We were liars, ou Nous les menteurs en VF est la nouvelle série teen qui fait sensation sur Amazon Prime. Le show inspiré du livre de E. Lockhart s’est offert une très belle campagne marketing et profite en plus à l’écriture de la présence de Julie Plec (Vampire Diaries, Scream) et de Carina Adly Mackenzie (The Originals , Roswell New-Mexico). Autant de promesses d’un moment taillé pour la télévision, de dialogues verbeux qui ne pourraient être pensés par des adolescents de 15 ans, de tensions dramatiques…. Et pourtant, même si on y retrouve autant les qualités que les défauts des shows qui ont valu le succès à ses deux créatrice, la série est un voyage doux-amer dans lequel il est aisé de se laisser prendre. Mieux que ça, ce thriller dramatique réussi ses paris et plongera le spectateur dans un long moment d’empathie et de questionnements. Forcément, on en redemande ! Critique et infos sur une potentielle saison 2 en fin de papier.

we were liars cadence sinclairWe were liars de quoi ça parle ?

La riche famille Sinclair, apparemment parfaite, passe chaque été sur son île privée au large des côtes du Massachusetts. Mais cette année, quelque chose va se produire pour Cadence, 15 ans.

We were liars est-ce que c’est bien ?

we were liars série amazon prime
les menteurs au complet

We were Liars pourrait de prime abord sonner comme un bon vieux plaisir coupable. Toutes les cartes sont là : la rivalité dans la sororité des trois mères qui composent la famille presque royale des Sinclair, l’amour naissant l’été, l’île paradisiaque, le groupe d’amis tous plus beaux les uns que les autres, les têtes blondes … Et pourtant, la série a bien plus à offrir qu’une suite de clichés déjà vus.  Notamment parce qu’en arrière plan d’une famille hautement privilégiée se cache un drame qui pourrait résonner dans bien plus de coeurs que prévu d’entrée de jeu. La série suit donc Cadence (Emily Alyn Lind), première-née des petits-enfants Sinclair. Narratrice  peu fiable, la jeune-fille que l’on avait déjà vu dans la suite du déjanté The Baby-sitter, tente à tout prix de se remémorer les souvenirs de l’été passé suite à un drame qu’elle ne peut identifier. Un été semé comme toujours de traditions familiales, toutes sous forme de compétitions plus ou moins malsaines mais perçues par la famille comme ce qui régit la normalité de leurs vies. Chez les Sinclair, l’amour se gagne et est constamment remis en question. Du moins celui du patriarche qui tient aussi les cordes du porte-feuille, Harris (David Morse). Sauf que tous les amours ne se gagnent pas et voilà que cet été là, Gat (Shubham Maheshwari) , neveux du compagnon de l’une des trois soeurs, ami fidèle depuis l’enfance du groupe de trois cousins auto-baptisé les « Liars », a bien changé. L’entrée dans l’adolescence fait donc basculer le coeur de Cadence. Et cet amour naissant, avec un membre de la classe moyenne, d’origine indienne, va bousculer tous ses codes, forçant nos petits menteurs à repenser doucement mais sûrement leurs privilèges, à s’interroger sur le racisme ambiant dans lequel ils existent. Et pour étayer le show, de nombreux secret viennent s’ajouter à l’affaire. Tromperies, divorce houleux, héritage parti en fumée, évènement grave et violent, rapports douloureux mères-filles … les rebondissements ne manquent pas pour étayer le spectacle.

We were liars : un énième teen show ?

we were liars gat mirren johnnyIl y a quelque chose de souvent malhonnête à la critique du teen show. Vu comme un sous-genre sans intérêt, le critique intègre devra toujours en dire le plus grand mal, le critique qui veut du click, lui, se contentera de jouer sur des pseudos-révélations sur les histoires d’amour. Pourtant il y a un véritable plaisir à regarder ces spectacles reflets d’une adolescence qui n’existe pas et n’a jamais existé, d’y trouver des problématiques vraiment intenses sur fond de premières romances. Et ici, le spectacle est loin d’être évidemment exempt de défauts mais il regorge aussi de qualités. La première étant que la trame de fond, que s’est-il passé l’été 16 à un petit quelque chose de la saison 1 d’How to get away with murder ? ou de la première saison d’Elite. Et si le schéma est déjà vu, il accroche toujours à condition qu’on se prête au jeu. Aussi le show sait créer des personnages attachants au moins pour les deux cousins Johnny (Joseph Zada) et Mirren (Esther Rose McGregor) et  amene le spectateur à se prendre pour un Sinclair le temps d’un été qu’on semble vivre ensemble. C’est aussi à ça que servent les teen dramas. Quelque part en parallèle de la réalité dure, froide, parfois cruelle de l’adolescence, on vit à travers des personnages imaginaires un quotidien exaltent, qui constitue à l’âge adulte un souvenir chéri.

