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Connection – echo in the dark Part I

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The Kooks par Paul Johnson

Pas de repos pour les justes ! Luke Pritchard avait adoucit l’hiver dernier alors qu’il officiait en Duo avec sa dulcinée. Fraîchement papa, le plus européen des rockeurs britanniques est de retour aux côté du groupe culte qui a bercé nos nuits adolescentes tout en  redonnant son côté nonchalant bad boy au perfecto, j’ai nommé The Kooks.

Si l’objectivité ne peut être de mise lorsque l’on évoque le trio de brit-pop, cette première partie d’un jet à paraitre en juillet 2022 a le goût du risque.  Exit le rock acide qui avait fait le succès de « Naive » ou de « The Ooh La »,  ce premier acte composé de trois titres touche plus à la pop entraînante. Mais il faut dire que la bande de Pritchard n’a rien perdu de sa force à faire du refrain efficace. La preuve en est donné dès le premier titre « Connection ». Sur ce dernier, cette ballade facile d’accès a le bon sens d’imposer une maîtrise du rythme construite. Avec la saveur dansante d’un « She moves in her own way », le morceau se déguste comme un air entraînant. Du registre qui pourrait bien donner des ailes et avoir cette vibe qui invite à la bonne humeur et à l’envie d’aller de l’avant. Loin de cette âme mi-blasée mi-candide, la marque de fabrique des premiers temps de l’ancien quatuor, ce morceau profite d’une grâce fédératrice et donc on ne peut plus radiophonique. Bien produit, calibré et entièrement pensé, il ouvre cette nouvelle page avec des notes qui auraient eu leur place au printemps. Fédératrice nous disions ? C’est sûrement parce que c’est l’Europe qui a poussé le groupe a agir. Alors que Pritchard souhaitait faire une pause bien méritée suite à l’immense tournée d' »Hello Sunshine », le leader de la formation a préféré débarquer en studio à Berlin. Un pied de nez au Brexit qui a sacrément mis les bollocks à notre rockeur. Le voilà donc embarqué dans des sessions de trois à quatre jours porté par l’envie de défendre le drapeau étoilé.

Un jet radiophonique et solaire

the kooks echo in the darkC’est « Jesse James » qui suit le mouvement. Titre certainement moins fort que son prédécesseur, il a le mérite pourtant d’avoir en ses premières notes la fougue que l’on connait aux Kooks, d’autant plus que la voix de son chanteur y est mise en avant dès ses premières secondes. Le fond de l’air y est funky et tout comme sur le premier titre il sait ménager sa montée en puissance, chouchouter son refrain et surtout s’appuyer sur quelques apartés aigues pour marquer sa singularité. Les couplets plus classiques incitent à la danse mais manquent peut-être d’une touche libertaire pour  mieux convoquer l’âme du meilleur des Kooks. On ne pourra néanmoins pas lui enlever sa production efficace et pointue, son soin du détail. De là à dire que le lâcher prise des premiers temps ne manque pas serait un excès de mauvaise foie liée à un sentiment bien noble : celui d’un amour infini pour l’esprit The Kooks et toute les merveilles qu’il évoque.

Reste un dernier titre pour se faire une première idée de ce que sera l’album complet. Trois morceaux c’est bien trop court ! Cette mise en bouche ressemble de plus en plus à un premier date qui se passerait bien. Du genre que l’on passerait pourtant avec un ami de longue date redécouvert sous un nouveau jour. D’ailleurs c’est un morceau solaire qui conclut cet EP- teaser. Le rayon de soleil y est bien encré. D’ailleurs quelques intentions ça et là pourraient évoquer Bruno Mars sur ce « Modern Day » qui a bien envie justement de s’encrer dans l’air du temps. Exit donc le bon vieux rock british joué dans des caves et des petits clubs aux lumières tamisées où le sol collant sent délicieusement la bière. Ici, l’envie de faire danser semble au cœur des préoccupation de nos amis de toujours. Là encore le bridge et le refrain sont particulièrement soignés et des partis pris aigus ponctuent un refrain qui colle à la peau. La bonne humeur est musicalement de mise. Quelques notes répétées en boucle pourraient bien contenter les partisans d’un rock plus 80’s. En quelques écoutes, le titre semble déjà faire partie d’un paysage longtemps connu. Et c’est peut-être parce qu’il reprend en filigrane des rythmiques qui ne sont sans évoquer l’âme des Bee Gees.

Un concert parisien en mars

Aussi frustrant qu’un premier date dont le second sera dans bien trop longtemps, cette approche du nouvel opus promet un grand changement dans la vie musicale du groupe. Plus moderne, jovial et bien plus pop que ses prédécesseurs, il signe le retour d’un groupe aux nouvelles perspectives. En attendant d’en écouter plus, la joyeuse troupe retrouvera son public français le 3 mars à l’Olympia. Sortez vos plus jolis manteaux et venez danser comme vous le souhaitez, les concerts des Kooks, sont toujours là où l’on a besoin d’être.


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