Deuxième journée de festival pour Les Déferlantes – Sud de France 2017 d’Argelès sur Mer. Au programme de la journée la plus rock de tout le festival, Ludwig von 88 et Rationale aux deux extrémités d’un show dont le paroxysme a été (comme prévu) la prestation de la légende pop rock Sting! Si The Last Train, LP et Birdy, dans des styles différents, ont fait bien plus que de passer les plats pour la tete d’affiche britannique, les Australiens de Midnight Oil ont montré qu’ils n’avaient pas perdu de leur vigueur. Reportage.
Dimanche 9 juillet 2017, deuxième jour de la dixième édition des Déferlantes Sud de France.
La tete d’affiche du festival, le légendaire Sting a été choyé par les organisateurs. Tout au long de la journée, ce sont des artistes de qualité qui se sont succédés, offrant des conditions optimales pour le show de la star, prévu à 21h30…
D’une année à l’autre, le cadre sublimissime du domaine de Valmy, écrin du festival Les Déferlantes depuis son lancement, il y a maintenant dix ans de cela, reste le même, mais à chaque fois de subtiles nouveautés viennent l’enrichir. Ainsi, finie la scène Château, c’est dorénavant la scène Paul Mas ( du nom d’un grand domaine viticole local). Mais aussi, place à la scène El Bosqué, à la programmation résolument plus électro.
C’est dès 18h que les festivaliers sont invités à se rendre devant les deux scènes principales. Au menu, les Anglais de Rationale pour un son censément pop-rock. Mais bien plus que ça, brassant les différentes cultures de chacun des membres du groupe, Rationale affiche un ton plus proche du groove que du rock qui tache à la sauce british. Mais, finalement, l’ambiance est posée, les festivaliers prennent place en masse dans l’arène naturelle du domaine de Valmy. Un nom qui revient sur toutes les lèvres…
Sting bien sur, qui sera là dans moins de 4 heures, alors autant profiter de l’ambiance décontractée qu’insuffle sans mal le leader de Rationale, Tinashe Fazakerley.
Est-il encore besoin de les présenter? Nos chouchous chouchous de chez chouchous de The Last Train, qu’on ne quitte décidément plus ( les Solidays c’était il y a combien de temps déjà? A peine deux semaines,non?), prennent la suite. Toujours aussi assurés, toujours aussi endiablés et toujours aussi talentueux. La surprise n’en est que plus au rendez-vous quand Jean-Noel prend le micro et demande au public comment ça va. Ce qui se fait à chaque concert prend ici une tournure particulière quand le sing leader du groupe parle avec une certaine émotion du concert à venir de Sting. L’humilité face au poids de la légende sans doute… De quoi mesurer la trajectoire stratosphérique du groupe sochalien depuis deux ans…
Il est 20h. Place ensuite à LP, interviewée quelques heures plus tôt. Souvenirs de l’été dernier, Lost on you est encore au bord de toutes les lèvres, mais sur l’intégralité du répertoire, qu’est ce que ça donne? Loin de n’être qu’une artiste à un ou deux singles, la chanteuse trentenaire américaine livre une prestation de haute volée. Toute en finesse et cachée derrière son abondante chevelure brune et ses grandes lunettes de soleil, c’est un peu le Bob Dylan de la période londonienne qui fait face au public des Déferlantes. Et quand LP sort son harmonica, la comparaison fait vraiment son chemin… Mais elle est bien plus que cela. Une véritable artiste qui commence à se faire un nom et à s’imposer sur la scène musicale contemporaine. La façon dont elle a embarqué avec elle la foule, qui ne s’est pas faite prier pour reprendre en chœur « Lost on you » n’est pas donnée à tous. Seulement aux plus grands ou à ceux en passe de le devenir…
Passer juste avant un grand artiste de renommée mondiale tel que Sting n’est pas forcément la place la plus simple dans une programmation de festival. Le public est là en masse mais généralement pas pour vous. Il s’impatiente d’une chose : que vous ayez fini pour que SON artiste prenne enfin place. Mais Birdy, du haut de ses 21 ans, a du talent à revendre et un univers bien à elle. C’est une vague de délicatesse qui s’abat sur Valmy ( pas de jeux de mots avec les Déferlantes, pas mal hein? C’était pas évident…). Skinny Love, Wings, People Help The People… Toutes les principales chansons de la jeune britannique sont au RDV. Après s’être déhanché sur le groove de Rationale, déchaîné sur le bon vieux rock de Last Train, régalé sur la folk de LP et adouci au son de Birdy, le public de Valmy est prêt à faire le meilleur des accueils pour la légende pop-rock Sting.
Affuté comme jamais, Sting apparaît en forme dès les premières notes de son premier morceau.
Le public attendait depuis des heures, il est instantanément conquis. Un véritable best of des plus grands succès de Sting et meme de l’époque de Police se déroule sous nos yeux pendant une heure et demie. Aucune pause dans ce set, il n’y a que des tubes, que le public, tel un seul et même fan, reprend en chœur de bout en bout. « Roxanne« , « Every breathe you take« , « So lonely« , « Message in a bottle« … Ces hits qui n’ont pas pris une ride enflamment le public de Valmy alors que le soleil s’est couché depuis peu. A la fin de la performance de Sting, le public en redemande et obtiendra un rappel de la légende pop rock.
A peine remis de ses émotions, ce sont les Midnight Oil qui débarquent. Toujours vigoureux et ne se ménageant pas sur scène, voici les rockeurs australiens qui débarquent et chantent leur succès. Le public reste encore conséquent, attendant probablement de s’enflammer avant d’aller se coucher sur l’immortel « Beds are brurning » (après tout demain c’est lundi et pas tout le monde est en vacances du coté d’Argelès sur Mer). Ce qui va être le cas lors du dernier morceau, le grand tube que tout le monde attend.
Un peu moins nombreux mais toujours aussi motivé, le public fait honneur aux déjantés de Ludwig Von 88 qui mettent une ambiance un peu folle et surtout punk. Lorsque leur set se termine, c’est un public trempé dans une ambiance pop rock et punk depuis la fin d’après midi qui va aller se coucher alors que le deuxième jour de festival des Déferlantes s’achève…