son deuxième album « Safety first ». Les Inrocks et Libération lui font alors les yeux doux. Un passage à New-York lui permet de renouveler ses sources d’inspiration et de sortir le brillant « Where is the queen? » en 2014. La fin de l’année 2018 marque son grand retour avec l’album « Victoire », objet plus rock et électro que ses précédents essais. Sa douceur innée et son amour pour la pop s’y invite à patte de velours.
On avait d’ailleurs eu la chance d’être invités sur le tournage du clip de « Flip the switc
Roni Alter
Impossible de ne pas rester sans voix lorsque l’on découvre pour la première fois Roni Alter sur scène. L’Israélienne se nourrit du jazz comme de la pop pour créer un cocon musical duquel il parait alors douloureux de se dégager. Aidée par une voix qui n’a pas à rougir face aux plus grands, son communiqué de presse la compare à juste titre à Ella Fitzgerald et Billie Holliday, la musicienne bluff tant au piano qu’à la guitare. Sa reprise surprenante de PNL alors qu’elle jouait au MaMA finit de prouver qu’elle peut absolument tout sublimer en musique. La maison de disque Warner partage d’ailleurs cet avis puisque c’est elle qui la signe et lui permet de sortir un premier album enregistré en France pour le début de l’année 2019.
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