Début novembre, dans le froid boulonnais, la Seine Musicale exilée sur son île Seguin attire des milliers de personnes. L’écran géant scintille sur le grand parvis animé devant la salle. Woodkid s’empare de l’établissement pour le troisième soir (complet) de suite.
Le public est nombreux dans les coursives sophistiquées de l’enceinte. Chacun sirote bière et verre de vin en terrasse ou accoudé à un comptoir. Quelques minutes avant le début du concert, de fortes vibrations se font entendre dans les halls de la Seine Musicale. C’est déjà l’intro qui commence. L’audience se presse devant les portes de la grande Seine pour passer le contrôle rigoureux des billets.
En mettre plein les yeux…
Le show commence. Les musiciens rentrent un à un sur scène. Percussions, instruments à vent et à corde, le concert s’annonce grandiose. Ils sont rapidement suivis par l’allumage des immenses écrans géants qui accompagnent l’arrivée de Yoann Lemoine aka Woodkid. Telle une ombre devant les écrans, il entame les 2h de show par Iron, un des premiers titres de sa carrière.
Dès le début, le public est très réceptif et n’hésite pas à chanter et sauter, allant même jusqu’à faire trembler le sol de la salle. Woodkid est un showman, il sait utiliser son espace scénique et interagir avec le public. C’est aussi une vraie pile électrique, il s’agite dans tous les sens et n’hésite pas à écarter régulièrement les bras de manière magistrale pour haranguer la foule.
… Et les oreilles
La majorité de la discographie de l’artiste est passée en revue ce soir, son premier album, comme son deuxième sorti l’année dernière. Il n’hésite d’ailleurs pas à plaisanter sur le très mauvais timing de la date de sortie de cette galette. Chaque titre joué ce soir est un grand moment du concert, si ce n’est pas la qualité du titre, c’est l’impressionnant lightshow qui surprend. La présence de musiciens sur scène est une réelle plus-value ce soir là, cela rajoute une dose d’authenticité à ce beau concert.
Woodkid a ses fans. En trans, tous suivent religieusement chaque parole du musicien. Au fond de la salle, dans la fosse, un jeune homme improvise une chorégraphie rythmée et envolée sur chaque titre jusqu’à l’épuisement sous le regard bienveillant de l’amie qui l’accompagne. Le souffle court le duo ne manque de crier régulièrement « On t’aime! » face à un chanteur qui leur répond que lui aussi. Ces retrouvailles tant attendues avec le public son vibrantes et sincères. Elles prouvent qu’un immense show, millimétré et organisé entre écrans et lumière n’est pas antithétique avec contact humain.
La scénographie s’avère d’ailleurs être la claque de la soirée. Les lumières dansent, se font carrées, réinventent l’espace. Les écrans eux, font voyager dans l’espace, dévoilent des machines, enjolivent les performances de titres construits.
Ce superbe show se termine par un long rappel de 2 titres. Le très connu Run Boy Run est joué en toute fin de set. Le public reprend en choeur chaque partie du morceau, jusqu’à le prolonger à Capela, à la surprise de Woodkid.
Prenant le temps de remercier tout le monde dans la salle, sur scène et en coulisse, c’est avec beaucoup d’émotion que l’artiste quitte son public lui donnant rendez-vous sur les prochaines dates de sa tournée l’emmenant à travers l’Europe.
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