We were liars : dans l’ombre de Dawson

we were liars bess sinclairIl faudra tout de même faire preuve d’un semblant de lucidité dans cette chronique, néanmoins plutôt très agréablement surprise par la série Amazon Prime du moment. Nous les menteurs, en français est l’oeuvre de Julie Plec et de Carina Adly Mackenzie. Nous le disions, on doit au tandem, des shows comme Vampire Diaries, The Originals, Roswell New-Mexico (la nouvelle génération). A l’origine il y avait Dawson et ce show était écrite par un certain Kevin Williamson. Il était aussi l’auteur de Scream, puis de Vampire Diaries sur lesquels travaillerait Julie Plec. Le rapport ? Evident et détonnant quand on se penche sur toute l’écriture des dialogues. Dans chaque film ou show cité si dessus, les adolescents se parlent comme de grands littéraires, cherchant toujours l’occasion de monologuer des heures de façon si verbeuse, que ça en devient comique. Aucun adulte ne parle comme ça dans la vie quotidienne, les adolescents encore moins ! Autre trait commun : le constant besoin de s’exploser ses quatre vérités en continue dans les liens familiaux. On se fait se psychanalyser en cherchant à se faire le plus mal possible en continue, tout le temps. Damon et Stephane vs Bess, Penny et Carrie, même combats. Les soeurs se balancent des horreurs et continuent de sourire comme les frères vampires. Le conflit familiale obsède nos scénaristes jusqu’à l’indigestion. On retrouve en plus au casting Candice Accola (Caroline de Vampire Diaries et de The Originals) autant dire qu’on était prévenu.es ! Pour autant si cet aspect, un brin ridicule vous amuse (c’est notre cas), le visionnage de cette saison devrait se faire en un rien de temps avec un véritable plaisir, qu’il ne faudra jamais rendre coupable. On vous invite à bien tenir jusqu’à la fin. Le retournement de situation bien amené promet une relecture de la série et soyons honnête son petit saut de larmes. Pas besoin de mentir au moins sur ce sujet.

We were liars : et une saison 2 alors ? (SPOILERS DANS CETTE PARTIE)

we were liars nous les meteursAttention si vous n’avez pas fini la saison 1, il faudra arrêter votre lecture maintenant puisque pour parler d’une suite, il faut évidemment parler de la fin … allons-y !

On spoile maintenant ! Gat et les cousins Sinclair ont donc tous péri dans le terrible incendie qui a ravagé la maison familiale ! Un feu lancé par Cadence (seule survivante) et les menteurs dans l’espoir de purifier les tensions familiales et de mettre un terme à leurs nombreux privilèges. Déjà c’était une idée de merde, il faut le dire et en plus le message passé reste très discutable. Ca fait un peu fable d’un autre temps : attention jeunes-gens si vous remettez en question les privilèges et les richesses détenues par une famille très blanche vous risquez la mort ! On repassera en terme de conviction sociale et d’appel à se révolter pour un monde meilleur. A partir de là, le roman de E. Lockhart n’a pas de suite. L’histoire s’arrête là. Mais, les producteurs et scénaristes du show, eux, envisagent une suite. Les pistes abordées? Elles tiennent dans la toute dernière scène, celle entre Carrie et son fils Johnny, qui laisse sous-entendre que les menteurs sont maintenant des fantômes, coincés sur l’île. D’autres éléments, notamment une discussion entre Beth et Carrie laisse entrevoir ce qui pourrait arriver dans le suite. On pourrait ainsi reprendre la trame du livre Family of Liars et cette fois suivre le 16ème été des mères, alors adolescentes sur l’île qui lui aussi renferme son lot de secrets. De son côté Julie Plec tease d’autres évènements : « Après le final de la saison 1, et le choix de Cadence de refuser l’héritage de sa familleelle doit maintenant affronter le monde extérieur et vivre avec sa culpabilité et les conséquences du rôle qu’elle a joué dans la tragédie familiale. Ce sera un long parcours pour elle. Et j’ai hâte de pouvoir en dire plus à ce sujet dans les saisons à venir »  Reste à attendre l’avis d’Amazon Prime sur une potentielle saison 2. Et à se demander si cette dernière saurait enrichir l’univers ou au contraire le perdre en le faisant trop trainer en longueur.

We Were Liars - Official Trailer | Prime Video

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