Ce dimanche 10 septembre 2021, les Champs-Elysées sont pris d’assaut. Au coeur des préoccupations : l’Arc de Triomphe empaqueté par Jeanne-Claude et Christo. Le quartier d’accoutumé réservé aux touristes redevient pour l’évènement la coqueluche des parisien qui s’y entassent, s’approchent du monument, font la queue pour mieux le voir et en parler. La place de l’Etoile est alors pleine et déborde de badauds alors que le soleil lui pointe fièrement le bout de son nez et que la chaleur est au rendez-vous.
Ce cadre idyllique évoque un Paris intemporel, de ses expositions qui brasse les populations prenant possession d’un monument symbole de la ville, de son encrage dans l’histoire et en même temps d’une certaine modernité à un instant T. Quelque part au milieu de tout ce brassage, les arts après avoir été mis en pause pendant plus d’un an reprennent leurs droits. Sur la plus belle avenue du monde, l’art contemporain n’est pas le seul à avoir sa place. Le Champs Elysées Film Festival qui fait la part belle au cinéma indépendant français et américain y a repris ses droits. Après avoir été contraint de se tenir en numérique lors de son édition 2020 et de décaler son édition 2021 au mois de septembre, le voilà qui pause ses valises dix jours durant sur la célèbre avenue parisienne. Au programme, des films oui, du cinéma, des invités, des conférences mais aussi de la musique. Et pour se faire, quel meilleur cadre que le rooftop du drugstore du Publicis ?
Cléa Vincent ouvre le bal
Il est 17 H30 lorsque le rendez-vous est donné sur le rooftop. Un ascenseur permet à un nombre de spectateurs privilégié de se rendre sur lieu. Là haut tout n’est que luxe et volupté. Il fait beau, l’espace a été aménagé pour recevoir les convives dans les meilleurs circonstances. Une petite scène a été installée pour permettre aux deux vedettes de la soirée d’offrir leurs DJ sets face à l’Arc de Triomphe. La vue, d’ailleurs est imprenable. Pas besoin de faire la queue pour admirer le monument de près. La hauteur lui donne un nouveau cachet alors que chacun peut y aller de son commentaire. Paris se déroule aux pieds des spectateurs. Un bar offre un large choix de boissons aux festivaliers désireux de se rafraîchir. Un stand de glaces délicates complète le tableau. Elles se dégustent, tout comme de larges cônes de pop corn, en admirant la vue et le décors végétal de ce lieu hors temps et hors sol.
En se régalant de vanille, fraise, chocolat, coco, passion ou en dégustant une bière, les discussions vont bon train. Il ne manque que la musique pour parfaire l’instant. D’ailleurs, la voilà qui commence avec Cléa Vincent. La chanteuse indie française donne tout de suite le ton d’un DJ set clin d’oeil au cinéma et à son univers chansons françaises aux accents 90’s. C’est le thème de « Kill Bill » qui ouvre les festivités d’un set construit et carré qui ne cesse de se renouveler et changer d’univers. Vêtue d’un costume vert pastel et focalisé sur son set, la brunette passe des années 90 au r’n’b, s’amuse à diffuser le thème de « Grease » et fait danser l’assistance qui quelques verres plus tard se sent de plus en plus festive. Les tubes populaires s’enchaînent alors que Paris sous ses pieds profite de sa journée « Paris Respire », sans voiture. Difficile de ne pas se sentir privilégiés dans ce cadre idyllique.
Silly Boy Blue en set dansant
Le temps tourne vite en cette année bien étrange. Il faut alors ouvrir de grands parasols puisque la pluie menace de tomber. Rien ne saurait pourtant gâcher cet instant. Un photocall amuse quelques participants entre deux sets et c’est maintenant au tour de Silly Boy Blue d’entrer en scène. Coutumière du lieu, elle y avait déjà officié un showcase il y a trois ans, la musicienne en prend possession avec aisance. Silly Boy Blue sait multiplier ses facettes. Si sa pop mélancolique a la force de ce qui se fait de meilleur sur la scène indé française, si chacun de ses singles frappe juste, elle sait aussi y allier un côté mainstream sans se pervertir.
De t-shirts de Britney Spears à d’autres références populaires, il n’est pas surprenant de la voir les exporter dans le milieu du cinéma. C’est ainsi que pour sublimer sa robe noire, la chanteuse ajoute comme accessoire le coeur de l’océan, le fameux collier de Rose Dewitt Bukater dans « Titanic ». C’est d’ailleurs un set à cette image qu’elle distille: des classiques mainstream comme « Lolita » d’Alizée au culte « Boys and girls » de Blur en passant par Harry Styles, les morceaux variés invitent tout le monde à danser malgré les quelques gouttes de pluie qui se cumulent maintenant. Dans la nuit, l’Arc de Triomphe brille autant que le Coeur de l’Océan et presque autant que les étoiles montantes du cinéma indépendant qui fouleront le sol de l’avenue jusqu’au 21 septembre pour le Champs Elysées film festival.
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