Renaud Collin a connu le succès en France en devenant l’illustrateur de la bande-dessinée les Minions. Cet illustrateur qui a plus d’une corde à son arc manie toutes les techniques d’illustration pour donner vie à ses personnages. Avant la parution de sa nouvelle œuvre, une série d’uchronie baptisée « Plume Dragon », l’artiste s’exposera à la Galerie Gombert. L’occasion de se prêter au jeu des questions/ réponses avec Pop & Shot.
- Vous faites aujourd’hui partie de l’exposition de BD de la galerie Gombert. Comment avez-vous pris part au projet?
J’ai reçu un coup de fil de Clément Gombert qui m’a expliqué son projet. Il m’a plu pour diverses raisons. Une de ces raisons est le fait d’exposer dans une galerie dédiée aussi aux arts anciens. Je vais souvent chercher dans les peintures romantique du 19ème l’inspiration pour mes divers projets d’illu et de Bd.
- Vous utilisez différentes techniques lors de la création de vos bandes dessinées. Comment se déroule le processus créatif d’une œuvre, quelles en sont les étapes?
En Bd on commence par écrire le scénario et ensuite on fait un découpage. Ensuite vient la mise en forme graphique définitive. J’aime varier ma façon de faire. Avec les Minions par exemple il fallait que cela ressemble au dessin animé. J’ai donc utilisé ma technique vectorielle qui ressemble à de la 3D. Pour le nouveau projet de série que je suis entrain de dessiner,« Plume Dragon » une histoire de pirate dans des bateaux volants, je travaille toujours sur ordi mais dans un style plus pictural, avec des matières, des jeux de lumières claires obscures…
- Vous êtes à l’origine de bandes dessinées sur les Minions. Comment avez vous eu cette opportunité? Quelles sont les contraintes et avantages à travailler sur ces personnages humoristiques populaires?
C’est Dupuis qui est venu me chercher. Ils avaient négocié avec le studio Illumination l’adaptation de l’univers des minions et ils cherchaient un dessinateur avec un style 3D. Je n’ai pas dit « oui » tout de suite. Ce qui m’a convaincu ce sont les roughs du Directeur artistique d’Illumination que j’ai trouvé incroyable. Ils montraient les différentes inventions des minions dans leur base secrète souterraine, toutes plus folles les unes que les autres. L’univers m’a amusé et j’ai dit « oui ». Le défi était de faire exister les personnages vu qu’il ne parlent pas . j’ai donc travaillé les expressions corporelles et du visage pour raconter un maximum.
- Parlez nous de votre actualité. Quelles sont les œuvres sur lesquelles nous allons vous retrouver dans les mois à venir?
j’ai participé à l’ album hommage qui fête le 60eme album des tuniques bleues de Salverius, Lambil et Cauvin. J’y ai scénarisé, dessiné et colorié une histoire de 10 planches dans laquelle Chesterfield nous raconte l’histoire d’une de ses cicatrices. A part cela je travaille sur une nouvelle série qui s’appellera « Plume Dragon ». C’est l’histoire d’une bande de pirates qui défie du haut de ler bateau volant le pouvoir de l’empire. Elle est dirigée par une créature mi-femme mi-dragon qui aurait reçu des « pouvoirs » du grand Dragon. Pourchassée par l’empire elle suscite chez le peuple opprimé l’espoir d’un monde meilleur. Mais la rencontre avec un jeune homme aventurier va tout changer. C’est Nykko, à qui l’on doit « Enfants d’ailleurs » qui signe le scénario.
A part cela je travaille aussi avec Vincent Zabus (mon complice sur notre série« le monde selon François») sur un Spirou « One shot ». Mais ça, ce ne sera pas pour tout de suite.
A retrouver à la Galerie André Gombert du 24 novembre au 6 décembre 2016- 10 rue de la Grange Batelière, Paris 9ème.
Pour tour savoir sur l’exposition, c’est par ici!