Mercredi 22 mars. Une journée morose de plus dans le monde. Une école en Syrie était bombardée, Westminster était attaqué à Londres.

A Paris, ces annonces devenues bien trop fréquentes résonnaient douloureusement. Le beau temps des derniers jours avait laissé place à un vent frais. Le printemps n’avait-il donc fait qu’une petite apparition pour mieux nous abandonner ?

Face aux réflexions amères qui cherchent parfois à pointer le bout de leur nez, une réponse est possible: célébrer la vie. Tout célébrer d’ailleurs, faire du fait de respirer une fête continue pour que tout puisse garder du sens. Et c’est finalement bien loin de toutes ces problématiques qu’LGS ( Le Groupe Swing) a répondu par la vie et le meilleur de ses messagers, la musique, à la Dame de Canton à Paris ce soir-là.

LGS, c’est le trio complètement barré mené par Michel Benac. Un mélange improbable de pop, d’électro, de hip hop et même de chansons folkloriques canadiennes. A ses côtés, un DJ et un violoniste pour créer des mélodies complètement atypiques et hors temps.

On attend de la musique qu’elle joue sur l’humeur. Si un morceau triste peut vous mettre en PLS alors que tout allait bien, à quel point une pile électrique comme LGS peut-elle donner le sourire?

Au programme, des riffs rapides et des mélodies soignées accompagnent un débit de paroles impressionnant. Sourire aux lèvres, notre frontman semble vissé sur des ressorts. Il sautille dans tous les sens, irradie la sympathie, sent bon l’honnêteté et la démarche sincère. « Si on fait de la musique c’est pour communiquer ! » lance-t-il sur la petite péniche parisienne. Dans le fond de la salle cosy, certains dansent. Si les plus timides sirotent leurs cocktails installés autour d’adorables petites tables, tous répondent aux nombreuses interactions proposées par le chanteur / guitariste.

On chante, on tape des mains, on tente de répéter en musique des mots prononcés bien plus rapidement que notre débit, on ralentit, on reprend en chœur des phrases qu’on arrive à prononcer cette fois, on tape du pied, on bouge, on …s’écarte! On s’écarte ? De la piste et du premier rang en tout cas puisque voilà notre DJ qui s’élance pour une jolie démo de danse Hip Hop. Les pirouettes s’enchaînent, ça y est, le sourire est sur toutes les lèvres. Les morceaux reprennent de plus belle, ils parlent d’amour, de cash et surtout de bonheur. Michel Benac, le cœur sur la main prend le temps de remercier ceux qui ont fait le déplacement et d’expliquer qu’il est ravi de venir en France. Il raconte les 7 heures d’avion qu’il faut pour venir, la suite de la tournée et les villes dans lesquelles il va jouer, il raconte également les traditions festives de l’Ontario et parle de poutine. Les français en concert à l’étranger parlent-ils fromages, vins et escargots eux aussi ? Non certainement pas d’escargots, poutine ça donne envie partout dans le monde alors qu’escargots…

Un premier au revoir tente sa chance mais le public n’est pas prêt… loin de là ! Un rappel est demandé par toute l’assistance alors que dehors, sur la Seine, des péniches géantes transportent à la vue des spectateurs leurs convives qui dansent, boivent, mangent. La vue est magnifique et la musique qui-fait-du-bien reprend une dernière fois.

A la fin de ce dernier morceau tout le monde se sentira ressourcé. La troupe d’LGS prendra quant à elle le temps de partager des bières avec ses convives en rêvant d’une nouvelle date parisienne dans une salle encore plus grande rapidement…

 

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