Sorti le 14 juin 2017 dans les salles françaises, La Momie a pour double projet de faire revivre la célèbre franchise cinématographique ( et nous faire oublier Brendan Fraser… Comment ça, ça va pas être dur?) et lancer le fameux univers partagé de Universal Pictures : le Dark Universe. Pour le pire ou pour le meilleur La Momie ? Critique.

DR Universal Pictures

Tom Cruise en tete d’affiche de l’adaptation de La Momie, cela peut surprendre à première vue. Mais il ne faut pas oublier que pendant de nombreuses années, il était le candidat favori pour jouer… Tony Stark/Iron Man! Robert Downey Jr qui rate l’occasion de la rédemption et son retour sur le devant de la scène? Quelle beau sujet d’uchronie cinématographique! Mais trêve de digressions et revenons à nos bandelettes. La Momie de retour et qui oublie les années 30 pour se positionner au XXIème siècle? Why not!

Pas le temps de respirer, on est très vite plongés dans le cœur du récit. Le personnage de Russel Crowe, un certain Jekyll, nous raconte avant même le générique l’histoire d’Ahmanet, princesse d’Egypte qui lie un pacte avec les forces obscures pour retrouver sa place sur un trône qui vient de lui échapper. En quelques lignes de dialogues, on cerne les personnages de Nick Morton ( Tom Cruise) et de son sidekick Vail ( Jack Johnson, New Girl principalement), soldats d’élites américains/contrebandiers à la morale douteuse. Ce qu’on gagne en complexité, on le gagne en efficacité. Au final, comme il y a 70 ans, qu’est ce que l’on vient voir? Un film de genre, une série B, un serial, on peut l’appeler comme on veut. On veut voyager, se divertir et c’est tout.

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Un film de genre orienté action, ça reste une approche qui sort de l’ordinaire et nous épargne un sous-Indiana Jones. Le film d’Alex Kurtzmann (principalement producteur de séries comme Hawai 5-0, Limitless, Sleepy Hollow mais aussi réalisateur de l’anonyme Des gens comme nous avec Chris Pine et Elizabeth Banks) est correctement ficelé mais sans plus. Pas de grands effets de mise en scène. Depuis le quatrième Mission : Impossible, Tom Cruise, impotent producteur se moque du niveau de réalisateur de ses films et se contente d’honnêtes faiseurs ( Edward Zwick) en lieu et place du talent ( David Fincher fut longtemps pressenti pour le troisième Mission : Impossible qui devait parler de trafic d’organes…).

Le film a un certain charme néanmoins. Celui des honnêtes séries B d’avant. On progresse dans le récit, sans réelles surprises tout en savourant les quelques libertés que prend le film. Nick Morton est un égoïste? Oui. Alors que la Momie apparaît, il se tire en voiture, laissant sur le bas coté le docteur Hasley ( Annabelle Wallis, Annabelle, Le Roi Arthur) ou bien se focalisant sur la durée de son coït, alors que Hasley lui explique l’importance de la découverte du tombeau d’Ahmanet. La Momie reprend forme humaine en se nourrissant de divers humains croisés de ci de là. De nombreuses scènes sont correctement filmés ( le crash de l’avion, Morton nageant poursuivi par plusieurs zombies-templiers, la tempête de sable envahissant Londres). Plus le récit avance et plus on se laisse transporter, la quête des héros du film est au final assez convenue mais elle réserve sa surprise principale,quand on voit le sort de Tom Cruise sur la fin du film….

La Momie et Le Dark Universe, ça vaut le coup au final?

Universal Pictures est fier de son univers partagé. D’ailleurs, dès les premières secondes du film, on nous affiche en gros Dark Universe! Russel Crowe joue le rôle de Nick Fury/ Samuel L. Jackson en faisant les Monsieur Loyal et nous présentant un « monde de monstres et de dieux ». Jekyll? Et qu’en est-il de Hyde? Malheureusement,  il est de sortie dès  ce film, de façon trop voyante, là ou il aurait pu être souhaitable de ménager le suspense. C’est un des défauts du film. Tout est montré trop vite. Le background de la Momie. Jekyll et Hyde ne laissent aucune place à l’imagination, là ou certaines scènes auraient gagnées à être épurées. On veut rêver avec ce Dark Universe et pas grand chose nous laisse l’opportunité de le faire… Sauf à la fin. Ou est ton sens de l’aventure? demande Tom Cruise à son sidekick. Il est dans la résolution de l’intrigue dans des catacombes moyenâgeuses. Dans la construction de ce film, qui donne envie de savoir la suite. On peut être critique sur de nombreux points, mais s’il y a bien une réussite, c’est la façon dont le film finit par vous emporter avec lui.

DR Universal Studios

Bref, La Momie est elle une réussite? Absolument. On se sent renaître tel Ahmanet et on a envie de voir la suite, comme on voit les cranes de Frankenstein ou Dracula dans le bestiaire du repaire de Jekyll, le patron de Prodigium? Si Dracula Untold a été un échec pour lancer cette franchise, La Momie donne envie d’en savoir plus et devrait mettre de coté les doutes et faire ce qu’il faut pour qu’Universal lance enfin son  grand projet…

 

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